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Critiques de Søren Hammer (111)
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Le Polonais fou

Frère et soeur Hammer nous emmènent dans ce récit palpitant de la normalement paisible capitale du Danemark à l'enfer de la Bosnie-Herzégovine en guerre.



J'aurais dû commencer par Lotte, pas seulement en vertu du "ladies first", mais surtout parce que c'est cette ancienne infirmière qui a eu l'idée d'écrire des thrillers et romans policiers et que son frère aîné, Søren, ingénieur, l'a ensuite secondé sur cette voie surprenante.



Entretemps, les Hammer en sont depuis 2010 à leur 8ème ouvrage. Les 3 derniers n'existent pour le moment qu'en Danois, tandis que les 5 premiers sont disponibles en Français. J'en ai lu 2 : "Le prix à payer" de 2010 et "Le cercle des coeurs solitaires" de 2011.



"Le Polonais fou" de 2014 - disponible en Français depuis février dernier - est le 5ème roman dans la collection autour du commissaire Konrad Simonsen de la Brigade criminelle de Copenhague et sûrement le plus ambitieux, car outre une enquête criminelle, les auteurs nous offrent des intrigues politiques, des frictions internationales et des conflits nationalistes.



Le roman couvre, en 74 chapitres plus un épilogue et 444 pages, une période mouvementée allant du 22 août au 1er décembre 2010.



Le récit commence dans l'horreur par la tuerie brutale sur un bateau-mouche à proximité du port de Copenhague de 4 personnes, la mort d'une 5ème personne qui a sauté par-dessus bord, la dérive du bateau-mouche et sa collision avec un ferry venant de Norvège, causant la noyade de 14 enfants japonais d'environ 11 ans.



Parmi les victimes poignardées il y a le capitaine du bateau-mouche, une jeune guide touristique, un certain Jonas Ziegler et l'inspectrice de police Pauline Berg.



Pour Konrad Simonson, directeur de la Crime et chargé de l'enquête, une mission super délicate s'annonce avec le décès de sa collaboratrice et particulièrement avec les nombreux représentants de la presse mondiale qui suivent cette affaire, à cause des petits Japonais, de très près.



Ne voulant pas gâcher votre plaisir en relevant trop, je me limite à signaler la présence d'une espèce de mercenaire, surnommé pendant la guerre de Bosnie en 1995 le "Polonais fou" en signe de respect pour sa bravoure et Irene Gallagher, une séduisante mais énigmatique agente des FE, la CIA danoise.



La partie du livre située à Ljubičevac, un bled de 367 habitants dans la Serbie actuelle, montre que les auteurs se sont extrêmement bien documentés sur la 3ème guerre balkanique (1991-2001), sans que cela gène la fluidité du récit pour autant.



In fine, il s'agit d'un roman extraordinairement captivant, malgré une profusion de personnages aux noms à l'orthographe danoise pour nous autres... relativement "exotique ".

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Le Polonais fou

Un roman qui coche toutes les cases de l’excellent polar !

Dans la baie de Copenhague, un bateau mouche percute un ferry. La police danoise découvre rapidement que parmi les victimes, quatre d’entre elles ont été assassinées. Les premières investigations vont amener l’inspecteur Konrad Simonsen et son équipe sur la piste d’un vétéran rompu aux arts de la guerre et à rouvrir une enquête sur la mort mystérieuse d’une femme sur une plage...

Il y a du rythme dans le roman de Lotte et Søren Hammer. De courts chapitres, une bonne chronologie et surtout des rebondissements font de ce polar un petit chef d’œuvre de suspens. Les auteurs nous emmènent loin, jusqu’à un procès au verdict incroyable et dans une histoire où se mêlent secret défense et manipulations politico-militaires, des gouvernements risquent d’être éclaboussés par le scandale.

On est scotché aux pages et on oublie vite l’aspect « pavé » de ce roman. Il est suffisamment bien documenté pour que l’histoire soit vraisemblable même si ça reste une fiction.

