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Critiques de Steve Tesich (325)
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Karoo

Alors je continue de lire tranquillement et le moment arrive où je tombe pour de bon sur le cul. Il n’y a pas d’autres mots. Tomber sur le cul, c’est se sentir obligé de refermer le bouquin pour quelques heures, afin de laisser l’émotion passer, s’apaiser.

Je ne dis pas l’histoire racontée dans Karoo, pas de résumé ou quoi que ce soit dans le genre et je ne suis pas critique littéraire, Dieu m’en garde, et je suppose que je ne sais rien faire d’autre que de m’exclamer et (essayer) de partager, exclamer le curieux bonheur de lire certains livres, partager (essayer) mon enthousiasme.

Karoo, de Paul Tesich, c’est horrible, beau et magnifique. Splendide et atroce.

Je le conseille à mort.

C’est un livre qui divertit (c’est la moindre des choses pour un roman) ; plus inédit : c’est un livre qui fait beaucoup, beaucoup réfléchir. Beaucoup beaucoup.

Après KAROO, un seul livre s’impose. C’est ULYSSE, d’Homère. Comprenne qui pourra, comprendront ceux des lecteurs de cette appréciation qui auront eu l’envie de lire ce deuxième (et dernier) roman de Steve Tesich.
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Karoo

Je peux dire que je l'ai lu !

j'ai pas dépassé les 100 premières pages. Et je suis passée directement aux dernières pour savoir comment ça se termine. Nul !

Télérama dit : "chef d'oeuvre" ! ah! ouais... ça un chef d'oeuvre ????? bon, vous me direz c'est Télérama ! Ça peut se comprendre...

Déjà que dans la vie de tous les jours les gens ne sont pas beaux et bons, qu'à la télé on nous sert des personnages toujours en marge, dans des situations glauques où on nous montre la laideur partout et en plus il faudrait se farcir ce genre de lecture ?

Non, non et non.

Je sais, j'étais pas obligée de l'acheter, mais la tentation me direz vous ? Voilà j'ai été tentée et je le regrette. Alors je vais le revendre. Ou le donner. Ou le jeter....
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Karoo

Essayons de nouveau la critique au fil de la lecture.

Je termine le chapitre 1, j’en suis à une cinquantaine de pages et pour l’instant, je n’accroche pas vraiment. Le langage me fait parfois tiquer, mais surtout, je ne vois pas vraiment où le narrateur veut en venir. C’est longuet et la description interminable de cette soirée dont on ne sait pas grand chose semble un peu futile.



Page 101, chapitre 5 (partie 1) :

Quelques moments m’ont fait sourire, le passage avec le chauffeur de taxi asthmatique notamment, ou encore quand dans le chapitre 2, le narrateur explique que son métier consiste à supprimer les scènes inutiles (j’y ait vu un clin d’œil malicieux et vicieux au premier chapitre), mais je ne comprends toujours pas vraiment de quoi ce livre parle. J’attends que l’histoire commence, que quelque chose se passe. Je ne sais pas par où ça va arriver, mais j’ai envie d’y croire.



Page 227, chapitre 2 partie 2 :

C’est long, c’est long, c’est terriblement long.

On n’en fini plus avec les repas, les errances inintéressantes et les repas encore une fois. Je ne vois toujours pas où l’histoire nous mène. J’ai l’impression que l’on pourrait couper des pages et des pages et se retrouver avec la même histoire. Je ne comprends pas l’engouement autour de ce livre. Je suis malheureusement bloquée avec puisque j’ai des heures de train devant moi et terminé le second livre que j’avais apporté.



C’est terminé et c’était terriblement laborieux. Que c’est long, que c’est lent, que c’est chiant.

Je ne me suis jamais attachée aux personnages, tous semblaient creux et inexistants. La révélation finale ne m’a rien fait ressentir malgré son côté très choquant, je n’avais qu’une hâte, fermer ce livre et passer à autre chose.

Première grosse déception dans la collection de livres éditée par la maison Monsieur Toussaint L’ouverture.
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Karoo

Je suis toujours mal à l'aise de critiquer un roman surtout que dans ce cas présent on voit bien que nous avons affaire à un écrivain talentueux.

