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Critiques de Sammy Harkham (10)
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Blood of the virgin

Excellente surprise que ce livre d’une incroyable densité signé de l’auteur et éditeur Sammy Harkham qui nous plonge dans l’univers du cinéma de genre des années 70.

A Hollywood, en 1972, Seymour est l’une des nombreuses petites mains de l’industrie cinématographique. Il monte des bandes annonces pour des films de série B et adore son travail. Féru d’horreur, il rêve est de réaliser un film de genre. Lorsqu’une grande chaine de Drive In passe commande, il prend les manettes du tournage de Blood of the Virgin.

Le roman graphique décrit le quotidien, bien loin du glamour, des petites mains des studios et celui, tout aussi dénué de glamour d’un couple qui bat de l’aile. En effet, Seymour, juif iranien, vit avec Ida, une ashkénaze originaire de Nouvelle-Zélande. La naissance de leur fils les a éloignés, et Ida ne croit pas que les ambitions de son conjoint se réaliseront un jour. Son obsession pour le cinéma bis phagocyte ses jours et ses nuits et laisse peu de place au reste. De plus les relations entre les deux familles ne sont pas idéales: « Nous vivions au bord de l’eau, le Tigre passait juste derrière la maison. Le paradis. Aucun souci. Tu plaisantes! ça s’est corsé dès 1932! A cause des sionistes! A faire leur grabuge, ils effrayaient tout le monde, les arabes et les juifs. (…) Ces ashkénazes communistes qui nous traitent comme des nègres! »



J’ai lu le roman graphique deux fois, tant il est foisonnant: la Californie des années 70, qui souffle sa folie sur un Seymour dépassé par sa vie personnelle et le poids de ses rêves, les détours narratifs vers le destin (en couleur) d’une gloire du muet devenue producteur, le passé (bouleversant), de la mère d’Ida une hongroise rescapée des camps de la mort, et Blood of the Virgin dont on suit la réalisation..

Le résultat est époustouflant. Sammy Harkham utilise différentes approches graphiques pour donner chair à un récit complexe et les couleurs choisies reflètent bien les émotions. On comprend pourquoi l’auteur y a consacré quatorze années de sa vie. Je remercie les Editions Cornélius pour l’envoi de cet ouvrage (et pour le petit mot) reçu dans le cadre de l’opération Masse Critique.
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Blood of the virgin

Pénible ! Ouais c'est ça, c'est pénible de devoir dire qu'on n'a pas aimé un livre reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique et qu'on a donc – par définition – choisi. Parmi des centaines de titres, deux ou trois (j'essaie toujours d'être raisonnable) retiennent votre attention, vous recevez un de ceux sélectionnés avec minutie pour finalement vous retrouver avec une erreur de casting. La guigne !

Exactement ce qu'il m'est arrivé avec ce Blood of the Virgin. Pourtant quel objet ! Vu de l'extérieur, une finition aux petits oignons, belle couverture solide, dos toilé : pas d'erreur possible c'est signé Cornélius, ça se voit au 1er coup d'oeil. Non, c'est plutôt quand on ouvre ce bijou que le doute grandissant quant au plaisir de lecture à venir se fait sentir.



L'histoire en elle-même n'est pas folichonne mais malgré tout se suit sans déplaisir :

Seymour jeune homme d'origine irakienne, 27 ans (il en paraît une bonne cinquantaine mais bon, on nous dit qu'il a 27 ans donc il a 27 ans. Sans compter qu'il m'a fait penser à Bob de Bob's Burgers tout du long – ce qui, je le précise, n'est pas péjoratif, loin de là. Fin de la digression) le jeune Seymour donc, fraîchement papa, fan de séries B (ou Z ? jamais bien saisi la différence) tente de faire son trou dans le Hollywoodland des années 70. Simple monteur au début du récit mais lorgnant avec insistance du coté de ce saint Graal qu'est l'american dream auquel chaque gourdichon croit avoir droit, il vise plus haut en écrivant des scenars à trois sous la brouette sur son temps libre et coup de bol, on lui propose justement de réaliser une de ses daubes (un truc à sortir en direct to video et qui ne sera visionné que par les amateurs du genre qui, après « le Clandestin » de Greydon Clark, n'ont de toute façon sûrement plus goût à la vie). Mais bon, c'est Hollywood hein, que ce petit immigré n'aille pas se figurer qu'il est autre chose qu'un simple pion rêvant d'étoiles parmi des milliers d'autres, rien ne va donc se passer comme il l'espérait et son nom qu'il imaginait sûrement nominé et re-nominé lors de prestigieuses cérémonies risque plus certainement de s'attarder dans l'oubli.



Bon, pas de quoi en tomber du lit mais pas spécialement inefficace non plus et puis toutes ces obscures références au grindhouse et au cinéma de genre pré-70's, c'est goûtu quand même.