Deux auteurs (frère et sœur) à suivre car « Le polonais fou » est une belle réussite scénaristique.

Traduction de Frédéric Fourreau.

Editions Acte Sud, Babel noir, 557 pages.

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Le Polonais fou

Thriller liant une enquête Nordique avec plein de nom imprononçables (Erdkehlsgraven, Frederiksholm et Refshalevej, Højbro Plads, Bispebjerg) et un rappel de l'action défensive de l'OTAN en ex-Yougoslavie (il y a le mot slave dedans) avec plein d'autres noms tout aussi difficiles à dire : Ljubičevac, Cerska, Khrobic...

Tout est bon ton dans ce bouquin, les gentils sont gentils, les méchants sont méchants.

En plus quand il y a un gentil qui se conduit mal :

a) C'est à cause des méchants

b) Il y a d'autres gentils qui contrebalancent l'action des moins gentils des gentils

c) La justice des gentils est là pour gronder ...

Bref, cela se lit bien, c'est enlevé, c'est politiquement correct. Un bon thriller étasunien mais déguisé en nordique.
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Le prix à payer

Après Morte la bête, nous retrouvons dans ce second volet le chef de la Brigade criminelle de Copenhague fatigué et malade, Konrad Simonsen.



Il est appelé d'urgence au Groenland suite à une découverte macabre.



Sur place, il se rend compte que le modus operandi est le même que celui observé il y a quelques années au Danemark dans l'affaire Stevns.



Une affaire où malheureusement lui et son équipe n'ont pas été à la hauteur: ils ont la mort d'un innocent sur la conscience et donc la confirmation que l'assassin court toujours... et qu'il y a eu ou qu'il y aura d'autres victimes!



Très affecté par ce constat, Simonsen subit les affres de la culpabilité, et est bien décidé à tout tenter pour remédier à cet état de fait quel que soit le prix à payer.



Soutenu et aidé par son équipe habituelle, il fait appel à un profileur, a recours à une voyante afin de retrouver et d'intercepter le coupable au plus vite.



La jeune agent, Pauline Berg, qui a le vent en poupe en fait son affaire...



Dans ce polar, le lecteur est projeté au coeur du travail d'équipe de la brigade et participe à toutes les étapes: recherches de témoins, de pièces à conviction, interrogatoires, auditions, réunions, filatures, arrestation, mise en examen...pressions politiques et médiatiques.



Au final, un polar agréable à lire où le lecteur après avoir été soumis à une approche progressive et intérieure de l'affaire ressent le stress et l'état de choc de toute l'équipe

au moment du dénouement.



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Morte la bête

Duo frère et sœur pour écrire une enquête sur la pédophilie tout en écorchant la politique danoise.



Note de bibi: si j'étais d'une quelconque parenté avec ces frangins, je me ferais discret, pour ne pas être pointé du doigt. Car j'ai eu le sentiment qu'il y avait une part de biographie dans les événements.



Donc, premier ouvrage d'une série de quelques autres.



Je suis peut-être vieux jeux (vieux en tous cas), mais lors du début d'une série, on a besoin de repères:

qui est qui,

qui fait quoi,

où est qui et quoi

qui baise qui et quoi (mais ça c'est de moindre importance).



Ici, à chacun des paragraphes, on nage (si c'était dans le bonheur, je ne m'en plaindrais pas).



Deuxième note de bibi: si jamais l'envie me prenais de visiter le Danemark, éviter d'avoir affaire avec la police, car ici tous les coups sont permis si une enquête est dans une impasse.

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Le prix à payer

Un chef de la criminelle qui se pisse dessus quand la pression monte.



Le même chef qui consulte systématiquement (2 fois en 2 livres) une voyante pour l'aider à élucider un crime.



Pendant que se joue la vie de femmes, on prend son temps pour faires des réunions de planification et des réunions … de planification, sans oublier de respecter les budgets.



2 enquêtes en parallèle, dont une ne sert, et n'apporte absolument rien.



