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Citations de Sylvie Fabre G. (35)


.

Le poème, comme l'amour

avance par degrés
signe ajouté aux signes
qui ne permet pas le déchiffrement
mais l'approfondissement du secret

altitude, abîme

du vertige, la connaissance est

toujours, à venir

.
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Nos yeux fidèles font tenir montagnes et mer…



Nos yeux fidèles font tenir montagnes et mer,
arbres et nuées qui adoucissent nos combats.
Enfant qui cherches ma main sur les sentiers
Du Col, sans le savoir archer du Grand Pays
tu tires la flèche amoureuse de nos voix.
Reine de mon rêve et de ta réalité, elle vise
la douceur du lien et prononce l’épiphanie
d’être, ici, dans la présence assurée
des hirondelles qui trissent le partage
du bel été en filant joyeuses vers le soleil.
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prière de l’âme



L’attention, prière de l’âme et mesure du cœur,
est l’énergie gardienne qui nous aide à accepter
la vie, aussi claire qu’impénétrable source.
Nous vivons pour voir, prendre soin et apprendre
dans l’adresse et la conversation. En elles,
la profondeur des âges les vertiges de l’altérité,
tous les mondes. Si loin nous portent
le non de la révolte et si haut le oui du consentement.
Quand leur lumière sourd, elle transcende le noir
Donne au Nous ses noms ses visages et ses voix.
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Tant de départs…



Tant de départs si peu d'avancées ou d'issues,
rescapés d'un instant nous nous arrimons
à une montagne de petites éternités où coule l'adieu.
Le secret intouchable des cimes qui butent sur le bleu
nous précède nous traverse et nous suit. Il s'agrippe
à tes mains à tes mots alpinistes qui ne savent rien
ni de l'avant ni de l'après, seulement le col, bouche bée
d'un destin en sa concentration : une vie reçue rendue.
Dans l'entre-deux, est-ce le milan siffleur ou bien
le vent leveur de cendre qui choisit ta destination ?
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Ce don d'incertitude…



Ce don d'incertitude et d'émerveillement appelé
Vie, ton désir avec obstination en traque les bienfaits
mais la nébuleuse des origines et des croyances
sa lente mutation ses obscurs paradigmes,
nos divagations en portent à l'excès les contraires :
le mal tape si fort à nos lèvres à nos cœurs drapés
de sauvageries indomptées. Agneau serpent oiseau,
animaux métaphysiques, nous tendent un miroir
pour le meilleur et le pire. Tu y lis une menue
révélation à l'énigme sans fond que nous sommes.
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L'arrivée en juillet au large des grandes herbes
et des petits sentiers nous rendait la liberté intacte,
deux mois durant, nos corps poudrés de foin,
de marches et de fous-rires, jambes nues
tachées d'un soleil que le vitrail des arbres
faisait danser sur nos visages et nos mains.
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J'ai toujours prononcé un nom que je ne connaissais pas.
Je l'ai cherché dès l'enfance dans les livres et les images.
Je l'ai senti quelques fois au gré de la lumière ou du vent.
Il se dessinait sur mes lèvres, il arrivait sur ma langue
comme une herbe de printemps. J'ai pensé le recueillir,
comme se recueille le temps, malgré son indéchiffrable.
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Elle n'en finit jamais de prendre soin. Prendre soin dans
la simplicité et dans la solitude.
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La réalité m'est donné par éclairs.
J'entends dans un si grand silence.

*

Etre une figure de l'attente.
Légère, tragique.
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au pied des parois / le don du verbe à l’azur / descelle les distances / unit le perdu au perdu
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au noir de toi / soleil de l’autre / qui donne lettre
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Tu portes en toi une terre
connue, et une, inconnue
qui a ton visage
traits pour traits l’origine.

Deux terres
au présent, un jardin.
Ce qui n’est pas là est là :
un mystère à déchiffrer
en un seul corps.
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RETOURNEMENT DU CHANT


Extrait 2

          Tréfonds du temps et autres poèmes
          de Maurice Benhamou [éditions Unes, 2013]


Vos mots en sa quête ont des trouées, des échappées
qui vous débordent et parfois l’éclairent, apaisant
le cœur de son tremblement. Ses pas aussi, s’appuyant
sur ce qui ne s’appuie pas, s’en raffermissent.
Liés à la vivante promesse, ils affrontent son obscurité.

N’avez-vous pas ainsi tenté de psalmodier l’alphabet
de l’aleph jusqu’au tav, essayé de déchiffrer le vol
émouvant des oiseaux quand leurs ailes creusent le vide
mais enterrent le néant ? Au commencement et à la fin,
n’avez-vous pas demandé si c’est l’essor de mourir ?

