20h France 2 du 25 Août 2007 - Raymond Barre est mort | Archive INA [à 6:53]
Qui peut croire encore à tout ce qui s'est raconté avant la cohabitation ou au tout débuts de cette expérience, et qui n'avait d'autre objet que la faire accepter ? Quels sont les faits ?
Toutes les fois, que les Français ont été consultés après une élection présidentielle, ils ont donné une majorité au nouveau Président. Maintenant qu'ils ont compris que la cohabitation n'est pas l'union nationale, mais un antagonisme camouflé au sommet de l’État, ils manifestent clairement leur intention de revenir à l'essence même de la Ve République - une majorité pour le Président - et ils se prononcent dans tous les cas de figure pour une dissolution, comme le font apparaître les enquêtes d'opinion.
N'est-ce point M. François Mitterrand, que l'on considère sur la question comme au-dessus de tout soupçon, qui déclarait le 10 juillet 1986 au cours d'une conférence de presse à Moscou : "L'appel que j'ai fait il y a deux ans en faveur de M. Sakharov reste malheureusement actuel. Quelle est la meilleure méthode ? J'attends vos conseils. Il ne s'agit pas de prendre à rebrousse-poil les autorités dont dépend le sort de M. Sakharov."
Ces ambiguïtés ne procèdent pas d'une quelconque faiblesse ou complaisance, mais du sens des responsabilités de tous ceux qui sont sensibles à l'exigence éthique mais doivent reconnaître que la société internationale repose sur le principe de la souveraineté des États et veulent servir la cause des droits de l'homme avec efficacité, et pas seulement pour le spectacle.
La France vit au- dessus de ses moyens.
N’allez pas nous déclarer que la France ne peut pas devenir une société multiraciale. La France est déjà une société multiraciale. (Raymond Barre, Dijon, 29 Novembre 1985, Le Monde 2/12/1985)
« Mieux vaut être impopulaire qu'irresponsable