Vingt-et-unième épisode de la série Alix crée par Jacques Martin.
Cette fois-ci, c’est aux frontières Nord de l’empire romain que nous emmène cette aventure. Mandatés par Jules César, Alix et Enak se rendent à Altus Rhenus pour le décrire et le dessiner puisque Enak s’est découvert un véritable talent de dessinateur.
Ils vont rencontrer le commandant du fort, le tribun Tullius Carbo, qui se révèle bien plus ambitieux que César et son entourage ne l’imaginaient.
Evidemment quand Tullius Carbo va se décider à partir en expédition vers le nord via la voie maritime en descendant le Rhin, nos deux héros vont l’accompagner.
Une fois de plus un épisode qui est aussi une invitation au voyage. Nous irons jusque dans des contrées barbares, le long de la mer Baltique, et Alix et Enak auront fort à faire pour contrer les ambitions de ce tribun un rien mégalomane.
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C’est la légende d’Icare qui est à la base de cette histoire qui va se dérouler sous le ciel bleu de la mer Egée. Alix et Enak vont se rendre sur l’ile d’Icarios pour rendre visite à des vieilles connaissances. Ils vont rencontrer une jeune femme au tempérament fort bien trempé, Julia. Les choses vont très vite se gâter, car des navires suspects rodent autour de l’ile….
Réapparition d’Arbaces, le méchant qui ne meurt jamais, toujours aussi machiavélique et à la tête d’un énième complot.
Cette aventure d’Alix a ceci de particulier que pour la première fois depuis le début de la série, certains hommes qui sont dessinés dans leur plus simple appareil apparaissent non seulement côté pile, mais aussi côté face … Une première dans les aventures de ce jeune héros aux cheveux d’or.
Par contre, quand Julia fait une petite tentative pour partager le bain d’Alix, ce n’est pas la première qui essaye, puisque Cléopâtre a déjà tenté le coup dans un épisode précédent….
Les dessins sont toujours une invitation au voyage, et je ne peux que saluer la qualité de la restitution des galères et autres navires, mais pas seulement. Les monuments historiques sont tout simplement magnifiques…
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Alix et le fleuve de jade nous permet une fois de plus de voyager en compagnie du jeune gallo-romain et de son inséparable Enak.
Une fois de plus, nous allons sur le continent africain. Si l’aventure débute en Egypte, elle va nous emmène bien au-delà des frontières égyptiennes.
Sous le prétexte d’un mariage arrangé par Cléopâtre entre Enak et une jeune princesse de Meroé, nos héros vont se retrouver en train de voyager aux fins fonds e l’Afrique….
Ils vont y faire de bien curieuses rencontres…
A noter que comme dans les tomes précédents, ce qui semble devenir quelque chose d’un peu récurent, des tentatives de partages de baignade avec Alix de la part de jeunes femmes dont une fois de plus Cléopâtre….
Une fois de plus, je ne peux que saluer les talents de dessinateurs des auteurs qui subliment les monuments de l’époque ainsi que les paysages africains.
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On ne présente plus la célèbre série antiquisante du grand Jacques Martin commencée en 1948 (et oui, ça ne nous rajeunit pas !), dédiée aux aventures d’Alix, l’intrépide gaulois, et d’Enak, son fidèle compagnon égyptien, qui se déroulent aux temps des guerres civiles romaines au Ier siècle avant Jésus-Christ…
Les dessins old school en lignes claires sont précis et minutieux, nous offrant des reconstitutions nettes et souvent somptueuses de l’Antiquité. Mais ces dessins ont aussi les défauts de leurs qualités : au-delà d’un tout petit cercle de personnages c’est la guerre des clones, et c’est tellement old school qu’on peut aussi tomber dans la Vieille France avec la faible place dévolue aux femmes (parfois sinon souvent dessinées comme des hommes avec une poitrine). C’est là qu’on mesure la différence de génération entre Jacques Martin et son héritier Gilles Chaillet, qui n’a eu de cesse d’étoffer sa galerie de troches et qui savait mieux croquer la gent féminine. Et j’ai toujours été surpris qu’un auteur aussi minutieux quant à sa documentation s’adonne aux Images d’Epinal des pepla hollywoodiens (genre les esclaves galériens qui n’ont jamais existé, les sacrifices humains phéniciens qui n’ont jamais existé, la reine Cléopâtre qui était macédonienne et pas égyptienne… mais on n’en reparlera dans les tomes concernés ^^).
