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Critiques de Sébastien Bailly (28)
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Parfois l'homme

Comment parcourir le temps d’une vie en compagnie d’un personnage aussi commun que disparate, universel et singulier, chargé d’un miroir qui renvoie une image de notre monde contemporain, avec ses absurdités et ses moments de grâce ?



Point n’est besoin de le nommer, il est L’homme. De sa naissance à son déclin il franchit les étapes d’un parcours que l’auteur sait diversifier afin de toujours s’y retrouver. Il est un de nos proches ou un inconnu dont on sait les tourments, il est un ami, un fils, un collègue, il est tout cela à la fois.



Le tout est assaisonné d’un humour aussi juste que grinçant. Aussi drôle que désespérant, tant la banalité de nos parcours individuels que l’on pense uniques apparaît ainsi dans toute sa splendeur et sa dérision.



Lu avec plaisir et avidité, impatiente de découvrir les nombreuses réflexions issues du regard décalé de l’auteur sur notre destinée.



192 pages Tripode 8 février 2024


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Parfois l'homme

Cent-neuf (plus une) nuances de l’homme.



Qui a lu Eno, Mum Poher, certains de ses Meilleurs (ses précédents livres) ou quelques billets issus de sa gymnastique rédactionnelle quotidienne, sera probablement surpris de voir Sébastien Bailly se lancer dans le roman d’aventures. Mais pas n’importe laquelle : celle de l’homme.



Comme le sphinx avant lui, Bailly nous rappelle que Parfois l’homme nait, vit, et même, quitte à divulgâcher, meurt. « Étonnant, non ? » aurait dit Desproges. Y a-t-il de quoi en faire toute une histoire ?



Assurément oui, tellement cette centaine de courts chapitres thématiques et chronologiques sont jubilatoires. Chacune des étapes de ce qui fait nos existences, des plus structurantes aux plus désuètes - souvent les plus marquantes – est détaillée avec distance et humour.



« L’homme est seul, la vie n’a aucun sens, mais il faut de la litière pour le chat. Et heureusement, car à défaut de donner un sens à la vie, cela impose un but à la journée. »



Si on sait depuis Sartre que l’enfer c’est les autres, on redécouvre avec Bailly que l’autre c’est moi. Chaque lecteur trouvera dans ces pages son souvenir personnel, sa référence, sa citation, sa madeleine de Proust. Et peut-être même que chaque femme aussi…



Plaçant quelques-uns de ses sujets de prédilection - l’humour, la cuisine, le hasard des dés ou du pile ou face… - dans un style toujours badin où prédomine le second degré, l’auteur se fait parfois plus grave voire touchant, sous les effets de la nostalgie ou de l’âge.



« Il a presque quarante ans et la roue tourne déjà. Personne ne l’avait prévenu que ce serait si court, ou il n’a pas écouté (…) Il perdra, il le sait bien, mais pas sans se battre jusqu’au bout. Il perdra comme tous les autres, mais il bombera le torse tant que ce sera possible. »



Mais entre humour et gravité, Bailly n’oublie pas de placer ce qui doit probablement être la réflexion la plus personnelle de son histoire : « L’homme ne sait pas encore que les livres sont en train de le sauver. » Alors vivement le prochain !

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Mum Poher

Quand t'as quinze ans à Paris à la fin des années 60 et que la jeunesse du monde entier s'agite et s'émancipe autour de toi, forcément tu te sens un peu à l'étroit dans ton environnement calfeutré du XVIe… Sur un coup de tête, presqu'à pile ou face, Brigitte prend le large et le ferry un beau matin. Direction Brighton puis l'île de Wight, où le temps d'un été, un festival qui deviendra mythique va débuter.



Brigitte y rencontrera une jeunesse éprise de liberté, puis une communauté accueillante de gypsies écossais, des parents adoptifs et enfin des bikers au grand coeur. Une fuite en avant jusqu'à la pause, bienvenue, dans un pub comme serveuse. Vient alors la rencontre avec Paul, vieillard rescapé d'une vie de maltraitance. Un choc, une prise de conscience, une vie qui devient une cause. Et Brigitte qui devient Mum Poher, à la tête d'un réseau international d'assistance aux hommes en souffrance….



