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Critiques de Régine Joséphine (122)
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Au nom de nos rêves

Un roman choral qui réunit 11 écrivains qui font parler des acteurs ( étudiants ou animateurs) d'une association d'aide aux étudiants en difficulté matérielle qui s'occupent en toute discrétion de l'Association Liens Publics qui fournit des vivres et un lieu pour se rencontrer.

En difficulté car les versements trop insuffisants de leurs parents ou d'une aide publique tardent à arriver ou ne suffit pas à les nourrir, les vêtir correctement.

Le confinement , qui a isolé les étudiants dans leurs chambrettes, a été catastrophique pour les liens sociaux dont ils ont besoin.

Gros souci pour cette association bien utile animée par Espérance ; le propriétaire des lieux veut vendre les locaux.

Nola, jeune étudiante qui a besoin d'aide pour boucler ses fins de mois, voit apparaître le nom de son grand-père en tant que propriétaire. Est-ce bien lui ? Il y a bien longtemps qu'elle ne l'a pas vu. Il a la réputation de ne penser qu' à lui et d'être très radin.

De page en page, d'auteur en auteur ou d'auteure en auteure, nous vivons avec ces jeunes et leur réalité pas toujours rose. Si en plus d'étudier dur et sec, on doit encore se batailler pour son bien-être, c'est bien difficile.

Et pourtant ça existe de telles situations. Les médias nous ont assez sensibilisés pendant le confinement.

Une très belle initiative à laquelle 11 écrivains ont participé en reversant leurs droits d'auteur à Linkee : la première association française de distribution alimentaire aux étudiants.



Merci à Babelio et aux éditions ScriNeo pour m'avoir permis de lire le roman. On peut le nommer " roman " car les onze auteurs ont fourni un travail de coordination pour nous livrer un récit qui a bien un début, une fin, des rebondissements et une suite logique après chaque prise de plume des écrivains.

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Les chroniques étranges des enfants Trotter, ..

Lorsque j'ai vu cet ouvrage classé dans les étalages de la bibliothèque, je n'ai pas réfléchi à deux fois en voyant apparaître le nom de Shakespeare dans le titre, je l'ai donc immédiatement emprunté et presque aussitôt immédiatement dévoré.



Pas facile lorsque l'on a des parents qui doivent sans cesse se rendre à l'autres bout du monde pour assouvir leurs soifs de recherches sur les espèces animales en voit de disparition. Aussi, alors que c'est encore les vacances et que le pensionnat dans lequel ils sont inscrits, il va falloir trouver quelqu'un de dernière minute pour garder Albane et son frère Victor, âge de onze ans. Après avoir supplié leurs parents de ne pas être être envoyé chez leur grands-parents, il ne reste donc qu'une solution : c'est donc leur tante Agatha Trotter (surnommé Tatagatha car Victor n'arrivait pas à prononcer son nom lorsqu'il était petit) qui les gardera. Cependant, à l'âge de trente ans, celle-ci vit toujours sur les routes car elle exerce le métier de journaliste donc ce que les enfants ignorent en se rendant chez Agathe, c'est qu'ils vont en réalité passer la fin de leurs vacances à Londres...et sur les traces du plus grands maîtres de tous, j'ai nommé Sir William Shakespeare !

Albane n'étant pas une jeune fille des plus raisonnables y voit ici l'occasion de passer des vacances tranquilles, sans les parents sur les bras, dans une ville étrangère qui plus est, sans savoir qu'il faut parfois savoir se méfier de toute sorte de malédiction et autre phénomène inexplicable et surtout, ô grand jamais, déranger les morts dans leurs sommeils...surtout quand ce dernier avait pour initiales W.S !



Un roman finement mené et avec une intrigue des plus intéressantes et qui nous fait réviser par la même occasion "Macbeth" et se familiariser, si ce n'est déjà fait, avec les personnages. De plus, en fin d'ouvrage, se trouvent quelques repères historiques ! Une lecture plaisante et instructive que je recommande donc aux jeunes lecteurs comme aux moins jeunes d'ailleurs !
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Je choisirai la voie du vent

« Ignorant d'où je viens, incertain où je vais. »

Alphonse de Lamartine



Régine Joséphine est une auteure de jeunesse dont je connaissais quelques-uns de ses albums jeunesse.

On retrouve dans ce roman des thématiques chers à l'auteure : le respect à la différence en abordant les thèmes de l'autisme, des préjugés, du regard d'autrui, et de l'intolérance.

C'est aussi un roman sur les silences et les blessures du passé non guéries.