On notera aussi que la série n’a jamais pu exploiter ou développer son background, ce qui n’est pas absolument pas gênant initialement pour une série d’aventures historiques, mais on n’a jamais su passer le cap du serial pour concocter un vrai bon feuilleton. Du coup les 10 premiers épisodes sont excellents, mais ensuite c’est en dents-de-scie… avant une édulcoration un peu enfantine à la fin des années 1990, concomitante du développement et de la diffusion d’une adaptation animée de bien faible voire médiocre qualité, il faut bien l’avouer !
Enfin, je ne sais pas si c’est dû au papier glacé ou à la colorisation, mais je reste nostalgique des premières éditions… ^^
"Le Fleuve de Jade" constitue le 23e tome de la série, 4e opus où Jacques Martin passe partiellement la main, en étant ici assisté aux dessins par Rafael Moralès et Marc Henniquiau (dont les différences avec leur mentor ne se voient que lors des gros plans) . Et force est de constater qu’il s’agit tome particulièrement faible pour ne pas dire complètement dispensable.
Cette nouvelle aventure sur la terre des pharaons pioche lourdement et maladroitement dans "Le Prince du Nil" et "Ô Alexandrie". L’édulcoration pour ne pas dire l’infantilisation de la série continue, alors même que se multiplie les scènes de bains, les poitrines dénudées et autres indigènes quasi nues (la palme revenant à ces princesses africaines vêtues de la tête aux pieds mais les seins à l’air quand même…). Parmi tous les trucs clichés, ce qui m’a prix marqué, c’est que dans une série où les personnages féminins ont longtemps brillé par leur absence, les auteurs nous offrent dans cet épisode 3 cagoles pour le prix d’une :
- la légendaire Cléopâtre (qui était grecque et non orientale comme l’a présentée la propagande augustéenne) est dépeinte comme une pétasse vénale et narcissique qui change d’avis comme de chemise (surtout quand il s’agit de pouvoir et d’argent, car bien entendu les femmes ne pensent qu’à ça)
- comme l’intrigue se déplace d’Egypte en Méroé, elle est remplacée en cours de route par le princesse à Markha qui s’entiche d’Alix au premier regard au point de vouloir s’enfuir avec lui à Rome, qui elle aussi change d’avis comme de tunique
- de la même manière Enak, ses caprices et ses états d’âmes d’adolescente rebelle peuvent devenir assez pénibles
Et on retrouve également les méchants de pacotille à la Disney qui évoquent leurs plans plus stupides que machiavéliques à voix haute et à grands renforts de « ha ! ha ! ha ! »…
Le scénario est un pur prétexte à l’histoire d’un aller et d’un retour.
Djerkao, prince de Méroé, veut marier sa sœur Markha à Enak, prince de Menkhara (pour des raisons politiques qu’on peine à cerner) ; et Cléopâtre accepte d’attirer notre duo dynamique dans ses filets pour des motifs bassement pécuniaires. En route pour Méroé dans le but d’éclaircir la situation, nos héros constatent qu’ils sont davantage prisonniers qu’invités.
C’est donc avec joie qu’ils reçoivent de la complicité pour s’échapper. La suite n’est qu’une cavale peu palpitante, remplie de péripéties sans grand intérêt autre que mettre en scène la faune sauvage africaine : éléphants, rhinocéros, buffles, hippopotames, crocodiles, lions, guépards, hyènes, chacals, babouins, chimpanzés, vautours, flamants, ibis… Un vrai safari qui ressemble plus à un loto des animaux qu’autre chose !
Au vu du nombre de passages animaliers, on pourrait se croire dans un mélange entre Tarzan et Daktari si on ne tombait pas dans la fantasy jeunesse à la Papyrus avec ses hommes-lézards géants qui sortent de nulle part et ne servent à rien à part amener quelques péripéties de plus, ici assez capillotractées dans une série qui s’est toujours voulue « sérieuse » !