Mais Mum Poher de Sébastien Bailly, c'est également une histoire dans l'histoire : celle du narrateur qui dans la chaleur d'Unicorn's House, bed and breakfast normand et lieu d'apaisement et de retraite des vieux jours de Mum Poher, recueille son témoignage de vie dans le but d'en faire un livre.



Un narrateur en forme de vrai faux clone de l'auteur, journaliste installé dans une vie consensuelle mais inconfortablement confortable, torturé par le besoin d'écrire ; en tout cas d'écrire autrement. Un narrateur schizophrène, à la fois soucieux et effrayé par son devoir d'auteur qui lui intime de s'extraire de sa zone de confort, pour s'affirmer et s'accomplir, se livrer un peu plus et jongler avec la tentation de Venise, celle qui vous murmure parfois de tout abandonner… Comme tant d'autres avant lui, il sera sauvé par Mum Poher et tel l'arroseur arrosé, le confesseur deviendra confessé.



Premier roman attachant et intimiste, Mum Poher est un voyage bien documenté dans les pas d'une beat generation qui se cherchait un idéal de vie, et que certains finirent par trouver. Un voyage en musique, délicieusement rythmé par Paul, Art, Janis, Joan et les autres… sans oublier l'immense Bob Dylan qui, bien avant Bailly, conjugua harmonieusement musique et littérature.
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Maîtriser les techniques rédactionnelles

Ainsi donc, tout le monde saurait écrire ?



C’est évident puisqu’on nous l’enseigne. C’est évident puisqu’il suffit d’aligner des mots, d’exprimer des idées, de s’épancher comme ici en offrant ses textes aux autres et au monde, puisque les réseaux nous l’ont ouvert. Mais tout cela est-il suffisant pour que le message passe ? Écrire bien ou écrire mal, écrire beau ou écrire laid : est-ce bien là l’essentiel ?



Journaliste, auteur, mais aussi formateur depuis des années, Sébastien Bailly s’est souvent rendu compte de l’impasse dans laquelle il se trouvait quand il devait suggérer à ses stagiaires un ouvrage de référence en matière d’écriture. Difficile en effet de trouver un manuel évoquant à la fois les indispensables bases techniques et les nécessaires évolutions ou adaptations narratives liées à l’époque.



Charité bien ordonnée… (vous connaissez la suite), il nous propose aujourd’hui Maîtriser les techniques rédactionnelles chez Dunod, un recueil appelé à devenir indispensable à qui veut – comme moi – se replonger de temps à autres dans les bases, éliminer ses tics d’écritures, structurer davantage son propos ou même appréhender l’écriture inclusive ou l’approche Facile à lire et à comprendre.



Un ouvrage instructif et passionnant, à picorer plus qu’à lire d’une traite, qui servira à bien plus d’un ici et à moi en premier ! Car à sa lecture, je me suis senti à la fois plus humble dans mes ambitions et plus inspiré pour de futures chroniques…
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Eno, la chasse aux rastacs

Ce roman m'a gentiment été offert par Babélio et dédicacé par l'Auteur. Je le remercie pour cette petite attention.



Lorsque l'on regarde un peu les remerciements, on voit que ce roman est parut grâce à la contribution de 42 personnes qui ont participé aux frais. Un chouette projet soutenu par des personnes ont eut raison d'y croire ...



Ce roman Jeunesse m'a attiré par une couverture pleine de promesse d'aventures (bravo à l'illustrateur). Et effectivement, on n'est pas déçu.