Tout ça renforce encore une fois mon point: ne pas se fier à la police Danoise (ou ne pas se fier à ces auteurs).



Je vais donc arrêter de me fier à ces auteurs, ce qui est beaucoup plus simple.
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Le cercle des coeurs solitaires

Ça commence très fort !



Un jeune qui décide de se faire justice en classe: fusillade.

Une histoire sordide d'un accident.

Un parallèle avec un cold case de 40 ans.

La jeunesse du commissaire et son histoire d'amour d'il y a 35 ans.



Et puis les liens dans tout ça?



Un mince cheveu. Et je ne parle pas d'un indice.

C'est vraiment aussi fin et mince qu'un cheveu.



Je me répète au sujet de la criminelle du Danemark.

Ne les consultez jamais, vous aller vous endormir.
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Morte la bête

Découverte d'une série policière que "Morte la bête" inaugure et donc découverte d'une nouvelle équipe: l'inspecteur en chef de la Criminelle, Konrad Simonsen, son bras droit Arne Pedersen, la jeune recrue, Pauline Berg, la Comtesse et bien d'autres encore...

Découverte aussi de ce duo d'auteurs danois, frère et soeur.

La scène de crime, très étudiée, relève d'un véritable plan machiavélique, calculé aux millimètres près.

Cinq cadavres, cinq morts à élucider, cinq vies à passer au peigne fin.

L'oeuvre du Diable? ou d'un ou plusieurs déséquilibrés? Un relent de scénario du Jugement dernier...

Mais les victimes sont d'anciens bourreaux,

les bourreaux d'anciennes victimes.

Un des journaux nationaux, le Dagbladet,menace d'obstruer l'enquête et l'opinion publique se ligue contre l'équipe de la Criminelle...

Dans cet ouvrage, Lotte et Soren Hammer interpellent le lecteur sur un sujet grave, complexe et sensible, la pédophilie.

L'inspecteur, Konrad Simonsen clarifie le débat et recadre son équipe "l'exécution est légitime, le meurtre est illégitime" et plus loin précise "le bourreau maintient l'ordre de la société, le voisin meurtrier le détruit. Ordre est justement mot clef".



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Morte la bête

Les vacances de l’inspecteur Konrad Simonsen commencent mal. Alors qu’il envisage de ne rien faire d’autre que de contempler la mer du Nord en compagnie de sa fille depuis un superbe bungalow, il est rappelé d’urgence auprès de son équipe. Une macabre découverte a eu lieu au sein d’une école : cinq hommes atrocement mutilés et pendus dans la salle de sport de l’établissement. Très vite, il s’avère qu’ils ont tous un point commun. Ils étaient pédophiles. Les recherchent sont difficiles, maigres les indices, les témoins disparaissent, on se livre à des manipulations pour alerter le public… Malgré l’opposition de l’opinion et de la presse, Simonsen et ses équipiers doivent mettre la main sur l’assassin et ses éventuels complices, ne serait-ce que pour leur épargner des représailles individuelles. Les enquêteurs s’interrogent aussi sur le mobile de ses meurtres. Relèvent-ils seulement de la vengeance ? Sont-ils motivés par la volonté de bousculer le gouvernement danois sur le sujet d’une législation peu répressive à l’égard de la pédophilie ? Mais des questions aux réponses, il y a parfois un monde…



Bien orchestrée, cette intrigue est prenante et le sujet qu’est la pédophilie est traité dans toute sa complexité. La manipulation médiatique publique est au cœur du roman avec l’ouverture d’un débat éthique intéressant sur le statut de victime et du droit à se faire justice soi-même… Il en résulte une ambiance sombre, troublante et dérangeante. Sans être exceptionnel, un premier polar maîtrisé et réussi qui donne l’envie de retrouver l’équipe de Simonsen.
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Morte la bête

Avec un sujet aussi sensible que la pédophilie, je m'attendais à un roman très noir. Or, il n' y a aucune description sordide.