J'ai tout de même lu ce livre très rapidement bien que j'avoue avoir survoler la fin, tellement hâte d'en finir de voir où l'auteur voulait nous mener. J'ai aimé la partie sur le triangle amoureux et le film, mais le reste...vraiment trop de longueur. Et le personnage est répugnant cela me mettait mal à l'aise.

Un livre que l'on m'a conseillé et pour résumer de bons passages mais trop de longueur. Un livre plus court qui allait droit au but aurait été bénéfique (à mon avis) et ironiquement il l'avait peut-être compris en saccageant le film du vieil homme car l'auteur aussi aurait pu enlever tout un tas de passages superflus et faire un chef d'œuvre !
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Karoo

Karoo travaille dans l'univers du cinéma, à New York. Il est Script Doctor, il retravaille les scénarios, domaine dans lequel il excelle. Il est reconnu et l'argent a cessé d'être un problème depuis longtemps. A la cinquantaine, il est au stade terminal de son divorce (et de son mariage) avec Dianah. Ensemble, ils ont un fils adoptif, Billy, complètement ignoré par son père adoptif. Saul Karoo n'est capable de ne s'occuper que de sa propre personne et son souci principal est d'être l'homme que sa position mondaine lui dicte d'être. Il va jusqu'à inventer ses propres sentiments et émotions. Hâbleur, menteur, il brode, il brode afin de s'arroger cette vie artificielle et superficielle ...Il est très bon dans cet exercice et vous vous en doutez, cela déclenche un bain se sang relationnel autour de lui. A commencer par ses proches qui, eux, n'aspirent qu'à une vie normale, à un peu de présence et d'attention. Outre cela, il boit trop (et un étrange syndrome le rend insensible à l'ivresse, en plus...), mange trop, fume trop, est en surcharge pondérale inquiétante. Heureusement qu'il est riche.

L'histoire commence vraiment quand Karoo réalise la vanité de cette existence et qu'il recherche le pardon et même la rédemption. Je divulguerai pas la suite évidemment...

C'est l'histoire d'un homme qui se trouve brusquement devant un miroir qui lui reflète ce qu'il est réellement, quand les feux de la rampe sont éteints. Quand il comprend que celle-ci est vide de sens, il commet une seconde erreur : celle de croire que montrer ses regrets et sa sincère volonté de devenir quelqu'un de meilleur et d'attentionné, n'est pas suffisant pour regagner l'estime des autres, de ceux qu'on a blessées pendant tout ce temps... En s'imaginant cela, il franchit un stade supérieur dans la vacuité de son existence. Il restera le troisième volet de ce parcours d'égoïste, celui qui lui fera perdre ces illusions. Au bout, il ne restera que l'amertume, la honte, la déchéance.

C'est un livre tout à fait étonnant à écriture et au ton juste et dans lequel l'humour se pose sur ce récit comme une poussière de particules fines. Cynique, malicieux et sans concession. Dur parfois aussi. Un rythme fluide, mais pas toujours, il y a quelques longueurs aussi. Pas au point qu'on aurait pu jeter des dizaines de pages, mais l'approfondissement de la psychologie du personnage Karoo revient très souvent, il faut le reconnaître.

Mais en même temps, c'est une œuvre vraiment singulière et hors norme et on n'a pas envie d'en perdre une miette. Suis-je convaincu par cette lecture ? Sans hésitation. Devez-vous le lire ? Bien sûr que vous devez.

En tout cas, n'attendez plus d'autres livres de ce Steve Tesich: il est décédé en 1996, à cinquante quatre ans.
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Karoo

J'ai rarement lu pareil tourne-page... Les 600p. de "Karoo" m'ont paru trop brèves! Une histoire très originale, un anti-héros, loser né qui recherche la rédemption et échoue, un portrait décapant d'Hollywood, des personnages crédibles et émouvants une fin peut-être longuette et qui rappelle celle du "Zéro et l'infini", de Koestler... Sublime!
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Karoo

« La première chose qu'Oedipe, roi de Thèbes, fit lorsqu'il vit enfin clairement les choses fut de se crever les yeux. »



Karoo est script doctor, il "arrange" les scénarios dans l'industrie cinématographique américaine, et s'il est plutôt très bon dans son domaine professionnel, c'est un être humain minable. Il est veule, tordu, mou, menteur pathologique, il se laisse aller dans tous les sens du terme. Un jour, il tombera sur le film qui remettra en perspective sa vie entière...