On retrouve finalement Qâa qui ne sert pas à grand-chose dans ce tome qui se clôt et un cliché de plus avec un énième caprice d’enfant pourri gâté de Ptolémée XIII (qui ressemble de plus en plus au prince Abdallah, la peste de "Tintin au pays de l’or noir" ^^) qui recours à nouvelle tentative d’empoisonnement pour faire chier sa grande sœur et épouse dynastique…
En résumé un épisode médiocre, vite lu et vite oublié et c’est très bien ainsi… J’aurai bien mis une étoile seulement pour ce qui constitue de loin un des plus mauvais tome de la série, mais je cela n’aurait sans doute pas fait honneur aux jolis dessins consacrés aux monuments d’Alexandrie, d’Egypte ou de Méroé ainsi qu’aux paysages et aux animaux de la savane.
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Ce vingt-quatrième épisode des aventures de Alix Gracchus va se dérouler à Rome, comme son titre le laisse présager.
Une connaissance de Alix va être assassinée froidement par ce dernier. Comment ? Quoi ? Le lisse et parfait gallo-romain que nous connaissons serait-il devenu un meurtrier ? Le doute est cependant levé quelques instants avant le meurtre précité et on apprend donc qu’il s’agit d’un sosie, ce qui n’est pas véritablement une surprise, il faut bien le dire.
Quel est donc l’intérêt de se faire passer pour Alix, qui est, ne l’oublions pas, un protégé de Jules César, ce dernier étant actuellement fort occupé en Gaule ? N’y aurait-il pas un petit complot là derrière pour changer ?
J’ai bien aimé la restitution de la Rome de l’époque et les dessins sont franchement sympathiques, mais pour l’histoire en elle-même, j’ai eu de la peine à m’y intéresser, malgré une tentative de relecture.
J’avoue que je n’ai pas vraiment été convaincue par le scénario, ni par la fin qui tourne un peu en queue de poisson.
Je pense que cet épisode ne me laissera pas une impression très durable, il faut le dire.
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On ne présente plus la célèbre série antiquisante du grand Jacques Martin commencée en 1948 (et oui, ça ne nous rajeunit pas !), dédiée aux aventures d’Alix, l’intrépide gaulois, et d’Enak, son fidèle compagnon égyptien, qui se déroulent aux temps des guerres civiles romaines au Ier siècle avant Jésus-Christ… Les dessins old school en ligne claire sont précis et minutieux, nous offrant des reconstitutions nettes et souvent somptueuses de l’Antiquité. Mais ces dessins ont aussi les défauts de leurs qualités : au-delà d’un tout petit cercle de personnages c’est la guerre des clones, et c’est tellement old school qu’on peut aussi tomber dans la Vieille France avec la faible place dévolue aux femmes (parfois sinon souvent dessinées comme des hommes avec une poitrine). C’est là qu’on mesure la différence de génération entre Jacques Martin et son héritier Gilles Chaillet, qui n’a eu de cesse d’étoffer sa galerie de troches et qui savait mieux croquer la gent féminine. Et j’ai toujours été surpris qu’un auteur aussi minutieux quant à sa documentation s’adonne aux Images d’Epinal des pepla hollywoodiens (genre les esclaves galériens qui n’ont jamais existé, les sacrifices humains phéniciens qui n’ont jamais existé, la reine Cléopâtre qui était macédonienne et pas égyptienne… mais on n’en reparlera dans les tomes concernés ^^).
On notera aussi que la série n’a jamais pu exploiter ou développer son background, ce qui n’est pas absolument pas gênant initialement pour une série d’aventures historiques, mais on n’a jamais pu passer le cap du serial pour concocter un vrai bon feuilleton. Du coup les 10 premiers épisodes sont excellents, mais ensuite c’est en dents-de-scie… avant une édulcoration un peu enfantine à la fin des années 1990, concomitante du développement et de la diffusion d’une adaptation animée de bien faible voire médiocre qualité, il faut bien l’avouer !
"Les Barbares" constituent le 21e tome de la série, 2 opus où Jacques Martin passe partiellement la main, en étant ici assisté aux dessins par Rafael Moralès et Marc Henniquiau (dont les différences avec leur mentor ne se voient que lors des gros plans). Et force est de constater qu’il s’agit d’un tome très moyen, pour ne pas dire assez brouillon.
