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3.41/5 (sur 28 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Virollet , le 8 /02/1925
Mort(e) à : Paris , le 15 mai 2011
Biographie :

Robert Marteau, né le 8 février 1925 à Virollet dans le Poitou, est un écrivain français : poète, romancier, traducteur, essayiste, diariste.

En 1972, il s'installe à Montréal pour y vivre avec sa compagne. Il y demeure douze ans, et opte pour la nationalité canadienne. Il réside aujourd'hui à Paris.

En 2005, il reçoit le Grand Prix de poésie de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre poétique.

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Bibliographie de Robert Marteau   (24)Voir plus

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Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Une compilation des émissions « À voix nue », par Jean-Loup Trassard, diffusée du 30 juin au 3 juillet 1997, dans lesquelles on retrouve un long entretien de Robert Marteau.


Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Le pays paisible écoute, attentif à chaque
Instant de silence: un papillon une feuille
Qui bat à chaque souffle en sont la signature.
L’envol des geais dans les hauteurs ne laisse
Aucune trace. Ni plus ni moins bleu le ciel
Apparaît par les puits de lumière. Un troupeau
De taures et de taurillons aux robes rousses
Se meut dans la combe. À l’intérieur du bois
D’épicéas la vocifération d’une
Tronçonneuse ne suffit pas à détourner
L’aile qui palpe l’air en fuyant. Le fracas
D’un arbre qu’il abat rappelle au bûcheron
Que Socrate est mortel, que seul est immuable
Inamovible l’aspiration des âmes.
(Lundi 25 août 2003.)
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L’amour des choses, je crois qu’il n’est en personne présent comme en Chardin. Mais c'est à les dire en peinture, ces choses, qu’a porté tout l’effort. Leur sonorité silencieuse, il l’accueille et la transmet. Je me suis pris de passion pour une pomme. Comment le peintre a drossé d’un vert cru la brune matité du fruit, cela m’arrête d’abord, et si je m’éloigne il faut que je revienne tant cet accent insolite en moi s’insinue pour me persuader que l’illusoire édifice tient tout à une marque d’apparence si désinvolte. Il ne faut pas s’y tromper : l’approche patiente, la caresse ne contraignent Chardin à aucune mièvrerie, ni ne le mènent à des fadeurs qui le feraient paraître faible face à des expressions plus voyantes. Plutôt qu’à l’expansion il donne l’avantage à l’énergie contenue. Au lieu d’épandre, il condense ; au lieu de rayonner, il irradie. (…) Il abolit l’idée au profit du secret qu’il choisit de faire voir dans les choses usuelles. p 54
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[A propos de Madame Eugène Félix Lecourtois, première femme de l'artiste- de Jean-François Millet- Musée d'Orsay]

On est devant l'ouvrage entre hébétement et béatitude. Ce que l'oeil ausculte, regarde et voit; ce que l'esprit interprète ne rend pas compte. Ne pas s'énerver. S'abandonner. Consentir à l'éviction de la volonté. Il suffit d'admirer selon notre faculté d'admiration; selon le don d'admiration qu'il nous fut offert de développer par patient recours à la longue mémoire charnelle, génésique, oblitérée par les agaceries de la vie sociale, de l'inquiétude pour le pain quotidien, le maintien de la santé, le toit sur la tête. (p. 146)
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Les Glaneuses ne sont pas non plus au Louvre : elles sont là devant moi, au musée d'Orsay. Un verre les protège qui empêche de les voir telles qu'elles sont. Le verre atténue la tactilité de l'oeil. (...)Ce qui est beau, c'est qu'il n'y a aucun effet, aucun discours, aucune revendication, aucune colère non plus qu'aucune résignation. (...)
Millet, c'est l'élévation de l'âme; les pleurs retenus; l'héroïque grandeur vêtue de pauvreté. (p. 148-149)
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Cela dit, hommage à Hondius (Abraham), 1638-1691, qui d'un beau pinceau inspiré autant que volatil a peint son -Marchand de pigeons- : c'est brun, c'est vert; le blanc s'envole ou se coagule; le noir de la nuit sans étoiles laisse traîner ici et là des lambeaux: et c'est un jabot, et c'est un amas de plis, une aisselle, un chapeau. Et l'homme: un seigneur, un initié, au visage noble pétri dans la plus forte argile. (p. 35)
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Louis Tocqué naquit à Paris en 1696 où il décéda en 1772. La toile qui m'arrête a été peinte en 1711. C'est le portrait d'un autre peintre, Louis Galloche. (...)
Un couple d'amoureux a pris naissance sur ladite toile, laquelle un moment le peintre a délaissée pour la pose que lui demandait son ami. (...)
Bien entendu les mots ne peuvent qu'admettre leur impuissance à rendre compte de ce que les yeux voient, de même que ce qui est peint est impuissant à énoncer, dire, philosopher, Dieu merci ! et que la musique ne peut être traduite en aucune langue, en même temps, comme je le dis et le répète, qu'aucun art ne serait vu ni entendu sans le don primordial, premerain, de la parole: Logos, Verbe, d'abord, avant tout, au commencement de l'infini. (p. 49-50)
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Vanité que vouloir changer le monde. Le monde change à son heure, malgré ceux qui veulent le changer.
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Un émerveillement de lumière compose en couleurs Les Mendiants (1568) de Brueghel l’Ancien. S’il y eut cour des miracles c’est bien là qu’elle se tient. Tant de misère, d’abomination d’un coup transfigurées par le pinceau en une pièce musicale verte et blanche, et brun et rouge, et le ciel est très loin dans la trouée de quelques branches, au fond d’une enfilade de mures en briques là-bas, derrière une muraille percée d’une ouverture voûtée.
Abominable contradiction : avoir fait de ce coin d’enfer un paradis pour l’oeil.
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Voilà les crocus, et voilà que les jonquilles
S’accordent au soleil comme à la plume noire.
Il y a des soulèvement d’ailes, aux branches
Des folioles. Jardinier au jardin, rouge-
Gorge sur l’arbre tous deux obéissent à
La saison, comptent sur l’écliptique les pas.
Le cheval frémit, ouvre au vent ses naseaux: la
Mythologie à nouveau s’empare des sens
Et l’homme veut à lui-même mourir en vue
De renaître purifié par l’eau lustrale.
Ainsi va le monde tel qu’il nous est offert
Où chacun est pour l’autre et lui-même un mystère
Où chacun marche pour obéir à la Voie
Et derrière la courbure accéder aux sources.
(Mardi 11 mars 2003.)
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Là-bas perdre sa graisse moite...
Lozère tu n'as pas de fleurs :
Abattre le dernier oiseau

Et t'en faire un bouquet!

Lozère
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