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Critiques de Simon Kansara (98)
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Morgane

Ce roman graphique revisite l'histoire de la légendaire fée Morgane, demi-sœur du roi Arthur, dans une version sombre et captivante. Privée de son destin de reine, Morgane se rebelle contre la tyrannie de la Table ronde et les manipulations de Merlin le fou.



Le récit m'a plongée dans un univers médiéval riche en détails et en intrigues, où la magie côtoie la politique et la lutte pour le pouvoir. Morgane, désabusée par les machinations de Merlin et par la domination des hommes, décide de prendre sa destinée en main et de se venger de ceux qui l'ont trahie.



Morgane est fascinante : tour à tour sulfureuse et vengeresse, elle incarne la colère et la soif de pouvoir d'une femme opprimée. Son parcours est semé d'embûches et de trahisons, mais elle reste déterminée à conquérir sa place dans un monde dominé par les hommes.



Le style graphique de Stéphane Fert est à la fois sombre et envoûtant, mettant en scène des décors féeriques et des personnages au caractère bien trempé. Les illustrations détaillées et les couleurs profondes contribuent à créer une atmosphère envoûtante, à la fois mystérieuse et oppressante.



Au fil des pages, je me suis laissée emporter par le destin tragique de Morgane, par sa quête de pouvoir et de liberté. "Morgane" est une œuvre incontournable pour tous les passionnés de légendes arthuriennes.
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Morgane

L'histoire de Merlin et d'Arthur est ici revisitée d'un point de vue plus féministe, celui de la fée Morgane, personnage encore sulfureux et énigmatique. Peu se sont intéressés au destin de cette figure qui, de demi-sœur gentille et véritable soutien devient une adversaire de ces preux chevaliers. Fert et Kansara propose une version moderne où la jeune femme est poussée dans ses pires travers par une société médiévale étouffante.



Elle révèle toutes les facettes d'une femme forte : sensible, courageuse, persévérante, intelligente, machiavélique, cruelle, imprévisible. Mais surtout, elle est libre, ce que les hommes qui l'entourent ne supportent pas. Le récit classique et connu de tous se teinte donc d'une atmosphère sombre et pesante, où tout tourne autour de manipulations et de luttes de pouvoir.



Visuellement, on retrouve le trait de Fert qui m'avait déjà séduite sur Blanc autour : des contours simples, beaucoup de silhouettes plus que de détails, donnant une fausse impression enfantine (on pense à La Belle au bois dormant de Disney par moment) mais une saturation de couleurs sombres, à peine teintées de touches de rose par-ci par-là. Là aussi, transparaît la modernité d'un personnage qui s'oppose clairement à ces contemporains, mettant en lumière les côtés les plus cyniques des hommes.



On ressort de cette lecture avec un sentiment confondu de malaise et de fascination qui déstabilise beaucoup et ne permet pas de dire si on a vraiment apprécié ou pas. Étonnante lecture donc !


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Morgane

Je suis bien plus dubitatif face à cette BD que face à Peau de Mille Bêtes du même auteur. Et pourtant, le mythe Arthurien est probablement l'une de mes histoires préférées, dont j'aime lire toutes les adaptations, écritures et réécritures qu'on peut trouver. Une lecture plus féministe m'intéressait, surtout depuis la lecture de la série Les dames du lac de Marion Zimmer Bradley, qui s'essayait déjà à accentuer les personnages féminins. Bref, l'idée était plaisante !



Cependant, la réalisation est moins bonne que ce que j'aurais cru. L'accent sur le personnage de Morgane m'a plu d'emblée, surtout la frustration que ressent le personnage, mais malheureusement ce sont les premiers chapitres qui m'ont paru les plus intéressants. Après cela, j'ai trouvé que l'auteur avait glissé dans un manichéisme un peu trop primaire : tout les personnages masculins sont idiots, méchants et dangereux pour les autres, les femmes sont toutes victimes de ces violences. Ça m'a dérangé à un moment donné de ne jamais voir un personnage contrebalancer cette image fixe, et c'est dommage car ça aurait apporté plus de poids dans les critiques émises par l'histoire. Justement, je trouvais que Peau de Mille Bêtes avait justement eu l'intelligence de mettre un personnage de garçon sympathique, ce qui contrebalançait l'image négative des hommes. Parce qu'ici, ça donne un peu trop l'image de tout les hommes violents/violeurs/stupides et les femmes victimes. Ça m'a fait un peu tiquer comme discours.



