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4/5 (sur 10 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : province d'Aichi , 1933
Biographie :

Elle intègre à 5 ans le temple de Muryö-ji où elle reçoit une éducation religieuse. Ordonné nonne à l'âge de quinze ans, elle fait son entrainement de novice au monastère de l'Aichi Semmon Nisòdò, à Nagoya, puis ses études supérieures à l'Université bouddhique de Komazawa. Elle commence ensuite sa carrière d'enseignante.
Très vite elle est reconnue comme un grand maître zen. En 1976, elle est nommée abbesse de l'Aichi Semmon Nisòdò.
Depuis 1984, elle est aussi responsable des temples de Seihò-ji et Muryo-ji. Elle est très sensible aux difficultés des femmes et des hommes de son temps.
Elle est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages.

Source : Pierre Dokan Crépon
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
L'art secret de voyager consiste à savourer chaque chose que nous rencontrons sur notre chemin. Si vous êtes trop pressé d'atteindre votre but, vous oubliez de contempler les forêts et les rivières, et d'élever le regard vers le pur et fugace scintillement des étoiles.
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Naissance, vieillesse, maladie et mort, tout autant que bonheur et malheur, gain et perte, amour et haine, sont tous d'importants éléments pour tisser le brocart de la vie humaine. Un brocart ne peut être tissé avec la seule couleur du bonheur. A un moment, un endroit et une occasion donnés, toute chose "contient toutes les couleurs". C'est dans cette voie que la Terre pure, l'Autre Rive, est rendue manifeste.
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"La voix du printemps" symbolise les événements heureux, et les "couleurs automnales" indiquent les difficultés de notre vie. Quand nous sommes confrontés au malheur, nous perdons notre calme et tentons d'y échapper en perdant courage et enthousiasme. Le bonheur, de son côté, peut nous enivrer. Cette façon de faire ne va pas. Nous devrions considérer bonheur et malheur comme le changement de saison : un tout unique. De cette façon, nous pourrons accueillir le meilleur et le pire de la même manière, sans être bouleversés ni par l'un ni par l'autre. La nature et le véritable voyage de notre vie ne tiennent pas compte de nos préoccupations et préférences personnelles. Lorsque nous abandonnons le petit moi et confions sereinement notre corps et notre esprit aux soins de la nature, nous nous laissons alors pénétrer par le parfum des cerisiers en fleur agités par un vent glacial, par le frémissement de la nouvelle vie qui palpite dans la boue du printemps. La voix des plantes et des arbres qui fête la bienvenue des éclairs et des pluies torrentielles peut alors nous parvenir.
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Pendant quatre-vingt-seize ans
J'ai cherché et cherché les vagues.
Pour en trouver, je me suis pressé la cervelle
Mais les vagues sont infinies.
J'ai fini par rester les mains vides.
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Mais par-dessus tout, vous devez vous efforcer avec toute la puissance de votre détermination à la manière de l'eau qui, coulant incessamment, fini par percer la roche. Si votre pratique devient indolente, c'est comme si vous arrêtiez de frotter ensemble deux morceaux de bois avant qu'ils ne soient incandescents.
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Il n'y a rien que nous puissions faire si ce n'est parcourir notre propre Voie en marchant avec nos propres pieds. Il n'y a rien dont nous puissions dépendre, il n'y a rien qui puisse nous aider.
Il n'y a rien en dehors de nous tenir droit et de résister à la tentation de dépendre des autres.
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Les chardons que je voyais maintenant à cette exposition semblaient, au contraire, s'harmoniser avec le vent, se pliant doucement sous son léger souffle. Ils donnaient l'impression de parler avec la pluie, prêts à l'accueillir sans adulation ni ostentation, mais en ondulant avec élégance.
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Laissons le vent et les vagues de notre vie être tels qu'ils sont et acceptons-les. Je voudrais croître spirituellement, devenir chaque jour plus rayonnante et vivre chaque heure comme s'il s'agissait d'une journée entière.
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En entendant la voix du fleuve

Dans la vallée, l’eau de tout fleuve ne cesse jamais de couler. Pas même pour un instant elle n’interrompt le flux rapide de son cours. Son murmure, pour moi, est le son même du temps. Entre les berges de l’univers, le fleuve du temps coule sans arrêt. Bien qu’ils soient emportés moins rapidement, les pierres, les arbres, les maisons et les villes passent également. La vie des êtres humains et de tout ce qui vit passe pareillement. Il en va de même pour les idées et la culture. Tout cela nous paraît permanent, mais il ne s’agit que d’une illusion.

