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3.85/5 (sur 27 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Kiel , le 26/04/1913
Mort(e) à : Hambourg , le 15/06/1999
Biographie :

Sigrid Hunke (Kiel 26 avril 1913 - Hambourg15 juin 1999) était une femme écrivain de nationalité allemande surtout connue pour ses ouvrages sur les religions mais elle fut aussi une adepte du mysticisme nazi et du néo-paganisme. Membre du NSDAP(parti national socialiste allemand dès le 1er mai 1937,elle participa activement avec sa soeur Waltraud aux activités de la Germanistischen Wissenschafteinsatz de la SS.Elle fut également membre de l'institut racialiste Ahnenerbe fondé par Heinrich Himmler,et collabora à la revue Germanien.


Hunke est aussi connue pour ses discours sur la supériorité des valeurs du monde musulman par rapport aux valeurs de l'occident. Elle explique dans son ouvrage Le soleil d'Allah brille sur l'occident (Allahs Sonne uberdem Abendland) que l'influence du monde arabe sur l'occident fut la première étape de la libéralisation de la chrétienté en Europe.

Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Sigrid_Hunke ».

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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Telle une épidémie, telle la course aux automobiles, réfrigérateurs et postes de télévision qui caractérisera notre après-guerre, la passion des livres se propage à travers l’empire arabe. Elle atteint tous ceux qui ne peuvent s’en offrir le luxe. Elle contamine les gens avec une violence et une ampleur qu’on ne retrouvera guère que dans les temps modernes.

De même que le niveau économique, social et intellectuel de l’homme moderne se mesure aux dimensions de sa voiture ou de son poste de télévision, celui de l’Arabe d’entre les IXe et XIIIe siècles est fonction de la quantité de livres qu’il détient (…) les bibliothèques sortent soudain de terre comme des champignons. Dès 891, un voyageur compte dans la capitale plus de cent bibliothèques publiques (…) au Xe siècle, une petite ville telle que Najaf en Irak peut s’enorgueillir de posséder quarante mille volumes, alors qu’à la même époque dans les monastères d’Occident les quelque douze livres qu’on y détient sont enchaînés eu égard à leur rareté. Il ne faut pas moins de dix grands catalogues pour dresser la liste des livres de la bibliothèque municipale de Ray. Chaque mosquée possède sa bibliothèque (…) ce qui vaut pour le calife de Bagdad vaut aussi pour le plus petit prince du secteur le plus éloigné de l’empire. Un émir d’Arabie du Sud, réputé d’ailleurs pour sa vaste culture, possède cent mille volumes.
(…)
Où trouve-t-on aujourd’hui des bibliothèques privées de vingt ou trente mille volumes, telles qu’en possédaient Ibn al-Moutran, médecin traitant de Salah ad-Din, Ibn at-Talmith, le célèbre pharmacien, ou Ibn al-Qifti, l’historien ? Tous livres qui n’étaient pas imprimés sur des rotatives mais écrits à la main, ce qui exigeait des mois sinon des années de travail et ne rendait pas le prix de l’objet particulièrement abordable ! Pour la copie d’un ouvrage d’Euclide, Ibn al-Haïtham, créateur de l’optique, reçut la somme de soixante-quinze dirhams qui lui assurèrent six mois de subsistance.
(…)
« Bah ! il ne s’agit là que de cas isolés, de quelques personnages particulièrement érudits ! objectera-t-on. Cette sorte de gens-là a bien entendu besoin de posséder toute une littérature spécialisée ! Et, quoique peut-être à un moindre degré, de telles exceptions n’en ont pas moins existé de tout temps ! » Mais non, justement. Chez les Arabes, les amateurs de livres ne constituent pas une petite élite, car on en trouve parmi les gens de toute condition. Tout homme instruit, qu’il soit grand personnage politique ou charbonnier, cadi de la ville ou simple muezzin, fréquente assidument les librairies. Au Xe siècle, la bibliothèque moyenne d’un particulier contient plus d’ouvrages à elle seule que toutes les bibliothèques d’Occident réunies. (pp. 234-237)
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La haine religieuse et l’intolérance ont toujours été les pires conseillères des peuples, leur fomentation l’ennemi de toute vie et de tout progrès. Que les peuples ne puissent, au contraire, atteindre leur plus grand épanouissement sans des échanges et une considération réciproque, sans l’ouverture de toutes leurs frontières et une amicale concurrence, voilà ce que ne manque pas de confirmer l’histoire étrange (marquée à la fois par la répulsion et l’attirance, l’hostilité et l’envoûtement) des relations entre le monde musulman et l’Occident, relations, qui en dépit de la méfiance et de la haine ont été pour l’univers un immense bienfait. (pp. 389-390)
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Nous sommes en l'an 1000.

Le libraire Ibn an-Nadim vient de publier à Bagdad son Catalogue des Sciences. Cet ouvrage en dix volumes relève le titre de tous les livres de philosophie, d’astronomie, de mathématiques, de physique, de chimie et de médecine parus jusqu’alors en langue arabe.

La renommée des médersas de Cordoue attire dans cette ville les étudiants de toutes les parties de l’Orient et même de l’Occident. Celle aussi de sa fameuse bibliothèque dont les cinq cent mille volumes ont été réunis par l’un des plus grands érudits de son temps, le calife Al-Hakam II, mort en 976, qui avait chargé des douzaines d’acheteurs de les lui procurer. Une bonne partie de c es ouvrages sont d’ailleurs annotés de la main même du souverain.

Au Caire, plusieurs centaines de bibliothécaires veillent sur un ensemble de deux millions deux cent mille volumes réunis dans les deux bibliothèques califiennes. La bibliothèque d’Alexandrie n’avait-elle pas autrefois compté vingt fois plus de manuscrits ?

« Il est notoire que personne à Rome ne possède une instruction suffisante pour faire seulement un huissier. Comment celui qui n’a rien appris aurait-il le front de vouloir enseigner ? » s’écrie un personnage qui parle en connaissance de cause : Gerbert d’Aurillac, monté sur le trône pontifical en 999.

En cette même année, Aboulkasis compose un ouvrage de chirurgie qui servira de modèle des siècles durant ; Al-Birouni, l’égal d’Aristote par l’universalité de son esprit, discute de la rotation de la Terre autour du Soleil ; Al-Hazen découvre les lois de la vision et entreprend des expériences au moyen de la chambre noire, de miroirs et de lentilles sphériques, cylindriques et coniques.

En cette année où la civilisation arabe monte rapidement vers le zénith de son âge d’or, l’Occident attend, terrifié, la fin du monde. Se soumettant à la règle sévère de saint Romuald, un jeune empereur de vingt ans, Otton III, fait pieds nus le pèlerinage de Rome au mont Garganus pour expier ses crimes et s’écrie dans un transport extatique : « Voici venir le Christ pour juger le monde par le feu ! » (pp. 209-210)
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