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Critiques de Sebastien Monod (25)
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Montgomery Clift : L'enfer du décor

Passionnant !



Près de 400 pages englouties en quelques jours, c’est dire si Sébastien Monod m’a embarqué avec lui sur les traces de Montgomery Clift.



Monty, comme il était surnommé, fut un acteur sans cesse en recherche, un minimum d’expressions pour un maximum d’effet, au point que son jeu a inspiré des stars telles que James Dean ou Marlon Brando qui l’admiraient. Perfectionniste, il réécrivait régulièrement ses dialogues pour les ajuster au plus près de ses personnages.



Au fil des pages, on découvre une personnalité tourmentée, tenaillée par l’envie de toujours se surpasser dans son art et une homosexualité encore plus difficile à assumer à l’époque qu’aujourd’hui. L’alcool et les pilules seront des béquilles pour le meilleur mais surtout pour le pire…



Extrêmement détaillée et référencée, la lecture reste pourtant toujours prenante sans jamais lasser son lecteur. Plus qu’une biographie, l’auteur livre un incroyable travail d’analyse filmique. Chacun des films de l’acteur est décortiqué et resitué dans son contexte. Un bonheur de cinéphile, même pour le modeste cinéphile que je suis…





Impossible de me souvenir vraiment par quel film j’ai découvert Montgomery Clift mais si je devais vous le faire découvrir en quelques films, je commencerais par Une Place au soleil de Georges Stevens avec Elizabeth Taylor, Soudain l’été dernier de Joseph L. Mankiewicz d’après la pièce de Tennessee Williams (un de mes films préférés et le plus grand rôle d’Elizabeth Taylor à mon avis), puis Freud, passions secrètes de John Huston et enfin évidemment The Misfits du même John Huston avec Clark Gable et Marilyn Monroe.



Le fan d’Hitchcock que je suis doit par contre reconnaitre que je ne crois pas avoir vu La Loi du silence dans lequel Monty incarne un prêtre au côté de la très expressive Anne Baxter ! Où peut-être l’ai-je vu il y a trop longtemps pour m’en souvenir ? Quoiqu’il en soit, je vais rapidement remédier à ça…



L’Enfer du décor de Sébastien Monod, LE livre définitif sur Montgomery Clift.




Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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Nuits mauves

Une petite lecture "entre-deux" d'été, pour cette rapide enquête policière qui reprend les codes du genre, version Agatha Christie qui se serait égarée sur les falaises de la côte d'Albâtre.



1 week-end dans un chateau gagné par dix personnes à la suite d'un concours, un meurtre et un duo d'enquêteurs locaux adeptes des jeux de mots laids : le décor est posé, les bases sont connues.



Si l'enquête ne révolutionne pas le genre, les protagonistes hauts en couleurs valent à eux-seuls le détour et Sébastien Monod semble s'amuser à les animer les uns après les autres, telles des marionnettes entre les mains de leur imaginatif créateur.
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Dahovision(s)

Formidable livre d’une richesse documentaire incroyable.

Je ne m’attendais pas à ce fourmillement de références, cinématographique, musical, pictural bref de toutes origines.

L’auteur mêle ses impressions à celles du principal acteur Étienne daho et à celles d’autres protagonistes.

C’est bluffant, cela donne une lecture ou une relecture à l’œuvre du chanteur.

On va même au delà de la culture pop, on est sur de l’assemblage d’une vrai démarche artistique pluridisciplinaire.

Cela pourrait être nébuleux mais ne l’est pas, le livre reste accessible même si les références sont très diverses.

Cet ouvrage reste pour les fans mais un autre public peut être intéressé par la démarche artistique.

Bravo encore à l’auteur! Quel travail !
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Nuits mauves

J’ai acheté ce livre hier, à ma libraire préférée. Alors que je croule sous les livres, j’ai commencé la lecture de celui-ci, et je l’ai trouvé très divertissante.

Je me suis retrouvée à Étretat, dans un hôtel-château en pleine rénovation. Des personnes ayant gagné un mystérieux concours se trouvent réunies sur les lieux, et cela devient le haut lieu de l’excentricité normande. Mon personnage préféré dans cette galerie est sans conteste Pétunia, baronne polonaise de son état, au langage de charretier – quand on est une baronne, c’est tellement plus chic de mal parler.

Tout va bien dans le meilleur des hôtels, n’était un des vacanciers, qui commence déjà à se plaindre le premier soir, à cause du menu. Serait-un vegan accompli, un intolérant au gluten ? Non, il est simplement un abruti. Pas de bol ! c’est le sus-dit abruti, qui aura réussi à se mettre tout le monde à dos, qui sera retrouvé mort au pied de la falaise.