La 4° de couv nous attire en évoquant Roth, Easton Ellis, Richard Russo et Saul Bellow, et si ce n'est pas entièrement faux, c'est en tous les cas réducteur, tant Steve Tesich a un ton et un univers absolument unique. Sa plume m'a captivée totalement, elle est d'une acuité, d'une précision et d'un tranchant parfaitement sidérants.

Ce roman comporte nombre de moments très forts, la façon dont Karoo nous explique sa mise à distance permanente, la manière dont on croit avoir compris avant lui ce qui se passe - alors qu'il sait, évidemment, et qu'il essaie de toutes ses forces de ne pas donner de réalité à ce qu'il sait ne pas pouvoir supporter, le drame qui arrive, le moment où il observe sa mère âgée, la dernière page et sa sentence inexorable (et que je crois fausse, ouf)...

Mais si j'ai lu ces 607 pages avec une grande attention et un appétit de plus en plus vorace - tout en ne m'attachant jamais au personnage -, ce sont les pages 192, 193 et 194 qui ont tout fait basculer : Karoo y raconte un film, et c'est tout simplement merveilleux. Alors qu'il avait jusqu'alors passé son temps à nous montrer quel connard pathétique il était, il nous fait, en trois pages, comprendre sa profondeur, sa sensibilité et quel homme digne il pourrait être.

Avec des mots très simples, avec humilité même, il produit "le billet parfait" (s'il s'agissait d'un billet de blog) - celui qui nous donne l'impression de voir exactement ce dont il veut parler, super envie de voir le film - et surtout il nous montre ce qui le touche infiniment dedans, en élevant son regard et son propos, en dégageant un sens universel d'une situation concrète et qui n'est ni la nôtre, ni la sienne.

Et c'est justement ce film, ce chef-d'oeuvre, qu'il est chargé de "réparer"; il déteste le type qui l'en charge, il adore le film en l'état, il va pourtant tout changer, et c'est l'histoire de sa vie. De mauvais choix en silences impardonnables, il continuera vaille que vaille à assurer le show, doutant en permanence qu'il y ait quoi que ce soit de vrai au fond de ses entrailles puantes (qui finiront elles aussi par le trahir, Karoo ou l'homme faux de A à Z...).

Karoo est un tordu. Mais Steve Tesich était un Grand. (Editions Monsieur Toussaint Louverture, 2012, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Anne Wicke), 607 pages à lire absolument.
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Karoo

Assurément un grand animal ! Et quel animal… Saul Karoo, la cinquantaine bien tapée, le sale type : d’un égoïsme crasse, le mariage en ruines, paquet de clopes sur paquet de clopes, plus d’alcool que de sang dans les veines, à niquer sa santé comme les minettes qu’il arrive encore à mettre dans son lit. Qu’il est tentant de le détester ! Mais…



Mais Karoo, c’est cet homme brillant qui voit dans chaque scénario de film qu’il retape les mérites et les manques. Il transforme la boue en or, en dollars sonnants et trébuchants. Cet homme qui démystifie toute la complexité des rapports humains, il porte en lui ce truc quasi-extralucide. Il sait instinctivement le vrai, l’œuvre, l’essence des hommes.



Mais Karoo, c’est cet homme prisonnier d’un rôle sur le plateau de cinéma de la vie. À simuler l’ivresse pour tenir son jeu d’alcoolique notoire, à rendre la réplique à sa femme dans leurs joutes verbales qui ne sont que des mises en scène publiques. Il tient vaillamment le personnage que les autres veulent qu’il soit, et il se regarde faire, spectateur de son propre jeu.



