Pierre Hubermont

Prosper est un mineur exemplaire. Délégué à la conciliation, échevin, président de l'harmonie ouvrière de son village, il jouit de l'esime de tous, même si certains lui reprochent de défendre le principe de concertation avec la patronat. Cayat, un jeune mineur lui déclare un jour: "Nous avons toujours été des esclaves, nous le serons toujours".

Prosper descend avec son équipe lorsqu'il apprend que l'aération de la veine est en panne et que le terrain menace de s'ébouler. Les hommes descendent malgré le danger parce qu'ils ne peuvent se permettre de perdre une journée.

Jean Liévin, l'ingénieur est issu d'une famille ouvrière, il a vendu sa vie à la mine qui l'utilise comme elle utilise les mineurs. Né pauvre, il ne peut accéder au mode de vie de la bourgeoisie.

L'accident survient alors que depuis des heures, les mineurs demandent qu'on renforce le boisage.

Treize hommes seront abandonnés au fond parce que les sauver risquerait d'endommager la fosse.

Treize hommes dans la mine est un roman très didactique, signé par un enfant du Borinage qui fut lui-même mineur un temps. Parfois grandiloquent, volontiers sentencieux, clairement manichéen, le texte n'en reste pas moins un témoignage intéressant sur la vie des mineurs entre les deux guerres.

Treize hommes dans la mine de l’écrivain belge Pierre Hubermont nous conte sur base d’un tragique accident, comme il y en a eu tant à l’époque, et d’ailleurs toujours encore de nos jours, la terrible histoire de ces ouvriers dans les mines. Le charbon était le nerf de l’industrie et l’une des conditions d’existence du monde moderne. Pourtant ces mines étaient restées très rurales, archaïques mêmes, seules travaillés par la sueur de certains hommes qui y grattaient les parois à la recherche de cet or noir.

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