Eno est un gamin de 10 ans qui a déjà sa vie toute tracée puisqu'il doit apprendre le métier de son père "chasseur de rastacs"(Les Rastacs sont des bestioles gênantes ! je ne rentre pas dans les détails car se serait dommage d'enlever cela au livre !) . Ah mais tout n'est jamais simple, car voila notre jeune ami à la poursuite d'un Rastac géant qui a kidnappé sa jeune amie. Donc, Eno n'est au bout de ses peines, une aventure plus grande l'attend ! Pleine de découverte.



Comme dans toute civilisation, ici il y a un dieu ou plutôt une croyance. Tout est décidé par la Pièce. Chaque décision est prise selon le code de pile ou face. ( on se demande d'ailleurs si chez nous aussi, tout là haut, on nous décide pas quelques petites lois comme ça ..bref je m'éloigne du sujet ..)



Ce roman est très bien écrit, vous êtes vite pris dans les méandres de ce monde de castes, un peu style médiéval. Une sorte de quête initiatique en clair ... bon un seul regret, la petite carte au début de roman, j'aime bien les cartes, moi, Monsieur Bailly !!! et là y'en a pas.



Donc je résume un roman pour les grands enfants ou les petits adultes, ou les petits enfants et les grands adultes, ça marche pareil ;) tout le monde peut le lire ...


Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Les miraculées

Pour réussir à Rouen, il faut y être né, avoir de la fortune et être catholique, disait-on au siècle dernier.

Raphaël et Linda Ganon ne remplissent aucun de ces critères ; le Docteur Georges Lauret non plus. Mais pendant la Seconde Guerre mondiale, leurs destins vont se croiser, portés par un souffle d'humanité salvatrice.



Débarqués de Turquie à Rouen avant guerre, Raphaël, Linda et leurs filles Paulette et Gaby sont juifs et tiennent un commerce de bonneterie. Après la défaite, l'occupant allemand s'installe et fait monter en puissance ses mesures antisémites. Pour les Ganon, ce sont d'abord des regards qui se détournent, des amitiés qui s'éloignent, une affiche apposée sur leur commerce, un jardin public dont les enfants sont exclus... Puis vient l'étoile... Et un jour, dans la nuit, l'arrestation de Raphaël et son transfert pour Drancy puis Auschwitz.

Quelques temps après, lorsque sa femme et ses filles sont à leur tour arrêtées, elles trouvent refuge in-extremis à l'Hospice de Rouen, où le Docteur Georges Lauret, chef de service, va en pleine connaissance de leur condition et des risques pris, les cacher pendant de longs mois, jusqu'à la Libération.



En 80 courtes - mais denses - pages, Sébastien Bailly nous livre une histoire exceptionnelle dans le Rouen occupé des années sombres. Exceptionnelle car elle est vraie, tout juste romancée pour porter, situer et rendre encore plus vivant ce témoignage jusque-là caché, recueilli auprès d'une des filles survivante. Exceptionnelle car Bailly y fait oeuvre de mémoire, d'histoire et de justesse littéraire.



Mémoire, car en refermant ce livre, on ne peut que saluer que soit, 70 après les faits, porté à la connaissance du plus grand nombre l'action du Docteur Lauret, seul Rouennais aujourd'hui reconnu "Juste parmi les nations". Mémoire également car les générations passent, emportant avec elles tant de témoignages potentiels non recueillis ni couchés dans des livres ce qui, sur des sujets aussi importants qui restent malheureusement trop souvent d'actualité, est regrettable.



Histoire, car sans que l'auteur s'en revendique spécialiste, son travail d'exploration et de recherches pour restituer l'ambiance du Rouen des années 40 apporte un plus indéniable à son récit. Les lieux, la (sur)vie des habitants, le fonctionnement de l'hôpital... donnent à son histoire une dimension plus large que le simple témoignage que ce livre aurait pu être.



Et justesse littéraire enfin. Bailly nous avait plutôt jusque-là habitué à la gaudriole avec ses précédents livres (sa série "Le meilleur de..."). Puis il y a quelques mois, il avait tâté avec succès du teen-roman, arrivant même à toucher un public nettement plus âgé. Avec Les miraculées, il ajoute une nouvelle corde à son arc d'auteur, en réussissant à trouver une justesse de ton et de style, véritable travail d'équilibre ne tombant jamais dans les écueils du simple descriptif, ni du pathos exagéré.