Mais en dehors de ce point noir, je dois bien dire que l'histoire est très plaisante à suivre, reprenant tout les points du mythe arthurien pour ensuite les détourner. Le dessin est plutôt bien mené, dans une ambiance sombre et avec des personnages torturés. C'est dynamique et j'y vois aussi un esprit d'enluminure dans certaines cases et poses des personnages. La lecture est très fluide, et j'ai vraiment apprécié l'histoire jusqu'au bout. C'est dommage qu'il y ait un gros point noir, sans quoi j'aurais bien volontiers mis plus à ce récit !

Au final, je crois que je vais surtout laisser un 3, parce que quand je repense à "Peau de Milles Bêtes", j'ai l'impression que ce dernier était tout de même un cran au-dessus. Cela dit "Morgane" est une lecture assez nouvelle du mythe arthurien, et rien que pour cela je ne suis pas déçu de l'avoir lu !
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Morgane

Grande amatrice du mythe arthurien, je ne pouvais pas passer à côté de cette bande dessinée qui revisite le mythe à travers le regard du personnage de Morgane. Ce n’est pas la première fois que la fameuse Morgane La Fée se voit donner un tout autre portrait que celui de l’éternelle ennemie maléfique. Marion Zimmer Bradley l’avait déjà fait (et très bien fait) dans son cycle de romans Les Dames du Lac. Mais la bande dessinée, signée par Simon Kansara et Stéphane Fert, aborde l’histoire sous un angle encore différent.



Morgane, seule enfant du seigneur de Tintagel, se voit promettre le trône lorsqu’elle sera adulte. Déjà, enfant, elle fait preuve de caractère, un caractère encouragé par son père, qui voit en elle son héritière. Elle démontre aussi, déjà, des pouvoirs surnaturels et une vision aiguisée des rapports qui règnent entre les hommes et les femmes, les premiers dominant les secondes, ainsi que l’hypocrisie latente d’une religion qui entend contraindre les femmes dans un rôle étriqué tout en les punissant des fautes commises par d’autres.



Vous l’aurez compris, Morgane est une bande dessinée qui porte haut les couleurs du féminisme. De ces rapports hommes-femmes qui se font dans la domination aux manipulations de Merlin sur la jeune Morgane, espérant ainsi la contraindre à l’aimer, les pires travers sexistes sont ainsi dépeints. Les scénaristes n’oublient pas non plus le fameux adage qui veut que l’histoire soit écrite par les vainqueurs, en dépeignant des chevaliers de la Table Ronde se comportant en vils pilleurs et violeurs qui ne se remettent jamais en question et ne comprennent pas la fureur des peuples qu’ils violentent ainsi sans vergogne. Là, on pense à la violence des classes supérieures sur celles plus modestes.



Mais sans partir dans des analyses poussées, Morgane reste une superbe réinterprétation du mythe arthurien. Une réinterprétation sombre, féminine, sauvage, acérée. Une réinterprétation à l’image de Morgane, ce personnage si entier et qui, peut-être, était dépeint comme mauvais à cause de ce caractère sans concession, si peu compatible avec la discrétion et la soumission attendue des femmes à l’époque.



Je ne peux achever cette chronique sans aborder le dessin. Les cases, signées Stéphane Fert, sont de toute beauté ! Toutes en teintes mauves, roses, bleues et vertes, où rarement pointent le jaune et le rouge, le dessin est un hommage appuyé aux oeuvres de Gustav Klimt. Une scène, où Merlin envoûte la toute jeune Morgane et l’étreint d’une manière déjà un peu trop malsaine, m’a rappelé l’oeuvre Le baiser de cet artiste.



