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Critiques de Tahar Bekri (12)
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Au souvenir de Yunus Emre

J'ai choisi ce recueil, charmée par la grâce de sa couverture.

Je l'ai lu d'une traite, charmée par la musique de ses vers.

J'ai pensé que le poète parlait de souvenirs et de résilience, disait que l'observation des arbres, des oiseaux, des abeilles... était une consolation.

J'ai pensé qu'il parlait d'espoir en l'avenir, en utilisant plusieurs fois la métaphore du printemps, du bourgeon.

Puis j'ai lu la quatrième de couverture et, étonnée, je l'ai alors relu avec une nouveau regard. Et les mots m'ont dit tout autre chose : magie de la poésie !

Oui, le poète critique le pouvoir, incarné par un sultan, sourd au "cri des souffrants", "comme une momie dans l'illusion".

Oui, le poète parle de liberté, de résistance, d'amour pour l'humanité et pour la paix : "ta qibla l'humanité entière".

Et non, il n'y a pas que des petits oiseaux et des arbres au printemps !

"Endure le froid et la neige

Réchauffe-toi avec ta rage."

C'est fort, non ?

Challenge Poévie

Challenge Globe-Trotter (Tunisie)

LC thématique de juin 2022 : "Titres à rallonge"
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Je te nomme Tunisie

Prologue

Depuis plusieurs mois j'écrivais ces poèmes que je voulais intituler, à l'origine, Chants pour la Tunisie. Certains extraits en furent publiés au Liban, d'autres, à Marseille, à Bruxelles, en Turquie....

L'immolation par le feu du jeune Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid vint décider de la suite du poème.



C'est par ces mots que Tahar Berki présente ce recueil de poèmes. Tahar Berki vit en France et ses souvenirs mêlés aux fragrances bretonnes illuminent ces poèmes.

Je ne suis guère habituée à lire de la poésie, encore moins à écrire un ressenti mais je me suis sentie bien dans cette lecture, la musique des mots m'a conquise même si certains textes m'ont semblé un peu abscons...pardon Mr Berki.

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Mûrier triste dans le printemps arabe

Joli titre pour un recueil qui dit des lieux où la vie humaine est quelquefois bien fragile ou pire, martyrisée. De Palmyre où

" Avez-vous peur des ruines

Pour les réduire en ruines

Les colonnes défiant vos barbes

Les pierres plus hautes que vos grottes

(.....)

à Lampedusa ( là peu d'espoir) en passant par Bamako sous la rosée.. De guerre en guerre à l'exil qui se défend, voici des vers bien sombres mais aussi un espoir de fraternité.

Souviens-toi hiver.... Oui souvenons nous de ce monde souvent à feu et à sang, aux oubliés

" et je marche sans visage

Parmi les décombres le sourire en berne"

L'auteur espère un autre monde, ses vers sont questionnement sur cette histoire tourmentée. Et cela sonne juste, intensément triste et sans concession.

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Au souvenir de Yunus Emre

Au souvenir de Yunus Emre, ou plus exactement en la présence de Yunus Emre.

Tahar Bekri dédie son recueil à la mémoire des martyrs de la révolution tunisienne.

La poésie de Tahar Bekri est une parole d'espoir, de sagesse, d'intelligence. Avec humanité, générosité il s'adresse à tous :vigilance, respect, regard, résistance, confiance, liberté commune, fraternité, partage, mémoire, sérénité. Voici les fruits qu'il est venu nous porter. Des textes à garder en mémoire, en l'espoir de l'été.

Paru aux Editions Elyzad, dans la collection "sous les remparts", ce recueil est publié en version bilingue : français-arabe.

Un ouvrage important.

Astrid SHRIQUI GARAIN

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Salam Gaza

A plusieurs reprises, j'ai senti une boule au fond de la gorge tant l'émotion est intense (par exemple pour la lettre de Salma Ahmed ou la visite du camp de réfugiés de Balata). Ce récit est un cri de douleur, de dégoût pour cette oppression israélienne sur le peuple palestinien. L'auteur souhaite rétablir la vérité parce que de nombreux intellectuels juifs ou les médias israéliens manipulent l'information. De loin, on perçoit les actes de terrorisme mais l'information n'aborde pas les manoeuvres israéliennes pour anéantir la Palestine (blocus, refus de reconnaître leur culture, blocage de leurs productions). L'armée israélienne a une force de frappe puissante et moderne qui fait de nombreuses victimes dans les partisans du Hamas mais aussi parmi les civils.