Que nous soyons homme ou femme, nous nous donnons beaucoup de mal pour tenter de maintenir les choses telles qu’elles sont. En réalité, seul l’être humain se plaint de la nature transitoire de toute chose.

Même si nous nous lamentons et combattons de toutes nos forces cette vérité qui est à l’origine de notre souffrance et de notre lutte, il n’existe, en fait, aucun moyen d’empêcher que tout passe. Dans l’instant même où nous nous incluons dans ce continuel devenir, nous pouvons trouver la joie dans cette constante transformation. La nature éphémère de la vie humaine tisse la chaîne de ses innombrables motifs dans la trame de la vie.

Au début d’une période de zazen, alors que la cloche a sonné l’établissement du silence – shijo – et que tout devient silencieux, la voix du fleuve s’amplifie jusqu’à devenir claire et forte. Par la suite, lorsque nous marchons à petits pas, lentement et recueillis – kin hin -, ce son s’atténue de beaucoup. À peine le signal de pause – chukai -, a-t-il marqué la fin de la période de recueillement, que le murmure du fleuve s’évanouit complètement. Comment cela est-il possible ?

En réalité, la voix du fleuve qui coule n’augmente ni ne diminue, elle ne disparaît pas non plus. Lorsque les vagues de notre esprit se sont calmées, nous pouvons entendre la voix de l’eau et des cailloux, de l’herbe et des arbres, des ruisseaux et des montagnes qui nous enseignent. Mais ces êtres inanimés cessent leurs sermons dès que nous nous complaisons à penser aux affaires du monde. À ce moment-là, ce sont nos oreilles qui deviennent sourdes, car, en ce qui les concerne, ils n’interrompent pas leurs discours.

Il en va pour nos yeux comme pour nos oreilles. Lorsque le fil de l’esprit est clair, nous voyons toute chose existante telle qu’elle est en réalité, naturellement. Mais dès que notre attention est distraite, ne serait-ce qu’un instant, par une toute petite pensée mondaine, ce que notre fil perçoit à ce moment-là n’est plus enregistré fidèlement par notre esprit. Nous devenons aveugles tout comme nous devenons sourds aux sons qui nous entourent. Lorsque notre attention est distraite, nous ne voyons plus ni n’entendons plus.

Le murmure de l’eau qui coule ne semble-t-il pas créer un rythme lorsque nous l’écoutons inconsciemment ? Pourtant, pas même une seule goutte ne passe une deuxième fois sur une même pierre, et le son de l’eau qui clapote contre un rocher change, lui aussi, constamment. Que cela nous semble identique est seulement une illusion des oreilles, des yeux, de l’esprit de l’homme. Lorsque l’eau a coulé le long des berges, elle ne peut plus rebrousser chemin. Ce n’est pas différent pour l’existence humaine. Ce ne sont que nos yeux et notre esprit mondains qui considèrent qu’hier est identique à aujourd’hui.

Des yeux et un esprit illuminés devraient reconnaître que chaque moment a sa propre forme qui est différente de tout autre moment.
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L'effort constant est la voie de l'éternité,
La négligence est la voie de la mort.
Les gens qui sont heureux dans l'effort
Ne meurent jamais.
Ceux qui sont négligents et s'en délectent,
Même s'ils sont en vie,
Sont comme déjà morts.
(Dhammapada, stance 21)

Nous devrions toujours regarder vers l'avant et avancer pas à pas, en cheminant sur la Voie sans jamais abandonner. C'est cela la vraie manière de vivre. Dans cette stance, le Bouddha Shakyamuni dit que si nous vivons de cette manière, notre vie sera éternelle, et la mort ne pourra jamais nous détruire. S'activer pour ce qui nous rend esclaves de notre avidité n'est pas une voie digne d'un être humain et, en réalité, ce n'est qu'une voie qui mène à la mort.
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