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Critiques de Sylvain Gillet (20)
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Ludivine comme Édith

Un grand merci à Babélio et aux éditions Thot pour ce livre reçu dans le cadre de la masse critique, c'est une excellente surprise. Parce qu'à la base, j'ai coché le livre dans mes choix uniquement parce que mon prénom est dans le titre.

L'histoire m'a fait pensé à un opus de la série du Poulpe (un très bon opus). On y retrouve un homme qui mène ses enquêtes en freelance en frayant dans des milieux douteux, avec une morale personnelle et un goût prononcé pour les bars et troquets en tout genre. La gouaille des personnages appuie aussi cette impression.

J'ai passé d'excellents moments en compagnie d'Abel, à traquer les responsables de la mort d'Edith, actrice débutante tombée sur les mauvaises personnes. Un très bon polar à lire.
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Venenum

Abel Diaz, un guitariste de quarante-neuf ans, a été embauché avec d’autres musiciens, sur une croisière transatlantique Lisbonne-New York. Sa mission est de distraire les passagers : des visiteurs médicaux qui participent à un séminaire. Abel est heureux de revoir Orville Montgomery, un vieux bluesman. Hélas, les retrouvailles sont de courte durée : son ami meurt pendant le voyage. Abel est persuadé qu’il a été assassiné.



Hélas, il est seul à enquêter. Il ne partage ses soupçons qu’avec Linda, sa guitare avec qui il entretient des conversations. Elle lui répond, le malmène et se moque de lui. Leurs débats sont vifs. L’instrument est capricieux, jaloux et ne veut pas jouer certains morceaux. Entre eux et moi, cela a un peu mal commencé, puisqu’à la page 77, ils ont critiqué mon chanteur préféré.



Cependant, malgré ses aversions pour les artistes que j’apprécie, je dois reconnaître qu’Abel est altruiste. Alors que tout le monde se désintéresse de la mort de son vieil ami, il veut lui rendre justice. Il est aussi le seul à se préoccuper des obsèques. Sous ses airs fanfarons, bat un cœur chamallow. Il est aussi très malin : il perçoit des indices dans des détails insignifiants. Sa fougue compense son manque de compétences et d’expériences, son humour pare à son illégitimité.



En effet, Abel s’amuse avec les mots et les images. A tout moment, un jeu de mots jaillit. Même dans les situations critiques, j‘éclatais de rire. Sylvain Gillet triture les vocables dans des sens inattendus et surprenants : c’est savoureux. Son humour bouscule les conventions et nous attendons sa prochaine facétie avec impatience. Notre attente est vite comblée, car le récit est parsemé d’humour, de contresens, de métaphores savoureuses et de comparaisons stupéfiantes.



Malgré des divergences musicales très marquées entre Abel et moi, la lecture de ses aventures a été un régal. J’ai aimé sa ténacité, son sens de la justice, sa fidélité et son autodérision.


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Ludivine comme Édith

Pour commencer, une petite séance de remerciements adressée à Babélio et aux éditions Thot sans qui je n'aurai cerainement jamais lu ce premier roman de cet auteur.

Abel Diaz, était dans un temps largement révolu, assistant social, et comme le métier l'éxige, il était confronté, entre autres, à la misère du monde.

Depuis, ce métier, il l'a rangé au fond d'un placard, peut-être pour s'y enfermer lui même, et se consacrer à sa passion grandissante de se lancer sur les traces des Clapton, BB King, Collins et Waters (non pas Roger, mais Muddy), et faire de la musique bleue, ou plus exactement du blues.

De rade en rade, il vivote, et un jour il apprend le décès d'une jeune actrice qui ressemblait étrangement à son amour emporté par la Chose quelques années auparavant.

Et c'est ainsi que notre Abel se lance dans l'enquête pour retrouver les méchants responsables de cette mort pas naturelle du tout de la jeune actrice.

