Citations de Ramesh Sadashiv Balsekar (40)
L’idée et le désir d’une libération personnelle contiennent la notion de la nécessité d’un effort personnel, et immédiatement, cela entrave la réalisation simple et l’acceptation du fait que nous avons toujours été libre. Quand il y a une profonde imprégnation de cette simple réalisation, tout devient favorablement clair, y compris le fait inéluctable qu’il n’y a rien de tel qu’un individu dont on pourrait éventuellement attendre qu’il fournisse le moindre effort, parce qu’il n’est qu’une apparition dans la conscience qui, par sa sensibilité, est en mesure de percevoir et de reconnaître d’autres apparitions dans la conscience.
Aucune pensée spontanée, non-duelle, intuitive, ne saurait s'élever si la tempête du penser conceptuel ne s'est pas éteinte, si l'esprit ne repose pas dans un état «de jeûne»; et de toute évidence, une telle pensée ne peut pas connaître l'attachement. La pensée pure, instantanée, a pour fruit une action pure dénuée du moindre soupçon d'attachement, car aucune entité n'est impliquée.
De nos jours, les gens sont tellement esclaves des aspects matériels de la vie, qu'ils n'ont guère le temps de s'observer de façon critique. Ils se réveillent le matin et commencent Immédiatement à organiser les activités du jour. Car l'activité constitue pour eux une vertu et la pensée contemplative, une sorte de poisson crevé. S'ils évitaient cette pression qu'ils s'imposent, ils trouveraient extrêmement intéressant d'observer le processus du réveil. Ils remarqueraient, par exemple, qu'entre la période du sommeil profond, durant laquelle ils n'ont conscience de rien du tout, et le moment où ils sont pleinement réveillés, il existe un interrègne où la conscience commence tout juste à se mettre en mouvement et où l'esprit tisse ses rêveries en un rêve diaphane qui prend fin avec le réveil complet.
Qu'est-ce qui perçoit ? C'est la conscience, I'Être, le Je suis, qui perçoit. Au moment même où vous vous réveillez, si vous n'étiez pas si pressés de vous lever et de vous plonger dans votre routine quotidienne, vous remarqueriez que se réveiller signifie en fait très nettement «être présent», c'est-à-dire être conscient d'etre là, non en tant qu'un individu particulier portant tel nom, mais en tant que présence consciente, celle-là même qui donne la faculté de perception et permet aux divers sens de fonctionner.
Aucune pensée spontanée, non-duelle, intuitive, ne saurait s'élever si la tempête du penser conceptuel ne s'est pas éteinte, si l'esprit ne repose pas dans un état « de jeûne» ; et de toute évidence, une telle pensée ne peut pas connaître l'attachement. La pensée pure, instantanée, a pour fruit une action pure dénuée du moindre soupçon d'attachement, car aucune entité n'est impliquée.
« Ce qui n'est qu'un objet manifesté, sans aucune existence indépendante en propre, est considéré comme «réel», et des efforts sont entrepris par ce fantôme pour devenir «quelque chose» --une ombre pourchassant sa substance. Alors qu'en réalité vous avez tout le temps été la substance, et jamais l'ombre prisonnière de l'attachement et désirant la libération. N'est-ce pas amusant ? Mais cela, c'est Maya!»
N'oubliez jamais, même un instant,que le non-manifesté et la manifestation, l'Absolu et le Relatif,ne sont pas différents. La manifestation n'est pas une création de l'Absolu, mais tout simplement sa mise en miroir, ou l'une de ses expressions.En d'autres termes, il n'existe aucune dualité intrinsèque entre le sujet et l'objet ; en fait, aucun objet ne pourrait exister, même un instant, indépendamment de son sujet et vice versa . Cela-que-je-suis ( l'Absolu) transcende bien évidemment cela-que-je-semble-etre ( les objets manifestés), mais y réside également de façon immanente.Il existe entre le Absolu et le manifesté une identité inaltérable.
Voici le principe de base essentiel : l'absolu non manifesté est la substance, la manifestation en est une pure réflexion - ce ne sont pas deux choses différentes.
Le second point à saisir est le suivant : Dans le monde manifesté, quand " vous" voit " lui" , tous deux sont des objets, chacun vu par l'autre en tant qu'appariton dans sa conscience. Mais il faut bien comprendre il n'existe aucun sujet qui voit l'autre comme un objet. Il y y a seulement le voir, qui fonctionne en tant qu'un aspect du potentiel de l'Absolu. Ceci s'applique à tout le reste- entendre, toucher, goûter,etc. Tout,en essence,est " fonctionnement".