Mais Karoo, c’est cet homme qui voudrait être capable d’aimer, de se racheter auprès de son fils. De réécrire son histoire et celle toute cabossée de Leila dont le rire sur une pellicule fait tout basculer. Il veut changer leurs vies comme il répare les scénarios. Cet homme qui, en jouant les apprentis sorciers, oublie que la réalité n’a rien d’un happy-end à la sauce hollywoodienne et conduit ainsi son petit monde au drame.



Enfin Karoo, c’est cet homme qui vous touche terriblement, malgré ses travers, car ce n’est finalement rien qu’un humain. Capable de médiocrité comme de grandeur. Et sa chute est aussi spectaculaire que tragique.
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Karoo

Un livre qui m'a tout d'abord attiré par sa couverture.

Petite anecdote, l'auteur a terminé l'écriture de ce livre quelques jours seulement avant sa mort brutale !



La personnalité de Saul Karoo est très complexe, mais il est surtout très cultivé et aime tout analyser (lui, les autres, "ses maladies"...). Plusieurs débats et réflexions étaient très intéressants et m'ont poussé à y réfléchir en les comparant à ma vie ou mon entourage. Au-delà de l'intrigue centrale, ce livre est bourré de pensées et d'analyses qui touchent tout le monde.



Mais, je dois dire que ma lecture a été parfois difficile et à cause de plusieurs choses. Tout d'abord, Saul Karoo est Détestable. J'ai vraiment détesté cette personne qui n'assume rien, se croit plus intelligent que tout le monde, ment tout le temps et même à soi-même... Bref, il est horrible et j'ai eu un peu du mal à lire presque 600 pages sur une personne que je voudrais frapper 😅. Le rythme du livre m'a aussi un peu perdu. Il y a plein de sujets intéressants, mais je n'arrivais pas à savoir où voulait nous emmener l'auteur. J'ai passé beaucoup de temps dans l'attente d'un rebondissement jusqu'à ce que j'abandonne et que je considère le livre plutôt comme un journal intime.



➡️ En bref, un livre qui ne m'a pas embarqué contrairement à la grande majorité des critiques. Je n'ai pas su passer outre cette personnalité détestable pour apprécier pleinement ce trop-plein de cynisme.
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Price (ou) Rencontre d'été

C’est le second roman que je lis de l’auteur. Passablement déçue de Karoo qui était un gros top à l’époque et pour lequel je suis complètement passée à côté, je voulais avoir une autre opinion avec cet ouvrage. Pas de chance, ce n’était pas non plus mon truc… Je l’ai trouvé lent malgré ses 500 pages et ennuyant. On suit l’été de Daniel qui perd son père et qui cherche à tout pris à s’attacher à une fille qui en n’en a rien à faire de lui. J’ai trouvé pathétique et sans intérêt. Je ne vais pas tenter une autre lecture de cet auteur. Zéro sur deux, c’est déjà bien assez comme ça, surtout au vu du pavé que c’était.
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Price (ou) Rencontre d'été

PRICE de STEVE TESICH

C’est le premier roman écrit par Tesich par ailleurs auteur du magnifique KAROO.

Price termine l’école avec ses 2 inséparables copains, puis ce sont les vacances et Price va se confronter à l’amour, en même temps qu’à la mort de son père. Loin des mièvreries habituelles sur le sujet, une profonde réflexion sur l’amour, sa constance,ses incertitudes, ce livre m’a beaucoup touché. Un magnifique roman d’apprentissage, roman initiatique qui renouvelle le genre.
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Karoo

KAROO de STEVE TESICH , écrivain serbe naturalisé américain, une très belle surprise parmi mes dernières lectures! KAROO, c’est le narrateur, égoïste, menteur, veule, il a toutes ces qualités qu’il entretient dans l’alcool. Ce qui fait son « charme », c’est son absolue lucidité, il n’a aucune illusion sur sa personne sauf qu’il croit à la rédemption!! Jusqu’à ce qu’il rencontre Leila, et là c’est une autre histoire qui commence, Je n’en dirai pas plus. C’est un fabuleux roman, vous ne verrez plus la création artistique avec les mêmes yeux, dommage que son auteur soit mort si jeune dans la cinquantaine.
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Karoo

Peut-on s'émanciper du vide ?

