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Citations de Salla Simukka (14)


La liberté, évidemment, ça ne s’impose pas. La liberté, c’est aussi le choix de passer toute sa vie à son poste.
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L île aux Dragons portait bien son nom: elle était pleine de dragons. Petits et grands, beaux et affreux, de toutes les couleurs. Il y en avait des majestueux, des argentés et des gracieux. Il y avait des monstres noirâtres et effrayants qui faisaient penser à des dinosaures ailés .
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Dans la vie, moins on s'intègre, mieux ça vaut.
Depuis des années, c'était la devise de Lumikki. Pas d’ingérence, pas d'embrouille, pas d'intrusion dans les affaires des autres. Tant qu'on reste tranquille et qu'on ne parle que pour dire des choses mûrement réfléchies, on peut avoir la paix.
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À la porte du lycée, elle fut assaillie par un tintamarre familier, enfiévré. Ils étaient tous pressés et avaient besoin de le faire savoir haut et fort. Les élèves de la filière artistique, brillants et ô combien créatifs. Lumikki reconnaissait que son sarcasme était d’une méchanceté gratuite, mais il y avait des matins où elle avait encore plus de peine que d’habitude à supporter tous ces vêtements flashy, ces grands gestes dramatiques, ces manifestations de la personnalité et de la singularité qui ne débordaient jamais du cadre convenu par un accord tacite.
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Les livres étaient empilés par terre.
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Sa mère avait encore levé les bras au ciel, la dernière fois qu’elle était passée chez elle : « Tu ne voudrais pas aménager un peu tout ça ? Histoire que ça ressemble à un lieu habité ? » Non, elle ne voulait pas. Lumikki occupait cette chambre depuis un an et demi. Rien de plus qu’un gros matelas à même le sol en guise de lit, un bureau, un ordinateur portable et un fauteuil. Les premiers mois, sa mère avait suggéré de lui acheter un sommier et une bibliothèque, mais Lumikki avait décliné son offre avec persévérance.
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Le hurlement saturait les oreilles de Lumikki Andersson. Cette voix ne lui était que trop familière. C’était celle de sa mère : elle s’était enregistrée comme alarme dans le téléphone, parce qu’elle devinait que sa voix n’aurait pas sa pareille pour la tirer d’un bon lit chaud. Et c’était efficace. Lumikki, en effet, ne songeait pas à refermer l’œil.
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Maintenant, à vue d’œil, au blanc se mêle de plus en plus de rouge. Il s’étale, gagne du terrain, longe subrepticement les cristaux qu’il teint sur son passage. Une partie du rouge a rejailli plus loin, parsemant la neige de petites taches. C’est un rouge si vif qu’on l’entendrait sûrement crier, s’il avait une voix.
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La neige brille de tout son blanc manteau. Elle s’est revêtue d’une nouvelle couche, pure et moelleuse, tombée il y a quinze minutes. Il y a quinze minutes, tout était encore possible. La vie était belle et un avenir se profilait, promettant plus de clarté, de tranquillité, de liberté. Un avenir qui valait la peine de prendre un risque fou, de jouer son va-tout, de faire le grand saut.
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« Les roses chantantes s’épanouissaient dans de grands buissons que les fillettes pénétrèrent en rampant. Elles étaient merveilleuses, tant leurs couleurs étaient variées. Une même branche pouvait porter une fleur pâle à côté d’un rouge. Toutes les nuances y étaient représentées, du blanc le plus pur au pourpre le plus foncé. Certaines avaient des pétales d’un rose clair un peu plus délicat sur les bords et d’une écarlate flamboyant à l’intérieur. Cela dit, Alice n’entendait aucun chant.
— Mais elles ne chantent pas ? demanda-t-elle à Océane tandis qu’elles étaient assises côte à côte au cœur du buisson.
— Chut. Attends, murmura-t-elle. Elles se turent. Au bout d’un moment, le chant commença. D’abord si doucement qu’Alice pensa que ce pouvait être le fruit de son imagination ; mais il évolua crescendo.
Les roses chantaient vraiment. Chaque fleur avait une voix distincte et sa propre ligne mélodique, le plus merveilleux étant surtout qu’elles s’harmonisaient toutes parfaitement ensemble. Si le chant des roses n’avait pas de paroles, il avait des parfums. Et eux aussi étaient tous différents. Outre celui de rose, il exhalait bien d’autres arômes agréables : citron, gingembre, cannelle, vanille, rosée du matin, gazon fraîchement tondu, linge propre, forêt de conifères chauffée par le soleil, myrtilles, pluie nocturne, vent sur le lac, matin d’automne.
— C’est l’endroit le plus merveilleux au monde, chuchota Alice, presque sans voix.
Puis elles se nichèrent parmi les roses et se livrèrent bientôt à un profond sommeil. Les cinq lunes de Sororlande baignaient le ciel de leur douce lumière. »
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Elle était une pièce d’un autre puzzle, une pièce qui n’avait pas sa place, mais qui pouvait s’adapter par surprise à peu près n’importe où.
Elle n’était pas comme les autres. Elle était exactement comme les autres.
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Alice avait onze ans. Ce n'est pas facile, d'avoir onze ans, car c'est un âge entre l'enfance et l'adolescence : Toujours trop grand ou trop petit. En plus, les gens avaient toujours l'air d'imaginer qu'à onze ans on ne comprenait pas encore la vie et le monde. Ils avaient tort. Ou ils ne se rappelaient pas comment c'était d'avoir onze ans.
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Depuis son plus jeune âge Alice avait deux amies imaginaires: Alice-Miroir et Alice-Ombre. La première était son reflet dans la glace; la seconde son ombre. Elle s'adressait souvent à ses amies dans sa tête, tout en sachant pertinemment qu'elles n'étaient pas réelles.
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Sa mère s'étonnait toujours qu'elle aime tant être seule. Ne finissait-elle pas par s'ennuyer ? Lumikki s'abstenait de répondre qu'elle s'ennuyait davantage en société, à écouter les autres parler pour ne rien dire. Plutôt seule que mal accompagnée. Quand elle était seule, elle pouvait être totalement elle-même. Libre.
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