Thérapie par le Toucher et le Piano. PRIX WATZLAWICK. Grand Auditorium. Biarritz, Juin 2011.
Cette vidéo a reçu le PRIX WATZLAWICK qui récompensait le praticien de santé auteur de la meilleure vidéo d'interactivité thérapeutique dans le domaine de la psychothérapie ou dans le traitement de la douleur. 7 ème Forum de la Confédération Francophone d'Hypnose et Thérapies Brèves, Biarritz, 2-3-4 juin 2011.
Dans une large mesure, le processus de socialisation consiste à enseigner aux jeunes ce qu'ils ne doivent pas voir, ni entendre, ni sentir ou dire.
Les utopies positives impliquent un monde « sans problèmes », les négatives un monde « sans solutions ». Les deux ont ceci de semblable qu’elles définissent les difficultés et plaisirs normaux de la vie comme des anomalies.
La maturité, telle que l'a définie l'un de mes collègues, est la capacité de faire quelque chose malgré le fait que vos parents vous l'ont recommandé.
Pour se comprendre lui-même, l'homme a besoin d'être compris par un autre. Pour être compris par un autre, il lui faut comprendre cet autre.
On dispose d'exemples plus pratiques qui nous sont fournis par le cas de ces femmes , presque toujours intelligentes, responsables et prêtes au sacrifice, qu'anime la tentation fatale de racheter quelque alcoolique, joueur et autre délinquant par le suave pouvoir de leur amour et qui, jusqu'à la fin généralement tragique, réagissent au comportement immuable de l'homme sur lequel elles ont jeté leur dévolu par un surcroît d'amour, de compréhension et d'assistance. Du point de vue de leur capacité à engendrer le malheur, ces relations sont presque parfaites, car les deux partenaires s'y complètent d'une manière quasiment inimaginable dans des circonstances plus positives.
Dans Les Possédés de Dostoïevski
"Tout est bien... Tout. L'homme est malheureux
parce qu'il ne sait pas qu'il est heureux.
Ce n'est que cela. C'est tout, c'est tout I
Quand on le découvre, on devient heureux aussitôt, à l'instant même..."
Bref, la situation est désespérée,
et la solution désespérément simple.
p114
Le psychologe Alan Watts a dit un jour que la vie est un jeu dont la regle numero 1 est la suivante: " Attention, ce n'est pas un jeu, soyons serieux."
Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question.

Mais tout ceci ne nous dit encore rien sur la réalité que construit le constructivisme. Autrement dit, dans quel monde vit-on si accepte que l'on construit entièrement soi-même sa propre réalité ?
Avant tout, si on accepte cela, (...) on est tolérant. Si nous voyons le monde comme notre propre invention, nous devons admettre que tout un chacun en fait autant. Si nous savons que nous ne connaissons jamais la vérité, que notre vision du monde convient seulement plus ou moins, comment pourrions-nous alors considérer les visions des autres comme démentes ou mauvaises et rester attachés à la conviction manichéenne primitive "Qui n'est pas pour moi est contre moi ?" (...)
Ensuite, vivre dans un monde constructiviste, c'est se sentir responsable, au sens profondément éthique du terme, non seulement de nos décisions, de nos actes et de nos rêves, mais aussi, dans un sens beaucoup plus large de la réalité que nous inventons chaque fois que nous faisons des prédictions qui se révèlent d'elles-mêmes. Dans un monde constructiviste, il n'est plus question de confortablement rejeter la faute sur les autres ou sur l'environnement.
Cette totale responsabilité implique une totale liberté. Si nous avions conscience d'être l'architecte de notre propre réalité, nous saurions aussi que nous pouvons toujours en construire une autre, complètement différente. Nous serions, au sens premier du terme, des "hérétiques", c'est-à-dire des individus sachant qu'ils peuvent choisir.
Si la santé mentale et la folie existent, alors comment les distinguer ? Comment savoir ce qui les caractérise ? La question n'est pas superficielle, ni elle-même démente. Quelle que soit notre conviction personnelle de pouvoir définir le normal et l'anormal, la question n'en est pas pour autant résolue. [...]
Enfin, dès 1934, Benedict suggérait que la normalité et l'anormalité n'étaient pas universelles. Ce qu'on considère normal dans une culture peut au contraire être complètement anormal dans une autre.