Pierre Boisserie

A une époque où l'on dépouille cette ville de tout ce qu'elle a de plus laid, n'est-il pas légitime d'éradiquer aussi ses êtres les plus répugnants?

Hé, les amiches, on a un visiteur! Je le découpe tout de suite ou je le laisse faire ses prières?

Je comprends bien votre engagement dans l'église et les règles auxquelles vous vous êtes soumis... Mais tout cela est-il bien humain?...

Vous êtes avant tout un homme comme les autres avec des désirs et des sentiments...

- Il est hors de question de serrer la main de cet incapable!
- Pour ce que j'en sais, c'est un cabot qui ne doit pas mordre bien fort. Que craignez-vous?
- Il faut parfois se méfier de l'eau qui dort...

- Pourquoi a-t-il fallu que cette vieille sorcière vienne se faire enterrer ici?
- Peut-être pour vous faire enrager une dernière fois... Et ça a l'air de fonctionner...

Ce médecin est un imbécile qui n'a même pas le courage de me dire qu'il ne me reste plus beaucoup de temps à vivre...

Qu'est-ce que vous croyez? Que c'est en vendant des oranges que notre fortune s'est faite?

Parfois, je regrette que nous ne soyons pas du même monde pour passer plus de temps en votre compagnie.

C'est bon de se sentir aimé, même si c'est par quelqu'un d'aussi affreux que toi!

La vie est parfois bizarrement faite...

Faites-lui donc un peu plus confiance au lieu de l'étouffer en permanence. Je suis sûre qu'un jour, il finira par vous étonner...

N'essayez pas de prendre plus que ce que l'on vous donne. A trop vouloir gagner, vous finiriez par tout perdre...

- Commence déjà par ne plus te rendre dans tes bordels pour te droguer.
- Tu préférerais que je le fasse à la maison?

Tu ne crois pas qu'il serait grand temps de construire ta propre vie sans penser à ta mère?

Il n'y a plus de noblesse dans ce pays, juste de l'argent...

Ne sois pas trop dur avec tes frères, et n'oublie jamais d'où tu viens, mon fils.

- L'appétit du gain des hommes, qui jamais ne s'assouvit, ne peut mener qu'à la déchéance des âmes...
- C'est une façon de voir les choses, bien sûr... Mais la richesse des uns n'est-elle pas la condition de la bonne santé de l'économie du pays?
- Si elle était partagée entre tous, certainement. Mais je ne crois pas que tous les enfants de Dieu chassent leurs frères nécessiteux pour bâtir une nouvelle ville pour les riches!

- Tu en verras d'autres. Il va falloir t'endurcir un peu si jamais tu veux t'installer dans le fauteuil du vieux un jour.
- Je n'en ai pour l'instant pas la moindre envie. Notre père y est très bien installé.

Bien sûr, tu vas me parler de ces pauvres gens qui n'ont rien demandé à personne et qui vont se retrouver à la rue du jour au lendemain... Et tu te demandes pourquoi ces gueux n'ont plus leur place à Paris? Que veux-tu? Il en va ainsi de ce vieux monde où le droit et la justice ne suivent pas toujours le même chemin. Et ce chemin, aujourd'hui, c'est nous qui le traçons. Et ce chemin, aujourd'hui, c'est nous qui le traçons. Aujourd'hui, le droit est avec nous.