On a tous lu un jour le roman d'un pauvre type, antipathique et en marge de tout, qui va essayer de se relever pour devenir responsable. On finit par s'attacher au type car la moralité l'emporte sur le méprisable. On ferme le livre, on est content cinq minutes, et on passe à autre chose. Et un jour on vous met Karoo entre vos mains.

Saul Karoo est ce qu'on pourrait qualifier de "pauvre type", avec des mots plus ou moins grossiers. En instance de divorce, refusant à son fils unique le soutien paternel, alcoolique, désabusé, méprisant, fieffé menteur... Saul Karoo vit confortablement dans son grand appartement de New York. Script doctor, il transforme des scénarios de films pour les rendre rentables, conformes au consumérisme ambiant à une époque où l'argent prend le pas sur l'art. Il se place dans une telle démesure qu'il n'est même plus capable de ressentir l'ivresse quand il ingurgite verres sur verres.

Pourtant, tout au fond du trou moral qu'il a lui-même creusé, Karoo va être hameçonné par le désir d'une vie meilleure, dans laquelle il est un bon père, un amant fidèle, un fils aimant, un homme respectable.

C'est grâce à un énième scénario à modifier qu'il va se mettre en quête de l'homme qu'il aurait pu être. Courant après le passé, essayant de recoller les morceaux, il conserve néanmoins ses armes favorites principalement aiguisées par le mensonge. Saura-t-il s'émanciper d'une vie tombée dans le néant ?

Karoo, c'est le roman du vide qui fait tout pour exister. C'est une course contre la démesure, la recherche du perdu. Mais sort-on indemne de ce raid solitaire dans l'abîme ?

La réponse est au bout des 600 pages que vous ne lacherez pas.
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Karoo

Me voici plongée dans une histoire bien étrange sur laquelle je n’ai pas réussi à me mettre d’accord avec moi même quant à mes ressentis de lecture.



Saul Karoo travaille dans le domaine du cinéma. Persuadé qu’il n’a aucun talent lui même, il réécrit des scénarios, réarrange des films, bref il repasse sur le travail des autres et est grassement payé pour le faire.



Il est en cours de divorce mais son couple n’a jamais été aussi heureux que dans cette configuration. Il est le père adoptif d’un jeune homme allant à Harvard. Il est surtout imbuvable, grotesque et pathétique !



Menteur invétéré, il est incapable d’être honnête avec qui que ce soit, parfois pour des raisons honorables (mais y a t il de bonnes raisons au mensonge ?) comme épargner la douleur à autrui mais la plupart du temps uniquement par jeu ou pour se conformer à une certaine idée que les gens ont de lui.



Il passe son temps à se faire des films dans sa tête, autant qu’il en arrange dans la réalité de son métier. Mais cela va le conduire à l’aveuglement.



J’ai passé la plupart de mon temps de lecture à exécrer ce personnage. Néanmoins, sa façon de se mouler à l’image que l’on a de lui est attachante et souvent pleine de bonnes intentions. D’un autre côté, cette même attitude fait pitié, comme s’il était dans l’incapacité totale d’avoir une volonté propre à l’extérieur de sa tête. En fait c’est cela, Saul m’a fait pitié. Mon jugement a été dur et s’est quelque peu adoucit sur la fin, les événements m’obligeant à une plus grande compassion.



Il y a une importante réflexion sur le sens de la vie et l’intensité que l’on met à la vivre avec un rappel de la vivre à fond plutôt que de regretter ! C’est malheureusement quand on a tout perdu que les remords affluent et que l’on souhaite reconstruire son parcours à coups de « et si… ».



Une lecture mitigée donc, un style agréable, une histoire inédite et parfois drôle, mais un personnage qui m’a tellement irritée que mon plaisir de lecture s’en est ressenti, même si c’est cette personnalité qui en fait toute l’originalité. Haaa les contradictions !