Cinq hommes sont retrouvés pendus dans un gymnase par deux enfants. Très vite, les enquêteurs découvriront que ces hommes étaient des pédophiles.

Le roman n'est pas essentiellement centré sur l'enquête policière mais également sur le rôle tenu par les médias qui s'emparent très vite de l'affaire et de la population qui prendra parti pour les meurtriers.

La population danoise dénonce ici les peines trop légères affligées aux pédophiles. Soren et Lotte Hammer soulève alors le fait de faire justice soi-même.

L'enquête est menée méticuleusement, sans effets de surprise. Mais l'écriture est agréable, le sujet est bien exploité sous tous les angles.

Avec des policiers qui me semblent assez attachants, Soren et Lotte Hammer ont certainement réussi leur pari de nous emmener vers d'autres enquêtes.
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La fille dans le marais de Satan

Ceci était une lecture de remplacement.

(Bref, je n'avais rien de mieux à lire)



C'est l'histoire de Bonnie and Clyde, version danoise.

Je m'arrêterai ici la comparaison.



Oui je sais je me répète,

mais la police danoise et Mr. Magoo, c'est pareil:

Aveugle et Sénile.



Si vous recherchez un bon polar scandinave, passez votre chemin.
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Morte la bête

Un auteur du Nord que je ne connais pas, une quatrième de couverture alléchante : allez, je me lance.

Je ne vais pas vous mentir : la lecture de ce livre fut une curée. Je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages principaux, et particulièrement pour l'inspecteur en tête, Konrad, imbu de sa personne, et pas très sympathique. Les auteurs tentent d'humaniser les pédophiles tués mais peine perdue, j'avais envie que les meurtriers passent entre les mailles du filet, pour une fois. Mais pas avec Konrad, non, davantage en colère contre les tueurs abusés durant leur enfance que contre les pédophiles. Je l'ai fini en espérant un ultime rebondissement qui aurait donné un peu de sens à cette lecture poussive, mais peine perdue.

Une sacrée déception !
Lien : https://clairesalander.wordp..
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Morte la bête

Svinehunde / Morte La Bête





Ce roman, je m'étais plongée dedans pour la première fois il y a un ou deux ans et déjà, il m'avait causé un malaise certain. Estimant que cela venait peut-être de mon état de santé de l'époque, je l'avais replacé sous le coude, me promettant de le lire, cette fois-ci à haute voix, dès que je le pourrai. C'est ce que j'ai fait cette semaine et j'ai le regret de dire que, bien loin de décroître, le malaise ressenti à cette lecture n'a fait que s'amplifier.



Pour des raisons personnelles, je suis particulièrement sensible aux histoires qui tournent autour de la pédophilie et des enfances massacrées. Le sujet, nul ne le niera, est très grave car, outre les dommages corporels infligés aux victimes, le pédophile, incestueux ou pas, leur dérobe à jamais un morceau d'âme qu'elles ne retrouveront plus, hélas ! dans cette dimension. Ce vol d'une partie, peut-être infime mais pourtant primordiale, d'une âme engendre divers troubles, allant des plus impardonnables (l'enfant abusé devient lui-même un bourreau) à de moins terribles en apparence mais hélas ! pas pour celui qui les vit (auto-mutilations, tentatives de suicide, anorexie, boulimie, troubles nutritionnels de façon générale, impossibilité de vivre une vie sexuelle épanouie, douleur morale perpétuelle, complexe navrant d'infériorité, etc, etc ...)



Le livre de Lotte et Soren Hammer débute par la découverte, dans le gymnase d'une école, de cinq pendus, entièrement nus, auxquels on a coupé post mortem les mains (pour ralentir l'identification sans doute) mais surtout les parties génitales. Une vraie boucherie, nul n'en doute, sur laquelle s'en vient enquêter un Konrad Simonsen obèse, diabétique et à la tension catastrophique, qui interrompt pour ce faire ses vacances dans la luxueuse maison que lui a prêté son adjointe, la "Comtesse", et où il entendait se reposer aux côtés de sa fille, Anna Mia.



