Comme ses collègues, c'est la belle couverture colorée et très fleurie de Madame Bibi qui m'a attirée et j'ai bien fait tant l'histoire était toute mimi.
Reza Dalvand, l'auteur d'origine iranienne, est un artiste dont le travail est reconnu à l'international, en Europe et en Asie principalement. Enfant, il n'avait qu'une idée en tête : dessiner. Donc après des études de graphisme à l'université des Beau-Arts d'Ispahan, il obtint une maîtrise en illustration à l'université de Téhéran, avant de se lancer dans l'illustration jeunesse. Sept de ses albums sont disponibles chez nous avec tous la même ambition de parler de relations apaisées.
Avec sa superbe couverture toilée avec effets en relief, L'éléphant de madame Bibi se veut d'emblée très onirique et poétique. Des fleurs saisissent le lecteur des quatre coins de la couverture dévoilant une gentille grand-mère portée par un doux éléphant gris. C'est mignon tout plein, tout comme le sera l'histoire.
Celle-ci nous conte la belle relation entre une grand-mère et son animal de compagnie atypique : un éléphant, qui sont un élément de gaité dans une ville un peu morose autrement. Cependant, ce n'est pas fait pour plaire à tout le monde et les habitants adultes de la ville en viennent rapidement à se plaindre des nuisances qu'ils pensent que cela occasionne.
Dans cette histoire, dans laquelle on retrouve les influences iraniennes de l'auteur de part le choix de l'animal phare mais également par l'importance des motifs dans le graphisme, j'ai pourtant eu le sentiment de revivre l'affaire du coq Maurice sur l'île d'Oléron où le volatile dérangeait certains habitants à cause entre autre de son chant matinal. De la même façon ici, les adultes ne supportent pas la présence de l'éléphant de Madame Bibi, sans se rendre compte de ce qu'il apporte.
C'est donc un récit doux amer surtout porté par son final à la morale importante. Le texte est court et simple, ce sont surtout les dessins qui m'ont marquée. J'ai beaucoup aimé leurs couleurs printanières toutes douces, le recours important aux motifs dans les décors de la ville et de ses habitants, le petit côté désuets du trait par exemple dans le dessin de ses voitures à l'ancienne qui m'a rappelé les albums que je lisais toute petite et qui dataient déjà. C'est vraiment charmant.
Un album qui joue à merveille la carte de la diversité et de la tolérance !
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