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Citations de Pierre Brocchi (14)


Quand Daniel traite les gens de son âge de vieux, ça l’agace autant que l’énervait son père quand il parlait de gens moins âgés souvent plus flétris que lui. Elle a croisé son regard et ne l’a pas vu assez longtemps pour le détailler. L’essentiel est ailleurs et pour le moment, elle n’a manifestement aucune envie de se sortir du centre de toutes les consolations.
Le flic en larmes hausse à son tour les épaules. Il est réconforté par quelques cousins et ses potes, les condés.
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La douleur, très certainement, lui fait voir aujourd’hui les choses en noir. Après tout, c’est de circonstance ! Mais quand le cercueil arrive à son niveau, l’homme lève brusquement le bras, la main tendue et murmure quelques paroles
inintelligibles avant de poursuivre son geste comme pour relever une mèche rebelle qu’il n’a pas, ou plus, depuis longtemps.
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Daniel précise intérieurement, camp de concentration, appellation inventée à l’occasion par la France pour désigner ces lieux supposés accueillir quelques-uns des quatre cent cinquante mille réfugiés espagnols qui, fuyant le franquisme, avaient franchi la frontière. Les maigres éléments de l’histoire paternelle, il les connaît même s’il s’est toujours posé de nombreuses questions.
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Mal de tête, palpitations, malaises, douleurs musculaires, vertiges, nausées… deux pour cent de la population en souffrent. Une seule thérapie : trouver des « zones blanches », loin des antennes relais et autres émetteurs d’ondes. D’où son allergie aux téléphones portables. On appelle ces malades des électro-hypersensibles et on les surnomme les EHS. Cette église, aujourd’hui, c’est plutôt « zone noire ! »
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Éliane ignore toute forme de stress autre que politique. Max l’admire. Elle est au centre du monde qu’elle s’est construit et qu’elle gère sans état d’âme. Son regard retourne se poser sur la patine du cercueil et la couronne de
fleurs, traversée par une banderole. À notre père – Tes enfants bien-aimés. « Je t’en foutrais des enfants bien-aimés, moi ! »
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Le vieil homme ne craint pas ces bandits en herbe ni cet étrange fusil, tout en longueur, dont parlait son voisin, un survivant de la
dernière guerre. « Mauser. Fusil allemand. Il peut tirer plusieurs cartouches d’affilée. » C’était donc ces détonations inconnues qu’il a entendues. Ce jeune exalté a dû le voler à un combattant de cette saloperie de guerre. Ottavio le fixe. « C’est bien ce bâtard que j’ai croisé au marché ! ». Son regard plein de haine transperce les décorations en zinc et embrase le jeune fasciste à la tête de cette bande d’assassins. Le problème, c’est que c’est ce gamin qui tient le fusil.
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Ce sont des membres de la MVSN, la milice nationale créée par Mussolini. Des Chemises noires. Ils sont tous jeunes, très jeunes. Deux d’entre eux se ressemblent étrangement. Des jumeaux, certainement. Ottavio, au milieu de la cour, les
regarde et attend, immobile. Il y a eu un drame et il le lit sur le visage
ensanglanté de son fils. Les jeunes gens crient, mais il ne les entend pas. Où sont ses petits-fils ? Il cherche à deviner dans le regard de Francesco ce qui a pu se passer. Son fils avance au
ralenti, lui tombe dans les bras en hurlant et s’effondre sur le sol. Son cri fait plier la cime des cyprès, poignards verts qui s’arrachent de la terre nourricière et lui plongent dans le cœur.
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Le silence suspect se prolonge. Il devient brutalement lourd,
sinistre, comme si toutes les rumeurs, chants d’oiseaux, souffle du vent, outils des paysans qui travaillent la terre avaient déserté la campagne environnante.
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Dès qu’on ignore l’origine de quelque chose en Toscane, ça ne peut venir que des Étrusques !
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« Vivre ensemble nous tue, nous séparer est mortel ».
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Toscane : 6 juin 1924.