Une très belle bande dessinée, malgré la violence de son histoire, qui vaut le coup d’oeil !
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MediaEntity, tome 1

MediaEntity..sa Factory. Nouvelle usine du 20e siècle. "la "révolution industrielle soluble dans la révolution numérique".

45000 employés. 150 000 serveurs. Une entité dans la ville. "Derrière ses murs transitent la moitié des données de la planète". Gus Delillo, Pdg de Mediaentity. créateur des entités virtuelles de chacun, traduisez : l'identité numérique de tous.

Tome 1. le décor se déroule. Vite très vite. Cavale garantie. La chasse à l'homme commence. Entity, identité, réseau, pouvoir, résistance. Contrôle, sécurité, manipulation. L'action se déroule. Activation... récupération des données du Tome 2 en cours....Veuillez patienter.



Astrid Shriqui Garain



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Morgane

Dès la couverture, vous savez que vous aurez affaire à une femme d'une force de caractère impressionnante. Un regard froid et direct avec une beauté glaçante. D'un bras, armé, elle tient la fameuse épée, l'excalibur et l'autre le soutien. Et pour ne oublier que c'est une femme séduisante, on voit un sein nu. C'est une femme forte, courageuse et aussi séduisante. Même si elle sait manier l'épée, elle sait également jouer de son charme.



L'histoire est à la hauteur de la promesse de la couverture. Je suis totalement tombée sous le charme du dessin de Stéphane Fert. Morgane est d'une beauté et d'une sensualité incroyable. Il y a des pages où je suis restée dessus juste pour admirer le dessin, tellement que je trouvais cela sublime. Si le dessinateur vend des dessins de la bd, je crois que je pourrais craquer. La puissance des couleurs m'a plongée dans une histoire passionnante où une femme est au coeur du récit.



Elle est à la fois courageuse et cruelle. Les blessures au corps et au coeur la rendent plus forte et rien ne peut l'arrêter. D'ailleurs, elle va même inciter des femmes bafouées à acquérir leur liberté de pensée et d'agir. Un vrai manifeste féministe proposé par deux hommes.



Le découpage de la bd est un peu surprenant. Puisque la bd débute par la mort du personnage principale avant de passer au passé pour continuer progressivement dans le temps. On retrouve tous les personnages de la légende avec Merlin, les chevaliers de la table ronde avec leur quête absurde du Graal. Mais ils n'ont pas de jeunes filles vierges à sauver, ni de dragons à combattre. Ils sont juste des hommes niais, violents, violeurs, menteurs... Nous sommes loin de la légende qui fait perdurer leurs noms. Merlin l'avait dit à Morgane. Il a modifier les textes afin de l'effacer et lui donner un rôle minime. Personne ne se souviendra de la vérité et chacun transmettra une légende où elle sera presque absente.



Une histoire ensorcelante qui ne pourra vous laisser insensible. Déjà, par le choix massif du bleu-violet nuancé par quelques couleurs pétillantes qui contribue à créer une ambiance oppressante et forte. Puis par la puissance du texte moderne et engagée où la Femme a toute sa place. Bref, une excellente bd qui a toute sa place dans une bonne bibliothèque et qu'il faut absolument recommander.
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Morgane

L’une des premières choses que je note concernant cette lecture, c’est qu’elle n’est pas sans rappeler Les Dames du lac de Marion Zimmer-Bradley. En effet, on y retrouve les femmes de la légende arthurienne au premier plan (notamment Morgane, puisque cette BD lui est consacrée), ainsi que des thèmes tels que la religion ou l’amour courtois (c’est assez survolé, mais présent).

Mais ce qui saute d’emblée aux yeux, ce sont les graphismes : pas de ligne – comprenez pas de contours -, et des couleurs sombres, rehaussées uniquement grâce à la peau très pâle de Morgane, aux touches de violet, et de jaune (je pense là aux yeux de Merlin, ou à la chevelure de Guenièvre).