Je vous passe les aléas de l'intrigue pour en arriver à la conclusion : les cinq hommes étaient tous des pédophiles et partaient régulièrement en Thaïlande, à bord d'un minibus spécialement loué pour les circonstances, afin de pouvoir faire en paix ce que vous savez et qu'ils appelaient pour leur part "se détendre." On ne peut certes pas prétendre que l'équipe de Simonsen est ravie d'apprendre le passe-temps favori des défunts mais, peu à peu, s'installe chez le lecteur la désagréable impression que, sous le prétexte (évident et que je ne cherche pas personnellement à contester) que nul ne doit se faire justice lui-même, les pédophiles prennent, chez les membres de la brigade criminelle, le statut de seules et uniques victimes et pratiquement de "Gentils" tandis que les seuls et véritables assassins, autrement dit les affreux "Méchants" sont ceux qui les ont tués.



Pas une seule fois, et j'insiste, je n'ai décelé la moindre étincelle d'empathie de Simonsen et des siens envers les victimes des pédophiles. C'est d'ailleurs, je l'avoue, le seul roman, policier ou non, où je constate cette absence pour le moins déstabilisante et je ne souhaite pas en retrouver un autre, croyez-moi. En outre, fait incroyable à mon sens, la population danoise dans son ensemble fait le contraire de ce que souhaite la Police, c'est-à-dire que, à 64% je crois, elle prend pour sa part le parti des victimes des pédophiles, devenues des assassins. Cette prise de position met positivement Simonsen en rage. Evidemment, on comprend que son sens de l'Ordre sociétal soit mis à rude épreuve, d'autant que, inévitablement, certains en profitent pour s'en prendre aux pédophiles qui, ayant fait leur temps dans une prison, se sont réintégrés dans la société, les poussant entre autres au suicide ou tentant carrément de leur régler leur compte.



Mais il n'en reste pas moins vrai que ces cinq hommes n'eussent pas été assassinés s'ils n'avaient pas, jadis, abusé d'enfants qui, devenus adultes, les ont retrouvés et ont décidé de faire d'eux cinq exemples qui permettraient d'attirer l'attention de la presse et du gouvernement sur la légèreté des peines infligées à l'époque aux pédophiles dans le pays. Bref, d'amener également la population à un certain niveau de prise de conscience.



Que, pas une seconde, la brigade de Simonsen n'envisage les "assassins" qu'ils recherchent comme les victimes qu'ils furent d'abord, victimes livrées pieds et poings liés à leurs bourreaux, des pervers sexuels sans aucune morale et sans aucun remords, choque et interpelle. Quant à la scène finale entre le bourreau des cinq pédophiles, présenté ni plus ni moins que comme un pauvre type sans envergure, qui va jusqu'à se faire sur lui quand le commissaire, par un raffinement sadique qu'on ne s'explique pas, le ramène sur les lieux où les pervers abusaient de lui dans son enfance, elle est non seulement pénible, injuste et incompréhensible mais aussi terriblement glauque. Je serai franche : "Morte la Bête", de Lotte et Soren Hammer, prétend-il lutter contre la pédophilie ou, au contraire, inciter à l'indulgence envers ses adeptes ? En lisant ce roman jusqu'au bout, en n'en passant pas un seul mot, pas une seule virgule, je me suis fait mon idée personnelle et plus jamais je ne lirai d'ouvrage signé par ces deux auteurs. Si vous vous sentez le courage de vous immerger dans une boue aussi immonde, à vous de voir si vous partagez mon avis et plus encore l'énorme malaise qui vous accable quand vous ressortez de ce livre, un ouvrage qui, malgré son titre, semble bien souhaiter que la Bête ne meure jamais ! ;o)
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Morte la bête

Un thème très intéressant, mais une lecture décevante. Une scène de crime réduite à un minimum de détails, des dialogues minimalistes, des personnages auxquels on ne s'attachent pas ne réussissent pas à sauver le thème principal qui aurait du happer le lecteur. Dommage.
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Morte la bête

J'ai toujours un peu de mal avec la littérature nordique qui est plutôt lente, mais de temps en temps j'ai de bonnes surprises donc je poursuit mon exploration.



