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Critiques de Sandrine Revel (144)
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Glenn Gould

Southwood drive, Toronto. Dans le salon de la demeure familiale, Glenn joue avec sa maman. Un jeu pour le moins atypique qui consiste à deviner les premières notes de l'accord joué par sa maman au piano, lui, ayant le dos tourné. Un jeu qui amusait beaucoup Mozart. Mais le petit garçon a du mal à se concentrer aujourd'hui. En effet, le soir-même, il doit se rendre au concert de Josef Hoffman. Une fois là-bas, confortablement installé, le petit garçon rêve d'être à sa place et de jouer devant un public admiratif... Le petit garçon d'alors ne sait pas encore qu'il deviendra un pianiste de grande renommée certes mais aussi tourmenté... Une vie à contretemps...



Considéré comme le plus grand pianiste de tous les temps, Glenn Gould mena une carrière singulière de par son style unique, analytique et chantant, de par son excentricité et de par son interprétation des Variations Goldberg de Bach. Sandrine Revel, elle-même musicienne à ses heures perdues, nous plonge au cœur de la vie de ce virtuose. Ici et là, quelques événements marquants de sa vie, quelques anecdotes, de son enfance jusqu'aux derniers instants de sa vie. De sa précocité au piano à son lit d'hôpital en passant par ses crises d'angoisse, sa position pour jouer qui ne plaisait pas vraiment, de ses médicaments qu'il avalait. Des événements sans chronologie aucune mais qui permettent d'appréhender le personnage, de mieux cerner sa personnalité. Graphiquement, Sandrine Revel joue sur la mise, la taille et la forme des cases pour notre plus grand plaisir. Ses couleurs directes et son trait élégant apportent une certaine touche d'émotion.
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N'embrassez pas qui vous voulez

♫Pour faire nos ADN

un peu plus équitables,

pour faire de la poussière

un peu plus que du sable,

dans ce triste pays

tu sais un jour ou l'autre

faudra tuer le père,

faire entendre ta voix !

Jeunesse lève-toi.♫

Varsovie-l'Halhambra-Paris - SAEZ - 2008 -

- Jeunesse lève-toi -



le petit père du peuple, Staline, débloque

du temps où Varsovie faisait partie du Bloc

Oppression, délation,

Niet - liberté d'Expression

Autorisé à penser

l'écriture, illusion de liberté

Un mensonge répété mille fois devient une vérité

Si un jour quelqu'un vous embrasse

un baiser sur la bouche

et qui vous laisse des traces

vérifier si le rouge s'efface

attention : endoctrinement tenace...



la vérité c'est comme une paire de fesses,

à chacun la sienne

alors relève toi, jeunesse

il n'y a pas de "mai" qui tienne.
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Tom Thomson : Esquisses d'un printemps

Je ne connaissais pas du tout l'histoire, ni même l'existence de Tom Thomson qui est considéré comme l'un des plus grands peintres de la jeune nation canadienne. Bon, on est quand même assez loin du niveau de Dali, Picasso, Monet ou Léonard de Vinci mais tout de même.



La particularité est qu'il a fait une carrière de seulement cinq ans et cela a été plutôt assez fulgurant du fait de sa mort dans la région du lac Algonquin.



Il sera question d'une enquête pour nous préciser les raisons précises de son décès présumé accidentel. Il fut retrouvé dans le lac et on le pensait noyé mais il avait quand même une sacrée bosse au visage comme si on l'avait assommé avant de le plonger dans l'eau en abandonnant son corps.



Il n'est pas question essentiellement de son art où il aimait peindre des paysages canadiens en étant précurseur d'une certaine modernité. Non, on va vraiment se pencher sur les circonstances de sa mort à la manière d'une enquête policière. On se dit également que c'est dommage de connaître une telle fin alors que la reconnaissance en qualité d'artiste était en train de se réaliser.



La lecture de cette BD m'aura permis de faire un tour au niveau de l'art nouveau canadien. Cela éveille une certaine culture. C'est à la fois une biographie mais également un polar. Le dessin reste quand même assez austère. Encore une fois, cela colle bien avec cette tragédie.