Maharaj veille soigneusement à ce que les auditeurs, en réponse à son invitation à poser des questions, ne se lancent pas dans une discussion entre eux,s'empetrant ainsi dans le dédale de leurs concepts respectifs, à l'exclusion du sujet qu'il vient d'exposer.
Vous êtes au-delà du temps et de l'espace ; vous n'êtes en contact avec eux qu'au point ici et maintenant, mais sinon, vous êtes hors du temps, hors de l'espace et aucune expérience ne peut vous affecter. Comprenez ceci et cessez de vous affliger. Une fois que vous aurez réalisé qu'il n'existe rien dans ce monde que vous puissiez ou devriez dire votre, vous le regarderez de l'extérieur, comme vous regardez une pièce de théâtre ou un film au cinéma, admirant, prenant plaisir, souffrant peut-être,mais profondément, au tréfonds de vous-même, absolument impassible.
-Oui mais l'enseignement ne doit pas demeurer sur le seul plan intellectuel. La vraie compréhension advient lorsque l'enseignement rejoint le cœur.
- J'entends bien, mais comment se fait-il que cela arrive pour l'un et pas pour l'autre ?
- Ah, comment savoir ? Si je pouvais vous dire : " voilà comment cela se produit", le mental s'en emparrerait et se dirait : " D'accord, moi aussi je peux le faire !" En fait,il est impossible de faire quoi que ce soit à cet égard. Cela ne peut qu'arriver,et cela arrive quand cela devait arriver, au moment voulu : pas une seconde plus tôt, pas une seconde plus tard.Cela arrive, voilà tout.
La relation sujet/objet est la cause de la différenciation, de la désunion et de l'"esclavage" qui en résulte et dont on cherche à se libérer.
Maharaj pensait que la plus grande blague était qu'après avoir oublié ce que nous sommes et nous être identifiés par erreur à ce que nous pensons être, nous cherchions à nous libérer de l'esclavage conceptuel.
C'est la reconnaissance du fait qu'en tant que spectateurs, nous assumons la pseudo-entité d'un sujet alors que nous sommes, comme tous les autres phénomènes, de simples apparences (dans la conscience, perçues et connues par la conscience) qui entraînent la réunion de ce qui est désuni.
Nous ne sommes pas l'observateur que nous pensons être
La vraie vision, telle que Nisargadatta Maharaj l'utilisait pour s'exprimer, est de voir les phénomènes comme étant non différents du noumène, de la source de tous les phénomènes, y compris nous-mêmes ; tandis que la vision fractionnée (voir avec l'esprit divisé) est de voir les "choses" comme des objets différents en se considérant soi-même comme le sujet principal ou interrelié.
Le sage nous dit que ce qu'il voit et ce que ses auditeurs voient est objectivement, phénoménalement, la même chose, mais la manière de voir est entièrement différente ; et, en effet, cela constitue l'apparente "différence" entre le sage et l'individu ordinaire.
« Il n'y a jamais eu de chercheur, mais seulement une quête se déployant ; par conséquent, ne vous faîtes pas de souci, soyez heureux».
Il n’y a jamais eu de chercheur, mais seulement une quête se déployant ; par conséquent, ne vous faites pas de souci, soyez heureux.
Avant d'aller au lit le soir, consacrez une dizaine de minutes à rester assis le corps et l'esprit détendus, dans la position intérieure de "Je ne suis pas" l'assemblage corps-mental mais la conscience qui les anime, de telle sorte que cette idée imprégnera votre être durant le sommeil.
Prenez l' habitude de penser et de parler à la forme passive. Au lieu de " Je vois quelque chose" ou "J'entends quelque chose" pourquoi ne pas penser de manière impersonnelle (passive) : "Quelque chose est vu" ou "quelque chose" est entendu. La perception ne se fait alors pas sur la base de la croyance d'une pseudo action de la personne (moi) mais sur la base d'un événement, de quelque chose qui se produit. En temps voulu, la pseudo identité Moi-je se retirera à l'arrière plan.
Une fois que la compréhension s'est produite, chaque action est perçue comme un sacrement (comme une partie du fonctionnement de la Totalité), libre d'attachement aux résultats
La compréhension soudaine met un terme à la fuite devant l'ego.