« Les blessures ne cicatrisent pas toutes… Certaines s'incrustent dans ta chair à la manière d'un tatouage indélébile. »

*

Si j'ai accepté de lire ce roman, et je remercie au passage Babelio et les éditions "La Belle étoile" pour leur envoi, ce n'est pas pour son côté feel-good, il m'arrive d'en lire mais ce genre littéraire n'est pas celui qui me plaît le plus.

Si j'ai choisi de lire ce roman, c'est pour les albums jeunesse de qualité de l'auteure dont j'apprécie la sensibilité et la poésie, et pour son choix d'ancrer son récit sur un fond historique. Car Régine Joséphine a eu la très bonne idée de construire son récit sur le destin tragique de ces pilotes kamikazes japonais, qui par respect et bravoure, écrasaient leur avion sur les navires de la marine américaine.

De la chair à canon…

Ainsi, suivre la voie du vent est celle que suivent ces « samouraïs du ciel ». Mais il existe parfois différentes voies menant à l'honneur.

*

Régine Joséphine alterne ainsi les époques et les lieux.

Le récit se déploie sur deux axes spatio-temporels différents mais le lien entre les deux histoires est évident. Un journal intime…

*

Le roman débute en janvier 1945 par la mission suicide du jeune pilote japonais Anaka Kiyoshi. Toute sa pensée est tournée vers son désir d'honorer son père et son peuple, et de racheter sa faute, son indignité.

Tout au long du roman, on apprend à comprendre les motivations de ce très jeune soldat de l'air, 19 ans à peine, son idéal de gloire et de dignité, sa volonté de protéger sa famille et de laisser derrière lui une empreinte honorable.

« La mort dans l'honneur, plutôt que la fuite et la vie. »

*

Puis le récit s'oriente vers Colombe, une jeune diplômée de l'Education Nationale. Elle quitte la région lyonnaise pour le village-monastère de Sainte-Croix, niché dans la solitude des montagnes.

Le choix de ce village n'est pas dû au hasard. Adoptée à l'âge de deux ans, Colombe veut lever le voile sur le décès de sa mère biologique. En revenant à l'endroit où elle a vécu, Colombe est bien décidée à comprendre les circonstances de sa mort et lever le voile sur le mystérieux carnet noir écrit en japonais, seul souvenir qui lui reste d'elle.

Ce roman est donc avant tout une quête identitaire. A l'image d'Anaka Kiyoshi qui finit par choisir son destin, l'héroïne, recherche sa voie. Ignorante de son passé, de son histoire, elle n'est pas capable de se construire un présent, encore moins un futur.

*

C'est l'occasion pour l'auteure de nous parler de ce beau métier qu'est l'enseignement, enrichi par son expérience en tant que professeur des écoles.

Colombe dresse un portrait de cette profession, et témoigne du dynamisme des enseignants, de leur enthousiasme pour intéresser leurs élèves, de leur bienveillance à leur égard. Mais elle se confie aussi sur l'envers du métier, dénonçant la souffrance des enseignants au quotidien, leur isolement, le manque de reconnaissance, le manque de soutien de leur hiérarchie, l'insuffisance de moyens pour travailler dans de bonnes conditions, les phénomènes sociaux qui envahissent l'école.

C'est l'occasion aussi de nous parler du handicap et de l'inclusion. L'auteure nous en parle avec beaucoup de délicatesse et de bienveillance.

*

J'ai particulièrement aimé le récit d'Anaka Kiyoshi qui nous permet d'appréhender l'influence d'une éducation culpabilisante, le poids des responsabilités et du devoir inculqué dès la plus tendre enfance, le conditionnement.

Le jeune pilote en est conscient. Son regard met en lumière l'oppression, le manque de liberté de jugement et d'expression.

« Accomplissez votre devoir et rappelez-vous que l'honneur représente plus qu'une montagne alors que la mort n'est que l'équivalent d'une plume… »

*

« Je choisirai la voie du vent » est un roman sympathique. L'écriture est légère et fluide, les pages se tournent facilement. L'intrigue fondée sur la guerre du Pacifique et ses pilotes japonais est plutôt originale. L'intrigue est bien maîtrisée, mais sa résolution aurait mérité plus de subtilité.

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Au nom de nos rêves

C’est vrai qu’on passe souvent à côté de gens dont on ne connait rien, dont on ne se doute pas du tout de la tragédie de leur vie, ou tout simplement des grosses difficultés qu’ils rencontrent.

Pour moi, c’était le cas en ce qui concerne les étudiants en situation précaire, ceux dont les parents ont toutes les peines du monde à financer les études et qui doivent impérativement trouver un petit boulot pour s’acheter de quoi manger !