Scénario convenu du vengeur qui va régler ses comptes, mais là n'est pas l'intérêt que j'ai porté à ce roman; c'est plutôt dans l'écriture très libérée de l'auteur que j'ai pris beaucoup de plaisir, et il y a bien des fois, où c'est très drôle.

Premier roman plutôt réussi pour Sylvain Gillet, et je n'aurai aucun mal à me laisser emporter par une nouvelle aventure.....

Au fait, le Blues, j'adore çà!
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Venenum

Je débute cette chronique en vous parlant de Commedia Nostra que j'avais adoré et j'ai retrouvé dans Venenum le ton que j'avais aimé dans Commedia Nostra. Justement l'attrait de ce roman c'est le ton particulier qu'il a. Entre humour noir cynique et blagues moqueuses il y en a à revendre. j'adore le style original et audacieux de l'auteur. L'enquête est menée tambour battant et les personnages intéressants ! Je ne peux que vous conseiller de tenter l'aventure.
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Commedia nostra

Antoine Aria, comédien dramaturge dans l'âme en a assez des petits castings publicitaires, alors quand on lui propose de jouer un rôle de mafieux sur le retour, il n'hésite pas une seule seconde. Seulement, il n'a pas conscience que ce rôle pourrait s'avérer un peu plus vrai que nature...



Avec ce roman, on plonge à bras ouvert dans le comique de situation avec des personnages haut en couleur. On fait la connaissance d'Antoine, un fantasque comédien raté, agacé par son agent, à qui il reproche son manque d'intérêt pour sa carrière. À cela s'ajoute, une vieille rivalité avec un confrère de planches.



D'entrée de jeu, on sent qu'il va y avoir du quiproquo, de l'action, de l'humour. Les répliques fusent, cinglantes. L'auteur met l'accent sur le verbe et la répartie. Les descriptions, le caractère des personnages sont taillés dans la masse. Le ton employé est dévergondé, assez brut de décoffrage. Tout est dans l'exagération, c'est généreux, musclé et savoureux.



L'écriture est acide, tonique et juteuse. Il y a des rendez-vous spectaculaires, insaisissables dont on ne se lasse pas. On passe derrière les coulisses de la famille, du banditisme. On y parle d'amour, de jalousie et de fâcherie. Nos héros, sans le savoir, vont se mettre en danger et rencontrer bien des surprises. C'est drôle, cocasse, éreintant. Ces jeux de guerre auxquels on assiste à la scène comme à la ville, nous laissent sur les genoux. Ici, on frétille, on se gausse, on blêmit : mais quel bon moment on passe.



Inédit, théâtral et totalement divertissant. Épique, on vous dit !!!
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Commedia nostra

Les acteurs sont souvent excentriques. Ils vivent dans leur monde. Leurs agents sont bien placés pour le savoir. Antoine Aria, vieux comédien au chômage vit de contrats de publicité alimentaires et minables. Aussi, lorsqu'un contrat mirobolant lui est proposé, il accepte sans se poser de questions. Il aurait peut-être dû. Où le mènera ce contrat?



Jouer un rôle? Antoine Aria sait le faire. Même s'il a plutôt l'habitude de surjouer. Au point d'être caricatural. Pour cette fois, il va jouer le rôle de sa vie. Sait-il seulement à quel point? Nous l'accompagnons dans son aventure. Ou sa mésaventure? Sait-il dans quelle cour il joue? L'appât du gain peut parfois jouer des tours. Surtout dans un marché de dupes.



La lecture de ce thriller est récréative. Le lecteur est pris à témoin de temps en temps. Le vocabulaire ne dépareillerait pas d'un San Antonio. Ce qui rend le récit vivant. Attendez-vous à sourire parfois malgré la situation. Les rebondissements sont nombreux et ne font que raviver l'intérêt du lecteur. C'est un thriller très humoristique. Tout y est comédie. Jusqu'à quel point? Les acteurs de ce vaudeville cauchemardesque ne sont pas au bout de leur surprise. Survivront-ils à cette Commedia Del Arte? Dans quel état? Feront-ils fi de leur dignité d'artiste? Ce qui augure d'une fin pas vraiment prévisible. Une fin digne d'un tomber de rideau et d'une Traviata.
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Ludivine comme Édith

Merci à Babelio pour l'envoi de ce roman, que je n'aurai probablement pas lu autrement. L'auteur nous propose de suivre un enquêteur-justicier sortant des sentiers battus sur les traces des violeurs et assassins d'une jeune actrice.