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Karoo

J’ai choisi le livre par sa couverture en miroir mais aussi car il a reçu le prix des lecteurs 2014 Points. J’ai mis près de 200 pages pour arriver à savoir qui est Leila Millar, décrite dans la 4ème de couverture. J’ai bien cru que cela n’arriverait jamais…

L’histoire m’a fortement déçue et j’ai trouvé le livre sans grand intérêt malgré toutes les bonnes critiques qu’il a reçu. J’ai eu de la peine à devoir mettre le tiers du livre pour enfin entrer dans une certaine action et au moment où on commence à s’attacher aux personnages, ils meurent.

Je n’ai absolument pas compris pourquoi le livre se termine comme ça. Mais au final, l’effet n’a pas passé pour moi.

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Karoo

Je pense et à la reflexion, j'en suis même sure , que je suis complètement passée à coté... ce livre restera une énigme ; heureusement je ne l'ai pas acheté, j'aurai vraiment regretté mon argent ! Le style est agréable à lire, Karoo est infect, et je n'en retire rien, rien du tout , quelle déception !
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Karoo

Saul Karoo est un « réparateur » de scénario doué et très bien payé. Doté d’une solide culture, hautement diplômé, il traîne à la cinquantaine un cynisme, une paresse, une lâcheté à toute épreuve. Séparé de sa femme, Dianah, père d’un enfant adopté tout jeune, Billy, il retrouve, par hasard, vingt ans après, la mère de Billy dans un petit rôle d’un film qu’il doit « réparer ».

Il élabore un plan diabolique qui ne se réalisera pas.

La vie, les états d’âme, les épreuves de Saul Karoo sont racontés avec grande maîtrise par ST tout en retours en arrière et en changements de pied. C’est plein d’humour, d’humanité et de compassion pour un salaud en lequel chacun peut, à des degrés divers, se reconnaître. Un chef d’œuvre.



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Karoo

Ouvrage publié après le décès de son auteur, Karoo est un roman marquant, sorte de tragédie moderne dont la tension monte petit à petit au fil des pages, mettant en scène un anti-héros inoubliable. Une histoire magistrale, et une critique de la société américaine et de sa cupidité.
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Karoo

Karoo est un consultant en correction de scenario très connu à Hollywood. Divorcé, alcoolique et très gros fumeur, il a une infirmité particulière : il est incapable de se saouler.



Il se retrouve à 50 ans avec l’occasion unique de se racheter, de ne plus l’homme ambitieux et sans cœur. Mais son histoire n’est qu’une chute vertigineuse.



C’est un roman difficilement classable, et même si la grande majorité des lecteurs parlent de « chef-d'œuvre » ou de « roman culte », je n’ai pas trouvé le plaisir de la lecture à la hauteur des louanges des critiques.

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Karoo

Ce roman est aussi majestueux que son personnage principal est peu recommandable. C'est toute la beauté de l'exercice. Et l'exercice est brillamment réussi. Les pages foisonnent d'irrévérence, de comportements délirants, de dollars balancés comme on jetterait des cacahouètes à des singes, de chevelures choucroutées, d’ivresse surjouée, de gueule de bois réelle, d’amour et de solitude infinis. Karoo a appris le mensonge aux arracheurs de dents. Il écrit pour ceux qui jouent des rôles. Il joue son rôle aussi. Il souffre de milles maux, de milles mots. Il est détestable, un poil misanthrope. Il souffre d’une incapacité totale à s’enivrer, quelle que soit la quantité gargantuesque d’alcool qu’il ingurgite. Il est incapable d’intimité, jusqu’à la rencontre qui va changer sa vie…mais je ne dévoile rien.

Le début au Dakota Building, m’a rappelé certains moments de Vercoquin et le Plancton de Boris Vian. C’est rarissime de trouver un ton aussi cocasse et fin.

C’est également un roman très Newyorkais ; je craignais que ce soit un travers, mais cela s’est transformé en qualité au fil des pages. Le monde hollywoodien en prend aussi pour son grade.

Ce roman, qui plus est dans la belle édition de Monsieur Toussaint Louverture, est un moment de lecture lumineux, malin, intelligent, drôle, profond et léger. Un feu d’artifice. Un image simple que l’on regarderait à travers un kaléidoscope.



Alors, faut-il le lire ? Oui. Et Vercoquin et le Plancton aussi…

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