Je viens de commencer ce livre mais je ne le finirai pas. Quelque chose me gêne dans cette histoire : Kate, une jeune fille de 19 ans apprends par sa mère que son petit ami Jeff est mort en Israël alors qu'il poursuivait là-bas ses études. Il est décédé dans un attentat en juillet. Et ce n'est que fin août que la mère de Kate le dit à sa fille. Kate était en vacances à ce moment là mais sa mère ne lui a rien dit pour ne pas les lui gâcher. Mais ce qu'on va apprendre plus tard c'est que tout le monde était au courant même la presse mais pas Kate. En lui apprenant enfin, sa mère se délecte de plaisir face à sa fille. Elle aime la voir souffrir et désemparée . C'est une femme manipulatrice et sadique face à sa fille et son mari.
Cette histoire m'a rendu mal à l'aise au point d'arrêter cette lecture. Le sujet n'est pas facile mais le style d'écriture de Stéphanie Kalfon est alambiqué, virevoltant, les personnages sont juste esquissés, sans profondeur.
Ce roman violent m'indispose. Je m'attendais à autre chose. Plus un roman sur le deuil.
Je n'ai pas l'habitude de faire un billet pour un livre que je n'ai pas lu entièrement mais le peu que j'ai lu m'a remuée et je voulais vous en faire part pour le partager avec vous.
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Ce qui est marquant dans ce livre, c'est l'écriture.
L'écriture décrit une histoire brute et brutal. C'est une écriture sans filtre et crue. Je pense que pour traiter du sujet d'un deuil si brutal, c'était ce qu'il fallait.
Par moments, ce livre est dur à lire. On est fasse à une incompréhension totale, notamment face aux réactions de la mère. Le seul souci je dirai, c'est que j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages. Ils sont tellement atypiques que parfois on les aime, parfois on les déteste, parfois on en a peur même. J'ai trouvé que l'auteure savait vraiment faire ressentir les émotions. On sent cette colère face à la situation. On est démunis face à cette mère qui veut cacher le deuil de l'amoureux de sa fille.
Ce livre est un ovni, il arrive comme un cheveux sur la soupe pour nous mettre un coup de poing. J'ai adoré cet ovni, mais il m'a fallu du temps pour réussir à faire le point et en parler alors que je l'ai dévoré en une soirée.
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J'ai craqué pour le titre, pensant tomber sur une histoire de maternité. Comme je fais partie de ceux qui piochent les bouquins sans regarder la 4e de couv, ça arrive....
Je vous mets là le résumé éditeur, donc :
"Kate, jeune fille de dix-neuf ans, vit un drame : la mort brutale de son amoureux dans un attentat. Tout pourrait s'arrêter là. Mais ce serait sans compter sa mère, les gens qui l'entourent et la manière dont ce drame résonne en eux, dont ils s'en emparent, dont ils décident que ce sera le leur - et le transforment en traumatisme. Voici des personnages qui sont comme des poupées russes : chaque membre de la famille de Kate semble en cacher un autre, ou se cacher derrière un autre, les histoires des autres venant hanter la mémoire des uns. le roman explore les relations qui lient une famille où il fait bon se taire. La violence rôde mais on ne la voit pas. Si la violence est ici dangereuse, c'est qu'elle passe par le banal ; voilà son déguisement, sa petite excuse, la main tendue d'une mère affirmant porter secours tandis qu'elle étouffe. Kate va suivre les fantômes qui mènent à la possibilité de vivre encore. En affrontant l'emprise de sa mère, en la mettant au jour, elle parvient à faire sauter un à un, cran après cran, les rouages mécaniques de la violence. Pour cela il lui faut cesser d'attendre, pour prendre le risque d'exister."