Une très belle réussite !
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Parfois l'homme

Voici un premier roman qui a des allures de grand.

Les premiers chapitres m'ont fait sourire, les derniers m'ont fait pleurer - et pas que de rire.

La plume est cadencée, fluide et incisive. Parfois brute. Nécessaire.

L'humour est corrosif, cynique, noir. J'ai adoré.



Ici, nous suivons la vie de l'homme depuis sa conception jusqu'à sa mort, avec tout ce qu'elle a de beauté, de tragique et d'absurdité.

Tout le long de ma lecture j'avais Milan Kundera dans un coin de ma tête et "L'insoutenable légèreté de l'être". Sébastien Bailly m'a fait ressentir les mêmes émotions, la même béance dans mes entrailles. Ce vide que peut parfois être la vie, remplie "d'absurdité ontologique". Et ça en était pathétique mais si pragmatique.

J'en ai eu le vertige, avec les hauts le cœur et les palpitations.



Heureusement qu'il y a ces quelques touches de douceur, de bonheur, de joliesse qui viennent essayer de donner du sens à cette mascarade.

Mais finalement, quand les comptes sont fait, que reste t-il ?



Alors merci peut ce roman surprenant, criant de vérité et si dérangeant.



"[...] l'homme est seul, la vie n'a aucun sens, mais il faut de la litière pour le chat".



NB : Je tiens à remercier particulièrement @letripode pour l'envoi de ce roman.



[Produit offert]
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Parfois l'homme

C’est la vie.



Le ton, -celui du sarcasme avec la petite lueur d’intelligence qui brille au coin de l’œil, le gauche ou le droit, à votre convenance-, m’a emballée dès les premières pages.



C’est bon signe ça, on se dit qu’on va pas s’ennuyer un minute, ni un jour …ni une vie , celle de l’homme sans nom que va nous raconter Sébastien Bailly..



L’homme naît. L’homme grandit. L’homme vieillit. L’homme meurt. On ne peut pas faire plus universel. Ça donne envie d’y coller un h majuscule, de changer le titre, Parfois la femme. Je vous avez dit qu’il était malin ce Sebastien.



Entre les grandes lignes Bailly picore tous les moments de la vie, les grands , les petits, les pleins, les tronqués, les moches, les beaux. De sa banalité à sa sauvagerie et parfois l’inverse.



Parfois je sais qu’il me reste au moins l’humour à degrés variables, pour affronter la fin inéluctable, et étreindre avec tendresse la banalité des jours.

Rire de tout en prenant tout au sérieux. C’est une valeur refuge sûre.



Le mille-feuille de nos vies en moins de 200 pages, parfois c’est un premier roman original, drôle et terriblement sensible. Merci



Lu dans le cadre #massecritiquebabelio
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Parfois l'homme

Le lecteur aime bien flâner dans des librairies, voir les dernières nouveautés et les coups de cœur des libraires. Deux fois par an, il scrute les titres de la rentrée littéraire. Parfois il achète ses livres sur Amazon, d’autres fois dans un Cultura ou un Espace Culturel. Il regarde la Grande Librairie ou écoute des émissions littéraires à la radio. Un ami peut lui conseiller un bouquin. Des fois, une critique sur Télérama (non après tout, le lecteur n’est pas prof). Le lecteur aime échanger et découvrir de nouveaux livres sur Babelio. Un jour le lecteur reçoit une newsletter d’un éditeur Le Tripode qui vante les mérites de son nouveau roman : Parfois l’homme de Sébastien Bailly. Le lecteur est sous le charme, il file dans sa librairie de quartier et achète ce livre à la couverture attrayante.



