Anatole est un joueur de PMU, un joueur solitaire, stratégique qui aime qu'on le laisse tranquille. Mais comment faire quand on se rend dans ce lieu social par excellence ? Au cours de ses mises, il rencontre divers personnages, il évoque leurs addictions, leur vie mettant en relief le fait que le PMU est bien plus qu'un lieu de jeu, c'est aussi un lieu de rencontres, un lieu où les gens se réfugient, viennent parfois trouver un semblant de vie. Quoi de mieux que le choix du titre "
Fièvre de cheval" qui traduit la folie du jeu, la tension des courses, la montée de la température !
L'écriture est entraînante, le choix de ne pas diviser le roman en chapitre m'a un peu effrayée au départ mais
Sylvain Chantal a su imposer des pauses dans son récit qui permettent de refermer temporairement le bouquin, de réfléchir à ce que l'on vient de lire, de laisser libre cours à son imagination.
Que dire du roman en soi ? je suis un peu partagée... L'écriture est vraiment agréable, le ton humoristique y étant pour beaucoup, néanmoins le récit traîne un peu en longueur, on reste sur une trame lineaire. L'idée de positionner le personnage principal en narrateur nous permet de partager ses pensées et de vivre pleinement ses aventures mais ces dernières justement partent un peu dans tous les sens. Les multiples personnages sont des stéréotypes, certes bien dessinés, certes parfois hilarants, mais trop nombreux.
En somme, malgré une écriture qui file et un talent certain pour la narration, je n'ai pas été complètement emballée par le récit. Beaucoup de personnages, beaucoup de pensées, de rebondissements s'emmêlent et il m'a parfois été compliqué de rester éveillée, de lire les lignes en pleine conscience. Cela ne me remet en rien les talents et la qualité du roman mais je crois que n'ai juste tout simplement pas vraiment accroché.