Arrivent alors Celzer et Dulac, duo d’enquêteurs qui va auditionner minutieusement chacun des clients de cet hôtel en devenir. Tous détestaient le mort, même s’ils ne le connaissaient que depuis la veille. Quelqu’un aurait-il pu le détester au point de pousser cet amateur de course à pied du haut de la falaise ? Tout repose là dessus.

Ce polar est léger, divertissement, je le qualifierai volontiers de « polar à lire pour les vacances » si l’expression ne devait sembler péjorative à certains. Et pourtant, j’ai passé un très bon moment en compagnie de ce livre et de ses enquêteurs.

A découvrir !
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Montgomery Clift : L'enfer du décor

Œuvre d'un passionné cet ouvrage est une véritable somme consacrée à un acteur un peu oublié Montgomery Clift mort en 1966 à 46 ans. J'ai découvert très jeune cet acteur dans un film d'Hitchcock, La loi du silence (I confess) diffusé un dimanche soir sur la première chaîne avec un carré blanc. L'impression qu'il me fit fut tellement forte que bien longtemps après je continue à regarder systématiquement les films où Monty joue et lire les rares biographies qui lui sont consacrées. C'est un acteur dont la présence est magnétique. Il capte toute l'attention. Marlon Brando, James Dean et Paul Newman, entre autres, s'inspireront de son jeu.

Le livre retrace sa vie, sa mère omniprésente et abusive, son éducation très complète et exigeante, ses débuts prometteurs au théâtre puis la carrière à Hollywood.

Passionnante est la longue partie consacrée aux 17 films où Monty a joué.

Chaque film est analysé dans son ensemble bien au-delà du seul jeu de l'acteur. L'auteur insiste sur le choix jamais anodin des films qui trouvaient un retentissement dans la vie et les névroses de l'artiste.

Assez vite Montgomery Clift deviendra dépendant de l'alcool, de pilules de toutes les couleurs. Marylin dira de lui "C'est la seule personne que je connaisse qui soit plus atteinte que moi". Les financiers, les réalisateurs seront de plus en plus réticents à travailler avec lui. A la fin, paranoïaque, il n'est plus que le fantôme de lui-même. Il décédera d'une crise cardiaque.

Le livre propose un chapitre sur l'héritage et son empreinte dans le monde de l'art en général, des témoignages et un appareillage critique très complet.

C'est le livre d'un inconditionnel de Monty qui y a consacré de longues années et il n'est pas certain que l'on pourra faire mieux un jour.

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Un cadeau de Noël pour Le Refuge, volume Sven..

Faisons un geste pour l’association Le Refuge en acquérant un (ou deux) des volumes d’« Un cadeau de Noël pour le Refuge » dont les droits d’auteur reviennent intégralement à l'association.



« Un Cadeau de Noël pour le Refuge » comporte deux tomes, édités par les Éditions Textes gais. Celui que je vous présente aujourd’hui est le « Volume Sven de Rennes » dans lequel vous trouverez ma nouvelle intitulée « Le tipi-refuge ». Ce volume comporte 18 textes, répondant tous à la double contrainte thématique de Noël et de l’homosexualité.



Un bel objet tout d’abord. Plus de 390 pages, à la mise en page plutôt confortable. Une belle couverture signée Sven de Rennes qui donne le ton. Sans surprise, une grande majorité des textes versent dans la romance et si, à mon goût (mais c’est très subjectif), certaines intrigues sont relativement convenues, trop prévisibles ou excessivement fleur-bleue, soyez certains que vu la variété de plumes, tous les textes sauront transmettre à leur façon aux uns ou aux autres une belle part d’émotions.



Pour ma part, sept textes m’ont particulièrement marquée et c’est ceux-là que je choisirai de présenter très brièvement.



- « Un cadeau de Noël » de H.V. Gavriel : une écriture fluide qui raconte un début de romance dans un lieu qui n’a rien d’émoustillant. La situation de départ est fort amusante (quand ça arrive aux autres), c’est léger, j’ai passé un bon moment avec ces deux beaux personnages.



- « Flocons de neige » de Christophe Gallo : comme à son habitude, l’auteur nous dépeint un univers soigné, un point de vue original et la mise en scène d’un personnage très finement croqué et esquissé. Un texte poignant.



- « Un week-end sur deux » de Magena Suret : Une belle écriture porteuse d’un message universel, qui ne se limite pas à l’orientation sexuelle. L’ignorance ou les conclusions hâtives peuvent apporter leur lot d’incompréhensions et de malentendus. Et changer le cours de nos vies. Échanger, il faut échanger !



