À l’occasion de ses 70 ans, Marvel a décidé de redéfinir les origines de ses héros les plus anciens et a confié cette lourde tâche au duo qui osa assassiner Captain America en 2007. Cet album regroupe donc les 8 épisodes US «The Marvels Project», écrits par Ed Brubaker et dessinés par Steve Epting.
Se servant abondamment d’une narration en voix-off et présentant les événements en partant de la perspective d’un personnage costumé sans super-pouvoirs, Ed Brubaker s’attaque donc à l’origine de nombreux super-héros issus de l'âge d'or. Au programme de cette rétrospective, le lecteur retrouve donc Namor, la Torche humaine, Captain America, Crâne Rouge, Bucky, Nick Fury et bien d’autres. La force du récit est que Brubaker parvient à lier ces événements au sein d’une histoire d’espionnage cohérente, sur fond de deuxième guerre mondiale. On retrouve d’une part les modifications génétiques nazis et de l’autre les expériences américaines, dont l’homme synthétique qui s’enflamme ou le célébrissime projet « super
soldat », le tout lié au sein d’un conflit géopolitique tendu, marqué par l’apparition des premiers super-héros. La principale faiblesse du récit est probablement qu’il n’offre pas grand-chose de nouveau à l’univers Marvel. Brubaker se «contente» donc de raconter les choses différemment et de livrer un récit d’espionnage cohérent qui délaisse l’action malgré la présence de nombreux super-héros.
Au niveau du graphisme, le dessin semi-réaliste de Steve Epting est très plaisant et la colorisation de Dave Stewart est une nouvelle fois irréprochable.
Un album qui plaira certainement à ceux qui ont aimé "The Twelve". Et pour ceux qui désirent savoir pourquoi les super-héros européens n’ont pas connu la même éclosion durant cette période, je conseille vivement la lecture de la saga en six tomes "La Brigade Chimérique".
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Dernier des trois tomes Marvel Deluxe qui regroupent l’une des sagas les plus marquantes de l’univers des comics. Ce méga cross-over qui s’étend sur plusieurs séries Marvel a influencé le quotidien de nombreux super-héros, mais a surtout mis fin à l'existence du plus grand symbole américain. Le titre de ce troisième tome "La Mort de Captain America" en dit d’ailleurs long sur son contenu. Ce dernier volet de la trilogie en format Deluxe regroupe le one-shot "Iron Man/Captain America : Rubicon", les épisodes #22 à #25 de Captain America vol.5, les deux épisodes de "Civil War : The Confession", ainsi que les cinq chapitres de "Fallen son: The death of Captain America". A noter que les trois tomes Marvel Deluxe sont également disponibles dans un coffret édité à 999 exemplaires.
Le postulat de départ de "Civil War" est la proposition d’une loi de recensement obligatoire pour les super-héros de la part du congrès des Etats-Unis. Si c’est une terrible tragédie qui est à l’origine de cette idée de structuration de la communauté surhumaine, ses conséquences vont plonger les super-héros dans une guerre fratricide. Il y a d’un côté les partisans de cette loi qui oblige les surhumains à agir dans la transparence et de l’autre, les super-héros qui refusent de dévoiler leur identité secrète afin de devenir des agents fédéraux. Chacun doit choisir son camp et ceux qui refusent de se faire recenser sont immédiatement considérer comme des hors-la-loi et se voient contraints de plonger dans la clandestinité. La bataille qui s’engage, avec d’un côté Iron Man et de l’autre Captain America, constitue l’événement Marvel de la décennie.
Le one-shot "Iron Man/Captain America : Rubicon", scénarisé par Christos N. Cage et dessiné par Jeremy Haun, permet de revenir sur les points de vues de Cap et Iron Man, ainsi que sur leur passé commun. Viennent ensuite les cinq épisodes écrits par Ed Brubaker, depuis lors connu comme étant le meurtrier de Captain America. Des épisodes qui reviennent sur les événements qui ont conduits à la fin de ce personnage créé en pleine Seconde Guerre mondiale par Joe Simon et Jack Kirby. Un récit qui confronte Cap à son ennemi de toujours et un épisode #25, dont le contenu atteindra même la une de plusieurs journaux télévisés, dont CNN. J'ai également apprécié les deux épisodes de "Civil War : The Confession" d'un de mes duos préférés : Brian Michael Bendis et Alex Maleev. Une histoire qui permet de saisir les sentiments d'Iron Man juste avant et juste après la mort de Cap.
