Citations de Séverin Foucourt (15)
"(...) A peine quarante-cinq ans et déjà veuf, abandonné au tiers de ma vie. C'est pas un âge pour être veuf. (...)"
Séverin FOUCOURT, Western Questions, in "Histoires de Femmes...", 2018, ville de Gargenville (p. 4).
"(...) Comment tu veux qu'ils apprennent à vivre ces gosses-là ? N'auront jamais l'expérience de la vie. Ça en fera au mieux des midinettes, au pire des bobos... rien d'bien quoi ! (...)"
Séverin FOUCOURT, "Le désir et la passion selon Fénélon", dans L'ennui, collectif, 2016, Jacques Flament Editions (p. 63).
"(...) Ah ces bambins ! Comment ne pas être tenté ?! Ces petits paquets qui défilent sous mes yeux sans s'arrêter. Ça donne envie de suçoter. Un seul. Rien qu'un seul. J'demande pas la lune. Y'a quand même pas d'mal à vouloir se faire plaisir. Ça n'mange pas d'pain ! (...)"
Séverin FOUCOURT, "Le désir et la passion selon Fénélon", dans L'ennui, collectif, 2016, Jacques Flament Editions (p. 63).
"(...) Saleté de guerre qui ne sert à rien, si ce n’est nous détourner de notre bon chemin, et embarquer des hommes dans les histoires des autres. (...)"
Séverin FOUCOURT, Vous reprendrez bien une tranchée ?, page 64.
"(...) Dire que tu voulais un gosse, une ribambelle même, je me demande où t’aurais trouvé la place. T'as toujours fait attention à tes formes plates, dans ton alimentation et ton équilibre, ni un gigot ou un radis de trop, jamais de grignotage. Remarque, t'as pas vraiment le temps pour, quand on s'occupe d'une ferme, y a du boulot.
(...)"
Séverin Foucourt, Western Questions.
« - Au fond, on ne peut pas vraiment leur en vouloir, ces bon Dieu de Bretons n’ont tout simplement pas eu la chance de naître Normands ! »
Séverin FOUCOURT, « Bon Dieu de lait tourné ! », in Nuits de Bretagne, 2020, éditions Luciférines (p. 111).
"(...) J’en n’ai rien à foutre que tu sois notre supérieur, gradé ou non, tu vas voir qu’en temps de guerre, de six à douze millimètres, on est tous logés à la même enseigne ! (...)"
Séverin FOUCOURT, Vous reprendrez bien une tranchée ? (p. 65).
... décidément, je ne comprendrai jamais rien à la guerre, pourquoi tenter de dénicher des héros alors qu’ils sont tous morts ?
"(...) L’espoir est tout ce qui leur reste, alors donnez-en, c’est gratuit et empêche les rébellions. Persuadez-les que leurs hommes reviendront un jour, n’hésitez pas à être larmoyant voire ridicule, à faire vibrer la corde sensible, le peuple raffole des bons sentiments (...)"
Séverin FOUCOURT, "Patience, le temps n’est guère assassin", page 13.
"(...) je te tiens ma Suzanne, c'est le principal. Je t'ai entre mes mains calleuses, mes mains timides, mes mains qu'ont jamais osé toucher que la terre. (...)
Séverin Foucourt, Western Questions, 2018.
Et, dans cette forêt du Trégor, il sentait monter le mal aux contes dans ses jambes. Il avait couru à la poursuite des vieilles boues et des pluies des grands bois : elles étaient là, contre sa peau d'hiver, plus noires et froides à mesure que la nuit tombait des nuages. La ronce des légendes semblait plus voraces encore : elle s'accrochait à son chemin pour le saisir aux lacets de ses chaussures et l'emmener moisir avec elle dans les fossés.
Ils me prennent pour un meneur ou quoi ? Je ne suis qu’un caporal désemparé, un apprenti soldat qui a gravi les échelons pour éviter de monter au front.
Vous vous croyez où ? Vous n’êtes pas chez Renault là ! Sur le front, on ne fait pas grève, on fait front !
« (…) Comme chaque soir, maris et femmes sont à deux verres de se tromper de lit. C’est fou ce que l’alcool déploie leurs ailes, au point d’oublier tout ce qu’ils s’étaient promis, des années d’amour jetées le temps de quelques godets (…) » (p. 4).
« (…) Le Tonio, il aime les affaires qui tournent, mais pas sa femme. (…) » (p. 5).