- « Nathan et Alan. Un sacré Père Noël » de V-D Prin : un texte dont j’ai particulièrement apprécié la lecture. Il y est question d’amour aussi mais l’auteur a choisi un point de vue inattendu qui m’a séduite. Pourquoi nous, adultes, compliquons toujours tout ? Alors que pour les enfants tout semble simple. Et s’avère tellement plus cohérent au final. Une jolie histoire, pleine de troubles, d’émois et de messages primordiaux.



- « La marque rose » de Sébastien Monod : une bien belle écriture, acérée et économe qui met en relief un scénario simple qui doit son originalité à l’épaisseur de ses personnages. Un texte très court, efficace, mordant et touchant.



- « Noël au balcon » de Vincent Koch : la vie est ironique parfois. Heureusement on a l’impression parfois que de bonnes marraines sont là pour rétablir les choses. L’auteur signe un chouette conte de fées moderne où festivités, tolérance et humour sont à l’honneur.



- Et enfin « Dix ans et quelques mots après » de Gilles Millo-Vacéri. Une très belle histoire dans laquelle j’ai plongé de suite et dont l’intrigue aurait été classique s’il n’y avait pas eu cette surprenante chute. Un autre texte saisissant.



En conclusion, un recueil agréable à lire. À noter pas mal de coquilles mais cela n’enlève pas au plaisir de lecture. De belles surprises et quelques noms que je ne connaissais pas et que je vais suivre dorénavant. Je suis fière personnellement de faire partie du sommaire et de contribuer comme je le peux à cette cause.



Je présenterai le volume Félix d'Eon lorsque je l’aurai lu. Mais il vaut assurément la peine. Alors si vous le pouvez, commandez donc les deux. D'autant que je le rappelle, pour les petits budgets, le Refuge gagnera le même montant que ce soit pour la vente d'un livre broché ou d'un ebook.

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Un cadeau de Noël pour Le Refuge, volume Sven..

« Un cadeau de Noël pour le Refuge » est le fruit du philanthropisme. Trente-huit auteurs débutants ou confirmés ont pris la plume pour produire une œuvre publiable dont la vente profitera directement à l’association qui vient en aide aux jeunes homosexuels rejetés par leurs parents.



Les textes sont compilés en deux tomes édités par les Éditions Textes Gais. Celui que je vais vous présenter est le « Volume Sven de Rennes » dans lequel vous trouverez ma nouvelle intitulée «Flocons de fer». Ce tome comporte dix-huit textes, répondant tous à la double contrainte thématique de Noël et de l’homosexualité.



L’amour et la haine s’y livrent un féroce combat. C’est presque une épopée. La victoire du bien est attendue car le message délivré par l’œuvre doit être positif mais le lecteur s’en moque. Ce qui l’intéresse c’est le déroulé de la bataille. Les péripéties traversées par les héros en proie aux affres d’un destin différent, parfois un peu lourd pour eux. Tous les avatars amoureux sont présents en première ligne : amical, fraternel, parental, romantique, homo-érotique, hétéro-érotique. En face, la haine en cortège de mépris, de rejet, d’abandon, de dépression et de suicide. Elle ne fait pas le poids dans ce monde-là qu’est la fiction. Elle ne devrait pas faire le poids dans notre monde non plus.



Le bien-fondé et la noblesse de cette entreprise ne sont absolument pas à démontrer. Le seul aspect que je me réserve le droit de juger est la qualité littéraire de l’œuvre. C’est un livre révélé au public, au lectorat, et en dépit de sa dimension humaniste, il s’expose de fait à la critique, aussi bien positive que négative.



À mon sens bon nombre de textes de ce recueil ont pêché par l’excès d’attention accordé par leurs auteurs à la finalité de la narration plutôt qu’à son déroulé. Ce n’est pas parce que l’on écrit pour le Refuge qu’il faut se cantonner à la simple et ô combien réductrice mise en scène de l’amour homosexuel qui triomphe des péripéties, bien insignifiantes au final, qui jalonnent son chemin. Faire converger toutes les énergies littéraires vers ce point terminal appauvrit la substance textuelle. C’est ainsi que le lecteur a le déplaisir de voir défiler devant ses yeux des personnages décharnés et creux, réduits à leur plus simple expression identitaire, dont les réactions convenues et artificielles prennent vie dans un univers si atrocement banal qu’il n’est est même plus réaliste.



Je vais présenter désormais les textes qui m’ont semblé être les plus aboutis, et qui ont suscité en moi une véritable émotion.



