Citations de Roxane Maffre (22)
Il y a des regards qui touchent et des mains qui apaisent.
Il y a des mots qui caressent et des caresses qui parlent.
Il y a du vacarme partout où il y a du silence.
Du vent partout où l'on met le feu.
- "Parfois... Parfois on s'interdit de faire ce qu'on a envie de faire... pour que les autres comprennent qu'on en a envie."
Il claque la porte derrière lui avant que je ne puisse répondre quoi que ce soit. En une fraction de seconde, il a disparu. Et, étrangement, ça ne m'étonne même pas...
Il y a quand même quelque chose qui cloche chez lui. Son univers diffère en touts points du mien, je ne vois aucune compatibilité entre nous. Et je reste persuadée qu’il est du genre à garder de nombreux secrets que les gens tueraient pour découvrir…
- Je t'ai dit un jour que si l'on s'interdisait de faire ce que l'on voulait faire, c'était pour que les autres comprennent qu'on en avait envie. Il me parle vraiment, je ne le rêve pas.
- Mais c'est stupide.
- Pourquoi voulais-tu me revoir ?
Stan met quelques secondes avant de répondre. Après s'être frotté vigoureusement la nuque, il annonce de but en blanc :
- Je te trouve intéressante. Pas comme les autres.
[Hum... Je le connais, ce discours]
- Intéressante quand j'ai bu, peut- être...
- Ne sois pas bête.
- Tu ne sais rien de moi.
- Raison de plus.
Un silence s'installe et m'enferme dans mes pensées. J'ai du mal à imaginer que je me sois laissée aller à ce point ce soir. Il faut croire que Stan a réussi à me mettre en confiance comme personne auparavant. Et pourtant ce n'était pas gagné.
C'est la sûreté, la confiance et la stabilité que je choisis. C'est Léo que je choisis, tout en espérant qu'il soit capable d'éteindre le feu que son meilleur ami a allumé en moi ce soir.
Car c'est toi, Anna, qui m'as rendu ainsi. C'était toi qui m'as fait prendre conscience de la réalité des choses, qui m'as ouvert les yeux. C'est toi qui m'as donné envie d'apprendre de mes erreurs, de les corriger. C'est toi la raison de tout ce remue-ménage.
Notre couple prenait racine sur un déséquilibre. On croyait s’aimer très fort, mais on se détestait. On cherchait sans cesse à se dominer l’un l’autre. Jusqu’au jour où il a fini par gagner.
Après une énième dispute sans intérêt, il a claqué la porte de ma chambre pour aller en soirée et a bu jusqu’à ne plus pouvoir tenir debout. Le reste se résume en une fille, tout aussi éméchée, qui a accepté de le faire se sentir comme un homme pour un soir et qui a pris une photo de leur rapport comme symbole de victoire.
Je n’éprouve rien d’autre qu’une sensation bizarre dans le ventre, comme lorsque l’on a faim et que l’on sent notre organisme nous crier : « Mange ! » Alors qu’en l’occurrence ce serait plutôt : « Pars ! »
Mais rien n’y fait, je poursuis ma contemplation sans esquisser le moindre pas supplémentaire.
Lors de notre premier rapport, de ma toute première fois, j’ai éclaté en sanglots. Bien sûr, il a tout de suite imaginé m’avoir fait mal et s’est arrêté. Mais ce n’était pas ça. Je n’avais pas mal comme ça, pas à cause de l’acte en lui-même en tout cas, mais à cause du contact. Un contact proche avec un homme, qui unit à la fois la force et les sentiments. Un contact bouleversant, pour moi…
Je suis en train de perdre la tête, mais j’adore ça. Je ne sais plus rien faire d’autre que danser, encore et encore, tandis que les battements de mon cœur accélèrent. C’est tellement différent de mes cours de classique, de la rigidité de mon professeur, de la technique attendue…
Après avoir passé une demi-heure sur mes cheveux et un quart d’heure sur ma tenue, je me retrouve désormais dans l’incapacité de réussir à me maquiller convenablement. Mon fond de teint est beaucoup trop clair, ma poudre trop sombre, mon mascara, lui, déborde sur ma paupière et, pour couronner le tout, je n’arrive pas à cacher le petit bouton qui émerge sur mon front !
Ce que j’aime vraiment, les jours d’anniversaire, c’est exactement cela : ne rien faire, pouvoir traîner à la maison en toute tranquillité. Pour un petit éventail de temps, je m’octroie un répit bien mérité et j’ignore devoirs et autres tâches obligatoires auxquels je me soumets dans l’année. La seule chose qui demeure vraiment planifiée sur mon agenda, c’est mon rencard annuel avec Allison, ma meilleure amie. Chaque année, depuis presque huit ans, celle-ci tente de me surprendre avec une de ses idées farfelues pour mon anniversaire. Quand c’est elle qui vieillit, je lui offre un bijou, un grigri souvenir, et je la laisse tranquille. Elle, non, évidemment… Et, bien souvent, ça n’entraîne rien de bon.
Comprends-tu vraiment que la vie est trop courte pour qu'on s'arrête aux choses qui nous font du mal ?
L'amour est un sentiment complexe
Malgré les apparences, ce sont toujours les petites choses qui font la différence
Un sourire peut contenir beaucoup de choses
On imagine tout un tas de choses pour se protéger de la vérité
Et je sais maintenant que, même derrière la plus grandes des noirceurs, se cachera toujours une lumière.