C’est pendant le confinement que leur situation a été révélée, car beaucoup ont perdu leur travail – dans les cafés, dans les boutiques etc.- , et en Belgique, la télévision a relayé leur problème.



Mais c’est surtout avec cet ouvrage, un petit roman narré par 11 voix (et 11 auteurs et auteures), que je me suis vraiment rendu compte de l’énormité de leur cas.

Ces jeunes en détresse (et souvent aussi en détresse psychologique) sont heureux de connaitre l’association « Liens publics » et de bénéficier de son aide. Celle-ci se charge de les ravitailler, mais aussi de les maintenir en contact, de créer des échanges. La solidarité n’est pas un vain mot, ici ! Car pendant le confinement, terrible pour certains d’entre nous, beaucoup d’étudiants isolés et/ou sans le sou ont sombré.

Et puis soudain, le drame : le propriétaire veut vendre leur local. Ces jeunes vont se révéler à eux-mêmes…



Merci à Babelio pour son opération Masse critique privilégiée, j’ai découvert ainsi 11 récits ma foi fort bien écrits, ainsi que l’association Linkee, contre le gaspillage alimentaire et pour la redistribution aux plus démunis, à laquelle les droits d’auteur seront intégralement versés.



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Au nom de nos rêves

Je remercie chaleureusement les éditions Scrinéo et Babelio pour l'envoi, dans le cadre d'une masse critique privilégiée du roman : Au nom de nos rêves.

Nola vit dans une chambre de bonne. Marwan travaille la nuit pour payer ses études. Célian ne sort plus de chez lui depuis le confinement.

Entre angoisse et précarité, leur seul refuge est l’association « Liens publics », un espace de solidarité et d’espoir pour les étudiants. Benjamin et Espérance, les bénévoles, y apportent réconfort, repas et soutien.

Jusqu’au jour où Roger, le propriétaire du local, vend le local. Alors que l’association risque de disparaître, ils décident de se battre ensemble pour la défendre.

Parviendront-ils à sauver ce lieu qui les unit ?

Au nom de nos rêves est un ouvrage collectif écrit par 11 écrivains qui ont décidé de reverser leurs droits d'auteur à Linkee : la première association française de distribution alimentaire aux étudiants.

Je trouve l'initiative excellente surtout vu l'augmentation du coût de la vie. Il est évident que cela devient compliqué pour tous, à commencer par les étudiants qui ont été fort touchés suite à la COVID et continuent à l'être.

Nous découvrons des jeunes gens touchants, qui font face à des difficultés, notamment pour se nourrir.

Heureusement, une association est là pour eux. Son nom : « Liens publics ». Elle encourage l'entraide et surtout apporte solidarité et espoir à des jeunes qui n'en n'ont pas toujours.

Quand l'association risque de ne plus exister car le local va être vendu, les jeunes décident de s'unir pour défendre « Liens publics ».

Nola monte au créneau, elle n'est évidemment pas la seule. La différence avec ses camarades est qu'elle se rend compte qu'elle connaît très bien le propriétaire du local.. Assez pour le faire changer d'avis ?? Pas sur, malheureusement..

Au nom de nos rêves est un roman qui parle de la précarité des étudiants, de l'entraide, de la solidarité, de l'amitié aussi.

Un joli livre écrit à 11 voix et 22 mains, ce qui ma foi ne se sent pas trop. J'ai été surprise car l'ensemble est assez homogène, ils ont réussi à avoir certes chacun leur style mais c'est fluide. On ne se dit pas tiens là c'est pas le même auteur que là !

Je n'ai pas eu de coup de cœur tout en appréciant ma lecture. J'ai passé un bon moment en compagnie de tout ce petit monde.

Une bonne surprise qui mérite quatre étoiles :)
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Je choisirai la voie du vent

Deux histoires, complètement différentes, alternent dans ce roman pour évidemment se rejoindre à la fin, se compléter et n'en faire plus qu'une. Il y a l'histoire du kamikaze japonais qui fait exploser son avion sur un bâtiment, en 1945 et offre sa vie à son pays. . Et il y a l'histoire de Colombe, jeune enseignante débutante qui prend un poste dans une école maternelle dans un village isolé en pleine montagne. Colombe est une enfant adoptée et elle va se retrouver sans le savoir, dans le village où sa mère biologique, dont elle ignore tout, vivait et où elle est décédée . Colombe va aller de découverte en découverte sur sa mère et sur son histoire.

