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Critiques de Paul Adam (7)
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Les Demoiselles Goubert, moeurs de Paris

Quand il meurt, monsieur Goubert est totalement ruiné. Il laisse deux orphelines que son ami Freysse et sa femme vont recueillir avant de leur offrir un emploi dans leur entreprise. Un univers tout nouveau pour elles, habituées jusque-là, au luxe et à l’oisiveté. Au contact de ses collègues brodeuses qui « fréquentent », Henriette, la cadette, sort, se laisse entraîner, fait la fête, devient la maîtresse comblée d’un homme qui dépense pour elle sans compter, retrouve les plaisirs oubliés de l’argent facile. Quand son amant se retrouve à son tour sans le sou, elle se tourne vers un autre. La voilà sur une pente extrêmement savonneuse.

Sa conduite désespère son aînée, Marceline, qui, bien que menant une vie rangée, est victime de rumeurs insistantes : elle serait la maîtresse de ce bon monsieur Freysse. Elle finit par envisager de le devenir réellement, ce à quoi celui-ci, bien que tenté, se refuse, retenu par ses principes moraux. Un mariage est alors envisagé pour elle avec un militaire qui a perdu un bras au combat. Il lui répugne et elle ne donnera pas suite.



Le destin de ces deux jeunes femmes est, à la fin de l’ouvrage, laissé très habilement en suspens. On ne sait pas ce qu’elles vont devenir, mais tout laisse supposer qu’elles « tourneront mal. » L’une comme l’autre.





Ce thème de la jeune fille de bonne famille qui devient une fille perdue est un thème-bateau au XIXe siècle. Ce qui fait l’intérêt et la singularité de ce roman-ci, c’est que la façon dont la « déchéance » survient est très finement analysée. Il y a quelque chose de mécanique, d’inexorable dans la succession des événements qui ne se produisent que parce que le comportement des jeunes femmes, leurs attentes leur donnent la possibilité de survenir. Le lecteur est le spectateur impuissant d’une catastrophe inéluctable.





Le texte fourmille par ailleurs de trouvailles stylistiques dont on ne parvient pas toujours à déterminer s’il s’agit de néologismes qui n’ont finalement pas pris ou de termes désuets que les auteurs se sont efforcés de remettre au goût du jour.



Une lecture en définitive fort agréable qui m’a donné envie de partir à la découverte des autres œuvres de ces écrivains.
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La Glèbe

[Roman audio, lu par René Depasse pour litteratureaudio.com]

Texte hautement intéressant et très dérangeant. Si j'ai vraiment apprécié la candeur géniale du texte de "Chair molle", ce texte-ci est bien différent. Plus relevé, plus travaillé, plus mûr, plus complexe, il est aussi plus hermétique et demande une certaine concentration à la lecture.



L'histoire est similaire à "Chair molle" dans la mesure où elle parle de la déchéance du personnage principal, de sa perdition progressive et inexorable, sans que jamais le lecteur n'aie un quelconque espoir d'une éclaircie.

Comparer les rôles masculins et féminins dans ces deux déchéances (La Glèbe et Chair molle) est absolument passionnant. C'est édifiant sur l'auteur et l'époque.



La lecture par René Depasse est bonne, même si elle n'aide pas vraiment dans cette impression de texte confus et alourdis de symboles qui éloignent du sujet précis.
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Chair molle

[Roman audio, lu par Pomme pour litteratureaudio.com]

Je reste chamboulée après la fermeture de ce court roman. Les paradoxes nombreux m'y ont perpétuellement tiraillées.



En effet, le personnage principal de Chair molle est paradoxalement très attachant et parfaitement détestable. Elle est tellement juste, tellement bien tapée, tellement humaine dans ses imperfections et dans ses absolus qu'on ne peut s'empêcher de souffrir de sa déchéance, pourtant prévisible dès les premières lignes.



Le texte, lui aussi, crée le même genre de paradoxe chez le lecteur dans la mesure où il est à la fois mal écrit, patoisant, épais, et à la fois remarquablement bien écrit et d'une subtilité incroyable. Cet usage étonnant de la langue semble involontaire et énerve le lecteur tout au long du roman contre la déchéance du langage. Le texte, donc, renforce complètement les impressions données par la psychologie des personnage ce qui produit un roman très fort et bouleversant.



La lecture par Pomme est irréprochable. Je vous la recommande!
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La Glèbe

Voilà un cas intéressant : Paul Adam, cité par Sidonie-Grabielle Colette dans son premier roman "Claudine à l'école". Il produisait abondamment, on lui prédisait une carrière à la Balzac. Mais il est demeuré inconnu.



Pourquoi ? Parce qu'il est issu de l'école du "symbolisme" : concrètement, il essaie une forme d'expression entre prose classique et poésie. Il invente même volontiers des mots.



Le livre n'est pas inintéressant, pour ce côté expérimental. Seulement, il cherche trop les effets, qui sont parfois beaux, parfois dérangeants. J'insère une citation du début du livre, pour que les lecteurs aient un aperçu de son style.



C'est l'histoire de Cyrille, héritier d'une terre froide en Normandie, mais seul, trop seul ce qui le rend brutal, dans ses sentiments comme dans ses désirs. C'est assez facile à lire parce que ce n'est pas long. On apprend beaucoup de mots inusités et parfois, l'expression française pourrait intéresser ceux qui veulent écrire. Elle est originale.



Je suppose aussi que cet auteur, fut ignoré pour avoir gêné, un peu comme Octave Mirbeau, car il écrivit un "éloge de Ravachol", bandit anarchiste qui terrorisa Paris. Cependant, de nombreux auteurs français ont disparu dans les limbes, parfois sans raison réelle, donc les lire peut apporter un regard différent sur la formidable richesse de notre littérature.
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Le conte futur

Beau texte antimilitariste.
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Le conte futur

[livre audio, lu par René Depasse]

Je termine cette nouvelle dans un état de perplexité avancé. Pas bien sûre de la conclusion tirée, pas même très sûre du sujet traité, j'ai eu l'impression de passer complètement à côté du sens du récit.

Moi qui suis pourtant amateur de Paul Adam, je dois dire que je suis assez déçue de cette oeuvre-ci.



La lecture par René Depasse est irréprochable. Disponible gratuitement et légalement sur le site litteratureaudio.com.
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La bibliothèque humaniste de selestat

Petite brochure qui présente les pièces les plus emblématiques exposées à la bibliothèque humaniste de Sélestat. La visite de cet espace dédié au livre historique vaut le détour.
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