Le lecteur n’est pas déçu, dès les premières lignes il accroche à l’histoire de l’homme, tout d’abord parce qu’il est lui-même un homme mais aussi parce qu’il trouve le concept orignal. Dépeindre, la vie d’un homme dans globalité, de sa naissance à sa mort, mettre l’homme devant les choix qui s’offrent à lui et ses différents parcours de vie qu’il peut emprunter. Le lecteur sourit souvent, se reconnait parfois dans les propos de l’homme. Le lecteur a énormément apprécié la première partie (la naissance, le choix du prénom, l’âge des premières fois) peut-être parce qu’il se reconnaît dans certains évènements.



Le lecteur se dit qu’il va garder précieusement ce livre et qu’il le relira dans quelques décennies car après tout le lecteur n’a que 35 ans et il lui reste encore beaucoup à accomplir dans sa propre vie. Il est à une période charnière de sa vie et les doutes de l’homme lui renvoient comme un miroir ses propres failles et fêlures en pleine figure mais aussi une lueur d’espoir. Le lecteur se dit que décidément la vie n’est pas un long fleuve tranquille et c’est sans doute ce qui fait son charme !

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Parfois l'homme

Dans PARFOIS L’HOMME, Sébastien Bailly explore avec finesse les étapes de la vie humaine, dépeignant le parcours incontournable de la croissance et de la construction de soi. L'auteur distingue habilement l’homme d’en bas de l’homme d'en haut, soulignant ce qui détermine leur destinée. En scrutant les absurdités d’un monde défaillant, il dévoile les mécanismes dysfonctionnels qui influent sur le devenir des individus.



Il offre une réflexion captivante sur la dualité humaine, illustrant la brillance et la stupidité qui cohabitent en chaque être. Dans un humour subtil, il tisse une trame intelligente, ajoutant une dimension légère à des observations profondes. Les comportements absurdes de l’homme deviennent une réponse à un monde toujours plus incohérent, créant une perspective qui pousse à la réflexion.



À travers une plume perspicace, l'auteur réussit à capturer la complexité de l'existence tout en soulignant les aspects irrationnels et grotesques qui caractérisent notre réalité. Ce livre offre une expérience de lecture enrichissante, mêlant la sagesse à l'ironie pour offrir une vision lucide et divertissante de la vie et de la société.



Le texte est construit en 109 courtes situations de vie, dans un ordre chronologique allant du moment où l’homme pousse son premier cri sur terre au moment où il se dit que le temps lui a filé entre les doigts.
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Parfois l'homme

Merci également au Tripode et à Masse Critique.

Roman atypique, construit sur un mode répétitif, de la naissance à la mort, tout y passe, tout se qui constitue une vie (prénom, école, travail, amour, Noël, petits bobos... On rit, on s'émeut, mais on pense beaucoup à notre propre situation. On réfléchit, on se revoit, on philosophe même à chacune des étapes de cette vie qui dans les grandes lignes pourrait être la notre. Reste que j'ai fini par me lasser un peu de ces formules, je n'ai pas pu le lire d'une traite.

Le quotidien, les semaines, les années et leurs petits tracas, joies, peines, situations cocasses ou pas, tout cela finit par une douce rengaine, voire une litanie. On imagine, une personne d'un lointain futur, un extraterrestre, découvrir ce que pouvait être une vie - ordinaire, à la fin du XX° siècle, début XXI°

C'est intéressant comme approche, simple, drôle et ça fonctionne malgré tout.
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Eno, la chasse aux rastacs

J'ai beaucoup hésité à lire ce livre... Alors j'ai tiré à pile ou face.



C'est tombé sur pile. Je l'ai donc lu. Et j'ai aimé.



Alors je l'ai fait lire à mon neveu, plus dans la cible. Il l'a lu. Et il a aimé.



C'est tout l'art de Sébastien Bailly : avoir réussi à toucher les jeunes lecteurs et à intéresser en même temps leurs ascendants.



Et ça n'est pas chose facile...



J'ai hésité à faire cette chronique. Alors j'ai tiré à pile ou face.



C'est tombé sur face. La voilà !