Du tréfonds du temps vous arrive la voix antique
capable d’attirer les ombres, et tel un Orphée égaré
vous vous tenez sur la rive, cherchant parmi elles
Eurydice effacée, et l’enfant, et les intimes de jadis,
tous emportés par le vent vers les étoiles muettes.

[…]
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RETOURNEMENT DU CHANT


Extrait 1

          Tréfonds du temps et autres poèmes
          de Maurice Benhamou [éditions Unes, 2013]


Les mots bien sûr ne peuvent suffire au corps,
à l’âme errant entre l’impermanence des choses,
la fragilité des êtres et la constance des horreurs.
Folie, détresse sont les épines affilées de la poésie,
il y a une lacération muette dans la langue.

La voix qui dans la douleur s’intériorise trouve
l’extension, et sa parole palpite jusque dans le sel
et le sable. Elle n’habite pas seulement l’arbre nu.
Dispersée aux quatre vents de l’ici et de l’ailleurs,
du passé et de l’avenir, elle forge un commun espace
pour le présent. Le désert a mille lieux d’espoir et
de désespoir, ses pistes sont entées de voix.
Celle de l’aimée y laisse des traces, lettres calcinées,
éclats de consonnes filantes, voyelles ardentes
qui du poème abreuvent ou assèchent les puits.
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Ma place ici…


Ma place ici et dans le cosmos me restait
incertaine. Qui étais-je ? Où était ma pensée ?
Où mon être entier ?
Les yeux de la mère
coloraient d’un azur inaltéré mon exil qui tintait
haut dans l’étude la marche ou l’amitié
mais leur mélancolie s’effrayait de tout abandon.
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Quand la lumière tombe…


Quand la lumière tombe,
dis non aux fausses consolations du vide,
choisis l’empreinte, et consens avec elle
au départ au legs joyeusement insensé
de la vie à d’autres vies.
Quand la lumière tombe,
ta mère même morte, te demande la lune :
"Continue à faire briller pour moi la lampe
de la vie, brillante comme les lucioles de jadis
au cœur des choses vues, et à réinventer. "
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Qui parle pour dire la présence ?...
Extrait 3

(Je me souviens)

Les hirondelles et toutes leurs ailes,
en un regard, circonflexes,
m’ouvraient un horizon
qui s’achevait dans l’immobile.
L’été leurs cris obsédants
traçaient la portée d’un chant sans trêve.

Au-dessus l’étrange liberté du ciel,
au-dessous le socle gris de la poussière,
et dans la couture, déchiré
incendié d’attente, mon visage,
l’envol, c’est un pays
pour l’exil.
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Qui parle pour dire la présence ?...
Extrait 2

(Je me souviens)

Le monde était peuplé : mimiques, gestes, voix
que la mort n’avait pas sanctifiés,
le poème de la vie miroitait
mais pour que le chagrin ne l’assombrît pas
j’essayais d’unir le père et la mère, deux êtres
à la mesure divisée de la terre, de l’amour.
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Qui parle pour dire la présence ?...
Extrait 1

Qui parle pour dire la présence ?
Dans le ciel et l’ombre du ciel sur la terre
telles les saisons les mères passent,
et les mots. Pour ne pas oublier
peut-être n’avons-nous qu’une voix
du berceau au tombeau.

De la mémoire m’arrivent des fragments,
maison sous le Vercors, lampes et livres,
vieilles femmes, jeune mère, autant de
noms qui peuvent s’accorder à l’enfance
mais le père, le lilas et l’oiseau, les douleurs,
les extases, comment les recouvrer ?

Les silhouettes enfuies avaient alors réalité :
trois enfants, blond brunes, avec leur mère.
Les vivantes avec les morts continuent
leur dialogue et dans le jardin au jet d’eau
leur parole traversée d’accents d’éclairs de reflets
irrigue encore l’ici et le maintenant.
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LE RÊVEUR D’ESPACE


Extrait 2
Grands horizontaux,
peinture et poésie de Claude Margat

Rivière et cieux versés en soi débordent pour se  perdre
dans l’océan du papier où, tour à tour visible et  invisible,
le Rêveur d’espace continue sa marche solitaire qui appelle
les sources et les souffles. Muni d’encre et de pinceaux, il
donne vie à sa vision et trace le Trait,  harmonieusement
plein et vide, les sables rythmés d’herbes sous le vent, sols
arasés du monde révélés par de simples roseaux ou d’inouïes
floraisons. Yin et yang tel soleil et lune, corps et âme fondus
dans le clair-obscur d’un amour sans bornes, coiffé de silence
il revient des déserts orangés pour étendre une parole sur le
jade du papier, lui rendre sa pulsation dans le bleu d’un Val
qui ne meurt jamais. Car là où se tient l’arpenteur méditant,
là est le poème où pousse et éclot la fleur cachée du sens.
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