Je dirai en conclusion qu'il faut choisir sa vocation entre peintre et garde forestier car on ne sort jamais indemne.
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Pygmalion

Roman graphique tiré de la mythologie grecque. Pygmalion nous narre comment un sculpteur est devenu fou d’amour pour sa statue Galatée. La scénariste a adapté le roman de J.J. Rousseau en incluant les sculpteurs qu’elle admire tel que Robin, Saint Phalle, Claudel, Mueck. Un peu déstabilisée au début avec un orchestre sur certaines planches. Celle où celui-ci se met dans le cœur du sculpteur est magnifique. Les dessins et couleurs sont fabuleux.
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La lesbienne invisible

Océanerosemarie a un énorme problème, (en dehors de ce nom pas facile à porter ! ), elle est homosexuelle mais personne ne la croit car elle ne correspond pas aux clichés habituels de la lesbienne type.

En effet, elle ne porte pas de salopette et n'a pas le crâne rasé, elle, elle est douce, mince, féminine, elle a les cheveux longs et porte de jolies robes.

Son entourage la croit donc hétérosexuelle et cela la gêne beaucoup, surtout pour faire des rencontres.



Cette bande dessinée est gaie (sans jeu de mot !), colorée, enjouée et nous raconte le parcours d'une jeune femme qui n'a pas de problème d'identité, comme dans "Le bleu est une couleur chaude" par exemple. Ici, Océanerosemarie assume totalement le fait d'aimer les femmes, si elle souffre, c'est de ne pas être reconnue comme telle.



J'ai trouvé cette bande dessinée agréable à lire, jamais vulgaire, l'histoire est découpée en diverses petites scènes très rafraichissantes, mais il m'a manqué une petite pointe d'émotion et la fin est un peu abrupte et bâclée à mon goût.
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Glenn Gould

Je connaissais son nom, je ne savais rien de lui, rien de sa vie, rien de son oeuvre....alors, j'ai mis les variations Goldberg sur Deezer, et ses mains sur le clavier m'ont accompagnée pendant la lecture de cet album.



Sandrine Revel nous raconte la vie du pianiste canadien Glenn Gould par touches, et couleurs douces. Ainsi se construit devant nos yeux le portrait d'un homme complexe, fragile et torturé, un interprète de génie. Ses doigts sur les touches me disent quel virtuose il était .



Son histoire se met en place à partir des souvenirs qui lui reviennent sur son lit d'hôpital, et différents témoignages. Ils nous parlent de ce musicien instinctif et moderne avec sa posture peu académique devant le clavier. Il renouvelle l'interprétation des grandes œuvres.



Il était hypocondriaque, frileux, phobique, solitaire et difficile à vivre, persuadé qu'il ne vivrait pas longtemps. Un seul grand amour a éclairé sa vie. Il nous laisse une oeuvre enregistrée importante, que je me promets d'écouter dans son intégralité.

un bon moment de lecture et une découverte intéressante.

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Glenn Gould

Les Variations de Goldberg sont à Glenn Gould ce que Almost Blue est à Chet, le concerto d'Aranjuez à Joaquin Rodrigo ou Black Hole Sun à Soundgarden. Bach a composé les variations mais Glenn s'en approprie et lui donne ses lettres de noblesse se jouant de la technique contrapuntique inégalable du compositeur. Il apporte une vision nouvelle à cette œuvre maintes fois utilisée au cinéma comme dans « Le silence des agneaux », « Le patient anglais » ou encore « Love » de Gaspard Noé.



Souvent les enfants surdoués ont la particularité d’être solitaires. Glenn n’échappe pas à la règle. A la fois rejeté et moqué par ses camarades, il se réfugie là où Mozart, Beethoven ou Bach règnent en maître. Doté d’une oreille absolue, très vite il se passionne pour la mélodie et les œuvres de ses pairs. Il fait corps à corps avec son Chickering ne laissant que peu de place au monde qui l’entoure. Son piano est le prolongement de ses doigts… La musique est le prolongement de son âme.



Adulé par beaucoup mais critiqué par les journalistes, la presse ne l’épargne pas. Son originalité casse les codes et son jeu pianistique surprend. Son narcissisme au clavier dérange et ses exigences deviennent de plus en plus excentriques. Ses auditeurs le réclament mais Glenn fuit les concerts car jouer en public l’ennuie profondément. Seul le contact avec la musique l’importe. Il se consacre dès lors à la composition, la production d’émission de radio et sa vie quasi monastique.



