J'étais revenu à cet été, où Julien, Sylvie et moi nous baignions, à Saint-Savin. L'odeur des pins, je la respirais intacte. J'entendais les voix calmes qui s'élevaient de l'autre côté de la haie, dans lesquelles l'heure à la fois recueillait sa qualité, la longueur de ses ombres, la fraîcheur de son air, et s'immobilisait, comme saisie par la conscience de ce que son fil fragile supportait d'éternité.