J’ai si froid la nuit… je voudrais dormir sans fin. Qu’un rêve m’emporte. Mais je me réveille et je dois tout recommencer. Me nourrir pour survivre alors que chaque bouchée est un supplice. Du poison dans ma gorge. Je veux être vide… légère… la nourriture me remplit. Ce poids dans mon estomac me répugne. Il faut purger ses entrailles. Réduire cette charge qui me pèse. Devenir si frêle… et s’envoler
Pourquoi est-ce que les mecs ne font attention qu'à nos culs ? En fait j'en sais rien s'ils ne s'intéressent qu'à ça...Mais ce qui est sûr c'est que sur la liste ça vient en toute première position.
- J’crois bien qu’il faut que je fasse pipi…
- Sonne l’infirmière maman.
- Ah, tu peux faire ça pour moi, quand même…
- Maman ! Les infirmières sont là pour ça…
- Et bah voilà… Je vais me faire dessus parce que ma fille ne veut pas me mettre le bac…
- Maman… Pourquoi tu me fais ça ?
- Mon père me manque... Je regrette tellement toutes ces fois où il me proposait de venir avec lui sur le chalutier et je refusais... J'aurais pu passer tout ce temps avec lui... et apprendre... Je ne sais rien de mon père. (...) Je sais juste que je porte son putain de prénom, et celui de mon grand-père... et je sens que ça me colle la poisse... que je pourrais me foutre en l'air moi aussi. J'aurais
préférer hériter d'autre chose que de cette merde.
C’est pas si vilain d’être dedans quelque chose. C’est doux parfois d’être à l’intérieur. Mais là… Tu t’réveilles et t’es nulle part. Nulle part…
Tu as vu… La lumière des réverbères est jaune… Du coup on dirait que la nuit est marron… Comme de l’or et de la boue.
Il y a des couteaux mystiques qui s’enfoncent dans les chaires des jeunes filles allongées sous le poids des garçons. Je leur donnerais bien mille de mes cheveux, qu’ils en fassent des rubans de vertu à attacher autour de leur queue aveugle. C’est tellement dur d’avoir à lutter contre soi. On y gagne si peu… pour tout ce qu’on laisse en chemin
Et tu crois que parce que je t’ai laissé me baiser tu peux régner sur ma chatte du haut de ta misérable verge ?
… T’as pensé à mes protections ?
… Oui… Je les ai posées sur la télé… Bon… Je change les fleurs… Tu as vu que j’avais amené des fleurs ?
… Ah, c’est pour moi ?
… Maman, tu te fous de moi ? Pour qui veux-tu que ce soit ?
Ce creux dans son cou me rend folle… J’ai envie de le lui caresser… Qu’est-ce qu’il dirait ? J’ai envie mais je n’ose pas… Peut-être que si je le regarde longtemps, minutieusement, c’est comme si je le faisais.