Plus la technologie de la communication évolue rapidement, moins il y a de contenu qui mérite d’être communiqué. Si le moyen technologique doit remplacer le contenu, la « raison instrumentale » se rend elle-même absurde. Au stade final de cette évolution, les hommes équipés de moyens de communication parfaits n’ont plus rien à se dire.
Cette absence manifeste de contenu et de but indique l’épuisement spirituel et culturel du système social dominant.
(...) Comme les monades sociales dérivent les unes par rapport aux autres, elles ne peuvent plus se fixer de but social ; et comme elles n’ont plus de rapport de fond entre elles, elles dérivent d’autant plus. Or, une société qui ne peut pas relever un défi commun est condamnée à mourir.
Ce sont les masses de réfugiés fuyant la guerre civile, la misère et les ravages causés par l'économie qui provoquent l'intervention de l'impérialisme d'exclusion occidental.
Partout où les mouvements sociaux et intellectuels contre la guerre et les brutales restrictions du capitalisme en crise menaçaient de franchir un seuil critique et de briser la pseudo-loi naturelle de la subordination de toutes les ressources sociales au principe irrationnel de la valorisation, les appareils démocratiques laissèrent apparaître l'hideuse face violente de l'état d'exception. (...) Le construit de la "souveraineté du peuple" s'avéra dans la pratique une contre-vérité et le travestissement idéologique d'un principe de réalité profondément répressif sous les impératifs duquel l'individu-citoyen n'est molécule de souveraineté que dans la mesure où il se livre inconditionnellement, sur le plan socio-économique, aux formes évolutives de la fin en soi irrationnelle du capitalisme et, en ce sens, s'opprime lui-même.
Quand la raison critique se tait, c’est la haine meurtrière qui prend sa place. Alors, le caractère objectivement intenable du mode de production et du mode de vie dominants se traduit dès lors d’une façon non plus rationnelle mais irrationnelle. C’est ainsi que le recul de la théorie critique fut suivi par l’avancée du fondamentalisme religieux et ethno-raciste. Tant que la critique du capitalisme (sous sa forme radicale et émancipatrice) ne renaîtra pas, les accès de paranoïa sociale et idéologique seront la seule et unique aune permettant de mesurer le degré atteint par les contradictions de la société mondiale.
http://www.palim-psao.fr/article-35974325.html
Le terme de "réfugié économique", une création dépréciative des administrations démocratiques de la misère, se retourne à cet égard contre ses auteurs en ce qu'il pointe l'économisme planétaire du capital comme motif général de fuite. Ce ne sont à chaque fois que des formes dérivées de cette cause première du potentiel de catastrophes et de désespoir modernes qui, à des degrés divers, forment les catégories permettant de classer et les réfugiés et les motifs de leur fuite. Les "réfugiés de guerre" sont poussés par les "troubles", les guerres de pillage et de misère qui ne sont pourtant rien d'autre que la conséquence de l'échec subi par des régions globales entières face aux critères de la concurrence capitaliste. Quant aux "réfugiés de la pauvreté", ils traduisent le même motif de fuite mais d'une façon plus directe. C'est en masse qu'on les oblige à quitter leur lopin de terre, y compris par la force brute (légale et illégale dans la forme), dans le but de transformer cette même terre en grandes exploitations pour exporter des produits de consommation servant aux besoins du marché mondial et de ses gros salaires.
TRAVAIL ABSTRAIT : De nos jours, la plupart des gens semblent paralysés par cette expression dont le sens est pourtant simple. Le "travail abstrait" désigne toute activité conduite pour l'argent, où le gain d'argent est le facteur décisif et où, par conséquent, la nature des tâches à effectuer devient relativement indifférente.
NON-RENTABLES, UNISSEZ-VOUS !
La logique qui fonde ce système est aussi simple que brutale : n'ont le droit d'exister que ceux qui sont rentables ou que ce qui est rentable. (...)
La logique capitaliste ne prononce pas seulement ce verdict contre les individus, mais aussi contre les domaines et institutions correspondants : l'éducation, la formation, les soins, l'assistance, la santé, l'art, la culture, etc. , apparaissent comme des faux frais à éliminer.
L'Union Européenne, soucieuse d'entacher le moins possible l'image de l'idylle démocratique, s'efforce de plus en plus de repousser un peu plus loin la vilaine frontière de son impérialisme d'exclusion et d'externaliser le sale boulot vers les pays voisins.
Tandis que le libéralisme n'a jamais fait que critiquer la gestion extérieure et bureaucratique de la société pat l'état pour, en revanche, favoriser le marché et la prétendue liberté de celui-ci, la critique radicale de l'état par Marx voit dans le marché le revers de la même médaille : l'autoritarisme de l'état n'est que le pendant complémentaire de l'autoritarisme du marché et le totalitarisme politique n'est qu'une des manifestations du totalitarisme économique.
Des deux cotés, les individus ne sont pas libres, parce qu'à la merci de la bureaucratie pour les uns et exposés aux puissances de la concurrence anonyme pour les autres.
Tandis que le libéralisme n'a jamais fait que critiquer la gestion extérieure et bureaucratique de la société par l’État pour, en revanche, favoriser le marché et la prétendue liberté de celui-ci, la critique radicale de l’État par Marx voit dans le marché le revers de la même médaille : l'autoritarisme de l’État n'est que le pendant complémentaire de l'autoritarisme du marché et le totalitarisme politique n'est qu'une manifestation du totalitarisme économique. Des deux cotés, les individus ne sont pas libres, parce qu'à la merci de la bureaucratie pour les uns et exposés aux puissances de la concurrence anonyme pour les autres.