Le roman est assez plaisant à lire, raconté dans une langue originale, et vraiment drôle à lire parfois. Il faut suivre l'auteur dans certaines de ses tournures de phrases, certains jeux de mots ne sont pas forcément évidents au premier abord…

On passe en tout cas un bon moment avec ce roman. Il ne faut pas s'attendre à un suspense insoutenable, mais plutôt à une lecture agréable et drôle.

Dernière petite remarque, plus personnelle celle-ci : j'ai découvert avec surprise que l'auteur plaçait toute une partie de son intrigue dans le Gâtinais. Etant moi-même d'origine montargoise, ça m'a bien fait rigolée(surtout que les remarques sur cette région ne sont pas toujours très tendres…!). Petite question à l'auteur car j'ai cru comprendre qu'il était sur Babelio : vous dîtes à un moment dans votre roman que Montargis est la plus belle ville du Gâtinais. J'espère au moins que cette remarque était dénuée de toute ironie…?
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Venenum

Je découvre l'auteur, à travers ce roman, je dois avouer que c'est une belle découverte. Je n'ai pas lu, le précèdent "Ludivine comme Edith" deux enquêtes différentes, qui peut se lire indépendamment. Ma curiosité me titille, je pense me le procurer au plus vite.

C'est l'histoire d' Abel Diaz , personnage principal, et indispensable de l'histoire. Ce dernier est embauché avec d'autres musiciens , qui se connaissent plus au moins. Abel est personnage hors norme, et totalement rocambolesque, il m'a fait énormément rire , malgré le sujet du livre. Il joue avec les mots d'une dextérité impressionnante.

Une croisière, destinée pour des visiteurs médicales, qui nous laisse dans le doute par rapport aux organisateurs. Abel parle , discute avec sa guitare, sa meilleure amie, il l'a surnomme Linda, le petit coté burlesque .Cette dernière , comme son maitre , joue que du blues, quelle drame lorsqu'ils s'aperçoivent que les chansons populaires , sont beaucoup plus distrayantes pour le public. Linda ressent cette demande comme une injure, je n'arrivais plus à m'arrêter de rire.

Revenons à l'histoire, une croisière , deux meurtres , deux personnes totalement opposés, qui non aucun point commun en apparence , deux modes opératoires différents.

En parallèle, une série de meurtre de prostituées , cette enquête est confiée au commissaires Ange Amedeo, une affaire qui s'avère difficile à résoudre, surtout dans ce milieu.

Une question se pose, existe -il un point commun avec ces deux histoires.

Abel me fait penser à Colombo, Sherlock Holmes , Hercule Poirot, dans sa façon d'enquêter. L'auteur capte ses lecteurs du début jusqu'au final , voir jusqu'au dernier mot.. Il torture à merveilles nos neurones.

Un final détonnant, explosif que j'étais loin , mais très loin de me l'imaginer.

Une histoire a multiples rebondissements, aucun temps mort , un rythme qui monte crescendo, entrainant un suspens haletant, intenable.

Le côté noir, et le coté burlesque se mélange à la perfection. Je vois bien une adaptation cinématographique , du roman.

La plume de l'auteur, est fluide, burlesque. La lecture est captivante, addictive. Toujours dans le questionnement , savoir le pourquoi du comment?