C'est un roman de facture plutôt classique, écrit par une auteure de romans jeunesse jusqu'à présent.Si le roman se laisse lire facilement , les ficelles sont un peu grosses . Et le hasard est beaucoup trop sollicité pour que ce soit tout à fait crédible, cela va engendrer des situations pour le moins rocambolesques et un peu tirées par les cheveux.

Évidemment tout finit bien dans le meilleur des mondes. Ça ne sera pas, pour moi, un roman inoubliable

Roman lu dans le cadre de la masse critique privilégiée, je remercie Babelio de m'avoir permis de découvrir cet auteur.
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La clé des songes

Il était un pays où le roi et la reine était en souffrance. Ils avaient deux filles, Iléna, l’aînée, et Maélys. Iléna était une enfant étrange, qui ne parlait pas, riait parfois devant des ombres ou des silhouettes que personne d’autre qu’elle ne voyait. Quand elle marchait, souvent elle donnait l’impression de danser une ronde folle que rien ne pouvait arrêter. Et quand on tentait de l’approcher, sa douleur était si profonde, qu’elle se mettait à hurler, d’un cri qui oppressait le château tout entier. Maélys, elle ne craignait pas son esprit égaré mais sans se l’avouer, elle n’aimait pas sa sœur qui retenait toute l’attention de ses parents et se sentait très isolée…

Mon avis : Quel superbe album que celui-ci… Régine Joséphine - que j’ai découverte avec délice grâce à « Coton Blues », son livre dédié à une petite esclave noire exploitée à la cueillette du coton - a choisi d’aborder la douloureuse thématique de l’autisme par le biais d’un conte somptueux et intense. Ses mots, que l’on sent soigneusement choisis et empreints d’une douce poésie, nous entraînent avec justesse et sensibilité sur la trace de Maélys et de son entourage, de leur souffrance et de leur impuissance face au handicap et ses diverses formes d’expression. Le récit est magistralement illustré sur double page par le magnifique travail de Selma Mandine qui en accentue l’onirisme. Elle a privilégié des teintes sombres pour mettre en exergue un rai de luminosité systématiquement présent. Certaines planches, pleines de mouvances, nous plongent plus directement dans l’univers torturé de la jeune princesse. D’autres, où décors et personnages sont statiques, dépeignent l’impuissance et parfois le découragement ou la peur de son entourage. La mise en page est délicate, la typographie très agréable avec ça et là des phrases qui ondulent et de très jolies lettrines stylisées. La clé de l’histoire nous est livrée en fin d’ouvrage, dans un texte court et abordable qui permet au jeune lecteur d’en savoir un peu plus sur l’autisme. Je ressors très émue par cette découverte qui présente plusieurs niveaux de lecture et que je recommande aussi aux adolescents ou aux adultes. Un coup de chapeau aussi à la maison d’édition Gecko qui a choisi comme fil conducteur : « La différence est une richesse ». Sa collection Les mots sésames aborde des sujets sensibles… Avec « La cité des Songes », je suis convaincue et bien décidée à poursuivre mon chemin dans son catalogue.

Public : à partir de sept – huit ans en lecture accompagnée

Si vous voulez vous rendre sur le site de l’auteure, Régine Joséphine, vous pouvez suivre cette adresse :

http://www.regine-josephine.com/index.htm

Si vous voulez vous rendre sur le site de l’illustratrice, Selma Mandine, vous pouvez suivre cette adresse :

http://www.petiteselma.free.fr/
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Coton Blues

Coton est le prénom d'une petite esclave. C'est son maître qui le lui a imposé pour se moquer d'elle. Se moquer de ses cheveux rêches, de sa peau noire,ses grands yeux sombres. Elle ne parle pas. Travaille et attend la tombée de la nuit pour rêver les yeux ouverts. Rêver de liberté, rêver de ses racines...

C'est un album au texte puissant par sa poésie . Il transmet un message fort sans jamais user d'images violentes, mais uniquement d'évocations du monde intérieur de cette fillette en miroir à sa réalité d'esclave.

Le graphisme est splendide, il développe toute la richesse intérieur de Coton,sa vie onirique .

C'est un conte qui peut se lire en douceur pour aborder sans heurter le thème de la servitude avec les enfants, et qui peut aussi se lire par l'adulte pour sa beauté.
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Je choisirai la voie du vent

Japon 1945 : un pilote japonais, devenu "vent divin" - kamikaze - s'apprête à foncer sur un cuirassé américain - ultime sacrifice.

"Qui craint la mort est soumis à l'effroi et meurt deux fois".

"Ce que je ferai dorénavant sera pour la dernière fois".