Grand étonnement pour moi, donc, il ne s'agit pas de maternité. On tombe sur la narratrice, qui parle à la 1ere personne dans le premier chapitre, et (et surprise ensuite l'auteure parle de Kate, elle.....?!?!) donc sa mère vient la chercher à l'aéroport, après des vacances en Espagne, et revenant chez eux, les non-dits sont ressentis, elle connait sa mère, qui a l'air de vouloir lui dite quelque chose. Mais quoi ? Rafale de questions de la mère sur les vacances de sa fille, rafale de questions de la fille sur la chose cachée : on y arrive : la mère a fait en sorte que sa fille, Kate, donc, ne soit pas malheureuse durant ses vacances et lui a caché que son ex petit ami Jeff est mort dans un attentat en Israel où il étudiait. Parce que ça faisait la une des journaux, de la télé (genre en Espagne ils n'ont ni presse ni télé). Et au lieu de... je ne sais pas, moi, mais c'est un torrent de haine qui coule de l'auteure vers sa mère, vers sa demi-seur, elle égratigne un peu le beau-père, mais la mère, même toxique (j'en connais, des phrases m'ont encore percutée), ne mérite pas un tel déferlement de description insultantes sur ses réflexions, sa façon de parler à sa fille. Bon, le livre tourne autour de ça et de la prise de liberté, en toute fin...
J'ai vraiment beaucoup aimé le style de l'auteure. Vraiment. Mais alors ce tsunami de haine envers une mère, j'ai trouvé ça insoutenable.
A vous de voir.
Attendre un fantôme - Stéphanie Kalfon - ed Joëlle Losfeld, 120 pages, 28 août 2019, 15€
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L'écriture de Stéphanie Kalfon est jolie mais son roman laisse un impression assez mitigée.. le récit est trop bref ( 120 pages) pour laisser une impression durable sur le lecteur, la narration est parfois un peu confuse, trop éliptique, et les personnages manquent d'incarnation.. dommage car cette idée de jeune fille dont le copain est mort dans un attentat à qui on confisque son chagrin pouvait intriguer et toucher...
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Kate et Jeff ont fait une courte pause durant les vacances d'été, une petite parenthèse dans leur relation. Kate est partie en Espagne, Jeff en Israël. Où il a malheureusement été victime d'un attentat …
La mère de Kate - restée en France et immédiatement informée du drame - a préféré se taire : il sera toujours bien assez tôt pour que sa fille le sache …
Comment peut-on cacher à sa propre fille la mort de son petit ami, sous prétexte de ne pas lui “gâcher” ses vacances ?!!!!…
Comment peut-on décider en son nom qu’il est préférable de profiter encore de quelques instants de joie au soleil - certainement ses dernières heures de bonheur - plutôt que d’assister à son enterrement ?!!!…
Sa mère lui a volé la traversée d’un évènement - tragique, soit ! - mais bien trop important pour que Kate réussisse à faire son deuil. Difficile de trouver des excuses à cette mère “toxique”, qui semble ne pas s'être aperçue que sa fille n'était plus une enfant … Cette épouse qui écrase son second mari à coups de scènes de ménage, comme elle a déjà écrasé le précédent (le père de Kate, sa fille ainée). Agaçants ce beau-père et cette demi-soeur qui lui trouvent toujours des circonstances atténuantes … Oppressante, cette sensation persistante de parents qui semblent considérer les années consacrées à leurs enfants comme autant de chemins de croix …
L'écriture est incisive, chargée de rancoeur, voire de haine. On devine une grande souffrance et beaucoup de colère … Ce tout petit roman (moins de 150 pages) se laisse lire sans déplaisir. Toutefois, le récit - bien que plutôt violent et dramatique - ne m'a pas vraiment convaincue … Je l'ai trouvé un peu trop confus à mon goût et je m'y suis quelque peu égarée …
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Attendre un fantôme de Stéphanie Kalfon est ma onzième lecture de cette sélection des 68 premières Fois… une lecture difficile, dérangeante, perturbante sur le travail de deuil et l’usurpation de la douleur.
J’avais commencé ce livre, plutôt confiante : à peine cent trente pages, ce serait vite lu !
Et bien non, ce fut long et laborieux, à petites doses quotidiennes, fractionnées, douloureuses.
Une mère toxique…
Une fille et une famille sous emprise…
Un amoureux qui meurt dans un attentat…
Déjà, quand on perd un petit copain, un compagnon, c’est comme quand un enfant meurt : il n’y a pas de nom pour qualifier ce manque. Pour l’héroïne de ce livre, en outre, il n’y a pas eu d’annonce au moment du décès, le drame a résonné en elle à retardement, quand tout était terminé ; ses proches ont décidé de ne rien lui dire et de la mettre devant le fait accompli à son retour de vacances.