Je connaissais le musicien mais très peu l’homme. Sandrine Revel réunit dans ce même album tous ses talents de coloriste, scénariste et dessinatrice pour nous délivrer une biographie riche et intéressante. Grâce à ce roman je découvre en plus du génie, un personnage obsessionnel frôlant quelque peu la folie. Les couleurs, le crayonné et les mots ne laissent aucun doute sur le coté obscur du musicien. L'auteur nous ballade entre les touches noires et blanches d'un piano et nous emmène dans l'univers symphonique d’un des plus grands pianistes de sa génération, préférant la compagnie des animaux à celle du genre humain.



Branche ton double jack pour « Une vie à contretemps »… Un aller sans retour - -


Lien : http://marque-pages-buvard-p..
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La lesbienne invisible

adaptation en BD du spectacle d'Océane Rose Marie ( désormais Océan,) , la a "lesbienne Invisible" nous parle, avec beaucoup d’autodérision et de tendresse, du quotidien des lesbiennes en prenant à rebours tous les clichés et représentations sur le sujet...



Le texte a été écrit il y a dix ans, soit avant la manif pour tous et toutes les polémiques inhérentes, et elle n'a rien perdu de son acuité et de sa pertinence, bien au contraire .



On y parle de relations amoureuses, des bons sentiments, du regard de la société sur les homos, en traversant des situations parfois tristement banales, parfois totalement ubuesques.

L'adaptation en BD manque un peu de personnalité mais le texte est vraiment très bon, un texte militant mais sans être sectaire, engagé, mais sans être discriminant, cru mais sans être vulgaire, on adhère totalement !!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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N'embrassez pas qui vous voulez

Des tons brun sépia sur un papier à grain pour nous narrer la vie d'enfant sous la dictature stalinienne, c'est une belle histoire, émouvante, dans une ambiance de suspicion, de délation, de peur de l'autre parfaitement rendue grâce au travers du regard des enfants.
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N'embrassez pas qui vous voulez

Sous le regard de Staline, il n'est pas possible de s'embrasser. Sous le regard de Staline, il n'est pas possible de faire autrement que dénoncer, même par accident ses petits camarades, ses parents.

Un groupe d'amis, élèves au primaire, va en faire la triste expérience. Tout ça pour un baiser et un poème sur le printemps... Heureusement, tous les adultes de leur entourage ne sont pas endoctrinés, ni malveillants.

Si pour eux, tout se termine bien, ces 24h nous aurons permis de toucher du doigt la réalité quotidienne du habitants de l'URSS. Délation, violence, culpabilisation, culte de la personnalité, tout est là, dans des planches brunes et sépia, atones, comme l'atmosphère qui y règne. Et sans doute le souvenir qu'en garde l'une des auteurs.
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La lesbienne invisible

Océanerosemarie. Déjà un prénom qu'il faut assumer. En plus, notre pauvre héroïne est lesbienne mais personne ne la croit parce qu'elle ne transpire aucun préjugé de son orientation sexuelle. Comment donc séduire, vivre et assumer son homosexualité si personne ne voit qu'elle est lesbienne. Les hétéros lui racontent toutes qu'elles ont un jour eu peut-être une attirance, une presqu'aventure lesbienne. Les lesbiennes lui disent "T'en es pas !". Elle galère, dépense des fortunes dans les boîtes "Lesbos", peine à rencontrer l'amour, ...

Une femme qui assume sans complexe son homosexualité mais que ses pairs ne reconnaissent pas comme telle. Voilà tout un programme. Ce livre est issu d'un spectacle que malheureusement je n'ai pas vu. C'est drôle, frais, plein d'humour mais aussi décapant, revendicateur. C'est en décalage complet avec ce qu'on peut lire d'habitude sur l'homosexualité et la difficulté de la vivre en plein jour dans notre société engoncée dans les tabous. Ici, ce n'est pas l'homophobie qui pose problème à notre héroïne mais simplement le fait que c'est une lesbienne qui ne ressemble ni plus ni moins à une femme comme les autres. A toutes les femmes, comme si une lesbienne devait forcément avoir des signes extérieurs d'homosexualité, comme si une lesbienne ne devait forcément ne pas être une femme normale. Ecrit par une femme homosexuelle, c'est vraiment drôle, sans moquerie. C'est sans doute là qu'est l'équilibre de cette bande dessinée qui ne tombe jamais dans le mauvais goût. Les dessins aussi sont étonnants. Un style particulier, comme dessiné à la gouache, avec des mises en pages audacieuses. Ca change de ce qu'on lit habituellement et ce livre est vraiment un bon moment de lecture, même si, à la fin, on a l'impression que nous restons un peu sur notre faim. Ce que j'ai aussi trouvé formidable dans cette histoire, c'est que finalement, on apprend, enfin, pour ceux qui n'en sont pas encore convaincu, qu'un couple de personnes homosexuelles ne forme jamais qu'un couple ordinaire, avec cet apprentissage de vivre ensemble, avec cette perte de désir due à l'habitude, avec cet oubli d'encore savoir séduire son binôme, avec cette envie de parfois aller voir si l'herbe dans le pré d'à côté n'est pas meilleure. Bref, juste un morceau de vie qu'hétéro ou homo, nous pourrions tous avoir vécu.