Malheureusement, sorti de là rien n'a réussi à m'accrocher, à commencer par les personnages, en majorité (non, tous en fait) antipathiques, même le bébé de Seymour qu'on voit pourtant peu arrive à irriter à travers l'unique répertoire qui lui est confié (et dans lequel il excelle) : hurler en permanence, partout, tout le temps. Vraiment son seul fait d'arme à ce lardon.

Et leurs tronches ! Parce que j'ai vraiment trouvé le graphisme catastrophique. M'a fait penser à ces petits dessins crayonnés vite fait mal fait quand on est au téléphone et que la convers' se prolongeant au delà du raisonnable, on se demande comment on va réussir à pouvoir raccrocher sans sembler manquer de respect. Honnêtement, certains personnages font peur.

En fait, je n'ai tout simplement pas été réceptive au talent de Sammy Harkham et vu l'accueil critique réservé à ce Blood of the Virgin, il y a de fortes chances que je sois bêtement passée à côté de l'oeuvre. Si besoin en est de m'en convaincre, rappelons encore que ce comics est sorti chez Cornélius (en les remerciant au passage), éditeur chez qui on trouve des auteurs comme (au hasard) Fanny Michaëlis, Charles Burns, Daniel Clowes, Adrian Tomine, Chester Brown, Yoshiharu Tsuge, Robert Crumb... pour ne citer qu'eux. C'est dire le sérieux de la maison.

Tant pis pour moi, c'est râlant mais ça arrive (mais c'est râlant quand même).
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Blood of the virgin

J’avais réservé ce livre à la médiathèque, mais j’ai plusieurs fois ouvert les premières pages sans parvenir à me lancer, j’ai prolongé mon prêt au maximum et je ne l’ai lu qu’au dernier moment. Avec la bande dessinée underground américaine, des romans graphiques difficiles d’accès peuvent se révéler de véritables perles, mais là, j’ai peiné tout du long sans jamais sortir de ma lourde indifférence.



Le graphisme est assez raide, certains moments, comme un périple en voiture, viennent apporter des moments d’apaisement dans le récit, le dessin devient plus géométrique, les aplats de gris font circuler le regard, pas d’éclats dans le dessin qui reste au service de l’histoire, mais celle-ci ne m’a pas du tout passionné.



On est dans les années 70, Seymour, d’origine irakienne, travaille dans le milieu du cinéma d’horreur. Les personnages sont tous puants, désagréables, autant dans le milieu professionnel que familial, et jamais je n’ai senti si c’était le milieu du film d’horreur ou la société américaine dans son ensemble qui était décrite, critiquée, l’auteur ne semble jamais prendre parti, et comme les personnages sont tout au même niveau de bassesse, on n’a pas envie de s’y intéresser. L’histoire de couple est banale et sordide. Le film qu’ils tournent est aussi minable que leur vie, leurs paroles ne sont que des invectives et des insultes, tout le monde se parle mal, même le bébé parvient à être détestable. Et le second degré semble malheureusement bien absent.



Je ressors de cette lecture avec une impression de dégoût, le sentiment d’être en position de voyeur, pour des personnages sans intérêt, façon téléréalité. Je suis péniblement arrivé à la fin de ce gros pavé graphique, et je n’ai pas du tout envie de vous le conseiller. Tout n’est pas bon dans l’underground américain, et décrire une vie de merde n’est pas chose simple pour en faire une œuvre remarquable, pour moi, ici, c’est raté.
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Blood of the virgin

Si en France, le nom de Sammy Harkham est encore peu connu, il faut savoir qu’aux États-Unis cet homme bénéficie depuis quelque temps déjà d’une solide réputation. Car avant d’être un auteur de bandes dessinées, il est d’abord éditeur, responsables de Crickets et Kramers Ergot, des publications de référence dans lesquels on retrouve pas mal d’auteur de la bande dessinée américaine des années 30/2000 comme Daniel Clowes. Mais c’est à partir de 2013 que l’on découvre Harkham en France avec Culbutes qui est traduit et publié chez Cornelius. Dix ans plus tard, on le retrouve avec ce volumineux Blood of Virgin, une œuvre imposante de 300 pages écrite entre 2011 et 2022, publiée en version originale dans Crickets et Kramers Ergot.



L’histoire est centrée autour du personnage de Seymour, un père de famille, juif, d’origine irakienne, qui travaille pour le cinéma dans le Los Angeles des années 70. Et plus précisément pour un petit studio qui produit des films d’horreur et des bandes-annonces. Notre homme, qui rêve d’écrire et de tourner un film de loup-garou, consacre tout son temps à son boulot, ce qui laisse bien peu de temps pour s’occuper de sa famille. Pris par sa passion pour le cinéma, il ne voit pas que son couple se délite jusqu’au jour où sa femme décide quitter le foyer familial pour retourner auprès de sa famille en Nouvelle-Zélande en compagnie de leur enfant.



