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5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New-York (Brooklyn) , 1926
Mort(e) à : Palo Alto , 2011
Biographie :


Richard Fisch, psychiatre américain, pionnier de la thérapie brève et de la thérapie familiale. Il a été l'un des fondateurs du Mental Research Institute (MRI) de Palo Alto (Californie). En 1965, il y crée le Centre de Thérapie Brève.

Entre autres :
Co-auteur avec Paul Watzlawick et John Weakland de "Changements, paradoxes et psychothérapie" (Seuil, 1981) et "Tactiques du changement (Seuil, 1986).

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Bibliographie de Richard Fisch   (3)Voir plus

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Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
Les dangers de l'amélioration
[...]
Le thérapeute : [...] Quel serait le véritable impact d'un résolution du problème ? Et je dirais qu'il serait préférable que vous ne limitiez pas vos investigations à des domaines par trop concrets ou par trop pratiques, parce que vous risqueriez alors de passer à côté de certains points importants. Interrogez-vous, au contraire, en laissant libre cours à votre imagination. Si ce que vous imaginez s'avère trop extravagant, trop dingue, nous saurons faire le tri. Mais surtout laissez aller votre imagination, de manière à n'exclure aucune possibilité. Nous pensons [...] que c'est la seule chose à faire.
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Thérapie par téléphone

[...]
... le thérapeute doit faire comprendre à sa correspondante que, les séances de thérapie, ce n'est pas pareil que la vie à l'extérieur et que, faire une thérapie, cela consiste à s'associer pour mener à bien le travail qu'exige la résolution d'un problème, ce qui, tant pour le patient que pour le thérapeute, implique un processus actif et non un simple "bavardage". Le thérapeute pourrait faire passer ce message ainsi :

Le thérapeute (poliment mais fermement) : Permettez-moi de vous interrompre. Il se peut que ce que vous êtes en train de me dire soit tout à fait important. Le problème, c'est que, quand on me donne par téléphone des informations importantes et complexes, j'ai du mal à les assimiler et à les traiter comme il se doit. Je vous propose donc d'aller de l'avant et de prendre rendez-vous. Ainsi, quand vous viendrez, je pourrai donner aux informations dont vous me ferez part toute l'attention qu'elles méritent.

Réagir de cette façon à un coup de fil comme celui-ci peut faire gagner un temps considérable. Et une telle intervention prépare également le patient à ne pas tenter de diriger ultérieurement la thérapie par téléphone.
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D'autres patients, tout en demandant à être aidés, auront des idées bien arrêtées sur la nature de l'aide que le thérapeute devra leur apporter et rejetteront ou ignoreront toute suggestion qui s'écartera de leurs idées, quel que soit son cadrage. Le thérapeute pourra, dans ce cas, s'appuyer sur leur "métaposition" en leur donnant un conseil "négatif" : "Tout de suite, je ne sais pas quoi vous suggérer pour vous aider à vos surmonter vos difficultés. Mais je peux, par contre, vous donner un conseil qui, au cas où vous le suivriez, aggravera très certainement votre problème. Je peux presque vous le garantir." Le thérapeute décrira ensuite en détail au client précisément ce qu'il aura fait jusque-là pour tenter de résoudre son problème, et lui dira : "Si vous continuez à agir comme ça, vous pourrez faire en sorte que votre situation, de simplement lamentable, devienne tout bonnement insupportable. Il n'est pas nécessaire que vous me croyiez sur parole. Essayez et vous verrez.
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Avancer lentement

