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EAN : 9782290357576
448 pages
J'ai lu (05/07/2023)
3.87/5   20 notes
Résumé :
« Ce que je ferai dorénavant le sera pour la dernière fois. » Otzuka Akio, pilote kamikaze japonais, 1925 – 1945


Japon 1945 : Par un matin de printemps, un jeune pilote japonais Kiyoshi Anaka s’envole au-dessus de la mer vers le cuirassé américain qu’il doit faire exploser. Ce sera son dernier vol. Il ne laisse derrière lui qu’un carnet noir contenant une mèche de cheveux …

Lyon 2016 : Après avoir quitté la clinique de soins où ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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« Ignorant d'où je viens, incertain où je vais. »
Alphonse de Lamartine

Régine Joséphine est une auteure de jeunesse dont je connaissais quelques-uns de ses albums jeunesse.
On retrouve dans ce roman des thématiques chers à l'auteure : le respect à la différence en abordant les thèmes de l'autisme, des préjugés, du regard d'autrui, et de l'intolérance.
C'est aussi un roman sur les silences et les blessures du passé non guéries.
« Les blessures ne cicatrisent pas toutes… Certaines s'incrustent dans ta chair à la manière d'un tatouage indélébile. »
*
Si j'ai accepté de lire ce roman, et je remercie au passage Babelio et les éditions "La Belle étoile" pour leur envoi, ce n'est pas pour son côté feel-good, il m'arrive d'en lire mais ce genre littéraire n'est pas celui qui me plaît le plus.
Si j'ai choisi de lire ce roman, c'est pour les albums jeunesse de qualité de l'auteure dont j'apprécie la sensibilité et la poésie, et pour son choix d'ancrer son récit sur un fond historique. Car Régine Joséphine a eu la très bonne idée de construire son récit sur le destin tragique de ces pilotes kamikazes japonais, qui par respect et bravoure, écrasaient leur avion sur les navires de la marine américaine.
De la chair à canon…
Ainsi, suivre la voie du vent est celle que suivent ces « samouraïs du ciel ». Mais il existe parfois différentes voies menant à l'honneur.
*
Régine Joséphine alterne ainsi les époques et les lieux.
Le récit se déploie sur deux axes spatio-temporels différents mais le lien entre les deux histoires est évident. Un journal intime…
*
Le roman débute en janvier 1945 par la mission suicide du jeune pilote japonais Anaka Kiyoshi. Toute sa pensée est tournée vers son désir d'honorer son père et son peuple, et de racheter sa faute, son indignité.
Tout au long du roman, on apprend à comprendre les motivations de ce très jeune soldat de l'air, 19 ans à peine, son idéal de gloire et de dignité, sa volonté de protéger sa famille et de laisser derrière lui une empreinte honorable.
« La mort dans l'honneur, plutôt que la fuite et la vie. »
*
Puis le récit s'oriente vers Colombe, une jeune diplômée de l'Education Nationale. Elle quitte la région lyonnaise pour le village-monastère de Sainte-Croix, niché dans la solitude des montagnes.
Le choix de ce village n'est pas dû au hasard. Adoptée à l'âge de deux ans, Colombe veut lever le voile sur le décès de sa mère biologique. En revenant à l'endroit où elle a vécu, Colombe est bien décidée à comprendre les circonstances de sa mort et lever le voile sur le mystérieux carnet noir écrit en japonais, seul souvenir qui lui reste d'elle.
Ce roman est donc avant tout une quête identitaire. A l'image d'Anaka Kiyoshi qui finit par choisir son destin, l'héroïne, recherche sa voie. Ignorante de son passé, de son histoire, elle n'est pas capable de se construire un présent, encore moins un futur.
*
C'est l'occasion pour l'auteure de nous parler de ce beau métier qu'est l'enseignement, enrichi par son expérience en tant que professeur des écoles.
Colombe dresse un portrait de cette profession, et témoigne du dynamisme des enseignants, de leur enthousiasme pour intéresser leurs élèves, de leur bienveillance à leur égard. Mais elle se confie aussi sur l'envers du métier, dénonçant la souffrance des enseignants au quotidien, leur isolement, le manque de reconnaissance, le manque de soutien de leur hiérarchie, l'insuffisance de moyens pour travailler dans de bonnes conditions, les phénomènes sociaux qui envahissent l'école.
C'est l'occasion aussi de nous parler du handicap et de l'inclusion. L'auteure nous en parle avec beaucoup de délicatesse et de bienveillance.
*
J'ai particulièrement aimé le récit d'Anaka Kiyoshi qui nous permet d'appréhender l'influence d'une éducation culpabilisante, le poids des responsabilités et du devoir inculqué dès la plus tendre enfance, le conditionnement.