« Un cadeau de Noël » par H.V. Gavriel : Je n’avais jamais lu de romance M/M auparavant et je dois bien avouer que lorsque c’est bien mené, c’est extrêmement plaisant à lire. L’épaisseur des personnages tient à leur histoire émaillée de petites tragédies, et la relation entre eux est crédible car eux-mêmes sont tout à fait réalistes. Placer l’intrigue dans un décor qui a priori ne se prête pas à la romance est une très bonne idée. L’écriture fluide véhicule les images à la perfection et les moments érotiques sont décrits avec une telle précision qu’ils en deviennent émoustillants. Une très jolie lecture.



« Un week-end sur deux » par Magena Suret. La force de ce texte c’est son réalisme poignant. Il n’y a aucune péripétie sortie d’on ne sait quel chapeau. Les deux personnages principaux ne sont pas réduits à une simple et agréable apparence physique, ils sont humains tout simplement et non pas idéalisés, stéréotypés. Les quiproquos bien trouvés nourrissent la tension narrative. Le lecteur que je suis est conquis.



« Nathan et Alan. Un sacré père Noël ! » par V.D Prin. Voilà mon texte préféré du recueil. Tous les personnages y compris les secondaires sont épais, et la tension sexuelle entre les deux protagonistes est si bien décrite qu’elle en est suffocante. Mais le plus grand point fort de cette œuvre, c’est l’angle choisi par l’auteur. Le monde des enfants entre en collision avec celui des adultes. Ces petits êtres affranchis de toute morale sociale ou religieuse semblent voir la vérité partout où elle se trouve et le bonheur à portée de main. Je dois bien avouer que certains passages m’ont ému aux larmes.



« La marque rose » par Sébastien Monod. Un texte fort énigmatique. Une écriture parcellaire qui livre des bribes d’images formant un kaléidoscope urbain. Le choix de la focalisation interne place les réflexions du personnage principal au cœur du récit et s’opère une sorte de fusion entre l’extérieur et l’intérieur qui, par je ne sais quel mystère, parvient à susciter une véritable émotion.



« Dix ans et quelques mots après… » par Gilles-Milo-Vécéri. Ce texte aurait pu sembler basique à première vue. Mais c’était sans compter sur ce personnage de Bernard Lacaze qui traverse le récit tel un ange déchu, qui par pénitence de péchés passés, erre comme un fantôme à la recherche d’âmes à sauver. Il quitte l’histoire comme s’il était appelé dans une autre.



« Le tipi-refuge » par Lanto Onirina. Ce qui m’a fait apprécier ce texte c’est son souci de la nuance. L’homosexualité n’y est pas décrite frontalement mais apparaît par petites touches artistiquement appliquées. L’homoparentalité qui est abordée est au final presque secondaire car le message de cette œuvre n’est-il pas qu’un enfant avec deux papas a les mêmes angoisses et les mêmes rêves que celui élevé par un père et une mère ?



En guise de conclusion je dirai qu’ « Un cadeau de Noël pour le Refuge » est un recueil agréable à lire. L’émotion est au rendez-vous, soyez-en assurés ! Je suis fier d’avoir apporté ma modeste pierre à ce noble édifice. Et puis j’ai noté certains noms, certaines plumes dont je suivrai l’actualité avec intérêt !



Je présenterai le "Volume Félix d'Eon" lorsque je l’aurai lu. Mais il vaut assurément la peine. Alors si vous le pouvez, commandez donc les deux. D'autant que je le rappelle, pour les petits budgets, le Refuge gagnera le même montant que ce soit pour la vente d'un livre broché ou d'un ebook.
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Coma

Je n'ai pas su quoi penser de ma lecture une fois le livre refermé. Elle était troublante, voire dérangeante. Cette immersion au sein de la psychiatrie n'a pas été sans heurts. Mais les dernières pages révèlent de nouvelles clefs de lecture. J'ai alors repensé à différents passages de ce livre en lui donnant un autre sens. C'est toute l'histoire qui se rejoue avec un éclairage bien différent.



Sebastien Monod nous raconte ici plusieurs histoires mêlant les plus beaux des sentiments et leurs opposés. Tout peut déraper, s'écrouler, s'annihiler. Sans compter que parfois la vie nous échappe... Loin de nous laisser porter, nous sommes abattus. C'est le cas de Lauri, dont le mari est dans le coma suite à un accident de voiture. La douleur est telle qu'il n'arrive plus à faire face. Heureusement, certaines personnes sont pour nous des étoiles qui brillent et nous aident à ne pas perdre tous nos repères. Ces béquilles humaines nous sont alors nécessaires pour réintégrer le cours normal des choses...