Sous des dehors sobres et feutrés, ce livre est d’une terrible violence.
L’écriture m’a tout de suite malmenée. C’est très bien écrit, dans un style très élaboré.
Chaque membre de la famille campe un point de vue, une focalisation particulière qui oblitère le chagrin de la jeune fille ; celle-ci tente d’imposer un JE que personne n’écoute, sauf la mère du jeune homme mort, prévenue elle aussi tardivement après l’attentat quand les journaux en avaient déjà trop dit ou pas assez.
L’écriture de Stéphanie Kalfon participe à la douleur de ce deuil impossible, la célèbre, l’analyse, la met en scène et nous l’impose, inexorablement.
Ce livre me pesait malgré son petit format. C’est, à la fin, une référence baudelairienne qui m’en a sauvé : « sois sage ô ma douleur et tiens-toi bien tranquille… ».
Un livre exemplaire, mais qui, pour moi, est arrivé à un moment trop difficile pour que je puisse vraiment l’apprécier.
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Les mères sont parfois envahissantes. Mais que se passe t-il si l'une d'elle vole le droit au deuil de sa fille ?
La mère de Kate a toujours eu un pouvoir sur sa fille et un jour elle en abuse et le lien se brise. Un roman cassant et empli de mélancolie.
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Que dire de cette lecture? Je me suis ennuyée. À aucun moment je ne suis rentré dedans. Ce livre est pour moi un ensemble de pensées et d'événements qui sont relatés sans suivi, sans lien. Finalement, on ne sait pas trop si la base du roman c'est la mort de Jeff ou les relations toxiques, rien n'est approfondi. Bref, je n'ai vraiment pas aimé
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« Ainsi, les gens qui l’aiment, s’ils veulent lui faire plaisir, doivent ne jamais être heureux. C’est normal, la moindre des choses est de rester moindre. »
Rester moindre, Kate s’y exerce et s’y astreint depuis l’enfance au point de se dissoudre pour ne pas exister sous la menace disséminée au quotidien par le désir mortifère d’une mère. Moindre elle le devient encore plus après le décès de son premier amour, mort redoublée par la négation agie de cette Mère toute puissante pour annuler ou réécrire les événements, les gens, l’histoire…
C’est encore une fois autour des silences, des absences, des morts que la plume de Stéphanie Kalfon s’agite. Dans un premier roman éblouissant, elle nous embarquait grâce à son phrasé unique, sa ribambelle de mots dentelés dans l’oeuvre d’Erik Satie, musique aux silences-aimants, là où la vie se suspend et attend.
La suspension est le lieu de Kate. Son amoureux meurt dans un attentat, Kate risque sa vie à attendre : souffle coupé, parole niée, interdit chevillé au corps, tête embuée de ne pas pouvoir penser. « Dans ce climat où sa vie s’asphyxie, le sens des choses piétine sur le néant, la logique est inversée, rien n’est saisissable. La vie est un espace mourant où vrai et faux sont une doublure au verso de la même fiction. » Kate grandit dans le pays de l’emprise où le non-sens est roi, poupée adoratrice d’une Reine de cœur castratrice pour laquelle le symbolique est un outil destructeur au service du Rien dont on ne revient pas « les mots trempés dans sa chaleur immonde sont pris en otage. Ils existent oui, mais confusément. Tout y est mensonge d’ailleurs sauf cette confusion qui fait leur essence et par laquelle ils perdent leur poids à la manière d’un noyé au large qui perd son souffle. Le tracé des voix qui passent est improuvable. Ce qui s’y passe s’efface aussitôt énoncé. Ce qui fait événement dans le présent en même temps s’absente et se retire : pas vu pas pris. Au pays du malaise, les mots, les gens et les mémoires ont l’épaisseur d’un rien. »