Et puis il y a le personnage de Morgane : préparée dès son plus jeune âge à monter sur le trône, le destin, nommé Merlin, va en décider autrement. Ce sera Arthur, son demi-frère, qui régnera. Morgane se sent à juste titre lésée, et elle va tenter de récupérer son trône. Mais Arthur s’avère orgueilleux, et l’irréparable va alors se produire : jamais plus la magicienne ne se montrera clémente. L’heure de la vengeance a sonné.

A travers cette histoire, on (re)découvre une foule de personnages tels que le roi Arthur, Merlin, la reine Guenièvre, Lancelot… Kansara et Fert ont pris le parti de ne pas représenter les chevaliers de la Table ronde aussi valeureux et nobles que ce qu’on peut lire d’eux dans d’autres textes ; Arthur n’est pas aussi sage – je dirais même qu’il est assez crédule -, sans compter que son orgueil prédomine parfois, et on se retrouve très vite avec certains hommes plutôt déplaisants. Si la part belle a été faite à Morgane, c’est surtout pour la dédiaboliser, et on réapprend à connaître son personnage : elle devient plus humaine.

Finalement, cette bande dessinée enlève tout manichéisme : les chevaliers ne sont pas blancs comme neige, même s’ils veulent bien faire, et Morgane n’est pas une horrible sorcière. Je me suis beaucoup attachée à elle et j’ai apprécié Merlin, Lancelot, Guenièvre… Et le père de Morgane. Comment ne pas parler de lui alors qu’il est si progressiste, répondant à sa femme que, si, leur fille montera sur le trône et, si elle désire être chevalier, elle le sera, et si elle souhaite épouser une princesse, elle le pourra ? Lui qui est la bienveillance et la sagesse incarnée. Lui qui paraît si aimable. Lui sur qui Morgane souhaite prendre exemple pour régner. On le voit bien peu, et pourtant il a marqué mon esprit, autant qu’il a marqué la vision de Morgane.



Alors voilà, cette BD, en plus d’être superbe visuellement, casse un peu la légende arthurienne, mais ce n’est que pour mieux équilibrer les forces et les faiblesses de ses héros et héroïnes.

Une véritable pépite.
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Morgane

Une BD sur la légende Arthurienne, ma fille s’appelant Morgane pour cette exacte raison, c’était fait pour moi. Je ne reconnais pas là mon enfant beaucoup plus fée que sorcière (dans le sens « mauvais ») mais effectivement on voit bien toute la dualité du personnage dans ces bulles. Le graphisme est selon moi un poil trop moderne mais cela passe bien. J’ai bien aimé qu’on se concentre plus sur Morgane même si le récit semble un poil naïf par moments.

Je l’ai donc prêté à Morgane, du coup, qui me dira si elle s’est reconnue dans cette interprétation :) (il y a fort à parier que oui puisque la BD met l’accent sur la femme, pour le coup :p)
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Morgane

Morgane fait partie de ces histoires qui proposent de redécouvrir un conte "classique" sous un autre angle. Nous savons tous que l'histoire est écrite par les vainqueurs... une question légitime se pose donc : et si on nous avait menti ? 😱

Morgane est un conte cruel, mais diablement réaliste. Le récit de la Table ronde est déjà bien barré question cruauté et bêtise humaine, mais une bonne repentance et hop ! tout est pardonné. 😑

Ici, Morgane devra, inlassablement, se battre pour sa survis et sa place dans un monde dominé par des hommes soient avides, soient totalement stupides et parfois un peu des deux. 😒

C'est beau et horrible, les couleurs sont magnifiques et les passions violentes, une nouvelle légende de Morgane était née ! 💜
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Morgane

Nous voilà avec une magnifique relecture des récits de la Table Ronde en main. L'histoire est servie par un dessin qui s'apparente parfois à de la peinture. On y trouve une Morgane grandiose qui pourrait bien servir de modèle emblématique aux féministes.



 A découvrir !
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Morgane

une bande dessinée adressée aux adultes sur la mythologie arthurienne revisité.

on voit l’histoire du point de vue de Morgane.

Coup de crayon, couleurs franches (sombres et très fluos).

Les personnages ont leurs caractères poussés à l’extrême de l’histoire (sexiste, tempérament volcanique, manipulations...)