*

Lyon 2016 : Colombe, une jeune femme, décide de quitter la ville et ses parents adoptifs, pour un nouveau poste d'enseignante dans un petit village montagnard ; un choix qui la mettra sur la voie de sa mère biologique.

*

Deux histoires à la croisée d'une quête identitaire. De la nécessité de retrouver ses racines.

*

Le roman conte l'histoire de cette jeune femme, Colombe, et la recherche de ses origines.

*

Une héroïne attachante, pleine d'énergie.

Des personnages hauts en couleur, la vie dans un tout petit village où tout le monde se connaît, chargé d'histoires familiales et de secrets.

*

Une écriture agréable et fluide teintée de romanesque et de beaux sentiments.

Une prose vive et entraînante.

Une jolie histoire, romance sentimentale, aux côtés réconciliateur et feel good.

*

Un grand merci à Babelio, aux éditions Marabout "La belle étoile" pour cette découverte littéraire réconfortante et l'occasion de découvrir l'auteure Régine Joséphine.
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Au nom de nos rêves

❤️Chronique❤️



« On veut une fête, on a besoin de joie, et, si elle n’est pas encore tout à fait là, à nous de l’inventer. »



Et s’il fallait aussi, inventer une nouvelle solidarité, nous le ferions! Parce que l’association Liens Publics est sur le point de disparaître, c’est toute une espérance qui va sans doute s’éteindre si personne ne fait rien…

Donc, Au nom de nos rêves, c’est un roman, une sensibilisation, une solidarité, un lien, un échange, un défi, onze auteur.rices, une relation qui naît d’un besoin. Le Covid 19, a creusé les inégalités, fait ressortir encore plus les failles de notre système, a désemparé la jeune génération. Les jeunes ne peuvent plus manger, dormir, payer leurs études, avoir confiance en l’avenir, c’est une réalité dure à encaisser, mais c’est un fait indéniable. Cette petite association de quartier maintient une relation humaine, quelque chose de vital, un tout nécessaire, pour certains…Mais cette société de consommation pousse le propriétaire à vendre le local…Et ce n’est plus seulement, les onze personnages qui se raccrochent, coûte que coûte, à ce refuge, mais bel et bien, des tas de vies menacées d’angoisses diverses, de précarités encore plus handicapantes, de suicides socials…

Ce livre c’est un mouvement, un tremblement, une vibration. Au nom de nos rêves, c’est le début d’un engagement, la prise de conscience d’une injustice sociale et politique, et la bienveillance chaleureuse d’une humanité solidaire…Ces quelques pages, c’est un espace où on montre cette jeunesse qui a envie de croire en leurs futurs, qui apprend à s’unir, à combattre pour leurs idées et leurs ventres vides, qui se rejoint pour un monde meilleur…

Et c’est important de voir ce projet littéraire solidaire et engagé, au rayon jeunesse! Une bonne action, peut sauver des vies, au sens littéral, puisque une partie des bénéfices est reversée à cette association qui aide ces étudiants, et j’ai été heureuse de retrouver des auteur.rices que j’adore, et d’en découvrir aussi d’autres qui ont, en plus d’un cœur en or, une jolie plume…



Je tiens à remercier très chaleureusement Babelio ainsi que les éditions Scrineo de leur confiance et l’envoi de ce livre.
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Au nom de nos rêves

"Dansons la capucine,

Y a pas de pain chez nous ........"



* L'Association LINKEE

20 lieux de distribution à Paris et Ile de France

Où 7000 bénévoles distribuent plusieurs fois par semaine jusqu'à 200 000 repas par mois aux étudiants en situation

de précarité, pour leur permettre de poursuivre leurs études, parfois, seul moyen pour eux de manger quand ils ne trouvent pas de petits boulots pour boucler les fins de mois.



11 Auteurs et Autrices se sont donnés la main pour nous raconter le combat pour la survie d'un de ces lieux de distribution alimentaire.



Jolie ronde de Solidarité !



A la Rue des Roses où Espérance, Benjamin et les autres se chargent de remplir les paniers mais aussi apaisent les coeurs d'un regard, d'un geste avec chaleur, compréhension, sans jugement d'aucune sorte.



Une belle continuité dans les écritures où chaque chapitre porte le nom d'un étudiant ou d'un bénévole et de son histoire.



Les phrases et les mots relient chacun, chacune dans une belle chaîne humaine où envies, efforts, enthousiasmes, empathies, et volontés s'associent pour le bien être , bien vivre et bien manger.

Pierres d'achoppement de ces lieux chaleureux où les regards sont bienveillants.