Dans cet opus tout débute d'ailleurs rapidement avec la découverte de 5 corps pendus dans un gymnase, ceux-ci sont trouvés par des enfants se rendant en cours. Ces corps sont atrocement mutilés à la tronçonneuse notamment.



J'ai aimé suivre les inspecteurs et les points d'humour également durant l'enquête, l'enquête avance bien mais au bout d'un moment une petite longueur se fait sentir. Au moment ou les protagonistes trouvent le lien des victimes, l'enquête se disperse un peu à mes yeux multipliant les personnages et perdant un peu le lecteur.



Je lirais cependant les opus suivants celui-ci étant le premier.







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Le prix à payer

Face au réchauffement climatique qui s'aggrave, la ministre de l'Environnement danoise décide d'emmener certains officiels sur l'indlandsis groenlandais, là où les dégâts causés à l'environnement sont les plus visibles. Elle espère ainsi les faire agir lorsqu'ils rentreront dans leur pays.

Quand la visite est terminée, des hélicoptères ramènent la délégation et survolent, pour cela, une zone où se trouvait auparavant une station servant de poste radar à la base américaine de Søndre Strømfjord. A ce moment-là, la ministre danoise somnole paisiblement, mais elle est soudain réveillée par les cris de la Chancelière allemande, qui a aperçu un corps au milieu de la glace.



Il s'agit du cadavre de Maryann Nygaard, une jeune infirmière danoise qui avait disparu de la station radar alors qu'elle était chargé d'en contrôler les stocks de médicaments et les kits de premier secours. La jeune femme a été étouffée à l'aide d'un sac plastique attaché autour de son cou, ses chevilles et ses poignets sont attachés par du Gaffer, ses lèvres sont maquillées en rouge vif et ses ongles ont été vraisemblablement coupés par son meurtrier.



Le commissaire divisionnaire Konrad Simonsen sont chargés de l'enquête. Et ils sont tous très préoccupés, car la position de la victime et la façon dont le meurtrier a "mis en scène" le cadavre de celle-ci présente certains points communs avec une ancienne affaire dirigée par Konrad Simonsen. A l'époque, un père avait été accusé du meurtre de sa fille, Catherine Thomsen. L'homme avait nié les faits et finit pas se suicider.

Simonsen se sent responsable de la mort du père de Catherine et décide, pour se racheter une conscience, de tout mettre en oeuvre pour arrêter le vrai coupable de ces deux meurtres.





C'est la première fois que je lis un roman policier écrit à quatre mains !

Lotte et Søren Hammer sont frère et soeur et ont créé une série d'enquêtes se déroulant au Danemark, leur pays d'origine, et centrée sur Konrad Simonsen. Le Prix à payer est le second roman de cette série.



Et ce polar porte bien son titre puisque, en quelque sorte, Konrad Simonsen et son équipe doivent payer le prix de leurs erreurs passées lors de l'enquête sur la mort de Catherine Thomsen. D'ailleurs, Simon (comme l'appellent ses collaborateurs) s'en veut terriblement et n'hésite pas à avouer devant toute son équipe qu'il se sent responsable du suicide de Carl Henning Thomsen, le père de Catherine :



" (...) Carl Henning Thomsen réussit à affirmer son innocence. J'ignore la durée exacte de son audition, mais le nombre d'heures pendant lesquelles il a été interrogé est impressionnant, et pas un seul instant il ne montra le moindre signe permettant d'indiquer qu'il avait tué sa fille, et ce en dépit de toutes les preuves solides qui étaient en notre possession. Mon chef de l'époque, Kasper Planck, pensa longtemps que nous avions mis la main sur le faux coupable, ce dont je réussis finalement à le détromper. Il pensait juste mais j'avais les bons arguments, et ce fut ma ligne qui l'emporta. Voilà la vérité. Ces derniers jours, j'ai peu à peu réalisé que j'allais devoir vivre avec ce poids pour le restant de mes jours. "