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N'embrassez pas qui vous voulez

Marzena Sowa nous transporte dans la Pologne de sa famille, dans ce pays du bloc communiste des années 1950.



Tout pourrait donner l'impression d'ouvrir un livre pour enfant, une sorte de fable, d'abord le dessin de Sandrine Revel, ensuite le titre et la couverture. Mais très vite au fil des pages, ce n'est plus du tout un livre d'enfant que l'on parcours, c'est un livre sur l'URSS, la censure et la dérive stalinienne qui nous est proposé.

Le propos est intéressant, l'auteur semble vouloir nous faire ressentir l'ambiance et le climat de l'époque au niveau des enfants ou en tous cas par ce biais. On a donc l'impression, à la lecture de ce roman graphique, que dès l'enfance l'endoctrinement commençait et que l'expression les murs ont des oreilles était faite pour ce pays. Un enfant qui est témoin ou entend des choses, même dans son cercle familiale devait le rapporter aux autorités. La pression était permanente, dès le plus jeune âge et les vies pouvaient basculer pour un rien à tout moment. Ici parce qu'un enfant à voulu embrasser sa camarade de classe pendant la diffusion d'un film de propagande sur Staline, tout une famille et plus largement une communauté se retrouve menacée.



Le propos semble parfois un peu simpliste et caricatural mais le climat de soupçon et de crainte est assez bien rendu et les personnages sont attachants.



Le dossier final dans lequel la scénariste en dit un peu plus sur elle, son projet, sa famille d'origine polonaise, etc était très intéressant à lire.



C'est un ouvrage, emprunté à la bibliothèque Claude Levi-Strauss de Paris, que j'ai pris plaisir à lire.
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Tom Thomson : Esquisses d'un printemps

Dans ce roman graphique, deux périodes principales s'interposent; l'une en 1917 date où vécu et disparu Tom Tomsom et 1956, celle où deux enquêteurs en herbe tentent de comprendre comment Tom a péri mais surtout où se trouve sa tombe.

De magnifiques planches de paysages agrémentent les page de cet album et soulignent le travail de Tom le peintre canadien le plus reconnu de sa génération.
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Glenn Gould

Un défi réussie pour raconté l'histoire de l'unique pianiste Glen Gould à travers une BD ou une bio graphique. Superbe dessin , texture, nuance, mise en page. On comprend et ressent l'isolement et la fragilité de cet artiste absorbé totalement par la musique. A lire en écoutant ses variations Goldberg de J. S. Bach.
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Glenn Gould

Si je connais son nom et ai déjà écouté quelques-unes de ses interprétations, j'avoue que je ne m'étais jamais souciée de sa biographie. Glenn Gould nait en 1932 au Canada et meurt le 4 octobre 1982 à Toronto. Quand commence la BD de Sandrine Revel, Glenn Gould vient d'avoir un AVC qui lui sera fatal. Depuis son lit d'hôpital, les souvenirs reviennent, les siens bien sûr, mais également les souvenirs de tous ceux qui l'entourent. Famille, professeur, parents, journalistes, tous ceux qui ont à un moment croisé la route de cet interprète exceptionnel et unique, tant par son talent que dans son comportement. Ses manies d'artiste, sa chaise qui grince mais qui lui correspond, son piano, sa façon de se tenir, de s'habiller, sa passion pour les animaux, sa singularité artistique innée, son éternelle solitude, sont décrits au fil des pages avec beaucoup de finesse malgré parfois la rudesse de certains traits.