Arriverons- nous à dénouer se sac de nœud? A vous de le découvrir.
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Venenum

Faire une croisière pourrait être le rêve de tout un chacun. Oublier le stress. Visiter d’autres pays, d’autres villes. C’est faire un break reposant. A condition de ne pas faire partie du personnel. Ce qui est le cas de Abel Diaz, guitariste devant l’éternel et Linda, sa guitare bavarde. Avec ses comparses, il doit animer les soirées des passagers: des visiteurs médicaux. Une sorte de croisière s’amuse. En moins bien. Les artistes fauchés ne crachent pas sur un cachet. Ce serait une hérésie. Malheureusement, Orville, le chef du groupe et père de la chanteuse, va mourir « d’une mort naturelle ». Vraiment ? Quelqu’un l’a t-il aidé à passer l’arme à gauche ? Abel et sa guitare enquêtent.



Dans un vocabulaire gouailleur et plein d’humour, nous suivons Abel dans une enquête presque discrète, bien que Linda le lui ait interdit. L’auteur emploie des néologismes qui font sourire le lecteur qui pense à un certain San Antonio. Un vrai bonheur. Ce vocabulaire donne vie au texte et apporte un je-ne-sais-quoi de presque sérieux. En parallèle Ange Amadeo enquête sur des prostituées en France. Y a-t-il un lien entre les deux situations ? Qui est cet assassin qui arrive à passer entre les mailles du filet? Avec une nonchalance qui le caractérise, Abel se lance, sans hâte, dans une enquête qui le fait avancer doucement mais sûrement. Trouvera t-il cet assassin ? Qu’apprendra t-il de nouveau sur Orville, son pote?



Avec une plume qui n’aurait rien à envier à San Antonio, l’auteur fait vibrer doucement Abel Diaz. C’est un guitariste, avec presque du talent, qui enquête, sans prise de tête, mais avec obstination sur la mort de son ami Orville Montgomery. Des pistes s’entrecroisent avec une autre enquête sur le meurtre de prostituées. Quel est le lien ? L’humour permet au lecteur d’aborder ce policier avec beaucoup de plaisir. La plume de l’auteur est très colorée, rendant les échanges hilarants et exquis. Heureusement que Linda, la guitare bavarde d’Abel, est là pour le forcer à garder les pieds sur terre. Le suspens nous tient jusqu’au bout. Avec une grande surprise. Une fin digne d’Agatha Christie. Ce qui démontre que le flair peut permettre d’arriver à quelques chose.
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Venenum

Alors que le guitariste Abel Diaz embarque pour une croisière transatlantique en qualité de musicien, il s'improvise enquêteur à la mort d'un acolyte qu'il juge un peu trop suspecte. De Lisbonne en passant par New-York, Paris et Le Loiret, ce périple amateur pourrait bien s'avérer aussi crucial que gratiné...



Abel Diaz est le personnage central de ce roman, et il en fait toute la saveur. Profondément attachant avec ses délires psychotiques et son franc-parler, il nous divertit avec une verve et joueuse impertinence.



On ne voit pas le temps passer en sa compagnie. L'écriture est volubile avec des dialogues croustillants et des jeux de mots qui prêtent à sourire. Le huis clos instaure un mystère et un suspense à couper au couteau.



Abel soupçonne, rassemble des informations, creuse et oriente ses pistes avec beaucoup de ténacité. En parallèle, on a affaire à une série de meurtres en France, de prostituées. L'auteur fait-il diversion ?



Les chapitres s'enchaînent avec un sens du rythme et du spectacle qui n'est plus à démontrer. En fin limier, notre antihéros se rapproche progressivement de la vérité. Certains chapitres traînent en longueur, et on sent que l'on prend un véritable plaisir à jouer avec nos nerfs. On se rapproche de l'entourage de la victime avec des confrontations édifiantes.



L'action et l'adrénaline se rejoignent pour un scénario sous tension. Des confrontations aux révélations, en passant par des rebondissements ahuris, on s'inquiète et on est tenu en haleine jusqu'au dénouement final qui temporise autant qu'il rassasie.