L'histoire, qu'elle soit grande ou petite, nous rappelle trop souvent que rien n'est jamais acquis. Il faut dès lors profiter du moment que nous vivons et clamer nos sentiments les plus beaux à ceux qui les provoquent. Si vous vous en sentez capables, je vous invite à retrouver cet homme perdu en milieu hostile et à cheminer avec lui vers un ailleurs.
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Le chat bleu

Le Chat bleu est un roman dystopique écrit par Sébastien Monod et publié en 2020 aux Éditions des Deux Anges.

Présenté par l’auteur lui-même comme une « fausse » dystopie, le récit suit un jeune homme lancé dans une quête de l’autre qui est avant tout une quête de soi, entre la frontière italienne et Marseille. Nous sommes en 2045, et le monde s’est sensiblement déshumanisé.

Enfourchons donc notre moto électrique et arpentons les routes du sud jusque dans les entrailles de l’underground marseillais du milieu de 21e siècle. Fausse dystopie ? Vraiment ?



« Le Chat bleu » est un conte, une réflexion sur la quête d’identité de quelques hommes et femmes dans un monde déshumanisé. La société dystopique sert de cadre et l’auteur n’en tente aucune analyse, juste un constat parfois effrayant et diablement évocateur de certains aspects très actuels. Je comprend mieux le terme de fausse dystopie car il s’agit en réalité d’une dystopie qui cache un conte d’une humanité absolue, ni actuelle ni futuriste : intemporelle. Une dystopie est avant tout une critique de la société du « présent ». Le Chat bleu est une réflexion sur l’identité, le désir d’accomplissement et la capacité de résilience d’un homme dans un monde actuel aux airs de futur désenchanté.

Chronique complète sur le blog !
Lien : http://les-carnets-dystopiqu..
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Coma

Père de deux adolescents, Lauri Defoe, 36 ans, est un homme qui souffre, un homme épuisé physiquement, moralement : à la suite d’un accident de la route, son mari, Aurélien, vit depuis plusieurs jours sur un lit d’hôpital, dans le coma, et ses relations professionnelles avec son supérieur hiérarchique sont plus que tendues.

Un soir où il erre dans les rues de Paris, exténué, incapable de se confronter à un retour au bercail, il trouve refuge dans une sorte d’échafaudage où il est surpris, endormi, puis attrapé par la Police. Dans les brumes de ce mauvais réveil et le brouillard de ses malheurs, il se débat contre ces flics qu’il prend pour des agresseurs et finit au commissariat. L’engrenage de la Justice se met en route et le conduit en Internement psychiatrique. De prime abord, la décision parait brutale, disproportionnée, injuste, le lecteur comme le narrateur sont dans l’incompréhension, Lauri ne se sent pas à sa place au milieu des patients de l’HP. Mais n’est-pas le ressenti d’une bonne partie des résidents de ce type d’établissement ? La très grande majorité du roman est le récit de ce séjour pendant lequel, dans l’attente qu’un juge se décide à le faire sortir de là, Lauri va tenter de s’adapter à cet univers bien particulier et créer des liens avec quelques patients remarquables.

J’ai dévoré « Coma ». D’abord poussé par la curiosité qui s’est trouvé titillée dès les premières pages : la plume de Sébastien Monod se montrait d’emblée amoureuse des mots, dans leur choix comme dans les tournures que prenaient les phrases et les événements auxquels se trouvaient confronté un narrateur un peu perdu. Ensuite attiré par une histoire en milieu psychiatrique et une galerie de personnages susceptibles à tout moment de basculer mais rendus particulièrement attachants, grâce, notamment, à des dialogues vivants et à des scènes d’apparence réaliste. Enfin, intrigué par le déroulement d’un récit qui semble vous mener par le bout du nez, un récit dont on s’attend au fil des pages à une chute qui vous fera revoir votre lecture d’un autre œil : malgré une construction qui peut sembler assez simple, Sébastien Monod réussit à faire monter une sorte de suspense qui conduit le lecteur à imaginer quelques scénarios possibles sur le dénouement de l’histoire. Par de petits détails, la lecture file tout droit vers une vérité qui ne veut pas se dire, cachée derrière une lucidité de façade : des excès de précisions tenant plus du TOC (dans le comptage des secondes ou des marches), au jeu des synecdoques qui rendent à certains moments quasi fantomatiques les soignants et les salles de l’hôpital, l’ensemble du récit à la première personne parait nous conduire, yeux bandés, au bord d’une falaise dont on ne peut qu’imaginer la chute. Et quand vient la fin… Chut !

C’est un très bon moment de lecture que ce Coma signé Sébastien Monod, aux Editions de la Trémie. La plume est affutée, à la fois, fluide, et riche, elle jongle avec un talent certain avec le sombre et le lumineux, la dureté et la douceur, l’humour et le drame pour finir son numéro par un dénouement dont la surprise est à la hauteur de la tension installée au fil de pages. Il ne reste en refermant le roman qu’un élément fort intriguant et dont on aura jamais la réponse : quelle est donc dans ce roman qui se dit « librement inspiré de faits réels » la part de réalité ?