" Je me tenais chez moi, effleurant le monde sans en faire partie". (p;45)



De Belles Ecritures au service d'une cause pleine d'humanité.



Lisez le !



* Merci à Masse critique spéciale de babelio de m'avoir

permis de lire ce livre - jolie couverture universelle .
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Le Roi qui désirait le temps

Un conte qui nous parle d'un temps où le Temps n'existait pas , où tout était figé, où même les gens ne changeaient pas.

Un jour, le roi las de cette monotonie décide de faire appel à son chambellan, un vil personnage, qui tel Iznogoud se voit déjà profiter de cette royale mélancolie pour se hisser au sommet du royaume.

Ainsi, grâce à 4 sacs qu'un ermite a confié à l'odieux chambellan, le roi découvre les saisons, celles du temps et celles de l'âge des hommes...



L'histoire est non seulement pleine de poésie et de vocabulaire mais aussi très riche et amène une vraie réflexion sur le temps qui passe, sur la vie et ses évolutions, et le fait que beaucoup de choses que l'ont oppose font partie d'un même tout.

La police joliment calligraphiée sur les pages illustrées avec beaucoup de précision et de finesse en font un album jeunesse véritablement somptueux !



à découvrir d'urgence !!!
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Le grand voyage

Petite Eau, une petite goutte d'eau, voyage dans le ventre de Gros Bidon - un gros nuage.

Comme tous les petits, Petite Eau est très vive et enthousiaste et n'a qu'une envie : découvrir le monde. A l'inverse, comme tous les grands, Gros Bidon n'a qu'une peur : perdre Petite Eau et voit tous les dangers que présente le monde extérieur.

Malheureusement, on ne peut pas protéger nos petits éternellement...



Chaque planche permet d'explorer une saison, un paysage, une météo différente. Cette jolie histoire sur les relations parents-enfants et le temps est aussi mignonne que didactique !
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Le Roi qui désirait le temps

Il était un temps où le Temps n’existait pas, où le jour ne se levait pas, la nuit ne tombait pas, et où la lumière, sans jamais faiblir, était toujours égale à elle-même. Sur ce temps régnait un roi, sans ride et sans cheveux blancs, un roi qui, comme son peuple, avait toujours été tel qu’en ce jour où nous faisons sa connaissance. Il faut vous dire qu’alors, les hommes naissaient déjà grands et ne comptaient jamais leur âge, leur vie s’écoulant sans envie, sans dommage et sans que rien autour d’eux ne change d’image. En ce temps-là, qui ignorait le Temps, notre roi soupirait, quelque chose lui manquait. Il ignorait qu’il ne souhaitait pas être mais voulait devenir, qu’il ne désirait pas vivre mais aspirait à vieillir. Il fit venir à son Grand Chambellan, un homme avide et perfide qui convoitait sa place, pour lui demander conseil…

Mon avis : Il y a maintenant pas mal de temps, j’avais croisé une chronique sur cet album qui me l’avait fait ajouter immédiatement à mon pense-bête. Depuis, je l’ai commandé à plusieurs reprises à ma libraire mais, je ne sais pourquoi, il passait systématiquement à la trappe, comme pour faire durer le plaisir de l’attente. Mais à têtue, têtue et demi… j’ai persévéré, et me voici enfin récompensée, le livre est devant moi. Et quel livre ! Je suis littéralement sous le charme de ce conte philosophique qui m'enchante… Un texte très poétique qui nous parle du temps qui passe, qui nous dit à quel point il est important de savoir savourer chaque jour de notre existence, même dans la difficulté, de ne pas se montrer impatient et d’avoir conscience que le temps passe très très vite ! Des illustrations sur double page, aériennes, absolument superbes, qui se montrent magnifiques quelque soit la tonalité choisie pour accompagner le moment et l’atmosphère du récit. La typographie très soignée joue avec les couleurs, les tailles, les polices, les dialogues se reconnaissant au premier coup d’œil par leurs caractères en italique. La première lettre de chaque paragraphe, est joliment stylisée et s’intègre harmonieusement aux illustrations. Dernier petit détail qui peut vous paraître insignifiant, et pourtant… Chaque tableau est discrètement signé par l’illustratrice, Selma Mandine : je me suis rendue compte que les enfants adorent rechercher ces paraphes sur chaque double page à l’issue de leur lecture. Afin de relancer un peu le portage de documents en maison de retraite nous envisageons de plus en plus sérieusement d’offrir des moments contés pour les pensionnaires… J’avais déjà pensé leur proposer « Coton Blues » que je vous ai présenté il y a déjà plus de trois ans, je vais adjoindre cet ouvrage à ma liste de suggestions… oui, décidément, il faut que je surveille les productions de cette auteure, Joséphine Régine.

