Le meilleur des amis ne peut pas, ne doit pas être celui que l’on trahira.
Il est celui, l’unique, qui vous offre sa confiance, qui vous confie l’intime, qui est l’épaule, les fous rires et les souvenirs en devenir. En famille, s’il y a trahison, souvent il y aura pardon, parce que les liens du sang obligent à ce pardon, même s’il est de surface.
Mais trahir un ami, c’est se trahir soi-même, se salir et éclabousser le lien fraternel qui unit ceux qui se sont choisis.
Le narrateur est un étudiant solitaire pas très enclin à rejoindre les petits troupeaux de jeunes gens bruyants. Né au Royaume de K., en Asie, à la mort de son père il sera exilé en France, chez sa grand-mère. Il oubliera sa langue natale, mais nous confiera ses souvenirs, ceux qu’il ne partage avec personne, même pas avec Thibaut, son meilleur ami.
Avec lui, à travers leur passion commune pour la littérature, pour le cinéma, avec leurs rendez-vous rituels et les questions qu’on ne pose pas, une amitié solide, masculine, inébranlable s’installe.
Mais l’équilibre parfait va basculer. Une histoire d’amour à trois, ça n’existe pas, ou alors que dans les films. Il – notre narrateur – tombe follement amoureux de Camille qui est amoureuse de Thibaut. Elle les aime, tous les deux. Ils mentent, évidemment, pour se retrouver encore, pour goûter à cette folie furieuse qui s’empare de deux corps interdits.
Il n’y aura d’issue que dans la fuite.
C’est l’histoire d’un impossible amour, il paraît que ce sont les plus beaux, l’histoire d’un renoncement à coeur ouvert, d’une trahison qui déviera le destin de sa trajectoire en laissant dans la bouche le goût amer d’un passé que l’on ne refait jamais.
L’écriture est musicale, élégante, précise, poétique. C’est une toile, une peinture romantique et cruelle, impossible à lâcher du regard.
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