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Coma

J’ai énormément apprécié ce tête à tête avec le héros et sa ‘déshumanisation’ brutale dès lors qu’il franchit les murs d’un hôpital psy. Un personnage auquel tout un chacun pourrait s’identifier un jour…Notre fragilité c’est aussi ce qui fait notre humanité. Le récit nous tient en haleine jusqu’au dénouement et mène à une réflexion sur les mécanismes du cerveau qui dans des situations extrêmes est amené à occulter certains faits. Un « mode » survie?

Ce livre il faut trouver le moment opportun pour s’y plonger, il n’est pas de ceux dont on lit un chapitre par jour dans le métro (sans critique aucune pour ceux qui le font puisque cela fait partie de mes pratiques) avec en trame de fond le bruit des portes qui s’ouvrent et se ferment sur le flux des passagers. Pour le sujet: il est question d’internement forcé, et rapidement on ressent le besoin presque physique de s’isoler par empathie avec le personnage principal. Aussi pour les mots: par respect pour l’auteur dont on saisit rapidement qu’il met un point d’honneur à ciseler chacune de ses phrases tel un orfèvre de la littérature.

Coma est un superbe roman, je lui souhaite un joli succès. Une longue carrière à l’écrivain Sébastien Monod.

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Coma

Je remercie les éditions de la Trémie pour ce service presse numérique.



Aurélien est un homme d’une grande beauté, une blondeur extrême des Vikings, avec yeux bleu clair Scandinave. Le problème, c'est qu’il est hospitalisé depuis quelques semaines suite à un accident et qu’il se trouve dans le coma.



Son mari Lauri est complètement dévasté, il doit s’occuper de ses adolescents (Aurélien est le beau-père.), son fils Louis âgé de 17 ans et sa fille Justine 15 ans, doit continuer à travailler, tout en continuant de s’occuper de son mari, ils sont ensemble depuis 18 ans. Heureusement, son meilleur ami Alex est là pour l’écouter.



En soir, en sortant de l’hôpital, il est nerveusement épuisé. Il se retrouve poursuivi par des personnes qui veulent lui ont demandé de l’argent qu’il n’a pas, car il a tout laissé et oublier à l’hôpital. Il trouve refuge sur un toit terrasse, il décide de descendre au quatrième étage d’un échafaudage parce qu'il se retrouve trempé par la pluie. Finalement, il finit par s’endormir de fatigue. À son réveil, une mauvaise surprise l’attend, les employés du chantier ont appelé la police qui l’a emmené au poste après l’avoir maîtrisé.



Après une nuit chaotique, il est emmené et enfermé contre sa volonté dans un asile psychiatrique pour soi-disant quelques semaines, car il souffrirait de troubles psychotiques alors qu’il est juste épuisé. De plus, on lui donne des traitements sans son accord, il est obligé de les prendre et de manger, sinon il a la menace de la seringue.



Qui va s’occuper des enfants ? Combien de temps Lauri va-t-il être enfermé ? Quelles seront les conséquences de cet enfermement forcé ? Aurélien, va-t-il sortir du coma et gardera-t-il des séquelles ? Comment tout cela va-t-il se terminer ? Venez lire et vous saurez.



Cette histoire est touchante et criante de vérité, car elle est tirée de faits réels.
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Des vacances pour Le Refuge

Un recueil qui regorge de nouvelles plus délicieuses les unes que les autres ….

21 textes courts qui nous parlent du premier amour … De la douleur et de l’ivresse de ces premiers émois …

Des récits qui nous transportent sur des lieux de vacances, ceux qui ont vus naitre le temps d’un été, les premiers bégaiements du cœur, les premières envolées de papillons, de ceux qui restent éternels … De ceux qui se lient et se délient, mais qui gardent une place au fond d’un cœur … Ou le souvenir à un gout de tendresse qui réchauffe le cœur qui a grandit ou vieilli.

Certains m’ont émue, touché, quelque peu bouleversé … certains m’ont faire sourire voir rire avec beaucoup d’humour et de fraîcheur.