Alix et Enak sont envoyés par César en mission d’observation à la forteresse d’Altus Rhenus entre Gaule et Germanie. Mais le Divin Jules fait un rêve prémonitoire dans lequel ils les voient en danger, et envoie le centurion Galva, promu au grade de général pour l’occasion, se porter à leur secours. Mais tandis que nos héros sont obligés d’accompagner l’ambitieux et vulgaire tribun Tullius Carbo dans sa campagne vers l’embouchure du Rhin pour découvrir fortune et gloire en s’emparant des îles de l’ambre (il faudra attendre les expéditions du siècle suivant pour s’apercevoir que l’ambre se trouve sur c’est les rivages de la Mer Baltique et non ceux de la Mer du Nord), Galva s’attarde en chemin pour goûter aux bonnes chaires gauloises… (La manière dont on met en parallèle leurs voyages est d’ailleurs assez maladroite…)
Tout est donc centré sur un homme qui veut égaler César, Pompée et le défunt Crassus en devenant un Alexandre septentrional. Et c’est là que les choses se gâtent… Entre le tribun butor et borné qui n’a d’autre dieux que lui-même et son acolyte bossu et alcoolique qui n’arrête pas de jeter des regardes torves, c’est la foire aux vilains de pacotille, genre Jaffar et Iago dans l’"Aladin" de Disney… (Soupir.) Est-ce voulu pour partir à la reconquête du jeune public ? Dans ce cas c’est raté, car les gags gamins sont assez désagréables :
- le tribun qui montre ses fesses
- le tribun qui oblige Alix et Enak à porter des cottes de mailles trop grandes pour eux sans.
- le tribun qui explique par le menu tous ses plans à son sbire admiratif qui applaudit des deux mains…
- le tribun, pour que les lecteurs comprennent bien à quel point il est cupide, qui s’obstine à couler un navire marchand grec et à tuer tout son équipage à lui tout seul car ce dernier aurait pu ramener de l’ambre à Rome, ce qui aurait pu faire évoluer la loi de l’offre et de la demande et faire baisser les prix, ce qui aurait éventuellement réduit son hypothétique fortune à venir…
- le tribun qui meurt connement blessé par la barbare qu’il essayait de violer au de d'achever ses adversaires
On est quand même à des années-lumière du flamboyant Arbacès des premiers tomes… VDM
On aurait pu avoir un remake de "L’Homme qui voulut être roi", avec notre apprenti Alexandre qui glisse vers la folie des grandeurs avant d’être confronté aux conséquences de son hybris (comme dans "Iorix le Grand") ou une réflexion sur les chocs de civilisation entre les deux barbares du début qui préfèrent la mort au déshonneur et les deux barbares de la fin qui tentent de faire le pont entre Romains et Germains… oui mais non
Avec la retraite de Rhénanie, qui s’inspire peu ou prou de la retraite de Russie, l’histoire devient plus intéressante avec les éléments qui s’acharnent sur les rescapés, harcelés comme il se doit par des indigènes germains qui vont jusqu’à se lancer dans une opération Bérézina…
Mais c’est bourré d’invraisemblances / incohérences… Le Rhin gèle alors qu’on se baignait en mer ou en rivière quelques jours plus tôt, Rhin qui gèle ou dégèle à grande vitesse en fonction du faible nombre de pages qu’il reste avant d’arriver à la 48e… Et puis ces Germains qui mettent le feu au Rhin avec des outres magiques déversant des hectolitres de graisse magique super inflammable… Et tandis que les Romains emmitouflés dans plusieurs dans plusieurs couchent de fourrures se gèlent sévèrement les miches, les Germains se baladent torses nus sans coup férir…
Alors oui les dessins restent plaisants (même si on identifie immédiatement les plan ou les cases ou les nouveaux venus sont en roue libre : les graphismes plus vifs et modernes, mais moins précis et moins détaillés), mais les belles images d’Altus Rhenus, de la vallée du Rhin et des plages de la mer du Nord ne suffisent pas à faire oublier toutes les déficiences du scénario voire de la narration. De plus la couverture est assez mensongère car des affrontements entres Romains et Germains et de poursuites en char il n’y aura point !
En résumé un épisode très moyen, vite lu et vite oublié. Je ne sais pas si c’est très bien ainsi ou si c’est très triste pour la saga Alix… (oui je sais je suis sévère, mais les 10 premiers épisodes sont tellement meilleurs que celui-ci !)
