Pierre Louty

Pierre LOUTY. La petite sœur. Tome 3.



Camille Baillot avait vingt ans en 1940. elle vivait avec ses père, mère et sa sœur Yvonne dans un petite ferme dans les monts d’Ambazac, dans le Limousin. Entrée dans la résistance, elle est devenue « l’Ombre rouge ». En 1945, à la libération elle a été élue députée de la Seine. Elle, originaire de la France profonde sous les ors de la république accomplit du mieux son œuvre de représentante du petit peuple. Elle a gravi rapidement les échelons au sein du parti communiste. Elle a fait ses études à Moscou. Elle connaît bien les rouages de ce parti et sa doctrine.



Dans ce récit, Pierre LOUTY rédige la biographie de cette femme volontaire, résistante, passionnée et féministe, illustre représentante des femmes du peuple. Mais cette femme porte une cicatrice qui ne se referme pas. Lors de la guerre, sa petite soeur Yvonne, résistante elle aussi, a disparu en région parisienne. Plus de visite dans le village natal, plus de courrier, plus rien. C’est la quête de Camille que Pierre nous fait revivre. Sous la plume de l’auteur, nous suivons le parcours mené par cette femme. Nous la découvrons jeune fille, étudiante puis résistante, députée…. Cette femme, lorsqu’elle aborde l’âge de la retraite va faire des allées et venues afin de découvrir la trace de sa jeune sœur. Elle a de nombreuses relations, tant dans le domaine de la résistance, du syndicalisme, et de la politique. Elle revient à Moscou pour fouiller les archives saisies par les russes. Elle ne trouve rien. Cependant, tenace, elle décide de consulter les archives françaises. Seule dans les travées de ce dépôt, trouvera-t-elle le fameux dossier qu’elle désire voir depuis une cinquantaine d’années ?



Dans ce dernier volume de sa trilogie concernant la seconde guerre mondiale et consacrée aux divers mouvements de la résistance, Pierre LOUTY exprime sa reconnaissance aux opposants au fascisme et il fait l’apologie du parti communiste français. Il décrit la montée en puissance de cette obédience et sa chute brutale, sa difficile reconstruction. Il nous explique l’effondrement de notre agriculture, l’endettement de nos malheureux paysans. Il n’hésite pas à mettre les banques face à leurs responsabilités, responsables en partie des difficultés auxquelles se heurtent nos agriculteurs…. Un roman du terroir, écrit par un auteur issu du monde rural, qu’il connaît sur le bout des doigts. Une page de l’histoire locale de la France profonde. Bonne lecture à tous et bonne journée.

( 01/03/2024 ).
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Ce très imposant livre de près de 1000 pages retrace l'histoire du maquis dans le Massif-Central. les faits et évènements de Dordogne, Corrèze, creuse, Haute-vienne, Cantal , Lot,.... sont racontés par des résistants qui ont vécu les batailles pour libérer la France.

Nous sommes en mai 1913. La famille L..., composée du père, Julien, de son épouse Louise et de leurs trois enfants : Louis, l'aîné, Jean et Léon. Un quatrième enfant va naître en juin. Ce sera Léonard, le héros de ce roman, qui vraisemblablement est le père de l'auteur Pierre Louty.

Cette famille est installée aux Bruges, dans une métairie d'une trentaine d'hectares, appartenant au père Ribière et sise sur le bord de la Roselle, petit affluent de la Briance, si chère à notre narrateur. Le travail ne manque pas et chacun participe aux divers travaux. En 1914, Julien est rappelé sous les drapeaux et participe à la bataille de la Marne. De nombreux voisins ou camarades ne reviendront pas, ils seront ensevelis dans les tranchées ou morts sur le front. Julien ne rentrera à la ferme qu'en fin novembre, après la signature de l'Armistice. Léonard a cinq ans et demi. La dure vie des paysans continue. Les enfants grandissent.Léonard va à l'école. Il est même reçu premier du canton au Certificat. Son instituteur désir lui faire poursuivre ses études. Julien n'accepte pas. Léonard sera paysan ! Louis, le fils aîné décède d'une congestion pulmonaire; même le célèbre Dr De Léobardy ne peut soigner ce jeune homme.

La famille déménage en 1930 et s'installe sur une métairie plus importante, appartenant également au père Ribière. La vie continue. Chacun poursuit son chemin. Léonard est amoureux de son amie d'enfance, Élise. Léonard sera incorporé et accomplira son service militaire en Corse. C'est la première fois qu'il quitte son Limousin. A son retour il épousera celle qu'il aime. Aura-t-il une meilleure vie que ces ancêtres ?

