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Critiques de Sandrine Teixido (5)
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Cesaria Evora

Ce livre est très analytique, très froid et ne rend pas l'artiste plus proche de nous.

Pour quelqu'un qui, comme moi, a eu la chance de voir la "Diva aux pieds nus" , cette "Reine de la morna" sur scène, le compte n'y est pas.

J'ai certes un peu sur l'histoire du pays et l'évolution musicale autour de la morna, il me manque une dose de Cesaria Evora dans ce livre.



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Cesaria Evora

J'avoue que dans cette série de livre, c'est celui qui m'a le moins emballé.

Je m'attendais à découvrir un peu plus sur la vie de Cesaria, mais en fin de compte on en apprends davantage sur la morna ou sur le Cap-Vert, que sur la diva aux pieds nus.



Je trouve cela dommage, car si cela avait un livre sur la musique du Cap-Vert, j'aurais trouvé cela intéressant, mais là en l'occurrence, on parle de Cesaria Evora et bon, on en apprend quand même un peu, mais une grosse majorité du récit est porté sur d'autre sujet qu'elle.



Peut-être me conseillerez-vous un livre plus approfondis sur la vie de Césaria ?
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Hellsegga

Une lecture intéressante bien que mitigée. L'idée d'une réécriture d'une nouvelle de Poe en clé écofeministe m'intriguait, et même si j'ai lu la nouvelle avec plaisir je ne l'ai pas trouvée aboutie, elle m'a laissé un peu sur ma faim. J'ai lu un peu en diagonale la nouvelle de Poe (un peu trop descriptive à mon goût) et j'ai apprécié la postface du livre, l'explication du chemin qui a emmené à cette réécriture. J'aurais aimé quelque chose de plus détaillé, pour vraiment mieux comprendre le processus.
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Hellsegga

J'ai découvert la nouvelle de Poe en même temps que sa réécriture. Étant un fan de la collection "sorcières" et de SF féministe et queer, je ne pouvais pas manquer ça. Et la nouvelle respecte totalement son ambition de réécriture éco-féministe. Tout y est, science, désastre écologique, fascisme patriarcal, spiritualité, sexualité, genre, héritage, tradition, soin, magie, peut être même que c'est trop flagrant en si peu de pages (la seul chose à manquer c'est les animaux). En tout cas c'est réussi et l’exégèse des deux œuvres (et d'à peu prêt tout ce qui a été écrit autour du maelstrom) à la fin du livre apporte un regard nouveau sur le travail accompli et sur les références qui sont déjà assumés dans l'espace même de la nouvelle. C'est le genre de transparence dans l'expérience littéraire qui donne vraiment l'envie (et les outils) de se mettre soit même à écrire.



Le récit renverse la perception du maelstrom de Poe:

Un groupe d'hommes, de pêcheurs du XIXéme siècle, se risquant trop prés d'un phénomène naturel dangereux pour faire du profit, finit par se faire happer par celui ci, dont un seul réchappe en surmontant sa peur et en usant de sa raison pour trouver un échappatoire.



La réécriture de Sandrine Teixido (fruit également d'un travail collectif, d'une expédition et très documenté) en fait:

Un rituel autour duquel se croisent trois générations de femmes; une vieille sage chamane transmet son savoir (savoir qu’après une vie d'enseignante sur le continent, elle a rassemblé et réinventé à sa manière, une tradition spirituelle du lieu de ses ancêtres qu'il aura fallu raccommoder et combler) et fait de la traversée volontaire du maelstrom un rite initiatique. Elle initie ainsi sa petite fille revenue récemment sur l'ile. Sa fille elle, a embrassé les espoirs de salut portés par un gouvernement de crise, c'est l'agent d'un état qui compte bien ramener les brebis égarées et maitriser toute les ressources vivrières restante après l'ère de catastrophe écologique traversée. Le moment du rituel est le paroxysme de la nouvelle, les trois femmes en sortiront transformées. Le maelstrom n'est pas ici vu comme un monstre aveugle, sourd et destructeur mais comme un être qu'il est possible de chevaucher, avec lequel on peut créer un dialogue, un échange, dans lequel l'acte de foi transcende l'existence terrestre.



Bref c'était bien, même si trop court et exploitant trop de choses en trop peu de pages, on pourrait déplier ce récit lui aussi dans plein de directions.
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Cesaria Evora

Elargissons aujourd'hui, cher amis, le champ des possibles de mes livres adorés.



Les éditions Demi-Lune sortent cette année une nouvelle collection, "Voix du monde", série d'ouvrages biographiques dédiés aux plus grandes figures de la World Music. Plus que des portraits figés de chanteurs emblématiques, cette collection nous propose ici de replacer l'artiste dans son contexte politique, sociologique et musical.

Une jolie collection pleine d'images, de références, de notes et de liens Web.



C'est aujourd'hui de Cesaria Evora (par Sandrine Teixido) dont j'ai envie de vous parler, cette grande dame qu'on ne présente plus, ce personnage si particulier, aux antipodes des canons de la beauté, cette vie de roman, ce destin de femme que l'on a comparé cent fois à Billie Holiday, cette professionnelle de la scène, capable de partir 5 ans en tournée, cette chanteuse jamais fatiguée à la discographie impressionnante (plus de 15 albums, 6 compilations et des participations sur des compilations).



La "Diva du Cap Vert" a fait connaître au monde entier ces deux courants musicaux capverdiens que sont la morna et la coladeira à travers des succès tels que "Sodade" ou "Mar Azul" et est également l'une de ces femmes qui ont marqué l'histoire de la musique, par leur histoire, leur présence et leur talent.

Elle a d'ailleurs été très souvent comparée aux figures du jazz américain...

"La vulgarité de l'expression a chez cette femme un autre poids. Elle est capable de vérité. Me reviennent en mémoire Billie Holiday, Bessie Smith, les racine du jazz nord-américain que cette femme ne connaît pas. Elle sait à peine que cela existe." (Voz de Povo, Cap Vert, 1983)



Musique, paroles et voix, les chansons de Césaria Evora vous emmènent forcément ailleurs, on ferme les yeux un instant et l'on n'est plus dans le métro parisien, on ne foule plus les trottoirs gris, on n'est plus englués dans une vie routinière, on a l'esprit libre, on imagine des sourires ensoleillés sur des figures ridées, on voit des murs brûlés de soleil et des ports pleins de bateaux de pêche un peu miteux.



Je ne connaissais que très peu, j'ai fait un plongeon dans la vie de cette grande dame, j'ai découvert le Cap Vert et j'ai ouvert mes oreilles aux sonorités de cette musique d'origine portugaise.
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