Oui, je reviens, Syane. Ne te fais plus de souci, j'ai un fameux cadeau. On va continuer à vivre ou à faire semblant, le temps de s'habituer. Après tout, c'est une manière comme une autre, non ? Vivre en ne vivant pas. Écrire des histoires et respirer dans ces paysages-là. Dire "je t'aime" à défaut de mieux, brûler le bonheur attrapé comme la mèche d'une de ces bougies perpétuelles contre la fumée des cigarettes. Le bonheur attrapé par une aile. Syane, bon Dieu. Toute la droiture et la générosité du monde comme un bâton merdeux caché au cœur d'une gerbe de roses. Syane. Et c'est encore par amour, parfois, qu'on ne dit pas aux gens qu'on les aime.