Dans ce récit Pierre Louty décrit avec beaucoup de précision les progrès dû à la mécanisation, l'amélioration des semences qui permettent de meilleurs rendements, et donc de meilleurs revenus à ceux qui vivent du travail de la terre. Les CUMA apparaissent et leurs adhérents peuvent utiliser à tour de rôle de gros matériels nécessaires à la culture et à la préparation du sol avant les semailles. Pierre Louty relate l'importance du Parti communiste, bien implanté dans les campagnes. Les paysans croient à la politique de Staline et fondent beaucoup d'espoir dans cette théorie.... Les réunions politiques lors des élections municipales ou nationales nous font revivre la grande période du Front Populaire et les avancées sociales qui en découlent. Nous suivons également la deuxième guerre mondiale et l'importance des maquis dans notre région très boisée, sans oublier l’œuvre du "Lou Grand", Guingouin. C'est un bon roman régional et local, une page de notre histoire et un hommage à tous ceux qui ont cultivé cette terre ingrate du Limousin. Le monde la paysannerie est cher à cet auteur. Il le connait bien, l'ayant fréquenté tout au long de sa vie. Il a participé à la révolution, l'amélioration , la modernisation du paysage local et à la production des richesses qui récompensent celui qui sème...
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Firmin Peyrataud, natif de Saint-Martin-le-château, en Creuse, quitte le domaine familial lors de la Révolution française. Il s'engage dans l'armée, il est enrôlé dans le régiment du Général Bonaparte. Il suit l'Empereur et participe à toutes les campagnes de ce dernier. Il quitte l'armée à l'âge de trente ans, nanti d'un décret impérial l'autorisant à construire un moulin sur la Maulde, au lieu-dit Les Roches.

Cent cinquante ans plus tard, Albert Peyrataud, un de ses descendant du grognard, prend possession du moulin et poursuit l'activité de son ancêtre. Il traverse la première guerre mondiale et assiste à l'industrialisation, au machinisme, à la mécanisation des divers métiers, en un mot, au progrès et à l'amélioration de la vie rurale et au bien-être de cette population. La terre limousine est pauvre. Albert vend son moulin creusois et va s'installer à Saint-Pierre-sur-Briance, en Haute-Vienne (Cette commune n'existe pas, création de l'auteur, mais pour les initiées, il s'agit de la commune de Saint-Paul, couramment appelé Saint-Paul-d'Eyjeaux). Il va poursuivre l'activité de ses aïeux. Il fonde une famille. Il a deux enfants, Pierre et Manon. Manon est une brillante élève; elle fréquente l’école Supérieure de Saint-Léonard-de-Noblat. Elle adhère aux idées de Charles Maurras, Drieu La Rochelle, Céline et Robert Brasillach. La deuxième guerre mondiale éclate. Le gouvernement de Vichy se dévoue à Hitler. Pierre s'engage dans la Résistance. Manon , sa sœur, devient secrétaire principale du camp d'internement sis sur la commune de Saint-Pierre. Elle va vite gravir les échelons de la Milice...

Nous assistons à de nombreuses actions menées par les divers maquis de la région. Nous côtoyons les grands noms de la résistance locale : Michelet, Jean Lurçat, Max Levy, le médecin de Jacques Duclos. de nombreux juifs appartiennent aux divers réseaux. Tous sont opposés au régime nazi et à sa milice et agissent pour stopper l'avancée des forces allemandes et de leurs serviteurs. Sous nos yeux, l'Armée secrète, les Francs-Tireurs, les Francs-Tireurs Partisans, s'organisent, agissent dans l'ombre et avec leurs escarmouches, leurs attentats, leurs enlèvements, retardent l'avancée des troupes occupantes. Les actions des divers réseaux, tel que Combat, Libération, tant en Limousin, qu'en Charente, dans le Lot, en Auvergne, en Creuse sont portées à notre connaissance. Nous vivons l'angoisse de tous ces jeunes qui ont sacrifié leur vie afin que nous conservions notre liberté. J'ai identifié un certain nombre de résistants que j'ai fréquentés au cours de mon activité, tels que l'Abbé Varnoux, Georges Guingouin, Alphonse Denis (qui deviendra député de la Haute-Vienne, ceux du maquis de Gramont,etc.. Je ne peux pas tous les citer, pardon,,je risque d'en oublier et ma mémoire est fragile

Dans ce roman, Pierre Louty narre une histoire de famille déchirée par la guerre. La terreur fasciste règne sur la région et des jeunes se lèvent en masse pour la contrer. Nous devons les remercier pour leurs actions, leur courage, leur bravoure. Merci du fond du cœur de nous avoir sorti des griffes d'Hitler. c'est une belle rétrospective de ce combat qui a ébranlé notre pays. Aurions-nous été aussi valeureux que tous ces hommes et ses femmes qui ont osé porter les armes contre les envahisseurs. Encore une fois merci à tous. Nous avons un bon roman régional qui remet les évènements tragiques en mémoire.
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La maison d'édition de Pierre Louty, la Veytizou, a publié une foule de romans régionaux populaires dont celui ci agréable à lire.