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Les Zeugmes au plat

Franchement, pondre un livre sur UNE figure de style, c'est déjà une prouesse. Mais rendre la chose amusante et intéressante, c'est un véritable exploit. Chapeau bas...
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Eno, la chasse aux rastacs

Dans un monde moyenâgeux, Eno, jeune garçon de 11 ans, doit, comme tous ses camarades du même âge, entamer son apprentissage et suivre les traces de son père en tant que chasseur de rastacs. Mais son premier jour à la chasse de ce petit marsupial, chapardeur et doté d'un pouvoir de téléportation d'objets, ne va pas se passer totalement comme prévu...

Non seulement Eno et son père vont découvrir l'existence de rastacs géants, mais le garçon va aussi faire la rencontre de personnages influents du Palais et apprendre la disparition de son amie Clarisse, téléportée par un rastac dans un lieu inconnu.

Dans une société soumise aux décisions sans appel de la Pièce, dont les deux faces, sourire ou larme, répondent aux questions du lanceur, Eno va très vite apprendre à user de tous ses atouts pour retrouver son amie, et à cacher un nouveau don, celui de télékinésie, qui pourrait l'entraîner à la mort s'il était découvert.

Roman initiatique typique, « Eno – La chasse aux rastacs » se démarque pourtant bien des ouvrages généralement proposés aux 11-12 ans. L'écriture est simple, le rythme très bon et le sujet, qui même aventure et réflexion sur les changements de l'adolescence est très agréable à suivre. L'auteur a fait preuve de beaucoup d'originalité dans son propos et de quelques trouvailles très drôles.

Une belle rencontre que cet auteur et une belle découverte que ce roman, même si la mise en page est un peu austère.



Un grand merci à Babelio et à Sébastien Bailly pour cette lecture que j'ai grandement appréciée et qui, je l'espère, ne s'arrêtera pas là ! Dans l'attente des nouvelles aventures d'Eno... avec impatience !
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Les Zeugmes au plat

Le zeugme dans toute sa prestance. On l'observera sous toutes ses coutures et dans ses différentes déclinaisons. On le retournera, on le détournera et on en fera l'objet d'une étude stylistique, linguistique autant que ludique. On abordera les cent façons de réaliser un zeugme. On en mentionnera les occurrences les plus significatives en littérature, en journalisme et dans divers écrits. On constatera comme Hervé Le Tellier que zeugme compte pour 17 points au Scrabble. Et, surtout, on sourira plus d'une fois.



On peut accompagner cette lecture instructive d'un suivi aussi enrichissant du fil Twitter @zeugme de L'oreille tendue.
Lien : http://rivesderives.blogspot..
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Eno, la chasse aux rastacs

Intriguée par la sublime couverture et par le titre original du roman, c’est avec joie que je remercie Babelio et l’auteur pour l’envoi de cet ouvrage.



Dans ce roman, on suit les aventures du jeune Eno, petit garçon sympathique et un peu rêveur qui commence dès le lendemain son apprentissage pour devenir chasseur de rastacs et suivre les traces de son père. Les rastacs sont des gros rats qui ont le pouvoir de téléporter tout ce qu’ils touchent. On retrouve de nombreuses petites touches de magie très appréciable dans ce roman. L’univers fantasy est particulièrement bien trouvé : le système politique, judiciaire mais également toutes les petites décisions du quotidien (comme aller au marché) sont basées sur le hasard. En effet, les personnages lancent une pièce et la décision se joue sur un « pile ou face ». Le système hiérarchique est d’ailleurs complètement basé sur cette idée-là, ce que j’ai vraiment trouvé passionnant. J’ai aimé la façon dont l’auteur a parsemé des petits indices çà et là pour mieux comprendre l’univers particulier de notre ami Eno.



L’intrigue du roman est très dynamique, les actions s’enchainent et il est difficile de lâcher le livre. On retrouve tous les éléments qui font un très bon roman d’aventures : une quête, la découverte et l’apprentissage des pouvoirs du héros, des compagnons amicaux et des combats à coups de fouet contre les rastacs.