Les cinq chapitres de "Fallen son" permet aux différents super-héros de faire le deuil de Captain America et les différents chapitres correspondent aux différentes phases de ce deuil : le refus, la colère, la dépression et l'acceptation. Les cinq épisodes, qui sont tous parus en juin et juillet 2007, sont tous dessinés par des auteurs différents (Leinil Yu, Ed McGuinness, John Romita Jr, David Finch et John Cassaday). C'est surtout le dessin d'Ed McGuinness qui nuit à l'unité graphique de l'ensemble et que j'ai trouvé le moins bon des cinq. Le récit illustré par McGuinness est également le moins agréable à suivre avec une construction, basée sur deux histoires en parallèle, qui ne m'a pas vraiment convaincu.
Mais dans l'ensemble, j'ai fort apprécié ce troisième tome, tant au niveau du graphisme que du scénario. Un scénario qui, tout au long de l'album, est plus axé sur le développement psychologique des personnages que sur l'action et un troisième volet qui gravite entièrement autour de la mort de Captain America.
A nous de faire le deuil maintenant !
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C’est une BD de science-fiction composée de deux volumes, La légende vivante et L’hiver meurtrier, qui contiennent plusieurs épisodes de Captain America, le héros américain. Cette BD, réalisée par Ed Brubaker, Steve Epting et Mike Perkins, contient toutes les caractéristiques d’un bon Comic de Marvel mêlant combats, amour, colère et amitié. Cette édition Deluxe est aussi palpitante que futuriste.
Steve Rogers, dit Captain America, est le célèbre héros américain de la seconde guerre mondiale qui a survécu jusqu’à nos jours, enfermé dans la glace. C’est aussi le premier Avenger, l’équipe des super héros, et un agent du S.H.I.E.L.D, comme Sharon. Son éternel ennemi, Crâne Rouge, est mort, puis a pris possession de l’esprit du PDG de Kronas, Lukin, qui détient le puissant cube cosmique. Mais le soldat de l’hiver, Bucky Barnes, est impliqué. Crâne Rouge, avec sa soif de pouvoir, veut alors diriger le monde... Ces évènements se passent au 21e siècle, le plus souvent aux États-Unis mais aussi en Europe.
J’ai adoré ce livre car les dessins sont très réalistes, si bien que l’on croirait que ce sont des photos. Cela améliore l’effet d’immersion dans l’histoire. Ensuite, il y a beaucoup d’action, ce que j’aime particulièrement mais qui est aussi le principal atout des Comics. De plus, la disposition des images traduit très bien le mouvement, ce qui rend les combats plus impressionnants. Puis il y a des flashbacks très fréquents qui racontent les histoires passées de Captain America. Ils sont très bien intégrés à l’histoire et en cassent la monotonie. Il y a bien sûr le chromage qui est aussi réaliste que les dessins. Enfin, les véhicules et armes extraordinaires et les superpouvoirs me fascinent. Mais passons aux défauts : les images sont souvent trop sombres (nuit ou endroits fermés), le langage est parfois vulgaire et ce livre est très violent, ce qui pourrait choquer quelques lecteurs fragiles (effusions de sang, morts, explosions, tout cela dans un cadre assez réaliste). Pour finir, cette BD compte beaucoup plus de qualités que de défauts, c’est pour cela que je lui mettrais 4/5 si je la notais.
J’ai bien aimé l’épisode « Le Blitz du 21e siècle » Chapitre 3 et Conclusion car dans cet épisode, il y a beaucoup de combats qui sont très bien faits. Je l’ai choisi car c’est un peu « le combat final » entre Crâne rouge et Captain America mais aussi une réconciliation avec Bucky Barnes. C’est aussi un passage très important.
Pour conclure, je recommande ce livre à ceux qui aiment les BD d’actions car les combats sont très bien représentés, mais également à ceux qui aiment les superpouvoirs et les objets venant du futur – comme moi-même - car cette BD en est remplie. Il faut bien sûr être insensible ou très peu à la violence de ce livre. Il n’est pas obligé d’être bon lecteur pour aimer ce livre.
Jonathan Grée
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Ce troisième tome et dernier est centré sur Captain America, sur sa vie, ses convictions, ses rapports aux autres, l’image qu’il incarnait. Jusqu’au bout, j’ai cru que le titre n’était qu’accrocheur, que les scénaristes allaient trouver une alternative. Non, Captain America, Steve Rodgers est bien mort. C’est déchirant de voir ses amis porter le deuil, dans toutes ses phases : le déni, la colère, l’acceptation. On en veut à Stark, on en veut au peuple. Et derrière toute cette histoire, c’est une leçon sur la liberté, sur le patriotisme, sur les choix qu’on fait qui est donnée.C’était un tome à la hauteur des précedents. C’est le dernier également, et c’est plus que l’homme qui est mort. La vraie victime, c’est l’Amérique qu’il représentait. L’Amérique libre.
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Face à la menace que représentent les supers héros envers la race humaine, la proposition de loi pour ficher ces derniers continue de les diviser.
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