Au début du roman, quand on nous présente Konrad Simonsen, j'ai cru que j'allais me retrouver avec une copie conforme de l'inspecteur Wallander, le héros de Henning Mankell. Simonsen présente en effet certains poins communs avec Wallander : tous deux sont diabétiques, ont tendance à manger n'importe quoi (l'une de ses caractéristiques étant plus que certainement la conséquence logique de l'autre) et sont de gros fumeurs. Lors de sa visite de l'indlandsis, Simonsen semble en plus avoir le moral au plus bas. De là à se dire qu'on va se retrouver avec une seconde série d'enquêtes mettant en scène un policier dépressif et diabétique, il n'y a qu'un pas, que j'ai d'ailleurs franchi allègrement.



Pourtant, je me suis trompée. Et j'en suis d'ailleurs bien heureuse car, de ce fait, mon plaisir de lecture n'a fait que s'intensifier au fil des pages. Même si Simonsen n'a pas un caractère facile, je lui ai quand même trouvé un certain sens de l'humour dont manque cruellement Wallander. De plus, Simon ne pique pas de violentes crises de colère et se révèle un chef d'équipe attentionné et efficace, même s'il a parfois tendance à se montrer brusque avec ceux qui travaillent sous ses ordres. Conséquence de sa maladie ou trait de caractère ? Un peu des deux, apparemment.



L'enquête de Simonsen et de ses collaborateurs semble présager d'un excellent suspense. Si j'utilise le terme "semble", c'est tout simplement parce qu'on a l'impression que Le Prix à payer ne présente donc pas l'intrigue la plus inextricable de l'histoire du roman policier, mais le suspense est tout de même bien réel, notamment grâce à l'enquête que nous suivons pas à pas et aux rebondissements savamment dosés par les auteurs.



Ce polar m'a donc bien tenue en haleine et j'ai apprécié chaque page de l'histoire, mais j'ai décelé certaines incohérences. Ainsi, lors d'une fameuse audition de témoin, Pauline Berg, l'un des membres de l'équipe de Simonsen, décide de faire cavalier seule et d'interroger seule le principal suspect. Elle emmène avec elle un policier lui servant de "garde du corps" et rencontre ce dernier hors de leurs bureaux respectifs, afin de ne pas éveiller la curiosité de Simonsen. Cette rencontre entre Pauline et le jeune policier nous est d'abord décrite comme ayant lieu le dimanche matin. Puis, quelques chapitres plus loin, il est dit - à deux reprises, en plus - que cette même audition a eu lieu le samedi après-midi...



Problème de traduction ? Ou manque de concertation des auteurs, l'un ayant écrit un chapitre et l'autre le second ? Mystère. La version originale du roman ne me serait d'aucun secours pour départager ces deux options, puisque je ne parle pas danois. Mais j'espère pouvoir un jour dénicher la version anglaise (publiée chez Macmillan) ou espagnole (disponible chez Roca Editorial) afin de vérifier si la même incohérence existe dans l'une de ces langues.

Si c'est le cas, la traductrice n'y est pour rien.



En attendant, si vous faites partie des personnes qui apprécient le polar scandinave mais qui ne souhaitent pas se plonger dans une ambiance trop noire, Le Prix à payer est fait pour vous.
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Le prix à payer

Deuxième polar de la fratrie Hammer, surement un peu plus classique que "Morte la bête".

Suite à la découverte d'un corps au Groenland, le commissaire Konrad est confronté à ses erreurs, puisque ce meurtre ressemble à autre commis il y a 25 ans. Aurait-il envoyé en prison un innocent, dont sa fille elle-même fut victime du vrai tueur?

J'ai pris un certain plaisir à retrouver Konrad, commissaire toujours imparfait comme on les aime, La Comtesse, Pauline dont le sort est étroitement lié aux victimes.