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On ne présente plus la célèbre série antiquisante du grand Jacques Martin commencée en 1948 (et oui, ça ne nous rajeunit pas !), dédiée aux aventures d’Alix, l’intrépide gaulois, et d’Enak, son fidèle compagnon égyptien, qui se déroulent aux temps des guerres civiles romaines au Ier siècle avant Jésus-Christ…
Les dessins old school en lignes claires sont précis et minutieux, nous offrant des reconstitutions nettes et souvent somptueuses de l’Antiquité. Mais ces dessins ont aussi les défauts de leurs qualités : au-delà d’un tout petit cercle de personnages c’est la guerre des clones, et c’est tellement old school qu’on peut aussi tomber dans la Vieille France avec la faible place dévolue aux femmes (parfois sinon souvent dessinées comme des hommes avec une poitrine). C’est là qu’on mesure la différence de génération entre Jacques Martin et son héritier Gilles Chaillet, qui n’a eu de cesse d’étoffer sa galerie de troches et qui savait mieux croquer la gent féminine. Et j’ai toujours été surpris qu’un auteur aussi minutieux quant à sa documentation s’adonne aux Images d’Epinal des pepla hollywoodiens (genre les esclaves galériens qui n’ont jamais existé, les sacrifices humains phéniciens qui n’ont jamais existé, la reine Cléopâtre qui était macédonienne et pas égyptienne… mais on n’en reparlera dans les tomes concernés ^^).
On notera aussi que la série n’a jamais pu exploiter ou développer son background, ce qui n’est pas absolument pas gênant initialement pour une série d’aventures historiques, mais on n’a jamais su passer le cap du serial pour concocter un vrai bon feuilleton. Du coup les 10 premiers épisodes sont excellents, mais ensuite c’est en dents-de-scie… avant une édulcoration un peu enfantine à la fin des années 1990, concomitante du développement et de la diffusion d’une adaptation animée de bien faible voire médiocre qualité, il faut bien l’avouer !
Enfin, je ne sais pas si c’est dû au papier glacé ou à la colorisation, mais je reste nostalgique des premières éditions… ^^
"La Chute d’Icare" constitue le 22e tome de la série, 3 opus où Jacques Martin passe partiellement la main, en étant ici assisté aux dessins par Rafael Moralès et Marc Henniquiau (dont les différences avec leur mentor ne se voient que lors des gros plans). Avec une illustration de couverture aussi peu réussie, je ne m’attendais pas un tome bien ficelé et bien rythmé, bref plein rempli…
Dans cet épisode, Alix et Enak font escale dans la prospère île d’Icarios, où ils retrouvent Numa Sadulus et Archéloa (voir "L’Enfant grec"). Ils font également rapidement la connaissance de Caro Curtius, gouverneur local et un animal politique prêt à tout et au reste sauf à reconnaître ses erreurs, et de sa fille Julia, une intrépide amazone qui n’a pas froid aux yeux et qui va en remontrer à nos deux héros tout au long de l’épisode (d’ailleurs cela pu être le moment ou jamais de féminiser un peu la série en transformant le duo en trio… je ne dis rien, mais je n’en pense pas moins)
Mais après un temps d’intrigues assez cours (qui d’ailleurs aurait pu être développé pour que l’ensemble gagne en qualité), la cité est prise d’assaut par des pirates. Alix et Enak participe ainsi à la défense de la ville mis en scène comme un bon vieux film d’action : échelles de siège, tour de combat, bélier blindé, échanges de tirs, corps à corps discours à la Braveheart et tutti quanti ! Tout y est ! Yeah !!!
Mais le fait marquant de cet épisode, c’est l’apparition de celui par qui le malheur est souvent arrivé dans la série :
Arbacès, présumé mort en Mésopotamie à la fin de "La Tiare d’Oribal", est de retour pour jouer à Alix et Enak de biens mauvais tours ! La Némésis de toujours de nos héros fait son comeback, au service du parti de Pompée le Grand cette fois-ci… Et si j’ai initialement surkiffé, j’ai trouvé que notre bad guy avait mal vieilli : le flamboyant aventurier à l’intelligence diabolique s’est empâté, et ses méninges ont moins d’acuité qu’antan… ^^
Et puis quel est le but de ses manigances ? Renflouer les caisses du parti pompéien avec de lucratives opérations de piraterie ? Il y avait largement plus de pognon à se faire, à moindre coût et à moindre risque, dans le big business antique, le racket des provinces ou les détournements de fonds publics… Décrédibiliser César et les césariens ? Cela ne serait pas très cohérent n’est dans la mesure où se sont les partisans de Pompée qui tiennent l’Orient… Provoquer des incident en Mer Egée pour susciter une réaction de la part du Sénat qui confierait les rênes des opérations à Pompée le Grand ? Cela serait la Lex Gabina de 67 avant Jésus Christ, mais les aventures d’Alix et Enak ont largement dépassé cette date… (remarquez cela ne serait pas la première fois que la série s’embrouillerait car sa chronologie est un vrai foutoir qui fourmille de bonne vieilles incohérences des familles ^^)
C’est donc presque un peu déçu que j’ai suivi la deuxième moitié de l’aventure qui se cale dans les classiques du sword & sandal…
Après la chute de la ville, les rescapés forme un dernier carré dans la forteresse de la cité avant qu’Alix, Enak et Julia ne s’échappent pour aller chercher du renfort. On a droit aux péripéties traditionnelles du genre avant que la flotte romaine ne vienne châtier les coupables...
