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Critiques de Sylvain Chantal (9)
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Fièvre de cheval

Fièvre de cheval, c'est une immersion totale dans le monde du turf, du PMU et ses habitués, mais pas que... C'est aussi l'histoire pitoyable du pauvre Anatole, éclopé de la vie, addict au jeu et sa descente aux enfers inévitable.

Humour, dérision, jeux de mots savoureux, c'est drôle, vif, tendre aussi; on rit, beaucoup, mais parfois jaune.

J'ai vraiment apprécié le style de ce monologue percutant et très rythmé où passé simple et subjonctif imparfait côtoient la truculence d'un langage parlé et familier.

Un bon moment de lecture.
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Fièvre de cheval

Anatole est un joueur de PMU, un joueur solitaire, stratégique qui aime qu'on le laisse tranquille. Mais comment faire quand on se rend dans ce lieu social par excellence ? Au cours de ses mises, il rencontre divers personnages, il évoque leurs addictions, leur vie mettant en relief le fait que le PMU est bien plus qu'un lieu de jeu, c'est aussi un lieu de rencontres, un lieu où les gens se réfugient, viennent parfois trouver un semblant de vie. Quoi de mieux que le choix du titre "Fièvre de cheval" qui traduit la folie du jeu, la tension des courses, la montée de la température !



L'écriture est entraînante, le choix de ne pas diviser le roman en chapitre m'a un peu effrayée au départ mais Sylvain Chantal a su imposer des pauses dans son récit qui permettent de refermer temporairement le bouquin, de réfléchir à ce que l'on vient de lire, de laisser libre cours à son imagination.



Que dire du roman en soi ? je suis un peu partagée... L'écriture est vraiment agréable, le ton humoristique y étant pour beaucoup, néanmoins le récit traîne un peu en longueur, on reste sur une trame lineaire. L'idée de positionner le personnage principal en narrateur nous permet de partager ses pensées et de vivre pleinement ses aventures mais ces dernières justement partent un peu dans tous les sens. Les multiples personnages sont des stéréotypes, certes bien dessinés, certes parfois hilarants, mais trop nombreux.



En somme, malgré une écriture qui file et un talent certain pour la narration, je n'ai pas été complètement emballée par le récit. Beaucoup de personnages, beaucoup de pensées, de rebondissements s'emmêlent et il m'a parfois été compliqué de rester éveillée, de lire les lignes en pleine conscience. Cela ne me remet en rien les talents et la qualité du roman mais je crois que n'ai juste tout simplement pas vraiment accroché.
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Turco

Ce n'est pas du tout le genre de livre que je lis habituellement.



La quatrième de couverture dit:

Le narrateur de Turco part sur les traces de son arrière-grand-oncle [...]



Je pensais au début du roman que l'histoire était entièrement imaginé à cause de la manière dont est écrit le récit. le narrateur nous présente pas seulement l'histoire de son arrière grand oncle mais explique aussi comment il est allé à la pêche aux informations.



Nous avons donc deux récit en un, l'histoire du grand oncle et l'histoire de l'auteur. Même si l'histoire de l'arrière grand oncle est très intéressante elle ne représente pas la majorité du roman, et franchement le narrateur par dans tous les sens, il divague tout le temps et ça en est pénible.



C'est donc avant tout une histoire de famille, ou l'auteur va voyager pour retrouver des membres de sa famille qui ont connu son arrière grand oncle.

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L'Olympic-Club de Nantes

À Nantes et au-delà, on connaît depuis deux, voire trois lustres, Sylvain Chantal, curieux de toutes les expressions artistiques, activiste doté d’un flair rare pour découvrir dès leurs premiers balbutiements les créateurs les plus «qualiteux» (Victor Haïm dixit). Fanzineux depuis la puberté, électron libre du journalisme, écrivain lui-même (théâtre, récits, romans), mais qui n’en reste pas moins discret, celui-là a suivi au jour le jour l’aventure de L’Olympic qui, renaît de ses cendres en Fabrique, sur l’Île de Nantes. L’Olympic, ex-Majestic, ex-Magestic (également ex-UNA, ex-Unico, ex-Timy, ex-squatt), ce cinéma de huit cents places assises, avait été édifié en 1926 à Chantenay, quartier breton et ouvrier devenu cultureux où Jacques Demy, enfant, découvrit le cinéma, puis fit projeter, en 1961, l’avant-première de "Lola" et dans lequel, en conséquence, Agnès Varda tourna quelques plans de son hagiographique "Jacquot de Nantes".