Au-delà de l’aspect sentimental, et de la manière qu’à l’auteur de décortiquer la désintégration du couple, ce livre est aussi une formidable plongée dans le milieu du cinéma des années 70, non pas, celui des studios clinquants d’Hollywood, mais celui les bas-fonds de la production, du cinéma bis qui produit à la chaîne des œuvres de commande.



Au-delà de son aspect imposant, Blood of the Virgin impressionne par sa densité et sa maitrise formelle. Un livre au style remarquable, nourri de dialogues abondants, montrant que l’auteur connaît parfaitement bien le sujet, ou en tout cas, s’est documenté de manière minutieuse sur l’univers du cinéma de l’époque.



Un récit fourmillant de détails, où l’on suit le travail quotidien sur les plateaux de tournage, avec les techniciens, pour voir comment tout cela s’organise, avec les joies mais aussi souvent les galères… bien loin de l’image glamour que le cinéma nous a toujours plus ou moins vendu jusqu’alors.



A noter enfin que le livre comprend également en son milieu, comme un entracte de cinéma, une histoire courte, tout en couleurs, racontant le parcours d’un jeune cowboy embauché comme cascadeur dans un film.



Un livre incontournable pour qui apprécie la BD indépendante américaine.
Lien : https://www.benzinemag.net/2..
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Blood of the virgin

Je remercie les éditions Cornélius pour l'envoi de cette imposante BD dans le cadre d'une masse critique.



Malheureusement, je suis complètement passée à côté de cette histoire sur les bas fonds du Hollywood des années 70. On suit Seymour, un jeune monteur pour une société de cinéma produisant des films de série Z. Il ambitionne de réaliser son propre film de loup-garou. Lorsque son scénario est enfin retenu, il est confié à un autre réalisateur. Le tournage sera une débâcle complète, même si Seymour en récupère la direction. Côté vie privée, ce n'est guère plus glamour : son couple bat sérieusement de l'aile après la naissance de leur premier enfant.



Sammy Hackham dépeint les désillusions de la vie avec minutie et nous plonge dans un Hollywood de seconde zone, bien loin des strass et paillettes. Mais la magie ne prend pas. Le personnage principal ne dégage aucune empathie. La multitude de personnages secondaires, également antipathiques, nous perd dans des dialogues abondants. Les intentions de chacun restent confus et n'aident pas à la compréhension de l'ensemble. Les illustrations ne dégagent aucune chaleur. Le rythme est aussi plutôt déroutant, étirant certains détails ennuyeux et pressant d'autres passages qui auraient pourtant pu être intéressants (les coulisses du tournage notamment).



Peut-être est-ce la thématique du cinéma des années 70 qui ne m'a pas passionnée. J'ai d'ailleurs été plus sensible à l'histoire parallèle d'Ida, la femme de Seymour, qui tente de fuir son quotidien morose de femme au foyer en retournant dans sa Nouvelle-Zélande natale.



Bref, je me suis ennuyée tout au long de la lecture des quelques 300 pages.
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Blood of the virgin

La couverture m'avait donné envie de le lire. Mais j'ai assez vite décroché. C'est un roman graphique bien épais, un peu exigeant.



L'histoire, qui raconte la vie quotidienne d'un réalisateur plutôt paumé, ne m'a pas intéressée. Les personnages principaux m'ont plus rebuté qu'autre chose. De même pour les graphismes, un trait simple et un peu gras, en noir et blanc la plupart du temps. Si les dessins sont assez expressifs, avec un esthétisme un peu underground et assez fouillé, ils ne m'ont pas accrochés pour autant.



J'ai délaissé ce comics "indé", qui semblait pourtant avoir des qualités, pour aller lire un épisode de Sillage, bien plus agréable à lire.
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Poor Sailor

Poor Sailor est un album quasi muet qui présente une seule image par planche, en bichromie blanc / vert. Il se base sur la nouvelle "En mer" de Guy de Maupassant et serait donc à rapprocher du récent livre de Drew Weing, "En mer", qui vient lui aussi chercher son inspiration du côté de l'écrivain normand.

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Blood of the virgin

Avec “Blood of the Virgin”, l’Américain Sammy Harkham nous entraîne dans un tourbillon d’émotions (et de loups-garous) dans l’excitant Los Angeles des seventies
Lien : https://www.lesinrocks.com/l..
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Blood of the virgin

C’est un spectaculaire livre que nous proposent les éditions Cornélius en ce début d’année, de part son épaisseur (300 pages) et son style graphique, extrêmement fort et vivant. Sammy Harkham s’est lancé dans un récit fleuve pour raconter le destin d’un Juif d’origine irakienne espérant percer à Hollywood en ces années 1970.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Culbutes

Chez Sammy Harkham, chaque case a son utilité, et plus encore les blancs qui les séparent. Suggestion et émotion s'y entremêlent avec un sens consommé de la mélancolie.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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