Sébastien Bailly a vraiment su me captiver dès les premières pages. Eno est un personnage principal que j’ai aimé suivre dans son aventure. J’ai aimé voyager avec lui et découvrir son monde, en effet, Eno est un jeune garçon qui n’était jamais sorti de son quartier et au fil de l’intrigue, on découvre en même temps que lui de nombreux éléments. Une histoire, qui je le pense sincèrement, saura ravir les plus jeunes mais également les un peu plus âgés.

L’auteur pose parfaitement les bases de son univers et c’est avec entrain que j’espère un tome 2 !



Je me permets encore une fois de remercier Sébastien Bailly pour avoir pris le temps de me faire une petite dédicace, chose qui fait toujours particulièrement plaisir !
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Le meilleur de l'humour noir

"L'agonie, c'est l'art de rester sur sa fin'" Louis Bourgeois. Voilà qui résume bien la pensée qui m'anime après la lecture de ce tout petit livre. Aucun rire, juste un sourire, c'est déssiné sur mes lèvres à un moment ma lecture. Donc je ne le recommande vraiment pas. Quelques citations sont à retenir qui m'ont parues assez intéressantes malgré tout. Mais rien de bien drôle dans l'ensemble de cette ouvrage, qui se voulait être humouristique avant tout. Dommage.
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Le meilleur des jeux de mots

Voici un tout petit ouvrage tout à la gloire du bon mot et du calembour ; une sorte d'anthologie donc, qui ratisse large depuis la blague de comptoir jusqu'à la poésie surréaliste. J'ai trouvé ces jeux de mots successivement très lourds, hilarants ou magiques mais une anthologie n'est sur mesure que pour l'auteur ... qui doit donc avoir un humour à l'avenant. Un livre à laisser traîner pour grignoter en passant une fois de temps en temps ...

Sébastien Bailly est également l'auteur de la série de compilations "Le meilleur de ..." chez Mille et une nuits.
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Le meilleur de la méchanceté

Comme l'écrit Sébastien Bailly dans l'introduction, «non, les méchants qu'on a rassemblés en 400 citations triées, ce sont majoritairement de faux méchants, avouons-le». Ce sont surtout des personnes douées dans l'art de la formule et le sens de l'ironie. Ce sont des personnes libres et talentueuses. Une petite anthologie du rire qui se laisse feuilleter en souriant.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Parfois l'homme

Terrible constat, l'immortalité n'existe pas et dans sa courte vie l'homme (ou la femme) fait ce qu'il peut.

En 109 chapitres, S.Bailly nous trace comme dans un roman d'aventure, la vie de son personnage, l'Homme, de sa naissance à sa mort, avec sincérité, émotion, dérision et humour tendre et respectueux.

Somme toute le quotidien banal d'un être ordinaire qui au fil de ses expériences au fur et à mesure qu'il grandit, est enclin aux doutes, aux contradictions, bref au sens de la vie.

Un flux, un déluge, une profusion, un torrent de possibilités, d'options s'offrent à lui.

Ses choix sont parfois flous ou déterminés, difficiles et souvent rattrapés par les aléas, les hasards qui font basculer un destin, un chemin tracé.

Souvent il rebondit ou pas.

Ce récit est loin d'être morbide, il existe des fulgurances inattendues, des espoirs, une porte ouverte vers un ailleurs.

Et je prends plaisir à lire cette sorte de litanie, cette mise en abîme parce que chacun (voir tout le monde) peut se reconnaître à un moment ou un autre, comme frère d'arme ou d'âme.

La vraie aventure, c'est la vie du matin au soir.

Certains diraient un quotidien pathétique qui annonce l'agonie du mâle triomphant, voir la fin d'une civilisation. On verra.



Ajouter que j'ai bien aimé la couverture (toujours chouette aux éditions Le Tripode), une sorte de puzzle de gommettes colorées qui reflètent un peu la vie.





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