Pour Mark, Doyle a "une personnalité remarquable, doublée d'une passionnante et lucide analyse de la vie. Médecin, soldat, pêcheur de baleines, spiritualiste... cet Écossais charpenté avait tout d'un Watson, riche de l'esprit éclairé d'un Holmes.
« Je ne crois pas que l'on puisse parler de mensonge servi au public d'alors ; je pense juste que l'écrivain en lui - le conteur - y prenait un plaisir fou et ne pouvait pas l'abandonner. Je crois que Doyle n'aimait pas aimer Holmes à ce point, mais qu'il adorait écrire ces histoires, avec cette exubérance et cet humour décalé. Peut-être pensait-il simplement qu'un écrivain de qualité ne pouvait se laisser embarquer ainsi par ce divertissement... sans se douter qu'il venait de créer le personnage de fiction le plus connu de l'histoire de la littérature. » (Steven Moffat)
« Il est aussi junky que Holmes. Il aime passer pour le plus sain d'esprit, raisonné et normal des deux, mais il est aussi atypique que Sherlock : avide d'aventure et irritable lorsqu'il s'ennuie. N'oubliez pas que, de toutes les personnes qu'a rencontrées Sherlock, c'est à Watson seul qu'il accorde sa confiance : aux yeux d'un génie, le docteur est exceptionnel. Pas pour son intellect, mais Sherlock n'a pas besoin d'un autre cerveau : il a besoin d'un être de confiance, compétent et d'une fiabilité hors norme. » (Steven Moffat)
« Nous adorons les versions victoriennes, mais Doyle n'a jamais voulu que ces héros deviennent des (très belles) pièces de musée. Nous voulions sortir du bourbier victorien pour nous concentrer sur le formidable lien qui unit ces deux hommes ; et c'est ce que nous avons fait. » (Mark Gatiss)
Pour Steven, cette scène est au coeur de leur relation. "John sauve la vie de Sherlock à tant de niveau... S'il n'avait pas accepté John dans sa vie, il l'aurait finie seul, à moitié fou, voire serait mort à la fin de l'épisode !
Concevoir ces déductions est extrêmement complexe... elles sont l'une des grandes, très grande difficultés d'écriture pour Sherlock; on en parle pendant des heures.
Publié en feuilleton à partir d'août 1901, Le chien de Baskerville fut un best-seller international.