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Critiques de Pierre Boxberger (8)
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La gloire perdue de Marius Moreau

Le texte est un peu maladroit – on sent que l’auteur s’insère dans le récit, qu’il est le narrateur et le principal protagoniste, et qu’il se perd dans trop d’idées à la fois. Des détails de récits sont trop descriptifs, des pages sur la maison dans laquelle il passe ses vacances (accentuant le sentiment d’autobiographie plus que de récit) et d’autres où il passe si vite qu’on aurait peine à comprendre que ç’a une importance au récit. Malgré tout, il y a une telle bonne volonté de l’auteur que malgré les erreurs, le rythme complétement déglingué et la difficulté de savoir si le texte est de la scifi, de l’historique, de l’enquête ou juste un gloubi boulga non maîtrisé, on réussit à passer un moment correct.

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la diagonale des femmes

Les lecteurs qui ont eu le plaisir d'accompagner Augustine, facétieuse héroïne du précédent ouvrage de Pierre Boxberger (Messie soit-elle), dans ses pérégrinations inattendues, se feront une joie de retrouver la belle plume malicieuse de l'auteur au service de Claire Da Costa, personnage aussi déroutant, de par ses volte-face radicales, qu'attachant avec ses doutes et ses blessures, en provenance de l'enfance, conservées intactes.

La diagonale des femmes nous propose une alternance de chapitres narratifs, où notre principale protagoniste, écrivaine en devenir, se raconte avec une multitude de détails épicés donnant à son quotidien plat et ennuyeux des airs de symphonie fantastique, et d'échanges épistolaires savoureux, à la fois ampoulés et grivois, entre celle-ci et un célèbre auteur de romans féministes, organisateur de stages littéraires.



Le rythme du roman fonctionne à merveille et les joutes écrites de ces duellistes lettrés, pleines de finesse et d'humour polisson, nous entraînent dans l'arène des liaisons dangereuses.

Pierre Boxberger, à l'instar de son personnage masculin, romancier populaire primé, nous raconte les femmes, leurs oppressions séculaires, leurs luttes, leurs échecs et leurs laborieuses et magnifiques victoires. Mais ne vous y trompez pas, il ne s'agit pas ici d'une plaidoirie molle et sucrée comme une guimauve mais plutôt d'un féminisme sombre, ambigu, aux aspirations souterraines équivoques.

Qu'y-a-t-il donc dans la tête de ces hommes qui parlent si bien des malheurs du sexe opposé, qui le soutiennent ardemment et quels sont, au final, leurs véritables desseins ?

Mystère et boule de gomme ! La réponse se trouve au bout de l'espiègle et un tantinet cynique ouvrage de Pierre Boxberger : La diagonale des femmes.
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Messie soit-elle

Dans les greniers ou encore au fond du tiroir d'un vieux buffet de famille se logent souvent des trésors qui racontent, en pointillé, le passé. Au détour d'un album de photos patiné par l'âge ou d'une boîte de métal corrodée par la rouille, surgissent des visages inconnus, des êtres endimanchés aux postures cocasses qui nous happent un instant, nous interrogent et entraînent notre imagination en voyage.



C'est ainsi que Pierre Boxberger, un beau jour, fit la connaissance d'Augustine. Elle eut aussitôt sur lui des pouvoirs d'ensorcellement et, en quelque sorte, devint immédiatement la muse de l'écrivain qui, en lui, s'impatientait.



Voilà en quelques mots, comment naquit "Messie soit-elle", le dernier roman de Pierre Boxberger. Celui-ci organise la rencontre de deux siècles par le biais de celle des deux personnages principaux.



L'écriture est élégante et le fond enjoué bien que les sujets abordés soient graves et empreints de désillusions. L'auteur se centre et appuie sur la condition des femmes ainsi que sur les dégradations environnementales assénées à la planète par l'activité humaine.





Ce roman inclassable est orchestré par une héroïne solaire, pétillante et imprévisible. La bonne humeur et la malice y règnent en maîtres.



Vous l'aurez donc compris : il s'agit là d'une totale réussite !
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Messie soit-elle

Voilà bien un roman singulier, attachant , mêlant époques et personnages dans la sarabande échevelée de deux destins, celui de Victor, interne des hôpitaux surchargé de travail et coureur de jupons et celui d'Augustine, demoiselle décédée en 1919 de la grippe espagnole.

Alors que de terribles catastrophes climatiques ravagent la planète ( on est en 2026, ça ne s'est pas arrangé...) La jolie jeune dame du temps jadis apparaît au jeune toubib , bien réelle. Conscients que l'humanité court à sa perte, Ils s'allient pour lui faire comprendre qu'elle doit changer de cap. Augustine sera le nouveau Messie, oui pour une fois, ce sera une femme.

Avec un scénario de départ qui pourrait sembler complexe, Pierre Boxberger arrive à donner à son roman des allures de "page turner", vous savez , ces bouquins dont il est impossible de décoller les yeux une fois qu'on en a entrepris la lecture.

Si le sujet est grave et terriblement d'actualité, le ton enjoué et la malice de la prophétesse donnent à l'ensemble une légèreté et un agrément de lecture qui n'empêchent pas de réfléchir. Un roman inclassable, qui se dévore, et dont on ne sort pas indemne. Paradoxal ? Oui, et ce n'est pas le moindre de ses mérites.

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Messie soit-elle

Je viens d’achever la lecture de « Messie soit-elle » de Pierre Boxberger.

