Cet album pléiade 2022 sort un peu de l'ordinaire, la prestigieuse collection nous proposant habituellement une étude biographique destinée à commenter une riche iconographie. Stéphane Pesnel a clairement choisie de mettre en avant l'œuvre de Kafka, iconographie et biographie venant illustrer la genèse de l'œuvre et sa fabrication. On referme donc l'album avec la sensation d'avoir expérimenté une certaine frugalité : pas d'excès iconographique (on notera d'ailleurs que les rares double-pages sont consacrées à des représentations théâtrales ou cinématographiques de l'œuvre), ni abondance de détails biographiques. En revanche, le lecteur ferme le livre avec en étant éclairé sur les œuvres majeures de Kafka, et une certaine manière de les aborder.
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Terminée, la lecture de l'album Pléiade consacré à Franz Kafka par Stéphane Pesnel. J'ai rencontré Kafka durant mes études, et je me suis plongé avec beaucoup d'émotion dans le parcours de cette âme si particulière.
Inadapté à une vie normale, tout entier voué à l'écriture, peu de personnes ont pu comprendre vraiment sa psyché, à commencer par son père.
Cet ouvrage permet de s'en approcher.
Dans son journal, pour décrire son intériorité, Kafka évoque un corbeau volant en permanence autour de sa tête. Aveu déchirant. L'album se referme sur les mots de Milena, écrits à la mort de Kafka en guise d'éloge. Milena une des femmes qui lui fut intime et qui le comprit le mieux. Des mots précis et magnifiques qui dressent le portrait d'un des écrivains les plus fascinants du XXème siècle : "Il était timide, craintif, doux et bon, mais les livres qu'il a écrits sont cruels et douloureux. Il connaissait le monde d'une façon inhabituelle et profonde, il était lui-même un monde inhabituel et profond."
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