De toutes les interventions, c'est peut-être cette injonction d'avancer lentement dont nous nous servons le plus souvent. Dans certains cas, c'est notre seule intervention : nous ne recommandons pas au client de faire quelque chose ; en tout cas rien de précis ; nous ne lui donnons que des consignes générales et vagues : "Il serait très important que, cette semaine, vous ne fassiez rien qui entraîne un nouvelle amélioration." Pour l'essentiel, cette forme d'intervention consiste à donner au client de bonnes raisons d'"avancer lentement" : nous pouvons, par exemple, lui déclarer que, même dans le meilleur des cas, tout changement requiert un temps d'adaptation ; ou encore qu'il ne doit pas brûler les étapes, et qu'il lui faut avant tout déterminer, non pas quel serait le plus grand changement possible, mais lequel produirait le maximum d'effets : "Vous vous sentiriez peut-être bien mieux avec 75% d'amélioration qu'avec 100%" ; ou bien : "Un changement lent et progressif est plus solide qu'un changement trop soudain."
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Les patients qui ont des tâches à accomplir en dehors des séances peuvent revenir la séance d'après en prétendant que, oui, ils ont fait ce qu'ils étaient censés faire, mais que cela n'a guère modifié leur problème. Lorsqu'on leur demandera de préciser comment ils ont exécuté l'injonction qui leur avait été donnée, on découvrira souvent qu'ils se sont sensiblement écartés des instructions qu'ils avaient reçues. S'il ne tire pas cela au plus clair, le thérapeute risquera d'être induit en erreur, et le patient pourra désormais se permettre de négliger des suggestions qu'il croira inefficaces ; la marge de manoeuvre du thérapeute en sera donc diminuée. Par contre, s'il n"hésite pas à faire remarquer au patient qu'il n'a pas réussi à suivre les instructions qu'il avait reçues, ce dernier se trouvera davantage contraint de suivre fidèlement tout conseil qui lui aura été donné, et la marge de manoeuvre du thérapeute sera donc maintenue et même accrue.
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A propos du traitement lui-même, la position la plus importante est probablement celle qui consiste, pour l'individu en traitement, à se définir ou non lui-même comme un client. Nous ne voulons pas dire par là qu'il s'agit de savoir s'il se définit ou non comme le patient. Bien que les termes de "client" et de "patient", dans l'usage que nous en avons fait, soient interchangeables du point de vue du thérapeute, il est nécessaire de les distinguer dans ce contexte précis. Un "client", au sens où nous employons ce mot ici, est un individu qui demande activement de l'aide au thérapeute ; c'est un "plaignant". Le terme de "patient" fait, lui, référence à l'individu que le plaignant définit comme une personne déviante ou perturbée, et qui peut donc être aussi bien lui-même qu'un autre. Quelqu'un peut donc se définir lui-même comme un client quand bien même il vient se plaindre du comportement d'un autre, qu'il identifie comme le "patient".
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Le thérapeute ne peut négliger ou rejeter aucune motivation susceptible d'augmenter les chances que le problème du patient trouve une solution satisfaisante - et aussi vite que possible. Il doit donc se servir de ce que le client lui apporte. Et, ici, la difficulté n'est pas tant d'ordre technique que liée à la nécessité de surmonter la tentation de tenir tête aux clients, de les "raisonner" et de discuter avec eux. Au-delà de cet impératif, il s'agit d'écouter ce que les clients disent. Les principes directeurs sont en eux-mêmes assez simples : (1) Quelle est, par rapport au problème, la position (attitude, opinion, motivation) principale du client ? (2) Comment puis-je le mieux ramener cette position à sa dynamique fondamentale ou à sa valeur essentielle ? (3) Puisque je sais ce que j'aimerais que le client fasse pour résoudre son problème, comment puis-je le formuler en restant dans la logique de sa position ?
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En règle générale, plus la finesse psychologique du client sera grande, plus il masquera le véritable objet de sa plainte. Souvent, ce type de client préférera, plutôt que d'exposer clairement son problème, nous faire part de ses spéculations personnelles sur les prétendues causes sous-jacentes de son problème. A l'inverse, il pourra aussi arriver qu'un patient moins fin, tout en nous laissant facilement comprendre ce qui constitue l'objet de sa plainte, n'élabore pas suffisamment : "Nous n'arrivons pas à obtenir de notre fils qu'il se conduise bien . Voilà." Quand la plainte du client est vague, le thérapeute doit, avant tout, commencer par la clarifier. Puisque le but général de la thérapie est d'éliminer ou, à tout le moins, de réduire dans des proportions satisfaisantes le motif de la plainte de celui qui vient nous consulter, il est fondamental de parvenir à bien comprendre de quoi il se plaint.
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L'intervention sur les "dangers de l'amélioration" pourra, dans certains cas, induire un changement important, ou même suffire à elle seule à apporter une solution au problème qui est à l'origine de la plainte du patient - notamment quand il s'agira de problèmes d'angoisse, et plus particulièrement d'angoisse devant la tâche à accomplir [...]. A partir du moment où il parviendra à comprendre qu'une amélioration ne comportera pas que des aspects agréables, le client aura moins tendance à se torturer pour retrouver un comportement normal et sera donc plus détendu. Cessant d'essayer trop fort de changer, il aura par là même changé de "solution", ce qui, on peut presque à coup sûr le prédire, aura pour effet ou bien de diminuer l'intensité du problème qui était à l'origine de la plainte, ou bien même de le résoudre complètement.
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Le "touriste"

[...] délinquants à qui le tribunal et le délégué à la liberté surveillée ont ordonné de suivre un traitement :
Le thérapeute : D'accord. Vous avez l'impression de ne pas avoir réellement de problème qui vous gêne, ou qui requière un traitement. Pourtant, vous avez vraiment un problème.
Le patient : Lequel ?
Le thérapeute : Eh bien, vous avez le délégué qui vous harcèle. Son travail consiste à s'assurer que vous venez ici, et il y a peu de chances qu'il se contente d'une séance.
Le patient : Oui, c'est vrai.
Le thérapeute : Très bien. Ca peut ne pas vous intéresser de travailler sur ce que votre délégué ou le tribunal considère comme important, mais cela vous intéresserait-il d'arriver à faire en sorte que votre délégué ne vous harcèle plus ?
Le patient : Bon sang, oui, que ça m'intéresserait.
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