Fin 1989, non sans douleur, la Ville de Nantes, nouvellement administrée par le socialiste Jean-Marc Ayrault, reprend le lieu à Marc Guihéneuf et Jean Autret, fondateurs de la SARL Magestic, qui y programment depuis deux ans du rock, épice quelque peu négligée jusque-là dans la cité des Ducs. Puis la salle sera confiée au directeur du CRDC, Jean Blaise, souvent caricaturé en ogre de la culture nantaise. Marco et l’autre Jean, accusés «d’aller dans le mur» financièrement, l’ont mauvaise et se défendent, bien en vain, ce qui rendra la tâche inconfortable pour le jeune et peu polémiste Éric Boistard bombardé maître des lieux et désireux (comme ses prédécesseurs) d’accueillir enfin les «musiques actuelles» à Nantes « pour arrêter de se faire chambrer par Rennes, Angers ou Poitiers ».

Sans langue de bois ni sujétion au parler d’jeun’, Sylvain Chantal ne cache pas ces frictions et fait entrer ses lecteurs dans les coulisses de la salle de la place Jean-Macé, racontant en vingt-six chapitres chronologiques une aventure truffée de reportages, témoignages, événements et anecdotes propres à passionner tout collecteur de mémoire locale : le travail historique impressionne, qui rassemble un trésor d’informations dûment circonstanciées et datées.

La programmation de L’Olympic – l’auteur sait en faire prendre ici la mesure – alterne, voire mêle, habilement et comme rarement ailleurs, vedettes (certaines parfois avant l’heure) et débutants, étrangers et locaux, jeunes et moins jeunes. Si tous les groupes et artistes sont cités dans le livre, on en rappellera ici quelques-uns seulement, des Nantais Dominique A à Jeanne Cherhal («L’Olympic m’a formée») en passant par Françoiz Breuz (son premier concert), et, dans le désordre, les Schtauss, les Wampas, Guérilla Poubelle, Brigitte Fontaine, la Mano Negra, Ange, Shériff, Alain Bashung, The Chap, Bénabar, Rodolphe Burger, Hocus Pocus, Bérurier noir, Noir désir, Muse, Rammstein, The John Spencer Blue Explosion, Ben Harper, Spain, les Négresses vertes, les Flashtones, les Little Rabbits, John Cale, Dominic Sonic, Pavement, Placebo, Picasso y los Simios, Super Furry Animals, Lo’ Jo Triban, Indochine, Zebda, Sonic Youth, Piers Faccini, Fugazi, IAM, Arthur H, M(atthieu Chédid), Cocorosie, Cali, Arcade Fire, Crookers, Mayer Hawthorne, EV (record du nombre de programmations) et, plus inattendus sans doute, Francis Cabrel, Henry Torgue ou Vincent Malone puisque le jeune public n’a pas été oublié des programmateurs de l’Olympic.

Au-delà du rock, l’histoire de L’Olympic croise les interventions de moult artistes et animateurs de la vie culturelle nantaise, parmi les plus attachants et talentueux, Cécile Le Prado, Catherine Le Moullec, Bruno Billaudeau, Yves Averty, Laurent Allinger, Pierrick Sorin, Pascal Fraslin, Olivier Texier, Éric Chauvière, etc.

Notoriétés variées, donc, natures itou: rétrospectivement, de concerts-surprises en annulations, de révélations en déceptions, on fera la part des méchants et des gentils, des ingrats et des reconnaissants, des grosses têtes (qui ne sont pas forcément ceux qui durent le plus – «Je suis un artiste, fanfaronne Yvi Slan, je ne m’excuse pas») et des modestes, des durs et les tendres, des têtes à claques et des cœurs d’artichauts, ceux encore qui distribuent leur vodka aux spectateurs des premiers rangs.

Reste que (feu) L’Olympic garde pour beaucoup d’artistes et de spectateurs une dimension sentimentale, de par l’exceptionnelle proximité physique des uns avec les autres qu’autorise la jauge raisonnable d’une salle unanimement reconnue comme «chaleureuse» et, en cela, parfois comparée à l’Élysée Montmartre de Paris.

Une salle encore, et de l’avis des artistes, parfaitement équipée… quand la ventilation ne tombe pas en carafe ou qu’un dégât des eaux ne la noie.