Comment prouver aux autres, et avant tout à soi-même, la nocivité d’une intonation de voix, d’une intention contraire au discours énoncé, d’un mauvais projeté derrière un sourire resplendissant ? Comment décrire ce sifflement givrant, le maléfique chantant qui s’entonne, s’entête et trouble l’esprit envahi et chancelant ? Sous la menace constante d’injonctions paradoxales, l’enfant perçoit vaguement, comme une foule de sensations captées au vol mais de suite rejetées dans la cale de l’oubli, le perfide, le mépris, le sourd travail de sape infiltré dans les mots maternels d’une affreuse. Stéphanie Kalfon réussit à nous dire ce malsain où « on crie aphone », « sur cette terre de dessous la terre et le regard ». Folie socialisée, inscrite, si difficilement détectable par le quidam, voire admirable sous son aparât de perfection, l’auteure la compare audacieusement à la neige : ce blanc manteau immaculé, aux flocons légers, évanescents, devant laquelle grands et petits s’extasient, dont on admire les paysages féériques mais dont on ne soupçonne pas l’écrasante asphyxie, l’imposante paralysie des sens, la cristallisation solide et aliénante de la vie qui grouille en dessous. - « une mère neige n’a pas de visage. Elle tend sa dangereuse surface où le monde n’est que le miroir lustré où rien ne commence et rien d’advient. Par quoi tout s’interrompt. Même la lumière en deçà de son souffle est plus obscure que l’assombrissant espace où se mourir en elle, dans le niveau subnival de la vie. »
Rage de cerbère dissimulée derrière un visage de sainte, tour à tour cinglante et affectueuse, cette mère distille son amour-poison dans les veines de Kate et la dévore pour sauver sa peau. Elle écrit et s’invente une histoire, avec elle en grande héroïne et sacrifie sa fille sur l’autel de son récit, la ligne de vie sculptée par ses soins. « Elle a préparé au millimètre le scénario morbide où elle se donne le premier rôle. Au début, force de trop son sourire. Juste assez pour alerter mais ne rien dire. Il s’agit de m’affoler en silence, de préférence. Il faut que je pressente, oui, pas encore que je sache ( …).Voilà, elle tisse un mensonge propre à son image où tout ce qu’elle a fait compte comme preuves à sa décharge. Dans ce mensonge elle est aimante, protectrice, fragile, bienveillante. Le mythe qu’elle vient d’inventer contre le réel, pour le distordre, va recouvrir la vérité, la cacher comme on dissimule un corps assassiné. Ce que ma mère vient de faire c’est un meurtre. »
En perdant Jeff deux fois, la mort de l’aimé jusqu’au recouvrement de leur réalité commune, Kate semble s’effondrer et se fondre totalement « dans l’arrière-pays du vrai, où les fous et les faibles courent tout nus vers le néant ». Mais cet événement tragique provoquera, dans cette ultime évaporation de soi, le sursaut nécessaire pour rompre le charme mortifère de l’absence. Kate et Jeff resteront les seuls personnages prénommés du roman, sans doute pour honorer leur subjectivité bafouée.
Ce deuxième ouvrage est une suite de scènes extrêmement détaillées, scrutées sous une loupe grossissante, vidéos probantes de l’infinie et minutieuse communication non-verbale pour mieux nous immerger dans un malaise, un indicible seulement perceptible par la foule de ces précis, ces cillements, mouvements, mimiques… ressentis mais si souvent refoulés par la bouche aspirante du déni banalisant . Ce circuit n’est pas commun, nous sommes pris dans les méandres d’une lutte pour survivre et cette foule de métaphores en tourbillon, de métaphores toutes percutantes et exigeantes, est une façon sensible de nous narrer l’impossible à expliquer, sinon dans l’éprouvé. Ce roman est une expérience qui confirme le talent de l’auteur, son talent pour capter les vulnérabilités et les détresses et réussir à les symboliser, à les incarner grâce à une écriture aux images expressives, incroyablement perçantes et profondes. Il désarçonnera par sa forme ; nous ne nous inscrivons pas dans une narration logique et fournie, mais peut-être justement dans une histoire à dimension parallèle, zone clandestine où la vie nous mêle aux autres mais à laquelle on ne participe pas, vision dissociée du monde – « Etre vivante ne suffit plus, non, être vivante est un leurre ». Le vrai fantôme n’est peut-être pas celui que l’on croit….
