Roland Sadaune

Franklin étudia son visage exempt de maquillage, à l'expression effrayée. Yeux exorbités, bouche grande ouverte sur une langue violacée. (p 85)

La peur et la solitude avaient des analogies, l'angoisse à la venue de la nuit, l'espoir à la résurgence du jour.

La connerie, c'est comme le judo, il faut utiliser la force de l'adversaire (p 36)

Ma proposition vous tente, mister cop ? Okay ! Voici le support du jeu, étudiez-le

Ma femme a donc un amant? Je ne m'en étais pas aperçu. Vrai qu'en matière de vérité, le cocu ne détenait jamais la pole position. (p 56)

Joan Darleux observait la Manche. Il était aimanté par Le Touquet-Paris Plage. Le guide annonçait une charmante station balnéaire de presque 6000 habitants, agrémentée d'un centre de thallassothérapie et d'un aéroport, le troisième de France derrière Paris et Marseille. Darleux s'en moquait.
Lui, ce qu'il voulait, c'était rencontrer Marie la cogneuse...

42 ans et toujours célibataire. Mes occupations ne m'ont pas laissé le temps des rencontres.

Il se trouvait face à un fichu dilemme. Traquer l’assassin de la jeune Laury, au grand jour, mais aussi le harceleur de l’OPJ Stan et ce, en toute discrétion. Vu que les deux ne faisaient qu’un seul individu, ça équivalait à conduire une bagnole en accélérant et freinant de concert. Challenge des plus risqués.

-… A ma question, il ne faut pas narrer vos impressions mais me répondre : un roman de Françoise Sagan. Facile. Méditez le principe de notre jeu, mister cop, en tenant compte du support auversois. Je vous recontacterai dès que possible. Une précision : ce portable était celui de notre chère Laury. Je vais de ce pas le lui rendre en le lançant dans l’Oise. Good night.
Chimay raccrocha. Le ciel de l’entrée lui tomba sur la tête.

Bonjour Mister Commissaire, un little game avec moi vous dirait-il ? 

"Un coup à abattre un bœuf asséné au niveau du lobe pariétal, défonçant la boite crânienne”