Si le venin est mortel, il n'en est pas moins vengeur et assassin !
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Commedia nostra

L’humour est fin, piquant et cynique, les retournements de situations absolument spectaculaires, je n’ai pas arrêté de rire. C’est un excellent roman, pour ceux qui aiment l’humour et l’humour noir, parfois un peu potache, associé à l’univers de la mafia italienne. C’est pour moi le must have de l’été, est-ce que je vais pousser le vice à dire que c’est le must have de l’année ? Peut-être bien ! C’est vraiment un auteur que je vais suivre désormais !
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Ludivine comme Édith

Ludivine comme Edith est le premier roman de Sylvain Gillet, comédien, scénariste, réalisateur et surtout l’un des auteurs présents au salon tourangeau du polar, Polar sur Loire. Peu de temps après le salon, il m’a proposé très gentiment de lire son roman. Le résumé me semblait plutôt pas mal, alors j’ai dit : « Banco ! » (Enfin, j’ai utilisé un peu plus de mots que ça pour lui répondre, mais ça voulait dire la même chose).



Abel Diaz est abîmé par la vie. Il se laisse porter par les vagues, échouant là où on peut boire un verre et jouer de la musique. Depuis que Lola est morte, son monde s’est écroulé et son cœur est en miettes. Alors forcément, le guitariste amateur de blues est devenu un spécialiste, car cette musique est celle de la douleur.



En découvrant la photo d’une jeune actrice décédé, il décide d’enquêter. Elle est le portrait craché de Lola. Il n’en faut pas plus pour motiver ce détective amateur. Car, oui, depuis dix ans qu’il voyage sans vraiment d’attaches, Abel se fait enquêteur quand le besoin s’en fait sentir. Il va donc intégrer le milieu du cinéma et du théâtre pour tenter de savoir qui a décidé de maquiller la mort de la jeune actrice en accident de la route.



Le roman commence fort, avec la mort de la jeune comédienne. C’est rude. Toute la violence de l’histoire est concentrée dans les premières pages, ce qui est plutôt bien, car cela permet au lecteur de se détendre par la suite. Personnellement, j’ai été un peu surprise qu’il s’agisse d’un premier roman, car j’ai eu la sensation de prendre une histoire en route. Le deuil d’Abel, la mort de Lola, les enquêtes précédentes… Comme si Ludivine comme Edith était un tome 3 ou 4.



L’intrigue est bien ficelée et si je ne suis pas adepte du blues, j’ai tout de même bien aimé l’ambiance de ce roman. L’auteur a un style bien particulier, masculin. Il aime jouer avec les mots et c’est plutôt sympa. Même si, de manière générale, je préfère les styles plus épurés, je dois reconnaître que ce roman est agréable à lire. Et de très bonne qualité.



Une chouette découverte, je ne serai pas contre faire la connaissance de Sylvain Gillet s’il revient au salon Polar sur Loire. Et encore moins contre lire une autre aventure d’Abel.
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Ludivine comme Édith

Un auteur qui, sur une intrigue relativement basique arrive à entraîner son lecteur au côtés de son héros, blues man justicier et redresseur de torts dans un milieu en fin de compte très peu exploré par les auteurs français, celui du cinéma et de la télévision.

A suivre
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Venenum

INCROYABLE cette lecture ! Je découvre cet auteur... particulier dirons nous. Rencontré sur mon tout petit village de Souvigny en Sologne (dont je suis d'ailleurs sa lectrice préférée...;-) ) cela a été un moment de lecture tellement différent.



Ahhh mais c'est qu'il ne fait pas qu'en promettre le Sylvain!! Il nous en donne du neurone à triturer!! Humour noir, jaune, du second degré.....il y en a à revendre! Un langage à fait rougir une crevette grise!! Jusqu'au numéro des chapitres où l'auteur se fait plaisir. Même si l'enquête ne m'a pas happée plus que ça, car elle ne casse pas 3 pattes à un poulet (dirait l'auteur), on ne s'ennuie pas. Le déroulé est prenant, mais on se demande comment un guitariste peut accéder aux video de surveillances...etc...cela reste un très bon roman qui se dévore avec plaisir.