Les justes ne le sont pas toujours et les méchants le sont devenus.
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MediaEntity, tome 1

Un trader vient de faire perdre à sa banque plus de 5 milliards (d'euros ?!) et évidemment il est immédiatement traqué par la police pour cette perte immense. Mais pour lui, c'est une machination et seul un étrange « homme aux pigeons » va lui offrir un3 porte de sortie de cette crise…

J'ai rarement vu une série avec un tome 1 aussi vide. Il ne se passe quasiment rien à part un trader qui fuit la police. Une petite intrigue pointe son nez avec les pigeons et les hommes cagoulés mais vraiment rien de transcendant. C'est creux, c'est plat, c'est inintéressant.

Et puis la réalité augmentée proposée par Delcourt dans cet album n'apporte rien car je n'ai pas non plus vu son intérêt (en fait, je n'ai même pas vu son apport par rapport à l'histoire).

J'ai pris les 4 tomes de la série à la bibliothèque donc je lirai le sondage opus pour laisser sa chance à l'histoire de décoller.

Au vue des critiques des autres lecteurs, j’ai dû rater quelque chose ou alors le sujet ne m’émeut pas plus que ça : c’est vrai qu’un trader n’est pas la personne qui fait ressentir énormément d’empathie pour lui quand il a des problèmes !
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Morgane

La légende de Morgane revue sous le prisme du féminisme. Morgane, héritière du trône, se fait voler son trône par les manipulations machiavéliques de Merlin. Cette histoire débute par une insupportable injustice. Pourquoi Merlin ne souhaite pas Morgane sur le trône ? C’est une femme ? En tout cas, son sexe gêne tout son entourage lorsque le roi décide de la nommer héritière du trône.



En plus, les dessins sont sublimes !
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Morgane

Ce one-shot publié dans l’excellente collection « Mirages » des éditions Delcourt propose une relecture moderne et pour le moins originale de la légende arthurienne.



Au centre de cette revisite imaginée par Simon Kansara et Stéphane Fert, l’on retrouve Morgane, fille du roi et héritière du trône de Tintagel. Le seul petit hic est que Morgane est une fille et qu’on lui découvre un demi-frère nommé Arthur qui, de surcroît, parvient à extraire l’épée Excalibur de la roche. Du coup, Morgane peut ranger ses ambitions au placard et son sang royal bout de colère.



Si on a l’habitude de voir Merlin, Arthur ou les chevaliers de la Table Ronde mis en avant, à l’instar d’Agnès Maupré avec son excellent « Milady de Winter», les auteurs décident d’offrir un point de vue original en se concentrant sur un personnage féminin de l’histoire. Le lecteur découvre donc un personnage complexe et avide de pouvoir, qui ne supporte pas d’être mise de côté dans un monde dirigé par les hommes. La colère de cette femme sulfureuse et bien décidée à être l’égale des hommes est d’ailleurs le véritable moteur de cette intrigue prenante, qui permet de revivre une histoire connue sous un nouvel angle. Si l’album dépeint Merlin comme un personnage ambigu aux desseins troubles, qui parvient à tirer son épingle du jeu à coups de fourberie, les autres protagonistes deviennent par contre vite insipides. D’Arthur, qui n’a rien d’un leader, aux chevaliers de la Table Ronde, qui sont représentés comme des brutes épaisses qui tyrannisent le peuple, les auteurs prennent visiblement un malin plaisir à ternir leur image.



Simon Kansara joue également avec maestria avec la chronologie du récit, en découpant son récit en chapitres qui débutent par une illustration pleine page. Chaque chapitre nous plonge dans un mélange prenant de luttes de pouvoir, de vengeances familiales et de cruauté. Si le tout est servi avec des dialogues parfaitement ciselées et une bonne dose d’humour, le traitement graphique proposé par Stéphane Fert vaut également le détour. D’un trait dynamique et faussement naïf, il brosse des personnages légèrement caricaturaux, mais particulièrement expressifs, qui véhiculent parfaitement les émotions. Puis, à l’aide d’une colorisation qui peut initialement surprendre, il parvient à insuffler une ambiance unique à cet album.



