Citations de Simon Wood (21)
Benjamin Franklin " les secrets qui n'étaient réellement gardés que lorsque tous les protagonistes étaient morts. Le scan du secret n'était jamais ni absolu ni inviolable "
Il était psychologue, après tout. Évaluer les gens et concevoir des jugements sur eux faisaient partie du descriptif du poste, mais il n’exprimait jamais d’opinions personnelles. Ainsi, il ne montrait ni pitié, ni ressentiment, ni rejet vis-à-vis de ce qu’elle pouvait dire, faire ou penser.
Les mensonges lui venaient aussi naturellement que les sourires. Lorsqu’elle parlait aux inconnus, son identité était comme une feuille vierge, elle pouvait s’inventer n’importe quel personnage et les hommes la croyaient.
L’ennui avec les œuvres de charité, c’était qu’elles étaient fondées et dirigées par des gens qui fonctionnaient à l’émotionnel. Ceci attirait les dons, mais lorsqu’il s’agissait de traiter avec le fisc ou d’autres administrations d’État, la passion ne servait à rien. Et c’était là qu’il entrait en jeu. Il maîtrisait à la perfection la langue de la bureaucratie. Sa sensibilité comptable aux données et aux chiffres permettait à ces gens de poursuivre leur quête.
L’argent était la source de tout mal, et la témérité celle de tout syndrome post-traumatique.
Un vrai fouet, pas un accessoire érotique. C’était un outil. Une arme.
Il peignait sa décadence, physique et morale. Il peignait les horreurs que devait affronter un homme qui s’était éloigné de sa voie. Il inclut même parmi ses créations des versions abstraites de Silvia et de son mannequin ainsi que de ses enseignements religieux. A l’occasion, il peignait des images d’espoir et de lumière. Pour celles-là, il blâmait l’influence que Marisol avait sur lui. Elles ne se vendaient pas aussi bien que ses œuvres plus sombres. Ce n’était pas grave. Ces tableaux étaient plus pour lui que pour les autres. Son œuvre sombre était frappante par ses thèmes et il possédait une bonne technique, mais ce n’était pas cela qui avait d'abord attiré les touristes, et plus tard les collectionneurs, à San Sebastian. C’était son sang.
Même s’il avait assez d’argent pour acheter un billet d’avion, aucune compagnie aérienne ne le laisserait monter à bord. Il avait certaines compétences – il pouvait effectuer un travail requérant de la force brutale, ou encore voler une banque ou faire de la contrebande. Malheureusement, il était trop faible pour faire quoi que ce soit, en raison du sang qu’il ne cessait de perdre. Il était fini et il était temps de mettre un terme à sa souffrance.
Il était inutile de mentir. Pour la première fois, il voulait que la vérité soit entendue et pas seulement parce que Silvia avait le pouvoir de voir à travers lui comme s’il était fait en verre. La vie l’avait rattrapé et la vérité était peut-être la seule chose susceptible de le sauver.
Les femmes séduisantes avaient cet effet sur lui, mais en ce qui concernait Marisol, il y avait quelque chose de plus. Elle respirait la bonté. Bonté qui rayonnait en vagues autour d’elle. Il la vit dans son sourire et dans ses yeux gris. Il fut tout de suite subjugué par elle.
En arrivant chez-lui, il éprouva un bien être qu’aucun médicament n’aurait pu lui procurer.
Il était trop tard pour se rendre dans un hôpital. Se précipiter au service d’urgence dans cet état résulterait en sa mise en quarantaine. Des questions suivraient. Puis les flics. Il choisit de regarder les choses du bon côté, si mince soit-il. Bien sûr, tout allait mal, mais il était près de chez-lui. Une fois là-bas, il pourrait trouver tout ce dont il avait besoin et obtenir le meilleur traitement possible avec ses quatre cent mille dollars.
La pommade fit peu pour soulager sa douleur et ses démangeaisons et il luttait constamment contre l’envie de se gratter. Il se ferait soigner bientôt. Ce dernier discours d’encouragement ne s’était pas montré aussi efficace que le précédent. Il se concentra sur la route sombre devant lui et compta les kilomètres dans sa tête pour essayer d’oublier sa douleur. Il échoua.
Peu importe ce qu’il avait, il en était à un stade avancé. Et ça avait mis du temps avant d’en arriver là. Des semaines. Des mois peut-être. Il n’avait été exposé au mal que quelques heures. Ce n’était rien. Il avait juste besoin d'une injection de quelque chose, de pilules ou d’une sorte de pommade pour le mettre sur la voie de la guérison. L’homme à la Caprice était en difficulté, pas lui. Il avait juste besoin de se rendre chez un médecin.
Il n’était pas assez stupide pour se croire libre et en paix. Toutefois, sa chance avait changé de direction. Maintenant que la balance penchait en sa faveur, il espérait que sa chance l’accompagnerait jusqu’à ce qu’il arrive chez-lui, en Oregon.
À l’heure actuelle, il y aurait des policiers partout sur les autoroutes avec des avis de recherche correspondant à sa description. Il ne pouvait ignorer l’opportunité qui se présentait à lui. Il devait prendre cette voiture s’il voulait éviter la prison.
Lorsque les gens se comportaient mal, la réaction adéquate était de leur donner une correction. Les injures, c’était des enfantillages. La réaction adulte, c’était d’infliger le châtiment.
« Il paraît. » Quelles foutaises. Les sempiternelles sources anonymes en savaient toujours plus que quiconque. Sauf qu’il n’avait marqué personne au fer rouge.
Ce n’est pas vraiment juste, mais c’est la vie.
C’est un triste état de choses quand on doit payer pour celui qui nous a mis dans le pétrin.