Je recommande: on sort des sentiers battus, l'auteur possède un style particulier, bien personnel et ça fait du bien. En plus, c'est bien écrit, bourré de jeux de mot, l'auteur manie la langue comme un grand chef avec ses couteaux: avec talent et dextérité ! Très très bon moment, je lirai les autres c'est sur!
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Venenum

Sylvain Gillet a l'art de brosser le portrait de ses personnages. Et tant pis si son héros principal a l'habitude de parler avec Linda, sa guitare (et tant pis aussi si celle-ci lui répond). Après tout, tant qu'il n'en est pas à converser avec une rondelle de banane... Eh bien si, justement, Abel Diaz parle aussi aux rondelles de bananes. Mais uniquement si elles baignent dans un cocktail préparé par un barman au sourire éclatant (« un showroom pour dentifrice » p.155) et à la mèche ondulante comme les flots de l'océan sur lequel navigue le Pride of the seas, théâtre de l'enquête en quasi huis clos de Venenum, troisième opus écrit par Sylvain Gillet, publié par les éditions Ramsay. Faut-il préciser que les rondelles de bananes lui répondent avec un fort accent québécois ?

Abel Diaz, musicien et plus précisément guitariste, est né en Andalousie. Mais il préfère le blues au flamenco. Le type est sympa, pas prétentieux pour deux ronds. On le croise régulièrement dans les rayons du Carrefour de Châlette-sur-Loing où il fait ses courses ; un mec vraiment sans façons. Mais comme souvent chez les Méditerranéens, il a le regard qui frise dès qu'il croise une gonzesse. Ce qui fait dire que l'Abel de Cadix a les yeux de velours, l'Abel et son caddie a les yeux de l'amour (Chi-ca, chi-ca, chic ! Ay, ay, ay !). Mais l'Abel se trimbale une blessure, une grosse blessure, de celles qui ne se referment jamais, de celles qui font que vous n'êtes plus la même personne une fois qu'elle vous a frappée. Chez le bluesman, elle a imprimé son empreinte au cœur de chacune de ses cellules et vit désormais tapie au fond de lui. Curieusement, elle a fait naître en lui un désir de vengeance (ce n'est pas la règle). C'est la Bête de l'Abel, prête, à tout instant, à se réveiller et apte à détecter, comme au radar, tous ses hôtes porteurs de la même blessure dans un périmètre donné.

A quoi mesure-t-on qu'un livre est bon ? Parmi les signes annonciateurs, il y a le fait, incontestable, rare mais récurent, qu'il vous fait vous lever la nuit pour le lire. C'est un premier indice. Le deuxième réside dans le sentiment de tristesse, d'abandon, quand on le referme une fois arrivé au terme de sa lecture. On se sent orphelin de cet univers créé de toutes pièces. Derrière, il faut observer des paliers de décompression. Car il est inutile de songer à reprendre immédiatement une autre lecture (le bouquin suivant valserait inévitablement au travers de la pièce) ; pas même une émission à la télé : la tête est ailleurs. Il faut attendre que cet univers vous quitte, doucement, à la dérobée.

Il y a du rythme et de la profondeur dans l'écriture de Sylvain Gillet. Du rythme car l'auteur est par ailleurs musicien, ça se sent dans son écriture au tempo juste et enlevé ; de la profondeur notamment quand il brosse le portrait de ses personnages les plus fragiles ou dans les instants qui pourraient passer pour les plus « fleurs bleues », comme la note qu'il affectionne tant. C'est là que l'écrivain excelle, on ne s'y attendait pas. Il y a du San Antonio là-dedans, on ne l'attendait plus. On espère désormais l'adaptation des aventures d'Abel Diaz, anti-héros, musicien et détective, sur grand ou petit écran.





Marques-pages utilisés : une chaussette orpheline, un câble de chargeur de téléphone, la queue de mon chat (Monsieur, je ne vous connais pas !)