En changement de couleur, sombres et froides ou d'avantage en teintes rouges et noires, de graphismes en contours carrés ou arrondis, multitude de variations de mains sur le piano, à l'infini, comme les interprétations de Glenn Gould, l'auteur nous transporte d'une époque à l'autre, de l'enfance aux premiers concerts, des leçons de piano aux tournées magistrales, des tensions et des peurs irraisonnées de l'enfance aux crises hypocondriaques de sa vie d'adulte, c'est un artiste complexe qui se dévoile. C'est étrange, coloré mais parfois sombre, couleurs d'hiver ou de souffrance, étonnant profusion de vignettes, comme des successions de gros plans, en particulier sur les mains de l'artiste, pour une plongée prenante dans cette vie d'un artiste accompli, insolite et prodigieuse en même temps.


Lien : https://domiclire.wordpress...
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La lesbienne invisible

La couverture et le titre m'ont tout de suite attirée... Je me figurais le ton de la BD, l'humour grinçant... et je me suis totalement plantée !



Je n'ai pas réussi à accrocher. Je ne sais pas. Quelque chose dans le texte, l'illustration...



Je ne recommande pas.
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Glenn Gould

Sandrine Revel propose un très bel album, tout en demi-teintes, qui nous permet de plonger dans la vie de l'artiste, non pas de façon chronologique, mais en laissant les images et les événements venir à nous par vagues, un peu comme si nous devenions Gould et nous rappelions dans un demi-délire certains moments-clés de note vie.
Lien : http://lucierenaud.blogspot...
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Glenn Gould

On connait de Glenn Gould son introversion, sa chaise qui grince, son habitude de chantonner en jouant. Ici Sandrine Revel nous présente cet artiste par petites touches. Son attaque cérébrale pour commencer, puis en flash-back des moments forts de son existence, pas forcément chronologiques. L'importance de son enfance, sa vie consacrée à la musique, ses mains dessinées de nombreuses fois, toujours prêtes à jouer. Et l'homme, mélancolique, génial, névrosé.



Les tons très sombres sont à l'image de Glenn Gould, heureux quand il joue mais tellement tourmenté le reste du temps. Une belle bande dessinée qui donne bien sûr envie de réécouter les "Variations Goldberg" !
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Glenn Gould

L'objectif de cette BD en 4ème de couverture : "La vie du pianiste canadien, musicien "total" et star planétaire de la musique classique. Cette biographie en BD cherche à comprendre la personnalité derrière le personnage. Car il y a un mystère Glenn Gould : pourquoi a-t-il arrêté si brusquement sa carrière de concertiste?"

Pari pour moi presque réussi.

En effet si nous voyons bien tout le côté complexe de l'artiste, emprisonné entre sa musique et son hypocondrie, la narration reste hachée avec des À/R incessants sur différentes périodes de sa vie. Son rapport à la musique, à la composition sont décrits de façon assez détaillée mais le dessin est porteur d'un certain malaise. Noir, anguleux, il est peu flatteur pour l'artiste; ce que je regrette.

Mais étant fan de Glenn Gould, l'objectivité est difficile!

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Glenn Gould

Un énorme coup de coeur pour cette bande dessinée empruntée à la médiathèque !!! Je ne connaissais Glenn Gould que de nom, j'ai donc découvert une partie de sa biographie et de sa personnalité par ce livre.

Le récit ne suit pas la chronologie de manière linéaire mais intercale les épisodes de la vie du pianiste de son enfance à sa mort avec les réactions de son entourage au moment de l'AVC qui va annoncé sa fin.

Je me suis attachée au personnage pour sa marginalité et sa fragilité même si bien sûr on peut imaginer qu'il ne devait pas être "facile à vivre" mais on peut supposer que son génie musical et sa façon révolutionnaire d'interpréter le répertoire au piano résultent de sa différence.

Aucun mot n'est posé dans ce sens dans le livre mais je n'ai pu m'empêcher d'établir des connexions entre ce que je découvrais et d'autres ouvrages présentant des personnes avec autisme porteuses du syndrome d'Asperger.

Quoi qu'il en soit ça m'a donné envie d'en lire plus sur lui et de chercher une biographie, de la correspondance ou des entretiens.

J'ai par ailleurs trouvé le graphisme intéressant et la manière de l'auteur de chercher à traduire ce que pouvait ressentir et voir l'artiste très réussie.
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