Ottavio ratisse le sol ocre de la terre toscane…

Soudain, un coup de feu suivi de plusieurs autres…

Un pick-up avec des militaires, debout sur le plateau et une voiture bleu nuit qui suit.

Trois militaires habillés de noir sautent du plateau de la camionnette. Un quatrième, armé d'un curieux fusil, pousse Francesco dans le dos pour le faire descendre….

Il y a eu un drame et il le lit sur le visage ensanglanté de son fils…

Où sont ses petits-fils ? Il cherche à deviner dans le regard de Francesco ce qui a pu se passer…

Chemises sombres, pantalons bouffants gris-vert avec bandes sur le côté, béret à pompon ridicule, comme un bateau posé à l'envers sur le sommet du crâne, ce sont des fasci...

Dans les villages alentours, les paysans s'inquiètent de ces groupes de jeunes qui ont prêtés allégeance au Duce, contre le Roi.

Ottavio n'a dit que ce mot. Bâtard (bastardo) !

Il s'approche sans peur du jeune Chemise noire, mais un coup de crosse le fait rejoindre le corps de son fils. Et tout s'emballe. La grand-mère pousse un cri, se précipite et une balle la fauche en plein élan. Francesco et son père, n'ont guère le temps de se relever qu'à leur tour, ils sont abattus par le jeune fasciste qui vide rageusement son chargeur…

Le reste de la bande est tétanisée...Ne rien voir !

Ils n'ont même plus entendu les hurlements du petit enfant qui s'arrêtent soudain, et qu'ils voient rouler au pied de sa grand-mère, dans le fracas d'une dernière détonation.

- Viva il Duce !
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Pierre Brocchi
Toscane : 6 juin 1924.
Ottavio ratisse le sol ocre de la terre toscane…
Soudain, un coup de feu suivi de plusieurs autres…
Un pick-up avec des militaires, debout sur le plateau et une voiture bleu nuit qui suit.
Trois militaires habillés de noir sautent du plateau de la camionnette. Un quatrième, armé d'un curieux fusil, pousse Francesco dans le dos pour le faire descendre….
Il y a eu un drame et il le lit sur le visage ensanglanté de son fils…
Où sont ses petits-fils ? Il cherche à deviner dans le regard de Francesco ce qui a pu se passer…
Chemises sombres, pantalons bouffants gris-vert avec bandes sur le côté, béret à pompon ridicule, comme un bateau posé à l'envers sur le sommet du crâne, ce sont des fasci...
Dans les villages alentours, les paysans s'inquiètent de ces groupes de jeunes qui ont prêtés allégeance au Duce, contre le Roi.
Ottavio n'a dit que ce mot. Bâtard (bastardo) !
Il s'approche sans peur du jeune Chemise noire, mais un coup de crosse le fait rejoindre le corps de son fils. Et tout s'emballe. La grand-mère pousse un cri, se précipite et une balle la fauche en plein élan. Francesco et son père, n'ont guère le temps de se relever qu'à leur tour, ils sont abattus par le jeune fasciste qui vide rageusement son chargeur…
Le reste de la bande est tétanisée...Ne rien voir !
Ils n'ont même plus entendu les hurlements du petit enfant qui s'arrêtent soudain, et qu'ils voient rouler au pied de sa grand-mère, dans le fracas d'une dernière détonation.
- Viva il Duce !
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Et à tous ceux qui ont séjourné dans le camp de concentration de Saint-Cyprien qui, comme le disait le ministre de l'Intérieur en 1939, n'est pas la même chose qu'un camp pénitentiaire et où se sont entassés, au milieu de baraques insalubres entourées de barbelés et posées sur du sable, jusqu'à 90.000 hommes réfugiés politiques, pour la plupart des Espagnols fuyant le régime franquiste.
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- Excusez ma jeune partenaire, cher ami.
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