Et puis il y a Alix qui prend un malin plaisir à rembarrer Julia et ses avances, avec un Enak jaloux et possessif qui ne manque pas une occasion d’en rajouter une couche… On est a la limite de la version antique du dynamique duo formé par Adam West et Burt Ward (les Batman et Robin crypto-gays des années 1960… ^^). Et puis il y a ces chutes qui défient les lois de la gravité, Alix qui se la joue Hercule en faisant tournoyer avec un seul bras un brasero d’au moins 20 kilos, Enak qui se la joue Hercule en manœuvrant à lui tout seul les deux gouvernails d’un navire… Et puis le procurateur de Délos, l’ambitieux Quintus Arenus, qui avec son monocle en rubis semble mimer le Néron joué par Peter Ustinov dans le "Quo Vadis" de Mervyn LeRoy… Mais surtout il ya aussi cette fin gâchée parle le stratagème totalement capillotracté des agents de Pompée pour échapper à la justice de Rome, tellement rocambolesque que cela en devient grotesque…
Sérieux, ce n’était pas plus simple et plus efficace de se cacher en attendant la nuit tombée en faisant croire qu’ils avaient déjà quitter l’île au lieu de simuler leur pendaison en faisant les morts des heures durant au dessus d’un gouffre quasi inaccessible ?
C’est quand même fort dommage d’avoir des graphismes affinés par un formidable travail de recherche, de mettre en scène une chouette histoire de siège, pour ensuite céder à ces maladresses pour ne pas dire ces grosses incohérences (ça passe dans une BD franco-belge vintage du XXe siècle, mais dans une BD moderne du XXIe siècle c’est vraiment pas terrible terrible). Les dessins de série Alix ont leurs grandes qualités et leurs petits défauts, mais ici la team Jacques Martin s’est surpassé en faisant surgir du néant la ville entière d’Icarios, petite mais riche cité grecque fictive de la Mer Égée.
http://www.alixintrepido.es/imagenes/n_icarios3.jpg
Si on ajoute la majesté du temple d’Asclépios et du sanctuaire d’Apollon à Délos, vous comprendrez pourquoi cet album est un plaisir des yeux quand on est un amoureux de l’Antiquité.
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Jacques Martin et Rafael Moralès se sont associés pour commettre à deux mains, ce vingt-et-unième album de la série Alix : Les barbares. Alix et Enak se retrouvent en Gaule pour une obscure mission d’inspection dans une forteresse commandée par un personnage aux bien sombres motivations.
Le scénario est assez léger, pour ne pas dire inconsistant. Celui-ci semble promettre des événements intéressants… qui n’auront pas lieu ! De nombreux raccourcis sont pris pour aider une intrigue qui semble avoir cruellement besoin d’un coup de pouce. Presque tout ici est décevant, tant il est difficile d’entrer dans le scénario. La première partie, consacrée à l’enquête des deux jeunes hommes reste la moins inintéressante.
Autre fait assez curieux, les exactions, l’ivresse, la sexualité, les viols, le suicide sans oublier les massacres tiennent ici une place assez importante. C’est assez gênant de voir tous ces thèmes mis ainsi en avant, alors que par le passé, ceux-ci étaient plutôt passés au second plan, suggérés et jamais ainsi réunis.
Les modifications apportées aux dessins n’arrangent pas les choses. Il y a ici comme une hésitation entre un style neuf et un respect des canons habituels. Les planches de la fin (et celles consacrées au fort) méritent toutefois que l’on s’y attarde quelque temps.