Ce roman si précis dans ses mots, si nébuleux dans sa construction, est selon moi une intelligente réflexion sur le piège du vile dont les enfants sont victimes et comment, devenus grands, dans les eaux troubles où ils naviguent, ils doivent cesser d’attendre. Les fantômes existent mais les attendre c’est risquer de s’emmurer avec dans une outre-vie. Stéphanie Kalfon nous invite une nouvelle fois à créer notre mélodie singulière en composant avec ou autour des fêlures des notes de vie, comme elle le fait avec son style si singulier mêlant incroyable perspicacité et sublime poésie.
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J'ai eu l'occasion de lire ce livre suite au masse critique et je tiens à remercier l'équipe de babelio de m'avoir laissé cette chance.
Pour ce roman, j'ai un avis assez mitigé. Je me suis un peu perdu dans cette lecture.
La quatrième de couverture m'avait beaucoup interpellé, l'idée me plaisait énormément mais je n'ai pas retrouvé ce que je cherchais dans ce livre (sauf lors des dernières pages!)
Il n'y a pas vraiment de repère de temps, l'histoire entre Kate et sa mère prend beaucoup de place dans ce cours ouvrage et parfois on se demande ce qu'elle vient faire là. Pour ma part, j'aurais aimé que le livre tourne plus autour du deuil après un attentat et pas autour de la relation toxique entre Kate et sa mère.
J'aurais aimé peut-être plus d’interaction avec la famille de Jeff.
L'écriture n'est pas mauvaise, le style est agréable.
Je le relierais certainement dans quelques mois.
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Face à la mort de son petit ami, le chagrin de Kate, la narratrice, est bien sûr touchant mais j’ai eu bien du mal à partager ses sentiments vis-à-vis de son entourage : personne à sauver du lot, vraiment ? Pour sûr que sa mère n’attire pas la sympathie, présentée comme une sorte de sorcière perverse et manipulatrice... Moi, je l’ai vue aussi comme une personne terriblement maladroite avec cette fille dont au fond, elle ne comprend pas le mode de fonctionnement. Et Kate n’y met pas vraiment du sien, habituée qu’elle est (ou semble être) à perpétuellement s’oublier, au sein d’une famille où la toxicité caractérise l’essentiel des relations.
Des scènes fortes émergent, des moments heureux dans une époque révolue, un repas où on ne sait qui est le plus mal à l’aise des convives, un récit de maltraitance... Mais dans l’ensemble, j’ai trouvé que le récit était confus et ne facilitait pas la compréhension de ce qui se passe. A cet égard, le dernier tiers m’a semblé plus qu’obscur, abscons.
Quant à l’écriture, elle reflète bien le chaos intérieur de la jeune fille, mais elle trop alambiquée pour moi.
Bref, en un mot comme en cent, ce livre ne m’a pas touchée, alors que l’idée de cette jeune fille perdant son amoureux avait tout pour me plaire.
Lu dans le cadre des 68 premières fois, ce livre voyage auprès des lecteurs/lectrices engagé.e.s dans l'aventure.
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Une mort brutale, lors d'un attentat, avec comme dernière parole "bon appétit", un déni, une attente avant d'annoncer cette terrible nouvelle. Des pages sur les relations mère-fille, conflictuelles, que ce soit Kate, la narratrice et sa mère mais aussi sa propre mère avec la sienne. Des pages poétiques, imaginaires, avec une mère-neige, des rapports père-fils, une scène marquante dans un restaurant, des conversations, des non conversations. Un texte qui se termine avec de belles pages sur les fantômes et essayer d'aller de l'avant.
J'avais plus apprécié le premier roman de cette auteure et la fantaisie de "les parapluies d'Erik Satie".
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J'ai ressenti beaucoup de choses en lisant ce livre, car son histoire me touche particulièrement...
J'ai ressenti la tristesse de Kate, son abandon dans cette tristesse, son incompréhension face à l'indicible mais aussi sa colère contre sa mère... Une mère qui prend beaucoup de place, qui veut être le centre de sa vie...