Public : à partir de sept – huit ans, peut-être même en lecture accompagnée, et sans aucune autre limite d’âge

Si vous voulez vous rendre sur le site de l’auteure, Régine Joséphine, vous pouvez suivre cette adresse :

http://www.regine-josephine.com/

Vous pouvez également vous rendre sur son blog :

http://regine-josephine.blogspot.fr/

Si vous voulez vous rendre sur le site de l’illustratrice, Selma Mandine, vous pouvez suivre cette adresse :

http://www.petiteselma.free.fr/illustratrice/actualite

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Le Roi qui désirait le temps

En ce temps-là, qui ignorait le Temps, il était un roi qui soupirait de voir la lumière briller éternellement, les arbres immobiles, le peuple sans âge, leur vie s’écoulant sans dommage. Il avait le sentiment d’inachevé. Il ne savait pas que sans le Temps, il ne souhaitait pas être, mais voulait devenir, qu’il ne désirait pas vivre, mais aspirait à vieillir. Son grand Chambellan, un être avide qui convoitait la place du roi devina son tourment et lui proposa d’aller voir un sage qui connaît les mystères du monde. Il ramènera le secret du changement. C’est ainsi qu’il rapporta quatre sacs étranges à ouvrir dans l’ordre de ses désirs. Ainsi le roi fut confronté aux affres du Temps sous le regard hypocrite du Chambellan qui ignorait alors que le sage avait scellé son sort à celui de son roi ! Des illustrations dans des tons pastel d’une douceur savoureuse pour un conte philosophique envoûtant, sur les saisons, la vie et le temps qui passe.
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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Le Roi qui désirait le temps

Dans un royaume où le temps n'existe pas, le roi et ses sujets rêvent d'autre chose. Alors, le chambellan, dans une action stratégique, se charge de répondre au souhait du souverain. Tous découvrent alors les saisons mais se font rattraper par une nouvelle donnée : le temps, justement...



C'est un très bel album, orné de très belles couleurs et de beaux dessins travaillés. La couverture est elle-même magnifique, mais les planches à l'intérieur le sont encore plus. On apprécie le texte lui aussi recherché et surtout les différents messages véhiculés qui montrent à quel point le vie peut être belle, mais passe vite, et qu'il faut du coup en profiter. Pas besoin de correspondre au public ciblé pour se poser et réfléchir à tout l'aspect philosophique du temps proposé par cet ouvrage. Une jolie réussite.
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Je choisirai la voie du vent

Dans la lignée d'un Ensemble c'est tout, de romans d'Anne-Laure Bondoux ou de Janine Boissard , avec une touche historique (les jeunes kamikazes japonais formés à l'attaque-suicide en 1945), un roman que j'imagine bien en film, de ces films dont on devine un peu l'histoire qui finira bien, avec les hasards qui font bien les choses, et qu'on suit avec plaisir grâce aux personnages et aux liens qu'ils entretiennent entre eux.

Ici, on est dans un village pas très loin de Lyon mais perdu dans la montagne, avec un lieu de fête singulier, une famille en conflit, une école à deux classes avec un jeune instituteur-directeur qui n'a pas le look, un enfant qui souffre de troubles autistiques... un village qui a pour Colombe, jeune institutrice qui a raté ses débuts, en recherche d'elle-même, fille adoptée qui a hérité d'un nom et d'un carnet écrit en japonais, une importance qu'elle découvrira au fur et à mesure.

L'écriture est agréable et modulée (plusieurs types de scènes) et si on ne se demande pas trop ce qui est réaliste, on passe un très bon moment. Ce que j'appelle de la "légèreté de qualité".
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Coton Blues

Coton, ce n'est pas un nom, mais c'est celui que lui a choisi son maître, pour mieux pouvoir se moquer d'elle. Elle ne connaît même pas son âge, mais elle travaille dur pour lui, dans sa plantation de coton. Coton ne dit jamais rien, d'aucuns la diraient muette. Quand la nuit efface toutes les couleurs et que tout devient comme elle, quand les autres esclaves de la propriété chantent des airs douloureux, Coton rêve : elle rêve de ses racines, elle rêve de la liberté...