Sylvain Chantal, notant que le staff d’un tel équipement doit garder les nerfs solides, ne résiste pas à citer quelques caprices – et colères et violences – de stars, depuis le saccage répété des loges jusqu’aux batailles de salade piémontaise, en passant par l’exigence d’applaudissements «plus fort», la préférence du Mac Donald’s à la table du cuisinier maison, les cent vingt clauses de contrat d’une diva, l’accompagnement dans un hammam, l’ouverture expresse d’un restaurant fermé ou le refus de chambres d’hôtels qui ne «conviennent» pas à certains cependant que d’autres, ayant abusé d’expédients alcoolisés (ah bières, muscadet, vodka et autres pastis – anxiolytiques requis pour soigner quelque «timidité»), finissent leur concert à genoux sur scène ou la quittent en titubant grave, pour regagner un lit qui ne leur était pas affecté. Peu amènes parfois entre eux, les artistes en arrivent à s’agonir, celui-ci traitant celui-là de "tapette" pour s’entendre en retour qualifié de "poivrot"… Et les spectateurs ne sont pas en reste, l’un grimpant à une lampadaire, un autre, nu, sur la scène…

L’Olympic, c’est encore l’audacieux festival Scopitone ou "Les Rockeurs ont du cœur", toutes initiatives scrupuleusement rapportées dans ces deux cents pages passionnantes, même si le parti pris strictement chronologique peut lasser, piégé par l’inévitable répétition de formulations telles «ce soir-là, le groupe indé investit la salle de la place Jean-Macé». Enfin, pourquoi diable ce repoussant papier glacé et cette maquette indigente quand on l’aurait attendue plus opportunément rock ?

Chronique partiellement parue dans "Encres de Loire" n° 55 page 30, printemps 2011
Lien : http://www.paysdelaloire.fr/..
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Voilà voilà

Toujours un immense plaisir de lire un Sylvain Chantal ! Celui-là, je l’avais raté à sa sortie et l’ai trouvé (par hasard) dans un box de bouquiniste lors d’une promenade sur les quais de Seine. N’y tenant plus, j’ai commencé à le lire dès ma pause-café crème de mi-journée. Avec ses mots, j’ai passé un excellent moment en compagnie d’un écrivain se cherchant, se comparant avec humour avec les grands vendeurs de best-seller français, nous contant ses déboires amoureux avec la femme qu’il ne peut pas nommer et sa tendre relation avec sa malicieuse grand-mère ! Texte court mais intense.
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Fièvre de cheval

Voilà un roman mené au triple-galop (vous l'avez ?). Sylvain Chantal signe un livre au rythme effréné dans l'univers pittoresque des bars PMU. Généreux et drôle, il s'amuse des galères d'Anatole à qui il fait vivre un réjouissant enfer dans le monde du jeu (l'addiction comporte des risques et cætera). Édité chez Le Dilettante, qui a tiré un bon numéro avec Sylvain Chantal, l'ouvrage se dévore comme un excellent steak de cheval (vous l'avez toujours ?) puisque que celui-ci a tout pour animer les longs après-midis pluvieux, les glandes estivales à la plage ou les pauses entre deux courses hippiques : du comique (beaucoup de comique, et on apprécie le sens du mot de l'auteur), de l'action, des personnages sympas, des rebondissements, de l'originalité... Je parie que vous adorerez aussi !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Fièvre de cheval

Enquiquineurs, loulous roublards, alcooliques repentis, il les attire, faut croire. Bref, Anatole perd tout et doit déjà se refaire, quand là, paf, c'est le début des emmerdes. S'adressant à son lecteur avec une gouaille jubilatoire, Sylvain Chantal fait chanter les jeux de mots à la sauvette.
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Turco

Turco, quel drôle de nom ? Cékoidonc me dis-je en voyant ce livre d'une jeune maison d'édition locale dans une librairie nantaise. Petit plaisir de visiter les églises et les librairies des villes que je visite. Cette dernière, Coiffard, pour ne pas la nommer, dont les magnifiques boiseries patines depuis 1919 et bien agréable à explorer.

Turco donc, rarement lu un livre aussi passionnant ! Remonter le fil de la vie de cet aïeul découvert par hasard par l'auteur lors d'une discussion avec sa grand-mère pendant un repas dominical. S. Chantal mène l'enquête sur ce fameux Turco, découvrant même qu'il a une page Wikipédia. Mélangeant habilement la description de sa vie compliquée d'auteur et son enquête avec une langue pleine de verve et d'humour décalé. Il nous embarque avec lui en voyage au Liban, en Italie à la recherche de membres de sa famille pour en savoir un peu plus sur ce vieux tonton cèlebrement inconnu.
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Fièvre de cheval

Rêvant d'être seul pour vider peinard son cerveau et son demi, il affine ses pronostics. Or, on n'échappe pas longtemps aux rituels de l'addiction, au ballet de ses habitués, chômeurs et retraités qui s'asticotent, au Sulky, au Quinté sens, à La CroiSée des saveurs, où ça fleure bon la pelouse. Dans ces bars où "on se compte, on se dévisage, on traque ceux qui, et parfois ily en a Anatole collectionne les phénomènes.
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