OOn ressent une certaine colère/haine également contre cette mère. Cette mère qui se justifie, qui ne trouve pas les mots, qui fait comme si de rien n'était... Ce personnage que l'on apprend à un peu comprendre à la fin, face à la mère de la mère...
Malgré ces différents sentiments, j'ai trouvé que le livre juxtaposait trop de choses et cela m'a un peu fait perdre le fil... On pense au début suivre la tristesse et le deuil d'une fille mais ensuite la relation de cette même fille avec sa mère et enfin la relation de la mère avec sa propre mère... Beaucoup de choses, de bonnes choses mais "trop" de choses.
Le livre se lit néanmoins très vite et je ne doute pas que d'autres lecteurs/lectrices seront peut-être plus sensibles à sa lecture.
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Merci aux Éditions Joëlle Losfeld via Gallimard de m'avoir permis de lire ce roman extraordinaire.
Parution le 29 août 2019. Rentrée Littéraire.
J'ai la gorge serrée.
J'ai les larmes aux yeux.
Mon Dieu...
L'écriture de Stéphanie Kalfon est si forte !
Elle nous plonge dans le coeur, dans l'âme, de son héroïne de façon bouleversante, et l'émotion n'a pas de fin.
On a envie de détester cette mère au point d'en avoir mal. On a envie de prendre Kate dans ses bras, sans rien dire, parce qu'il n'y a rien à dire.
Un roman intense, presque un cri, à lire absolument.
#AttendreUnFantôme #StephanieKalfon #EditionsJoelleLosfeld #Gallimard #lecture #livres #chroniques
Le quatrième de couverture :
Kate, jeune fille de dix-neuf ans, vit un drame : la mort brutale de son amoureux dans un attentat. Tout pourrait s'arrêter là. Mais ce serait sans compter sa mère, les gens qui l'entourent et la manière dont ce drame résonne en eux, dont ils s'en emparent, dont ils décident que ce sera le leur – et le transforment en traumatisme.
Voici des personnages qui sont comme des poupées russes : chaque membre de la famille de Kate semble en cacher un autre, ou se cacher derrière un autre, les histoires des autres venant hanter la mémoire des uns.
Le roman explore les relations qui lient une famille où il fait bon se taire. La violence rôde mais on ne la voit pas. Si la violence est ici dangereuse, c'est qu'elle passe par le banal ; voilà son déguisement, sa petite excuse, la main tendue d'une mère affirmant porter secours tandis qu'elle étouffe. Kate va suivre les fantômes qui mènent à la possibilité de vivre encore. En affrontant l'emprise de sa mère, en la mettant
au jour, elle parvient à faire sauter un à un, cran après cran, les rouages mécaniques de la violence. Pour cela il lui faut cesser d'attendre, pour prendre le risque d'exister.
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**,*
Lorsque Kate rentre de vacances, la nouvelle que lui annonce sa mère n’est pas celle qu’elle attendait... C’est même plutôt une nouvelle qu’elle veut effacer, oublier, enterrer, annuler... Mais la vie doit avancer malgré tout, et sa mère ne va avoir de cesse de lui rappeler, sans jamais s’excuser d’avoir anéanti sa vie...
Lu grâce aux 68 premières fois, le deuxième roman de Stéphanie Kalfon est déroutant...
Par son histoire d’abord : une jeune fille écrasée par une mère autoritaire, froide, centrée sur elle-même et étouffante. Une jeune fille à qui on a volé l’annonce de la mort de son compagnon et la possibilité d’entamer son deuil. Une jeune fille dont le climat familial est d’une violence banale mais terrible : le silence règne. On se tait, on se mure, on se protège de cette mère toute puissante.
Par son écriture ensuite, très travaillée et minutieuse. Trop peut-être ? J’ai eu du mal à me laisser envahir par l’émotion et la tristesse de Kate.
Un roman qui dérange et qui nous interroge sur nos rapports aux autres, nos proches surtout, et nos façons de vouloir les protéger sans se mettre à leur place, en leur prêtant des pensées et des émotions qu’ils n’ont pas...
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