J’ai beaucoup aimé les textes suivants : Etincelles - Au coin du feu - Mon refuge

Et un petit coup de cœur pour ces derniers : Un mois par an – Un amour interdit - Florence

Merci à vous, pour votre engagement qui me permet de découvrir de nouvelles plumes, et merci pour ce magnifique moment de lecture

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Sitcom - isidore ou le divin hasard

en lice pour le PRIX DU ROMAN GAY 2013
Lien : http://www.editionsdufrigo.com
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Sitcom - isidore ou le divin hasard

Critique publiée initialement sur le site Critiques Libres (2009)



On serait tenté, rien qu’à voir le titre et la couverture de ce premier roman de Sébastien Monod publié chez Textes Gais, de faire un rapprochement avec l’œuvre culte d’Armistead Maupin. Et je suis bien forcé d’avouer que ce serait à juste raison, tant ce récit truculent se rapproche du style et du ton que l’on aimait tant dans les aventures des locataires de Barbary Lane.



Ici, tout est question de hasard et de coïncidences, qui réuniront d’un coup de baguette magique Gaël, Maxime, Betty et Julia. L’articulation entre les différents personnages est parfois un peu complexe, mais le récit parcellé sous forme de petites saynètes, comme un sitcom, compense en lisibilité.



Gaël est la midinette du lot, l’homo de l’histoire, qui traverse le marais en quête d’amour, et qui s’entichera un peu de Maxime, le bijoutier qui se retrouve parachuté propriétaire de la boutique d’Isidore, un drôle de monsieur qui meurt juste après l’avoir engagé. Pourtant, si Maxime est open, c’est plutôt sur Betty, une jeune actrice qui se rêve déjà star incontestée, qu’il va jeter son dévolu. Julia, quand à elle, est une jeune kinésithérapeute qui cherche un cabinet où s’installer, et finira par échouer à deux pas de la colocation qui réunit tout le monde à Ménilmontant. En cabinet, elle s’associe avec Georges, un masseur au talent incroyable qui ne laissera pas Gaël indifférent…



Sitcom réussi de pari d’une lecture vivante et colorée, dont le seul reproche qu’on pourrait lui faire serait de laisser un goût de trop peu. Mais qui sait, une suite viendra peut-être s’ajouter à cette première histoire. On en serait presque impatients…
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Nuits mauves

Dans l’univers du polar, la comédie policière n’est pas mon genre de prédilection, mais j’avoue avoir lu « Nuit mauve » de Sébastien Monod avec bien du plaisir. De sa plume talentueuse et ici joliment surannée, l’auteur parvient sans peine à nous immerger dans une ambiance digne d’un roman d’Agatha Chistie. Mais point de perfide Albion dans « Nuit mauve », juste un château en Normandie où après avoir été gagnants à un jeu, quelques personnes venant d’horizons divers et ne se connaissant pas vont y faire un bref séjour.

Évidemment, un roman policier sans cadavre ne saurait exister et celui-ci ne déroge pas à la règle. Nous voilà donc en compagnie des deux policiers arrivés sur place à nous demander qui a bien pu commettre un tel crime. La chose peut nous paraître évidente à un ou deux suspects près, mais c’est sans connaître l’auteur qui au décours des deux derniers chapitres, va venir bouleverser nos soupçons à défaut de nos certitudes.

Humour, inclusivité et mystère font de « Nuit mauve » un joli petit polar qui devrait ravir les amateurs de comédies policières. En ce qui me concerne, son ton léger ne lui permettra certainement pas de rester gravé dans ma mémoire, mais à défaut, le souvenir devrait rester agréable. Bonne lecture.

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J'étais vivant et je ne le savais pas

Du très bon et du plus réservé pour ce premier livre qu’il m’est donné de lire de Sébastien Monod (honte à moi, car pourtant, je les possède presque tous). Du côté du très bon, la plume délicieuse et sensible de l’auteur. Vraiment un plaisir à lire. Cette première partie de « J’étais vivant et je ne le savais pas également » avec un travail introspectif sur le personnage principal est juste parfaite. Inutile de préciser que certains passages ont fait mouche, car il m’est arrivé de connaître une situation presque analogue à celle de Clément envers une personne mendiant dans la rue, mais ceci est une autre histoire...

Arrivée à la fin de la seconde partie, un doute m’a taraudé, et ce, durant de nombreuses pages : la nuit de Clément passée dans cet étrange monastère tient-elle de la réalité ou du rêve éveillé ? J’avoue que je penchais pour la seconde hypothèse jusqu’à avoir confirmation que les choses s’étaient bel et bien déroulées et notamment un événement particulier. Mais alors, comment expliquer que Clément ne garde aucun souvenir, disons plus physique de ce qu’il a vécu ? (Désolée de rester volontairement vague, mais je ne voudrais surtout pas spoiler). Le reste de mon avis envers ce roman tiendra en peu de lignes : le contenu est très riche en événements et en personnages, mais c’est au niveau du contenant que cela pèche. Clairement, ce livre aurait dû avoir beaucoup plus que ses 167 pages afin de mieux exploiter toutes les idées et les retournements de situations voulus par l’auteur. Du coup, tout va trop vite et certains événements graves sont survolés pour ne pas dire bâclés alors qu’ils méritaient que l’auteur prenne son temps pour mieux nous les faire vivre et surtout ressentir. Partant de là, il est difficile d’éprouver vraiment quelque chose pour Clément alors que les épreuves qu’il traverse sont bouleversantes. C’est un peu dommage, car c’est cet écueil qui me reste à l’esprit après avoir refermé « J’étais vivant et je ne le savais pas » : une plume à lire et relire sans modération (et je ne vais pas me gêner pour le faire), mais l’émotion aurait été tellement plus intense dans un format plus long où l’auteur aurait tout simplement pris le temps de s’attarder un peu.
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Dahovision(s)