Mon avis : Un album de toute beauté, un véritable coup de cœur pour moi, sans précédent et qui continuera sans doute à compter comme référence et à me faire placer "la dragée haute"... Un conte magnifique, plein de poésie et de délicatesse, pour dénoncer l'esclavage... Les illustrations d'Oreli Gouel sont à couper le souffle et font, à mes yeux, de cet ouvrage, une véritable œuvre d'art. Le trait est léger, aérien ; les couleurs se déclinent sur une palette partant du blanc grisé au marron foncé en passant par de nombreuses nuances d'ocres ; seule la robe de Coton est bleue, un oiseau orangé se découpant sur le devant, une robe symbole de liberté...

Public : Pour tous les âges à partir de dix ans, vraiment, il serait dommage de passer à côté. Avant dix ans, préférer la lecture accompagnée.

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'auteure, Régine Joséphine, vous pouvez suivre cette adresse :

http://regine-josephine.blogspot.com/

Si vous voulez visiter le site de l'illustratrice, Oreli Gouel, vous pouvez suivre cette adresse :

http://oreli.ultra-book.com/book
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Le grand voyage

Petite eau, la gouttelette, parcourt le ciel dans le ventre de Gros Bidon, le nuage. Mais elle est en colère, elle rêve de voyager, de visiter la terre et Gros bidon la retient prisonnière. Il a peur de ne plus la revoir. Une fois il fait trop chaud, l'autre fois il y a trop de brume ; plus tard il fait trop froid, ou il y a de l'orage... Mais petite eau est têtue...

Mon avis : J'ai acheté cet ouvrage dans le but de moderniser un peu la vision du cycle de l'eau par l'album dont "Perlette goutte d'eau" de Marie Colmont est l'exemple le plus connu et le plus demandé par les enseignants qui reconnaissent sa supériorité éducative mais déplorent un peu son côté vieillot. "Le grand voyage" répond bien à cette envie de modernité par ses magnifiques illustrations qui captent l'intérêt des jeunes lecteurs. Il n'en reste pas moins que "Perlette goutte d'eau" est une histoire beaucoup plus riche et documentée qui montre beaucoup mieux et plus précisément le cycle de l'eau. Je ne regrette pas mon achat puisqu'il plait beaucoup mais il me donne envie de suggérer à l'éditeur de Perlette de réactualiser son album en faisant appel à une illustration plus "dans le vent".

A noter, cet ouvrage bénéficie d'une version kamishibaï.

Public : à partir de quatre - cinq ans.

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'auteure, Régine Joséphine, vous pouvez suivre cette adresse :

http://regine-josephine.blogspot.fr/

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'illustratrice, Delphine Brantus, vous pouvez suivre cette adresse :

http://ddbrantus.canalblog.com/
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Au nom de nos rêves

Un grand merci à Masse Critique et aux éditions Scrinéo pour cet envoi. Je l’ai attendu longtemps mais je suis heureuse de l’avoir découvert.

Comme tous les enseignants et parents, j’ai vécu et vu ce que le confinement a eu comme influence sur la vie des jeunes. Non seulement l’isolement fut difficile mais pour ceux qui subvenaient à leurs besoins grâce à des jobs d’étudiants, le manque de ressources s’est ajouté à leur détresse quand la plupart ont cessé.



C’est le thème de ce roman formé de 11 nouvelles chacune écrite par un auteur jeunesse différent. Chacune présente un personnage et son point de vue sur sa situation et sur l’ASBL qui va devoir fermer ses portes. Quant aux droits d’auteur, ils sont intégralement versés à l’association Linkee qui vient en aide aux étudiants en difficulté.



Les nouvelles nous plongent au cœur du quotidien de huit jeunes. Tous ont des parcours de vie différents, suivent des cursus différents mais ont en commun de trouver auprès des animateurs de l’asso, une oreille attentive et même de quoi manger quand le frigo est vide. Ce sont des jeunes comme les autres mais le confinement les a fait basculer dans la précarité sociale et économique. Entre crainte, honte, volonté de s’en sortir, il n’est pas facile pour eux de franchir la porte d’une telle association et d’oser dire ce qui leur arrive. Heureusement, la générosité et la discrétion d’Espérance font des merveilles. Et quand elle annonce qu’ils vont devoir fermer les portes de « Liens publics » tous se mobilisent pour l’aider et la soutenir comme elle l’a si bien fait avec eux.



J’ai beaucoup aimé ce recueil, les liens entre les nouvelles qui créent un récit cohérent et agréable à lire ainsi que la manière dont le sujet est traité. J’y retrouve quelques-uns de mes élèves et ce qu’ils ont enduré. C’est bien d’en parler et de continuer à aider les autres, ceux que d’autres raisons jettent dans la précarité.

A faire lire à tous les ados, surtout les plus nantis.

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