Le livre le plus dur à lire parmi tous ceux qu’il m’a été donné de découvrir concernant la maltraitance des enfants par les parents…
Une histoire vécue qui retourne le cœur, qui laisse sans voix devant tant de violence, et surtout face à la complicité silencieuse de la mère et des compagnes successives de son bourreau de père. Une fois de plus, l’efficacité des services sociaux est mise en cause…
Cœurs de mères sensibles, s’abstenir de cette lecture… aucun des traitements infligés n’est digne d’un être humain, et le chemin pour se reconstruire après une telle enfance sera certainement long et difficile. Je souhaite à l’auteur d’y arriver malgré tout, et je le remercie de ce témoignage bouleversant qui ne peut que nous interpeller.
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J'ai du mal à mettre des étoiles pour noter une biographie...
Est-ce que j'approuve l'horreur? S'il manque des étoiles, ce n'est pas assez abominable?
Je m'égare. J'ai fini cette lecture complètement traumatisée.
Je me souvenais vaguement de l'affaire du "bourreau de Beaumont" qui avait défrayé les médias, mais j'étais loin de me douter à quel point l'histoire de ce garçon martyr était épouvantable. Comment un père peut faire subir de tels sévices à son enfant? Et les sequelles psychologiques gravées au fer rouge dans son coeur!
Impossible d'être normal après ça! Je comprenais le syndrome d'attachement à son bourreau, l'envie de lui plaire: il ne connaissait pas autre chose. Ceux à qui il fait confiance l'ont toujours trahi ce qui lui rapportait une "bonne leçon" de son père. Sa mère une sorte de zombie amorphe qui était complice des mauvais traitement qu'il recevait. Il n'avait pas le droit de boire et avait inventé un stratagème pour s'abreuver la nuit directement dans la cuvette des toilette.
La travailleuse sociale qui a tenté de l'aider vers la fin de son supplice était détestable pour lui...
Je crois que ce qui m'a le plus perturbée, c'est un passage où il avoue avoir vu un film à la télévision un soir: Aurore, l'enfant martyr. C'était son film préféré. Il n'en connaissait pas d'autre et Aurore vivait comme lui. Ça lui semblait normal.
C'est en allant à l'école qu'il pu se rendre compte de l'écart entre lui et les autres enfants.
À l'instar d'Aurore, tout le monde est aveugle, tout le monde est complice.
Ce garçon tombait dans les escaliers tous les jours. Pas de soucis. C'est normal. Il était maigre, chétif, maladif. Normal aussi. Il avait les pieds bleus, il empestait, du au manque d'hygiène. Normal.
Le récit est bien écrit, mais on n'en sort pas indemne.
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