Une vaste farce ; un conte burlesque ; une satire ravageuse… Y a-t-il vraiment une juste définition pour définir La seconde vie de Preminger, court roman de Stanley Elkin, traduit par Jean-Pierre Carasso et Jacqueline Huet ? Pas vraiment le genre à entrer dans les cases le gars Stanley… et c'est bien ça qui fait le charme de ce petit livre joliment édité par Cambourakis.
À l'approche de la quarantaine, Marshall Preminger débarque à Chicago pour enterrer son père, dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils n'étaient pas proches. Au point de ne pas savoir que ce dernier vivait dans un condominium, forme anglo-saxonne de copropriété à la souveraineté partagée. Un choc pour Marshall jusque-là porté par sa vie d'éternel étudiant-conférencier, et l'occasion pour lui de se confronter aux situations les plus inattendues. Mais aussi à ce qu'il entend désormais faire de sa vie, maintenant qu'il a décidé de s'installer dans l'ex-vie de son père.
À partir de là, tout dérape : il faudra à Marshall respecter à la fois les codes du deuil juif, découvrir les règles de vie commune des Harris Towers peuplées de séniors insipides, combattre l'appétit de ceux qui convoitent son maigre capital et remporter haut la main contre son gré l'élection de maître-nageur bénévole à temps partiel.
Vous avez dit barré ? Oui, mais pas tant que ça. Car à côté des dialogues secs, drôles et tranchants, Elkin développe parallèlement toute une réflexion sur l'impossible rebond d'un fils en manque de père ou de repères, en décalage avec son monde où qu'il se trouve, qui est déjà perdu mais ne le sait pas encore. Humour juif, humour noir, humour décalé… Alors ai-je aimé ce livre atypique et inclassable ? Pas autant que je l'aurais pensé mais suffisamment pour me donner envie d'explorer davantage le reste de l'oeuvre d'Elkin.
Commenter  J’apprécie         230
J'ai tenu 200 pages et j'ai laissé tomber! Pas bien compris l'histoire, ni le personnage principal...il ne se passe rien et le personnage central est incompréhensible....seul point d'interet pour moi; une approche du milieu carcéral original , en dehors des clichés immédiats drogue/clans/homosexualité.
trop juste pour en faire une recommandation de lecture.
Commenter  J’apprécie         50
Ne vous fiez pas à la 4ème de couverture. Ce livre n'est ni vertigineux, ni brillantissime, et surtout pas comique.
Il est tellement pénible que j'ai lâché l'affaire. Je suis pourtant têtue mais là, non, vraiment. Il y a des tas de choses passionnantes à lire. Je ne peux perdre mon temps à insister pour tenter de comprendre le roman incompréhensible..
Commenter  J’apprécie         30
"Au commencement était la fin" est une bonne distraction avec de très bonnes idées mais aussi pas mal de raccourcis et d'approximations comme par exemple une confusion entre Dieu et Zeus (au risque de se faire foudroyer). Mais ça se lit avec plaisir, on prend un malin plaisir au sort injuste des damnés, on s'amuse au quotidien céleste. Et si finalement Dieu était juste humain?
Commenter  J’apprécie         10
Je suis allée jusqu’au bout, mais j’en ai vraiment bavé : comme il est écrit dans le livre : « S’il ne s’était pas aussi prodigieusement ennuyé, il aurait pu s’amuser ».
Je suis allée chercher des infos ça et là, j’ai lu « chef d’œuvre », j’ai lu des allusions à Kafka et Beckett…
Sans doute beaucoup trop malin pour moi, beaucoup trop absurde, beaucoup trop métaphorique, beaucoup trop bavard.
Juste deux fois 10 pages que j’ai trouvées belles, c’est peu pour un bouquin de 500 pages serrées…
Bref, de ces trucs qui vous font sentir toute petite et inculte. Tant de choses que je ne comprends pas, qui ne me touchent pas, qui ne me font pas rire… très frustrant !
En outre l'impression que la traduction est quand même bien souvent foireuse...
Commenter  J’apprécie         10