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Citation de 2605


Tout est encore devant mes yeux, le jardin aux murs chauds , les dernières cerises sombres pendues à l’arbre, le ciel palmé de longues nuées roses,-tout est sous mes doigts : révolte vigoureuse de la chenille, cuir épais et mouillé des feuilles d’hortensias, - et la petite main durcie de ma mère. Le vent si je le souhaite, froisse le raide papier du faux-bambou et chante, en mille ruisseaux d’air divisés par les peignes de l’if, pour accompagner dignement la voix qui a dit ce jour-là, et tous les autres jours jusqu’au silence de la fin, des paroles qui se ressemblaient :
— Il faut soigner cet enfant…Ne peut-on sauver cette femme ? Est-ce que ces gens ont à manger chez eux ? Je ne peux pas tuer cette bête…
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