Le jeune pilote en est conscient. Son regard met en lumière l'oppression, le manque de liberté de jugement et d'expression.
« Accomplissez votre devoir et rappelez-vous que l'honneur représente plus qu'une montagne alors que la mort n'est que l'équivalent d'une plume… »
*
« Je choisirai la voie du vent » est un roman sympathique. L'écriture est légère et fluide, les pages se tournent facilement. L'intrigue fondée sur la guerre du Pacifique et ses pilotes japonais est plutôt originale. L'intrigue est bien maîtrisée, mais sa résolution aurait mérité plus de subtilité.
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Deux histoires, complètement différentes, alternent dans ce roman pour évidemment se rejoindre à la fin, se compléter et n'en faire plus qu'une. Il y a l'histoire du kamikaze japonais qui fait exploser son avion sur un bâtiment, en 1945 et offre sa vie à son pays. . Et il y a l'histoire de Colombe, jeune enseignante débutante qui prend un poste dans une école maternelle dans un village isolé en pleine montagne. Colombe est une enfant adoptée et elle va se retrouver sans le savoir, dans le village où sa mère biologique, dont elle ignore tout, vivait et où elle est décédée . Colombe va aller de découverte en découverte sur sa mère et sur son histoire.
C'est un roman de facture plutôt classique, écrit par une auteure de romans jeunesse jusqu'à présent.Si le roman se laisse lire facilement , les ficelles sont un peu grosses . Et le hasard est beaucoup trop sollicité pour que ce soit tout à fait crédible, cela va engendrer des situations pour le moins rocambolesques et un peu tirées par les cheveux.
Évidemment tout finit bien dans le meilleur des mondes. Ça ne sera pas, pour moi, un roman inoubliable
Roman lu dans le cadre de la masse critique privilégiée, je remercie Babelio de m'avoir permis de découvrir cet auteur.
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Japon 1945 : un pilote japonais, devenu "vent divin" - kamikaze - s'apprête à foncer sur un cuirassé américain - ultime sacrifice.
"Qui craint la mort est soumis à l'effroi et meurt deux fois".
"Ce que je ferai dorénavant sera pour la dernière fois".
*
Lyon 2016 : Colombe, une jeune femme, décide de quitter la ville et ses parents adoptifs, pour un nouveau poste d'enseignante dans un petit village montagnard ; un choix qui la mettra sur la voie de sa mère biologique.
*
Deux histoires à la croisée d'une quête identitaire. de la nécessité de retrouver ses racines.
*
Le roman conte l'histoire de cette jeune femme, Colombe, et la recherche de ses origines.
*
Une héroïne attachante, pleine d'énergie.
Des personnages hauts en couleur, la vie dans un tout petit village où tout le monde se connaît, chargé d'histoires familiales et de secrets.
*
Une écriture agréable et fluide teintée de romanesque et de beaux sentiments.
Une prose vive et entraînante.
Une jolie histoire, romance sentimentale, aux côtés réconciliateur et feel good.
*
Un grand merci à Babelio, aux éditions Marabout "La belle étoile" pour cette découverte littéraire réconfortante et l'occasion de découvrir l'auteure Régine Joséphine.
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Dans la lignée d'un Ensemble c'est tout, de romans d'Anne-Laure Bondoux ou de Janine Boissard , avec une touche historique (les jeunes kamikazes japonais formés à l'attaque-suicide en 1945), un roman que j'imagine bien en film, de ces films dont on devine un peu l'histoire qui finira bien, avec les hasards qui font bien les choses, et qu'on suit avec plaisir grâce aux personnages et aux liens qu'ils entretiennent entre eux.
Ici, on est dans un village pas très loin de Lyon mais perdu dans la montagne, avec un lieu de fête singulier, une famille en conflit, une école à deux classes avec un jeune instituteur-directeur qui n'a pas le look, un enfant qui souffre de troubles autistiques... un village qui a pour Colombe, jeune institutrice qui a raté ses débuts, en recherche d'elle-même, fille adoptée qui a hérité d'un nom et d'un carnet écrit en japonais, une importance qu'elle découvrira au fur et à mesure.
L'écriture est agréable et modulée (plusieurs types de scènes) et si on ne se demande pas trop ce qui est réaliste, on passe un très bon moment. Ce que j'appelle de la "légèreté de qualité".
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Je remercie tout d'abord Babelio, les éditions La belle étoile et Régine Joséphine pour l'envoi de ce livre en avant première.