Meilleurs chats-pitres :

- octodecies, parce qu'il précède novodecies et qu'il suit septdecies et surtout parce que l'écrivain était particulièrement en forme pour brosser le portrait du barman.



- Le N°19, « le chat-Nel », moins classique que le N°5, mais encore plus audacieux dans sa version poudrée



- Le chat pitre vint d'eux, parce que le scribouillard et gratteux était vraiment très en jambes (et surtout en doigts) quand il l'a pondu



Ce que vous ne trouverez pas dans Venenum :



- Des conseils diététiques pour être frais comme un gardon dès le réveil



- Une place gratuite pour le prochain concert de Pascal Obispopo



- Le meilleur temps d'infusion pour un thé blanc parfaitement réussi
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Commedia nostra

Antoine est un grand dramaturge. Ce fait est établi par… lui-même. Sa vie professionnelle a été tellement réussie, que sa retraite ne lui permet pas de vivre et il est obligé de continuer à jouer, malgré son âge avancé (ne lui répétez pas cette phrase, s’il vous plaît 🙏). Mais la casserole est pleine : jouer une carotte pour une publicité n’est pas digne de son talent ! Lorsqu’il exprime cette vérité à son agent, ce dernier ne semble pas avoir la même opinion.





Heureusement, Antoine est rattrapé par la chance. Un contrat de rêve lui est proposé : il s’agit de jouer un véritable rôle de composition. Il doit interpréter un ancien chef mafieux et ceux qui lui donneront la réplique ne sont pas des gentils et s’imagineront qu’il fait partie du même milieu que lui. Antoine ne peut pas refuser une si belle occasion de démontrer son talent. En réalité, ce sont les zéros du cachet qui ont emporté l’adhésion du comédien. 🤫





Antoine a-t-il les armes (dans tous les sens du terme) pour intégrer le monde de la mafia ? Car comme chantait Jacques Brel : « Que chez ces gens-là, On n’cause pas, Monsieur, On n’cause pas » … on tire d’abord et on voit après. Antoine saura-t-il duper la branche américaine de la famille ? Il est quand même payé pour ça. Sauf qu’il semblerait que la situation glisse, lorsqu’il découvre un invité non désiré. Et face à cette personne, il devient incontrôlable : un vrai coq qui cherche le combat. Il faut dire que l’auteur lui offre son pire cauchemar en plateau.





Mais je dois vous rappeler que nous sommes dans un polar, avec des vrais méchants, qui tuent pour une parole ou un regard. C’est du grand banditisme […]





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Ludivine comme Édith

Dans le polar sombre et au caractère bien trempé de Sylvain Gillet, Ludivine comme Édith (éd. Thot), ne vous fiez pas trop au titre : en réalité, il est avant tout question d’Édith, une jeune actrice pleine de promesses, retrouvée morte près de Nemours après un tragique accident de voiture. En découvrant ce fait divers dans un journal local, Abel Diaz, bourlingueur et musicien de blues de son État, est d’emblée frappé par le portrait de la victime, qui lui rappelle Lola, son ancien amour, disparue tragiquement dans des circonstances que le lecteur apprendra au cours du roman.

Voilà donc notre guitariste lancé sur les routes du Gâtinais, en héros et justicier – presque – solitaire pour mener sa propre contre-enquête tambour-battant. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’Abel se montre bien plus pugnace, malin et surtout féroce que la maréchaussée qui n’a pas cru bon de plus creuser ce banal accident de la route.

Le détective non-assermenté découvre très vite que la voiture qu’occupait l’actrice appartenait à l’oncle d’une certaine Ludivine Cérandec, une autre comédienne qui l’a remplacée séance tenante dans une pièce de théâtre.

Voilà qui rend le fait divers bien moins clair que ce banal accident de la route. De fil en aiguille, Abel Diaz s’intéresse au petit monde du cinéma et de la télévision, et en particulier au tournage d’un film dans lequel pourraient bien se trouver le ou les responsables de la mort d’une jeune actrice qui ne cherchait qu’à réaliser ses rêves.