Les barbares est donc une déception plutôt amère. Peut-être s'agit-il ici d'un signe d'essoufflement ou de difficultés à séduire un nouveau lectorat tout en contentant les ancien(ne)s.
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La première de couverture de Roma, Roma… est pour le moins aussi inquiétante que tentante : Alix jouant les gladiateurs, mais pourquoi ?
Cette couverture nous invite à attendre un album rythmé mais se révèle être la simple annonce de la conclusion de l’album, soit (en comptant large) ses cinq dernières pages. La déception est donc grande, d’autant que l’album est caractérisé par un manque d’inspiration, un manque de rythme, de rebondissements, bref un manque de tout… ou presque.
Le scénario est trop superficiel : Alix est piégé par un sosie dans le cadre d’une manipulation de Pompée à l’encontre de Jules César. Voilà… tout est dit ! Ladite conspiration étant éventée aussi rapidement qu’elle est mise en place, elle n’offre que le prétexte à commettre un album de plus d’une série à succès qui peine à produire du neuf.
Quelques tentatives pour apporter de nouvelles idées semblent pourtant avoir été expérimentées. Ainsi les premières planches nous offrent une surprise plutôt audacieuse pour une introduction, mais hélas l’effet recherché fait long feu. Évoquer le monde du théâtre et des jeux est également bien vu, mais cela dure trop peu de temps pour être apprécié. En revanche, il est plutôt scandaleux de voir apparaître des effusions de sang et des références (plus au moins subtiles) à l'amour et à la sexualité absolument superfétatoires et hors de propos. Nous ne sommes pas dans Murena !
Le constant est donc cinglant : les didascalies et les dessins nous donnent l’impression d’être dans un Alix « de la vieille école », hélas celle-ci reste fugace et ne résiste pas à la lecture des premières planches. Roma, Roma… est donc une belle déception. L’album fera toutefois l’unanimité puisqu’il est à déconseiller aux grands (qui ont connu les heures de gloire de la série) et aux petits (qui ne la connaissent pas encore).
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La chute d'Icare a finalement peu à voir avec la légende connue de tous. L'histoire se déroule dans la cité d'Icarios qui va subir un siège. Le graphisme est de très bonne qualité avec une cité attirante et des temples colorés à l'image de ce que pouvaient être les anciens temples grecs. L'histoire commence plutôt bien jusqu'à la tentative de siège par la bande de pirates puis elle décline en qualité. L'idée du pastiche théâtrale de la légende d'Icare est bien peu convaincant, tout comme la caractère du personnage de Julia dans ses divers revirements. Finalement, on se dit qu'il y a de quoi faire une bonne histoire avec le siège d'une cité rappelant la guerre de Troie, mais cela tourne court. On se demande aussi quelle serait la motivation de Pompée à soutenir la piraterie alors qu'ils sera lui même quelques années plus tard à l'origine de son éradication dans cette partie de la Méditerranée.
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Intégrale de la série Hotep parue il y a quelques jours. Cet album regroupe les deux premiers tomes aujourd'hui épuisés en librairie, auxquels s'ajoute un troisième tome inédit intitulé "les cèdres du Liban" et un plan géant de Karnak en tête d'album.
La série est plutôt bonne dans son scénario avec une bonne documentation de l'auteur sur l'Egypte Ptolémaïque et les rivalités entre les diadoques. Les dessins des décors sont superbes, les personnages sont dessinés de manière un peu plus gauche.
Au final : bonne série sur l'antiquité, dans la droite ligne de ce que faisait Martin avec son Alix. L'auteur a d'ailleurs été un des ses collaborateurs.
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Ce second tome est en effet supérieur au premier de par son intrigue qui est centrée sur la succession d'Alexandre et la capacité des Diadoques à conserver le corps du conquérant pour se présenter comme son digne successeur. Hotep, grand prêtre du temple de Karnak continue à mener les enquêtes dans une Egypte Ptolémaïque magnifiquement décrite. On s'y croirait ! Les décors sont somptueux, les défauts sur les personnages sont toujours un peu présents, sans pour autant être un handicap majeur.
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Ce livre est très bon. Le scénario est du génie. C'est juste que le moment avec les sortes de lézards, ils s'endorment et là, les lézards sont proche d'eux mais ils ne les attaquent pas. Aussi, leurs origine est un peu flou et moi j'aimerais savoir d'où ils viennent. Il y a des moments un peu cruels où des personnes meurent mais sinon je l'ai bien aimé. Bonne lecture.
