« L’idéal, quand on veut être admiré, c’est d’être mort. "
- J'cafarde pas, j'mélancolise.
- C'est pareil.
- Ah ! non. C'est la même différence qu'entre l'ivresse et la cuite.
(JP Belmondo et Charles Gérard dans L'animal)
Vous le connaissez, il est comme tous les Français. Il éprouve toujours le besoin de s'inventer des explications politiques pour justifier ses placements en Suisse.
(P. Brizard dans Espion lève-toi)
L'idéal quand on veut être admiré, c'est d'être mort.
Les médiocres se résignent à la réussite des êtres d'exception. Ils applaudissent les surdoués et les champions. Mais la réussite de l'un des leurs, ça les exaspère... Elle les frappe comme une injustice.
(Michel Serrault dans Garde à vue)
- L'aigle va fondre sur la vieille buse.
- C'est chouette comme métaphore, non ?
- C'est pas une métaphore, c'est une périphrase.
- Fais pas chier...
- Ça c'est une métaphore.
(Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages)
- Tu sais, je me pose souvent la question : pourquoi a-t-on divorcé ?
- Parce que Marie-France était enceinte de six mois.
(Jean Rochefort et Annie Girardot dans Le Cavaleur)
- Votre mari n'est pas un assassin, il ne sera pas inculpé, rassurez-vous. Ni lui, ni personne d'ailleurs. La stupidité congénitale n'est pas prévue dans le code. Aucune loi n'interdit aux imbéciles d'avoir des enfants. Vous êtes tranquilles.
(Louis Jouvet dans Une histoire d'amour)
En maniaque de la rhétorique, dans Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages, il fait s'écharper deux hommes de main sur la différence entre une périphrase et une métaphore : «L'aigle va fondre sur la vieille buse.
- C'est chouette comme métaphore, non ?
- C'est pas une métaphore, c'est une périphrase.
- Fais pas chier...
- Ça, c'est une métaphore.»
La fermeture des taules aura des répercutions dramatiques. On ne plonge pas impunément les vieillards dans l’angoisse et la jeunesse dans le désarroi. »
"Quand un homme comme ça se retire, il n'y a plus de place à prendre. C'est la fin d'une époque."
Bientôt tu verras, y'aura plus de fleurs du tout, parce que y'aura plus de terre, rien que du ciment. Plus d'herbage, plus de forêt, rien que des rues. Pourquoi faire des rues puisque y'aura personne dedans, y seront tous devant leur télé.
(Dany Carrel dans Un idiot à Paris)
- Je vous laisse le choix entre le mariage et les menottes.
-J'avoue que la différence m'échappe.
(Bernard Blier et Claude Rich dans La chasse à l'homme)
Toute la scène ne repose que sur un vocabulaire raffiné et des tournures de phrases que les parents d'aujourd'hui rêveraient de voir manier par leurs enfants. Dans cette cuisine, la force d'Audiard réside dans sa capacité à mélanger les niveaux de langage et à faire se télescoper les bonnes manières et le mot leste -ce dernier employé à dose homéopathique prend alors toute sa force, et sa drôlerie. C'est une de ses marques de fabrique. "Et c'est pourquoi je me permets d'intimer l'ordre à certains salisseurs de mémoire de fermer leur claque-merde." [...] La détonation obtenue grâce à ce cocktail de langage châtié et de vocabulaire plus relâché constituera une de ses figures de style préférées, et les exemples abondent : "L'homme de la Pampa, parfois rude reste toujours courtois, mais la vérité m'oblige à te le dire : ton Antoine commence à me les briser menu." (p.11)