Un livre qui décrypte le chanteur Étienne Daho à travers ses albums, à l’occasion de ses quarante ans de carrière.
Lien : https://www.leparisien.fr/se..
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Coma

J’ai été littéralement happé par ce nouveau roman de Sébastien Monod. Bien que le thème de l’incarcération en milieu psychiatrique soit le thème central du livre, le titre COMA est l’élément déclencheur de l’internement de Lauri. Lauri est un personnage auquel on s’attache très rapidement. En effet, la détresse et le désarroi qu’il partage avec nous dès les premières pages nous rappelle que la vie peut parfois être fragile et cruelle. Sa douleur et ses inquiétudes pourraient être nôtres. L’accident de voiture dont il a été victime avec son compagnon est l’élément déclencheur de sa chute. Lauri est épuisé, moralement et physiquement, comme nous pourrions tous l’être après une telle épreuve. Une succession de problèmes le conduit à une arrestation par les forces de l’ordre, et, la machine judiciaire va s’acharner contre lui. On découvre alors, de façon détaillée la procédure, qui peut conduire à cet enfermement. Ici, il faut saluer le travail de recherche de l’Auteur, car, comme annoncé en quatrième de couverture, le livre est inspiré de différents faits réels.



On partage l’incompréhension et la colère de Lauri, dont les premières pensées se tournent vers son mari et ses enfants. Le monde ne tourne plus rond, et, comme lui, on aurait envie de crier à l’injustice. Quand l’étau se resserre, il est déjà trop tard. On entre alors en hôpital psychiatrique, ou nul ne pense être à sa place. La violence de cet univers est dépeinte avec une certaine forme de réalisme qui fait froid dans le dos au lecteur, mais tout ceci est atténué par les rencontres de Lauri avec ses partenaires d’isolement. Les relations qu’il noue avec eux sont touchantes et apportent une touche d’espoir, qui rend ce livre encore plus captivant. Ici, l’Auteur confronte deux mondes : celui du personnel médical plus ou moins malveillant, et de l’autre, celui des captifs pour lesquels on se prend d’affection. Les premiers voient d’un mauvais œil les relations entre les seconds. Lauri devra apprendre à s’en accommoder.



Pour digérer tout cela, Lauri décide de consigner à l’écrit son présent sans fin, et c’est ce carnet d’asile que l’on va suivre. Il devra tantôt s’adapter aux attentes du corps médical, tout comme il tentera d’aider au mieux ses congénères. La solidarité entre les pensionnaires est touchante de réalisme, tant on sait que souvent, la thérapie par le groupe est celle prônée par les maisons de repos. On s’attache aux uns et aux autres, on découvre leurs histoires ou ce qu’ils nous en laissent paraitre. Ils parviennent d’ailleurs à nous faire décrocher des sourires et on a envie de les entourer de toute notre affection.



Malgré ce qui semble être une certaine lucidité de la part de Lauri, différents évènements viendront ponctuer l’intrigue, et on vibrera à chaque rebondissement. La fin est assez surprenante, et le retour à la réalité pour le lecteur est assez magistrale. On referme le livre en y pensant plusieurs heures durant, en songeant à tout ce que nous pourrions avoir à endurer dans une situation similaire. Un roman sombre et doux à la fois, malgré sa part de cruauté. Je le recommande vivement.

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L'amer veille

Quelque-part entre le doux et l'amer



un homme veille, sur la destinée des marins. Cet homme, "le sauvage" n'a pas toujours été solitaire. Nous découvrons son histoire à travers les lettres que lui envoie Alice, lettres qui sont comme autant de bouteilles à la mer. Maël, son collège et ami nous parle aussi de lui. C'est un roman sur l'amitié, l'amour, la différence qui n'est pas toujours celle que l'on croit.

Je me suis attaché à Adrien comme l'ont fait Alice et Maël avant moi Merci Sebastien Monod, pour ce joli moment de lecture.
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