Citations de Susan Hatler (52)
Même avec un prince très réaliste des temps modernes, mon rêve digne d’un conte de fées venait enfin de se réaliser.
« Pour une fois dans ma vie, je fais de l’irréaliste une réalité pour te prouver que je suis capable et prêt à croire aux contes de fées, pourvu que je t’aie avec moi. »
C’était une scène de mon livre ! Dedans, le héros a besoin de rejoindre l’héroïne, mais comme il est coincé dans un bouchon, il détache un cheval blanc et traverse le bazar à dos de cheval pour la retrouver. Paradoxalement, il s’agissait aussi de la scène que Brooks avait trouvée la plus irréaliste.
Je détestais le fait que les parois de l’ascenseur étaient couvertes de miroirs. Quel que soit l’endroit où je me tenais, je ne pouvais pas échapper à mon reflet. Et voir que j’étais stressée, avec un visage rouge et en sueur ne me remplissait pas de joie. Si je voulais que Brooks pense qu’il n’avait aucun effet sur moi, mon apparence n’allait pas m’aider à le communiquer.
J’ai adoré le livre, vraiment. Et si j’étais à la recherche d’un conte de fées moderne, j’aurais sauté dessus. Les descriptions étaient magnifiques, le style intense et original, et ça m’a fait rire plusieurs fois. Mais les lecteurs ne veulent pas de ce genre d’histoires d’amour. Ils veulent la vraie vie. »
« La vie ne ressemble simplement pas à ce que tu as mis dans l’histoire, Michelle. L’amour n’est pas que cœurs et fleurs, sur un air de violon. »
Non seulement cet homme m’avait brisé le cœur au lycée, mais il l’avait fait à nouveau presque dix ans plus tard en rejetant mon manuscrit. Et il avait pris mon ordinateur portable hier soir ? Mon Prince Charmant s’était transformé en crapaud, un crapaud d’éditeur, littéralement du jour au lendemain. Pas comme un conte de fées devrait se dérouler.
L’espoir remplit mon cœur, non seulement à l’idée de récupérer mon ordinateur, mais aussi parce que je réalisai que, peut-être, l’homme-mystère de la soirée l’avait trouvé et essayait maintenant de me contacter. Je souris. J’étais comme une Cendrillon des temps modernes, à sortir du bal en courant à minuit (bien qu’il ait été plutôt près de vingt-trois heures) en laissant ma pantoufle de verre derrière moi.
Comment cet homme, cet inconnu, pouvait-il me couper autant le souffle ? En l’espace d’une heure, j’étais passée d’un état dans lequel je n’étais pas du tout intéressée par les rencards, à souhaiter que ce rencard-là — même si cela n’en était pas un, vraiment — ne se termine jamais.
Parler de conte de fées me rappela, une fois de plus, que mon livre avait été refusé par la seule maison d’édition que j’avais choisie. Je me démenais pour réprimer cette pensée déprimante de mon esprit, mais en vain. Il s’avérait que les rêves anéantis ne disparaissaient pas comme par magie lors d’une danse romantique digne d’un conte de fées.
Elle avait tellement peur de le voir… Maintenant qu'elle le voit, elle ressent qu'elle n'est plus une petite fille mais bien une jeune femme en quête d'un avenir heureux…
Elle a changé de vocabulaire. Elle se tient droite et altière. Elle a envie de vomir, le maintien de mise lors des rallyes s'est imprimé en elle… Son corps, son esprit se souviennent et réappliquent les règles sans cesse recommandées dans son enfance et son adolescence.
Les hommes sont en redingote à deux couleurs, de la tradition couplée à la modernité. Les femmes de la famille ont elles des robes qui rappellent la seconde couleur. Marine apprécie le chic qui sied aux gens bien nés. Elle observe que c'est nouveau pour elle que d'accepter quelque chose de positif lié à son rang.
Ce n'est pas parce que j'ai trouvé l'homme de ma vie, que je ne peux trouver beau un autre homme, maman ! Tu n'as jamais trouvé un homme plaisant en dehors de papa ?
Elle est comme ça Blanche, songe Marine. Quand son choix est fait, elle est déterminée et rien ne semble pouvoir l'empêcher d'y aller. Elle rayonne la confiance et l'estime d'elle-même. C'est sûrement le secret de sa réussite.
La petite peur rétrécit, devient de plus en plus minuscule puis soudain disparaît. Marine se sent allégée. La peur est partie. Elle l'a laissé sereine dans ce moment présent. Elle revoit la fleur qui lui fait la révérence. Son cœur la remercie.
« Le silence permet de trouver son destin ». Alors Marine replonge dans le silence, dans son silence intérieur. Les bruits extérieurs s'effacent. Elle peut entendre son cœur qui bat. Elle se laisse bercer par les battements. Elle respire au rythme de ses pulsations.
L’extase. La beauté. La stupeur. L’humilité. Le respect. La gratitude. » Il marqua une pause entre tous les mots, comme s’il se rappelait de ce moment à cet instant précis. " Quand tu termines ton saut dans le vide, tu apprécies plus la vie. Et c’est super cool. Tu es tombée, tu as survécu, et tu vis à fond tout ce qu’il se passe autour de toi. Tu vois la vie d’un autre œil ".
Il était plus âgé que moi, et ça faisait plus de dix ans qu’il vivait son aventure. Il m’a dit que je ne devrais pas remballer mes affaires alors que la seule chose dont j’avais besoin était d’un plan. Ensuite, il s’est avéré qu’il avait déjà quelque chose en tête. De nombreux touristes sont des gourmets, alors pourquoi ne pas mettre en place une visite groupée qui leur ferait goûter à la gastronomie locale ?
J’avais besoin de ma maison de rêve et de mon plan retraite pour être stable et à l’abri. Je devais être d’accord avec tout ce qu’il disait, parce que c’était le seul investisseur à l’horizon, et sans lui je pouvais dire adieu à ma boutique de sacs.
Mais accepter toutes ses idées et ses plans, c’était dire adieu à tout ce que j’avais imaginé pour ma collection de sacs de voyage. Je ne savais pas quoi dire, alors je me contentai de le remercier pour l’intérêt qu’il portait à ma boutique et raccrochai alors qu’un nœud se formait dans mon ventre.