Comédien, réalisateur et scénariste, Sylvain Gillet est à l’aise dans un milieu qu’il n’hésite pas à démystifier : acteurs et actrices en galère, metteurs en scène plombés de suffisance, célébrités devant plus à leur naissance qu’à leurs talents, producteurs ou agents peu regardants. Cela donne un polar vif, rugueux mais aussi engagé, lorsque par exemple l’auteur parle de ces apprenties actrices aussi peu considérées qu’Édith, sorte de victime expiatoire : "Qu’il est dur de gagner sa croûte comme comédienne. Qu’est-ce qu’il faut ramer. Surtout quand on n’a qu’un radeau pourri pour avancer sur la mer de l’espoir, alors que d’autres, comme Léo Seydur, naviguent en hors-bord à doubles moteurs de 500 chevaux… Bien sûr, c’est un peu le cas de tous les demandeurs d’emploi. Mais l’intermittent du spectacle, se dit Abel, doit certainement se coltiner une dose de baratin supérieure à celle du chômeur de base."

Pour son premier roman, Sylvain Gillet choisit la veine du polar noir et social à la Jean-Claude Izzo, mais où l’humour à la Frédéric Dard est omniprésent. L’auteur se fait boxeur lorsqu’il décrit au lecteur la descente aux enfers d’Édith : "Mais ce n’est pas possible. Tout ne peut pas se terminer ainsi. Elle aussi, elle a droit à sa petite part de bonheur." Il sait tout autant se montrer drôle et roublard lorsqu’il suit l’enquête échevelée du guitariste de blues : "Aussi se décide-t-il à rejoindre le bar de son pote Mickey. Et qu’est-ce qu’on boit chez Mickey ? Une mousse, bien sûr."

Dans Ludivine comme Édith, Sylvain Gillet fonce toute bribe abattue dans un polar plus que convaincant. Et le lecteur gardera encore en mémoire les images de cette petite actrice violée, démolie et détruite en plein vol après une nuit infernale : "Elle restera à jamais toute seule. Personne n’applaudit sa sortie de scène. Plus d’air, plus de cri."
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Ludivine comme Édith

Quand je me rendais à mon travail en transports en commun, je lisais beaucoup. Depuis que je prends ma voiture, quasiment plus, malheureusement... Hier, j'ai profité d'un trajet inhabituel en RER vers Paris pour débuter (me disais-je) ce roman. Finalement, je l'ai terminé le soir même ! Ce bouquin m'a redonné le goût de lire. Par son style très agréable, son histoire bien ficelée, le personnage d'Abel, justicier mais aussi avec une face sombre, en fil rouge de l'histoire.

J'ai adoré aussi l'humour, très présent, notamment les jeux de mots (même sans aller à Thouars !). Homme du monde du spectacle, on sent également que l'auteur règle ses comptes avec ce dernier tout long du récit, en y dénonçant ses (nombreux) travers.

Merci à Sylvain Gillet pour ce moment passé (à nouveau) avec un (bon) livre entre les mains.
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Ludivine comme Édith

De la gouaille, du style, de l'humour,du noir, de l'humain. Superbe !
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Ludivine comme Édith

Très belle surprise ce polar noir, qui pétille de jeux de mots, périphrases et autres exercices de style..on a envie de relire pour les savourer...A placer dans les annales les masters du rock francisés. Un enquêteur, bluesman miné par un drame personnel, accro à l'alcool qui s'accroche pour rendre justice à une petite actrice, parce qu'elle ressemble à la femme de sa vie... Un petit clin d'oeil à l'auteur venu faire la promo de ses bouquins à un dimanche des artistes, bien loin des paysages de blé, orge, betterave du Gâtinais....
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Le Temps des miracles

En 1992, Koumaïl et Gloria habitent dans:

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Thème : Le temps des miracles de Anne-Laure BondouxCréer un quiz sur cet auteur

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