Un excellent one-shot, que vous pouvez retrouver dans mon Top BD de l’année !
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Morgane

(SC971) Malgré un graphisme très intéressant et très moderne, et un scénario également intéressant (les chevaliers de la Table Ronde selon le point de vue de Morgane), je pense que cette BD n'est pas adaptée au Prix.



(976 VM) Un album magnifique à la fois sombre et chatoyant qui revisite de façon intéressante le mythe arthurien. Malheureusement, une scène trop explicite le rend totalement inadapté à sa lecture dans le cadre scolaire.
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Morgane

Je n'ai pas trop accroché. Les dessins sont magnifiques, certes, mais c'est difficile de s'attacher à des personnages qui sont tous plus ignobles les uns que les autres. Surtout qu'aucun ne connaît de réelle évolution dans l'histoire. En plus, on a l'impression d'évoluer dans un monde très caricaturale. Tout est exagéré, tout est trop. Oui, le monde réel est dure mais il reste de la lumière
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Morgane

Difficile d écrire une critique tellement cette révisite m à deconcertee.

J ai tendance à lire beaucoup sur la légende du Roi Arthur, c est un univers que j aime bien.

La réécriture est sombre, violente. Les dessins aussi. Je n ai pas accroché avec le personnage de Morgane pourtant au centre de cette BD.
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MediaEntity, tome 2

Même si le premier tome ne m’a pas du tout emballé, j’ai voulu quand même connaître la suite de l’histoire du Trader avec ce second album.

Malheureusement pour moi, ce second tome est tout aussi brumeux que le premier ; une histoire peu emballante, trop floue (différente de « mystérieuse » qui est bien plus intriguant), bref je me suis ennuyé.
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Morgane

Morgane devait être héritière du Royaume, les hommes en ont décidé autrement et c’est Arthur, son frère, qui gouvernera.



J’avais hâte de me plonger dans cette revisite d’Arthur et de l’Épée Excalibur. J’étais curieuse de voir les messages que les auteurs laisseraient passer à travers cette femme, Morgane, qui « perturbe » l’histoire que l’on connaît tous.



Dans ce livre graphique, Morgane est une femme décidée à empêcher son frère d’être au pouvoir. C’est une femme avec des caractéristiques que l’on aime : une femme indépendante avec une grande volonté et qui n’est pas prête de se faire marcher sur les pieds. Jusqu’ici c’est un personnage que j’ai trouvé intéressant, malheureusement, l’autre facette de Morgane ne m’a pas plu. Lorsqu’elle essaie de se venger d’une personne ou d’un acte, celle-ci a recours au sexe. Le sexe est représenté ici comme la faiblesse des hommes. J’avais l’impression que la femme était représentée ici comme un objet de désir et je n’ai pas aimé cette image. J’ai lu d’autres commentaires et je n’ai trouvé aucune impression comme la mienne, j’ai peut-être tout simplement mal compris l’histoire.



Attention à vos âmes sensibles, il y a certaines scènes sexuelles et à plusieurs reprises, je me suis sentie très mal à l’aise car le langage est cru, sans délicatesse. Ce n’est pas un livre à mettre entre toutes les mains.



Je n’ai pas aimé ma lecture et la plupart des messages qu’elle véhiculait. Peut-être que j’ai réellement bien compris l’histoire, peut-être qu’au contraire je n’ai pas saisi ce que les auteurs dénonçaient, quoiqu’il en soit, je ne suis pas le bon public pour ce genre de littérature.
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Morgane

Je mets 4/5 pour la beauté graphique principalement.

Cet album est visuellement magique à nombreuses pages et double-pages et est très remarqué dans une bibliothèque.



Il souffre par contre d'un mélange des genres surprenant malgré son intérêt et son point de vue nouveau sur cette petite partie de l'immense mythe arthurien. Un peu de remplissage érotique et des parties enfantines heureusement rares mais gênantes. Comme si Fert n'arrivait à se détacher de ses œuvres Jeunesse précédentes.
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