1945. Afin de gagner la fierté de son père et pour ne pas être à l'origine du déshonneur de sa famille, Kiyoshi Anaka, un pilote japonais se porte volontaire pour la mission suicide orchestrée par l'empereur.
Kiyoshi est censé diriger son avion de sorte qu'il aille s'écraser sur un navire américain.
2016 .
Colombe Delgrieux quitte Lyon et part pour intégrer son nouveau poste d'enseignante dans l'école du petit village isolé de sainte Croix où elle devra faire ses preuves.
Pour elle, il s'agit d'une seconde chance car sa remise de diplôme officiel a été prorogée suite à une dépression nerveuse durant sa formation.
Mais juste avant son départ, sa mère lui fait un aveu.
Elle lui révèle l'identité de sa mère biologique et lui confie un petit carnet noir contenant une mèche de cheveux.
Deux histoires bien distinctes, qui se déroulent dans des lieux différents, à deux époques différentes mais qui vont pourtant se télescoper.

Les chapitres relatant l'histoire du Japon sont très instructifs et très bien documentés.
Ceux concernant Colombe et son école nous en apprennent également beaucoup sur le fonctionnement de l'éducation nationale.
Cependant, j'ai été gênée par une méprise dans les termes employés concernant le métier d'Atsem ( agent territorial spécialisé des écoles maternelles)
L'auteure a utilisé le terme « assistante maternelle » pour nommer la personne occupant ce poste. Or, le métier d'assistante maternelle est tout autre et n'a rien à voir avec les employés travaillant dans une école.
Hormis ce petit détail et quelques situations arrangées qui peuvent paraître peu crédibles, j'ai pris plaisir à lire ce livre bien rythmé et à l'écriture fluide.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je n'y vais pas (à la mort) pour l'Empereur,
j'y vais pour celle que j'aime le plus au monde,
pour ma femme…
C'est pour la protéger que je vais mourir.
Seki Yukio
pilote kamikaze japonais,
1921-1944
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N'était-il pas écrit dans le Serment de fidélité à l'empereur : "... accomplissez votre devoir et rappelez-vous que l'honneur représente plus qu'une montagne alors que la mort n'est que l'équivalent d'une plume..."
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Si je dois renaître, je ne me souviendrai pas de ce que j'ai vécu. Et si je sombre dans le néant, il n'y aura plus lieu de regretter. Alors je me suis couché et j'ai dormi d'un sommeil d'enfant comme je n'en avais plus connu depuis longtemps.
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Le lieu, encombré d'une surabondance d'objets hétéroclites, tenait de la caverne onirique et du salon de vieille dame. Sur les étagères, verres, pots et alambics semblaient inviter le client à participer à une sorte de cérémonie mystérieuse.
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Vous ne connaissez pas la vie dans un petit village. Ici, tout le monde se côtoie, s allie, se dispute, se juge, s aime, se déteste. Les apparences sont conservées sous une épaisse couche de convenances.
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