Refermer une dernière fois un livre que j’ai profondément apprécié est toujours un crève-cœur… Je me retrouve orphelin de personnages dont j’ai savouré une tranche de vie, qui, durant un instant, fut aussi la mienne.

Ce roman débute comme la chronique d’un jeune interne en chirurgie, surchargé de boulot, apprécié de ces collègues féminines et multipliant les aventures sans lendemain. Victor mène une vie de futur médecin, ne comptant pas ses heures, se noyant pratiquement dans le travail… peut-être pour ne pas penser à l’effroyable réalité de ce monde !

Victor constate que notre société dérive et cherche, à sa petite échelle, à inciter son entourage à prendre conscience de l’ampleur du problème, à effectuer le virage qui s’impose afin de sauver ce qui peut encore l’être. Il est presque végétarien, consomme local, ne possède pas de voiture… pourtant, ces efforts semblent tellement désuets face au rythme croissant des ravages occasionnés pas la somme de toutes les industries planétaires. Les catastrophes climatiques s’enchaînent, s’accélèrent sans que la plupart des gens, et surtout nos dirigeants, ne s’en émeuvent réellement. Alors, fataliste, Victor attend l’inéluctable fin lorsqu’il découvre dans son grenier une vieille boîte contenant, entre autres, la photo d’une possible aïeule : Augustine. Ce cliché va réveiller en lui le manque d’une famille absente et de racines qu’il recherche en vain.

C’est à cet instant que commence l’intrigue : une nuit, dans son studio va apparaître la silhouette envoûtante d’Augustine… Un rêve ? Une réalité ? Un fantôme ?

Naviguant entre un futur proche et le début de XXe siècle, du quotidien d’une jeune fille durant la Première Guerre mondiale, s’achevant en compagnie de la foudroyante pandémie de grippe espagnole, à un quotidien préapocalyptique, nous suivrons les destins croisés de Victor et d’Augustine, leurs rêves, leurs peurs et leur besoin d’être aimés.

Ensemble, ils vont chercher à infléchir la terrible destinée de ce monde et réinstaurer un ordre moral dans notre civilisation chaotique.

Ce livre est un roman d’amour, un cri de rage, un avertissement, un inventaire de l’accablant constat de notre impact sur notre environnement… C’est également un livre plein d’humour, porteur d’espoir, pétillant et dynamique grâce au style léger de son auteur et à sa plume efficace.

J’ai dévoré « Messie soit-elle » en quatre jours… preuve s’il en fallait une de la qualité de ce roman.
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Messie soit-elle

Argentique ou numérique ? Par petites plongées successives dans une France de la fin de la guerre puis préeffondrement climatique, Pierre Boxberger révèle une Augustine attachante les pieds campés dans son époque, mais le regard résolument tourné vers un autre monde.

Au fil du roman, le portrait sépia de la suffragette corsetée s'efface pour une jeune femme pleine de malice devenue exploratrice du monde moderne.

Un roman très agréable qui me laisse des images à la Renoir, baignées de soleil et d'ombres vertes, de biscuits et de thé sur une nappe brodée, mais aussi de pâtes trop cuites et de chips transgéniques.
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Nancy par hasard

Pierre Boxberger fait partie de ces auteurs discrets, néanmoins talentueux et prolifiques, qui méritent d’être découverts en dehors du tapage médiatique entretenu par le monde littéraire autour d’une poignée d’auteurs. En bon bourguignon qui se respecte, il nous a mijoté avec Nancy par hasard, un petit plat à déguster sans états d’âme, auquel il apporte avec malice une note asiatique inattendue.

Ici cependant, les nourritures ne sont point terrestres, mais intellectuelles et artistiques. À travers le récit à la première personne de sa jeune héroïne, elle-même autrice de romans feel-good (dont on se doute qu’ils ne sont pas la lecture de chevet de l’auteur), il nous fait partager son admiration pour la peinture figurative et plus spécialement pour un peintre lorrain peu connu du XIXe siècle, Émile Friant. Il en profite pour nous distiller, mine de rien, son ressenti sur l’air du temps et le monde tel qu’il ne va plus. Au long d’un récit parallèle, mêlant habilement action et réflexions personnelles, nous découvrons le terrible drame vécu par l’écrivaine et sa manière bien particulière de tenter d’échapper à son passé traumatisant. En dire davantage, serait divulgacher.

Il faut se laisser porter par la prose ciselée et érudite de l’auteur, où l’humour surgit souvent là où on ne l’attendait pas. Arrivé à la dernière page de ce court roman, on se surprend à penser : « C’est déjà fini ? J’en aurais repris bien volontiers ! ».
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Nancy par hasard

Une jeune auteur s'installe à Nancy pour trouver l'inspiration d'un nouveau roman et chasser le souvenir d'un drame familial particulièrement douloureux. Soudain, alors qu'elle a commencé à écrire, d'étranges modifications s'introduisent à son insu dans son ordinateur. Dès lors, notre narratrice qui déroule en abyme le récit du drame familial en arrive à douter de la réalité de ce qu'elle vit et écrit. C'est l'occasion pour Pierre Boxberger d'observer le processus de création d'une oeuvre de fiction et de s'interroger sur la frontière fragile entre réel et imaginaire. Ses lecteurs retrouveront son goût pour les histoires étranges et son écriture alerte qui d'un trait d'humour fustige les travers de notre époque. Comme toujours, les références culturelles sont posées par petites touches: nous sommes à Nancy et ce sont les oeuvres du peintre Emile Friant qui sont plus spécialement mises en relief pour une heureuse découverte.
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