L'intérêt du polar repose sur l'aspect psychologique du tueur. L'intensité croît au fil des pages.

Sur fond de magouille politique, Soren et Lotte Hammer dénoncent ici la société danoise et le dysfonctionnement policier.

Une agréable lecture.

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La fille dans le marais de Satan

Encore une fois, j’ai beaucoup aimé suivre les aventures de Konrad et son équipe. Une fois de plus, les thèmes abordés sont assez durs : esclavage, trafic d’être humain… Mais sans trop tomber dans le glauque.

Je suis seulement déçue d’arriver au bout de ce qui a été traduit. Je ne sais pas combien de temps il me faudra attendre pour la suite des enquêtes de Konrad.

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La fille dans le marais de Satan

Lorsqu'on découvre un cadavre en état de décomposition avancée dans ce marais sinistre, sur une très belle propriété, les enquêteurs ne peuvent pas imaginer l'ampleur de l'enquête qu'ils sont être obligés de mener. Il ne s'agit pas d'une morte isolée, mais de la victime emblématique d'un trafic odieux :

celle que d'aucuns appelleront « la négresse », se faisant ainsi rappeler à l'ordre pour malséance politique, se nomme en fait Siasia, elle est nigériane, venue en Europe pour être jeune fille au pair. L'éternelle histoire de ces jeunes immigrés qui croient parvenir au paradis de la consommation et découvrent l'enfer de la prostitution.



L'affaire est complexe : il y a les gangsters, riche famille où le père fait blanchir l'argent de la prostitution par les clubs de poker qu'il gère, la mère, nunuche bourgeoise qui a créé , en secret, son propre réseau de filles, leur fille Benedikte qui participe des deux, leurs associés, leurs affidés. Une entreprise bien rodée et prospère. Une vraie petite entreprise bourgeoise !



Par ailleurs, il y a les policiers, sous l'autorité de l'inspecteur Simonsen, soigneux, calme et déterminé à aller jusqu'au bout malgré les pressions (il faut dire que parmi les clients des « filles » se trouvent des gens dits « honorables »). Simon enquête avec l'aide méthodique et sans concession de sa femme, dite La Comtesse.



Du suspens, de fausses pistes, le lecteur est évidemment manipulé, des scènes d'une grande violence, de l'action, des caractères bien dessinés, bref, un polar comme on les aime.



Mais par-dessus tout cela, il y a les thématiques abordées : l'horreur du trafic d'êtres humains, le cynisme des « clients », la frilosité de l'Administration, l'hypocrisie d'un système qui s'offusque plus de l'appellation méprisante de « négresse » que du sort abject fait aux femmes venues du Tiers Monde. Comme si tout était dans l'ordre dès lors que les formes sont respectées.



Et quand la Comtesse promet un permis de séjour aux rares filles qui veulent bien témoigner, on fait la fine bouche: il y a peu d'immigration au Danemark, c'est un pays de gens bien propres sur eux mais, dit-elle, « imagine un peu ce qui se passerait, si des millions de jeunes Africaines décidaient tout à coup de venir chez nous, d'être humiliées et exploitées, dans l'intention d'obtenir plus tard un permis de séjour qui leur permettrait de rester dans notre merveilleux pays...C'est ça que redoutent les autorités ? »



Et quand une femme politique veut s'attaquer au problème de la prostitution en poursuivant les clients au lieu des prostituées, elle est « punie » par les malfrats qui s'en prennent à sa fille.



Bon roman, triste réalité...



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Le Polonais fou

Un bateau en errance est repéré. A bord on trouve des cadavres. Certains passagers sont morts de noyade, d'autres ont été violemment assassinés.



Konrad Simonsen et son équipe mènent l'enquête. Bizarrement un lien s'établit avec une ancienne affaire, celle de la mort d'une jeune femme morte quelques années plus tôt.



Après un début un peu poussif, comme souvent avec les polars nordiques, l'enquête prend vie, et l'intrigue est subtile.

Merci à Babelio et aux éditions Actes Sud.



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