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Ouh la la ! Je me demandais pourquoi j'avais arrêté d'acheter les BD d'Alix. En relisant ce 21ème épisode (et dernier en ma possession), je viens de comprendre. Le changement de dessinateur, Jacques Martin laissant la place à Rafael Moralès, a grandement influé sur les dessins que je trouve plus grossiers. Mais surtout, les dialogues et les situations sont orientés pour plaire à un public très enfantin avec des gags (?) idiots (le grand tribun montrant ses fesses, brimade d'Alix et d'Enak devant toute la légion en leur fournissant des tenues qui ne sont pas à leurs tailles). En même temps, si le public visé est plus jeune, pourquoi dessiner une scène de tentative de viol ?
Il faut quand même présenter l'histoire. Alix et Enak, qui s'est découvert des talents de dessinateur (il va enfin servir à quelque chose !), sont envoyés par César à la forteresse romaine d'Altus Rhenus pour en faire des croquis. Cette forteresse située sur le Rhin entre Gaule et Germanie est administrée par un grand tribun grossier. Ce dernier a des rêves de grandeur et monte une expédition jusqu'au delta du Rhin dans la mer du Nord pour accéder aux sources de l'ambre et devenir riche. Pour cela il s'est acoquiné avec un marchand borgne, bossu, et aussi ivrogne et grossier que lui. Leurs comportements brutaux leur aliènent les habitants des rives du Rhin et le retour est une copie de la retraite de Russie de Napoléon. Parallèlement, César, qui a eu un rêve prémonitoire sur les dangers courus par Alix et Enak, envoie une expédition commandée par Galva. Celui-ci, plutôt que de s'activer, traîne en Gaule en goûtant aux charmes féminins des habitantes et arrive trop tard sur le Rhin.
Notons au passage que César était en froid avec Alix à la fin de l'album précédent "Ô Alexandrie" et qu'ici il prend au sérieux un rêve prémonitoire le concernant et envoie une légion à son secours !
Au final, un album très moyen dont le style très enfantin m'a incité à ne pas lire les épisodes suivants.
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Suite des pérégrinations d'Alix et Enak sur les ordres de Cesar. Ici ils partent aux frontieres de l'empire et vont y rencontrer un commandant de fort très ambitieux, prêt à tout pour s'enrichir. Ce tome voit le dessin repris par Rafael Morales, le dessin manque de précision par moment.
Intrigue archi classique et plutôt moyenne. A lire par et pour les fans.
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J'ai fait connaissance avec ALIX, j'avais 8 ou 9 ans dans une édition originale qui trainait dans un grenier, avec ô surprise deux pages quadri et deux pages noir & blanc et ce pour tout l'album.
J'ai découvert une histoire passionnante avec des personnages plus vrais que tout ceux que j'avais pu connaître dans d'autres BD et j'ai été complètement fasciné. Le trait réaliste de Jacques MARTIN, le scénario tellement cohérent et ancré dans la grande Histoire ont fait que je suis tombé dedans immédiatement. Et ce, malgré les textes un peu longs à lire à cet âge et surtout à cette époque bénie où les censeurs des publications pour la jeunesse, mesuraient la grandeur de chaque bulle pour savoir si la proportion avec le dessin était suffisante pour des enfants (sans compter leur œil averti sur un dessin convenable !).
Je suis toujours fan et encore davantage depuis le jour où j'ai rencontré ce Grand Maître de la BD à une dédicace des “Barbares” (avec Rafael Moralès), quand je lui ai tendu mon exemplaire original il m'a regardé avec un sourire ému en me disant : “Gardez le bien, on n'en trouve plus comme ça maintenant” avant de me le dédicacer en s'excusant de ne plus bien voir et de ne pouvoir me faire selon lui qu'une esquisse.
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Premier Alix que je lis et je ne saurais bien décrire pourquoi mais je n'ai pas été conquise par l'histoire, les personnages, ni même les dessins. Trop de textes pour une BD pas assez épurée à mon goût.
Je viens de relire ce tome d'Alix mais en faisant toute la série en amont, Mon avis sur le titre des barbares est toujours le même. L'histoire est ans intérêt, juste une transition entre les auteurs, les nouveaux traits des personnages principaux les rendent sévères, et la BD prend vraiment une tournure pour un public plus adulte. Il manque la légèreté des débuts. C'est dommage.
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