Allez, c’est parti ! Voici une lecture pour laquelle j’étais partie sceptique, puis qui m’a totalement convaincue !
Le tome 1 d’Anges d’Apocalypse nous permet de plonger auprès de l’héroïne de la saga : Syldia, qui est aussi l’un des quatre cavaliers de l’Apocalypse : Famine. Elle vit la nuit comme garde du corps, réintégrant ensuite ses pénates où elle vit avec ses trois sœurs. Le jour ? Elle se retrouve coincée dans le corps d’une ado de 16 ans : Samantha. Ce petit manège n’a déjà rien de simple, mais Syldia a réussi à trouver un équilibre qui va être largement mis à mal. En effet, la voilà chargée de la protection du lord de la cour des sorciers de Toronto, les pieds dans ce qui ressemble fortement à un guêpier sans non, et en tant d’humaine, elle se met à fréquenter Nathan : un ado qui cache énormément de problèmes.
Et si le temps de l’équilibre était révolu ?
Ce résumé est un peu pourri, je sais. Seulement, il faut dire que la quatrième de couverture est très bien, il m’est donc difficile de faire mieux ! (cherche-toi des excuses, Cha’…)
Bref. Je vous l’ai dit, j’étais un peu sceptique quant à cette histoire. Mais pourquoi mettre le nez dedans, alors ? Parce que j’avais déjà lu Si proche de lui et que j’avais clairement aimé ! Du coup, je restais curieuse… et comme Justine de Lire-une-passion m’a dit que je pouvais me lancer dans la saga sans problème (merci les coupines de lecture), j’ai foncé !
Bah, elle avait raison. J’ai trouvé une héroïne complètement imparfaite, au caractère de chien (et encore, je suis gentille) qui change radicalement de ce que j’avais pu croiser jusqu’ici. Elle a un passé sombre, ne parlons pas de ses instincts de Famine, et pourtant, elle est loin d’être dénuée de sens moral et de principes. J’ai vachement adhéré ! Il s’agit d’un personnage très complexe et pourtant qu’on arrive très bien à comprendre, à saisir, qui fait des erreurs (et parfois pas des moindres) et qui connaît aussi le remords, la culpabilité…
Elle est unique ! Un peu comme ses trois sœurs, en fait ! J’avoue avoir moins adhéré à leurs caractères différents, même si ça reste intriguant et assez fascinant pour chacune. Ève est sûrement celle qui attise le plus ma curiosité, puisqu’elle incarne la Mort et que de fait, son quotidien est… limité. La manière qu’a eue Stéphane Soutoul de développer cette version des Cavaliers de l’Apocalypse m’a réellement plu ! Et ce n’était pas gagné, parce que pour des personnages d’inspiration biblique, je suis assez difficile (sans blague).
Hormis les personnages (et encore, je ne vous ai pas parlé de Desmond, d’Alistard, de Darion, Dominika et tant d’autres, sinon ma chronique serait un roman sur le roman), l’intrigue en elle-même a tout d’époustouflant. Plus ça va, plus ça devient compliqué. Ça n’est déjà pas simple à la base quand on commence, mais alors plus les pages défilent, moins ça s’arrange et plus on aime ça ! (moi, sadique ? Allons.) Un peu comme dans un policier, on s’aperçoit que certains éléments avaient d’autres significations, il y a certaines révélations qui vous flanquent sur les fesses ou pas loin… donc ce premier tome est un concentré de surprise, d’action et de trucs trop bien.
Avec ceci, vous aurez droit à des scènes… cocasses. Un peu osées, parfois (pas dans le genre où vous l’attendez, et avec le recul, il est presque surprenant que cela ne m’ait pas déplu ou surtout refroidie un max !), ou hilarantes, voire incongrues, entre les scènes d’action et les dilemmes qui ont la peau dure, vous n’en avez pas fini. Un cocktail impressionnant auquel on a encore envie de goûter !
Vous imaginez bien qu’avec tout ceci, la plume de l’auteur est fluide, pleine d’humour et de sarcasmes qui sauront vous décocher des sourires plusieurs fois. Bingo ! J’ai même été surprise que Stéphane Soutoul sache si bien se mettre dans la tête d’une femme, qui plus est une femme qui ait à la fois une mentalité de 600 ans et de 30 ans, voire presque de 16 ans quand elle était Samantha. C’était… impressionnant !
Au niveau des valeurs ? Là aussi, c’est complexe. Plusieurs choses sont mises en avant comme le prix d’une vie, la valeur d’une âme ou la valeur que quelqu’un s’attribue. J’entends par là le choix que l’on peut faire d’agir en bien ou en mal. Il y a beaucoup de choses qu’on pourrait souligner à travers le caractère et l’histoire complexes de Syldia. Il y a des moments moins reluisants, de la violence aussi, mais c’est teinté de quelque chose qui atténue et qu’on a du mal à voir comme le noir total. C’est nuancé et ça nous fait justement penser à la balance d’un certain équilibre. Bref, vous n’avez pas fini de cogiter dessus si vous vous y attardez !
En conclusion, ça a été une très bonne lecture pour moi, je regrette sincèrement de ne pas avoir le tome 2 sous la main, mais comme mon porte-monnaie n’est pas décidé à m’accorder d’autres faveurs pour le moment, je vais m’armer de patience ! C’était un excellent premier voyage, une surprise puisque je ne m’attendais pas à autant apprécier. Vous découvrirez une héroïne complexe qu’on prend réellement plaisir à suivre, une intrigue pleine de rebondissements que vous n’attendrez parfois pas du tout, tout ceci avec de l’humour, et bien plus encore ! C’est un univers très riche et addictif que nous présente Stéphane Soutoul ici ! Foncez, vous allez aimer !
Ce sera un 17/20 pour moi !
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