En défendant l'opinion des intellectuels arabes, Tahar Bekri rééquilibre l'information. Le récit est très intéressant au niveau politique mais c'est aussi un très beau texte qui allie poésie et émotion. De plus, l'auteur nous fait découvrir les richesses du pays (Naplouse, Jerusalem). Il y a de très belles descriptions de sites, des scènes de vie et des spécialités (savon, gâteau).

C'est un vibrant témoignage qui éclaire ce conflit avec la vision côté palestinien. Certes, les raisons sont très compliquées et la responsabilité ne peut être que partagée mais il est important de défendre tous les points de vue.

La couverture du livre est superbe, avec ce visage d'enfant, à la fois grave et pur. J'ai imaginé que c'était le visage d'une fille de la chorale de Balata, qui a tant ému l'auteur.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Salam Gaza

Avant toute chose, je remercie vivement Libfly pour cette opération découverte de la littérature du Maghreb grâce à deux maisons édition. Pour l’ouvrage ici présenté, il s’agit de Elyzad maison tunisienne ; l’exemplaire qu’il m’a été offert de lire est du bel ouvrage : papier épais, ivoire, tramé, un format qui n’est pas sans rappeler Acte Sud. Un livre que l’on prend autant plaisir à contempler qu’à lire.

Sur une période de de 13 mois, sous la forme d’un journal, Tahar Bekri, nous livre sa vision, son ressenti d’un énième conflit Israélo-palestinien. Tel un écorché vif, ivre de paix et d’harmonie, il dénonce la violence, l’acharnement, la lente agonie d’un peuple résigné à l’enfermement sur une terre qui est aussi la sienne.

Tahar Bekri, rend d’abord compte du conflit, vu de France, où il vit et travaille. Puis, c’est de l’intérieur, au cœur de cette région aux multiples frontières, qu’il puisera sa réflexion et poussera ses coups de gueule.

« Que veut-on ? Que les Palestiniens disparaissent de la carte comme les Indiens de l’Amazonie, ou les anciens Américains ? »

Culturellement, le propos l’auteur est engagé, il a des convictions fortes, et les exprime. Son point de vue est partial, clair, mais profondément humaniste, et intelligent. S’il soutient, la légitimité d’un été palestinien pleinement indépendant, il conteste les actions terroristes menées par "son camp". S’il dénonce ouvertement, ce qu’il considère comme la destruction lente et programmée d’un peuple, et de la violence d’un état, il se garde bien de l’assimiler à une religion qu’il respecte infiniment.

Tahar Bekri met en valeur un certain autisme des gouvernements occidentaux, et une bienveillance sectaire de la part des médiats. En effet, si des accords sont été signés, si des traités de paix existent sur les papiers, nos gouvernants ne sont pas pressés de les faire appliquer.

Que dire des impressions de Tahar Bekri, lorsqu’il se rend à Naplouse, et dans les camps de réfugiés ? La détresse de ces gens est bouleversante. Est-ce que nous, occidentaux, attachés à notre liberté de circulation, nous accepterions le dixième de ce qui est imposé à ce peuple ? N’en arriverions nous pas aussi, à force, à commettre le pire pour nous faire entendre ?

« Comment aurais-je pu imaginer que les Palestiniens vivent réfugiés dans leur propre ville ? »

« La découverte de la ville n’est pas celle d’un touriste mais celle d’un homme indigné, tenaillé entre l’admiration de la grandeur enracinée dans l’histoire et la violence de l’occupation. »

Tahar Bekri a beau exprimer sa colère, sa révolte, ses espoirs de paix, il le fait dans une belle langue. Ses carnets sont parsemés de poésie, la sienne ou celles d’autres. Poète, il glisse un peu de douceur parmi les brutalités d’une région baignée, trois plus que d’autres, de spiritualité.



NB : J’ai relevé une coquille qui m’a semblé assez importante pour que je me permette de la relever. En effet, page 22 « Le président américain battu, George Walker Bush, est encore en poste pour les affaires courantes, jusqu’au 20 janvier 2009, date d’investiture du nouveau président élu, Barack Obama. »

En réalité George W.Bush, n’a pas été battu, mais, en vertu des institutions américaines, achevant son second mandat consécutif, il ne pouvait en effectuer troisième. C’était donc McCain, qui avait été investi par le parti républicain pour briguer la présidence américaine.




Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Salam Gaza

C'est un livre magnifique et je remercie vraiment libfly de m'avoir permis de découvrir ce poète. Tahar Bekri a su en quelques pages me faire aimer la Palestine et surtout m'intéresser à son conflit avec l'état d'Israel alors que jusqu'à maintenant l'essentiel m'avait échappé

ce livre est en 2 parties : d'abord , une partie plutôt historique puis une deuxième partie qui nous narre le séjour de l'auteur dans ce pays où il est venu participer à des lectures

"le poéte est bien naif de croir...

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Salam Gaza

Dans le cadre de l'opération deux éditeurs se livrent, dédiée au Maghreb, j'ai pu découvrir Salam Gaza de Tahar Bekri et j'ai ainsi découvert un véritable auteur et poète qui m'a permis de comprendre sans a priori la situation palestinienne.

Un carnet de voyage d'un poéte tunisien qui est invité en Palestine pour lire ses poémes dans les instituts français. EN décembre 2008, Israël attaque la bande de Gaza car quelques roquettes du Hams ont atteint des colonies juives. Commence alors une nouvelle épreuve de force pour les palestiniens de la bande de Gaza. A travers son langage poétique et humaniste, Tahar Bekri nous donne son point de vue d'un arabe tunisien face à ce qui se passe dans cete partie du monde. Il nous parle à son niveau mias nous fait découvri aussi beaucoup de personnes qui oeuvrent au quotidien pour aider à une résolution pacifiste de cette situation. Une partie du monde à ne pas oublier.

Il faut aussi découvrir et lire les romans de Sahar Khalifa. J'ai lu il y a quelques années l'impasse de Bab Essaha et ce roman m'avait beaucoup marqué.

Je ne peux pas terminer cette chronique sans citer Tahir Bekri

"Je ne veux ni crier avec les loups, ni être insensible à la souffrance humaine. Je veux tremper ma plume dans l'encre généreuse et fraternelle, non dans l'ivresse du sang"
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Salam Gaza

Dans ces carnets, Tahir Bekri nous livre, jour après jour, ses impressions face à la violence de la guerre, face à l'irruption de l'armée israélienne dans la bande de Gaza. Il revient sur le contexte historique du conflit israëlo-palestinien, et mêle à son récit des témoignages, des poèmes, ainsi que des échanges par mails ou lettres avec certains de ses proches. Avec ce texte, l'auteur veut dénoncer la situation, veut mettre en avant l'absurdité de cette guerre, ainsi que la réaction du monde occidental face à ce conflit. Dans la première partie du livre, l'auteur raconte, dénonce, se sent révolté...puis dans la seconde partie, il est sur place. Suite à une invitation faite dans le cadre d'une opération littéraire, Tahar Bekri se retrouve en Jordanie dans le but d'emprunter des chemins semés d'embuches pour rejoindre Jérusalem et Ramallah, où il est attendu pour lire ses poèmes. Son entrée en Palestine sera difficile et l'auteur se confrontera à la définition la plus stricte du mot « frontière ». Il est nécessaire de se sentir concerné par le récit de Tahir Bekri, de comprendre qu'au delà d'un conflit dont on ne sait quel fin il aura, il est question de populations, d'hommes, de femmes et d'enfants qui vivent des situations qui se doivent d'être reconnues comme inhumaines. Une lecture marquante et enrichissante.
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Au souvenir de Yunus Emre

Tahar Bekri, poète tunisien, nous offre ce recueil de poésie inspiré par son voyage en Turquie sur la trace du grand poète Yunus Emre (13ème siècle). De sagesse universelle en forme d'interrogation philosophique et humaine, j'ai trouvé que ces vers donnaient du courage, de la beauté offrant un parallèle entre l'être humain et la nature. La page de gauche est en français celle de droite en arabe, ce qui propose un esthétisme fort à l'oeil ! Je ne connaissais pas du tout, je l'ai découvert au @maghreborientdeslivres, c'est la couverture qui m'a attiré... j'ai bien fait de le choper !
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Salam Gaza

Un livre d’une haute humanité

Le 27 décembre 2008, l’armée israélienne déclare la guerre à Gaza. La tragédie palestinienne est sans fin, et de guerre en guerre la blessure se fait plus béante. Meurtri, le poète Tahar Bekri note au jour le jour son indignation, échange via Internet avec des intellectuels de toutes origines, dénonce les projets expansionnistes, l’indifférence internationale, ou presque. Qu’en est-il de la conscience universelle ?

Peu après, au mois de mars, il est invité à Ramallah, Naplouse, Jérusalem-Est et Bir Zeit pour un cycle de lectures. Confronté à la réalité de la vie en Palestine occupée, il nous restitue minutieusement son voyage, ses rencontres, ses impressions où affleurent colère et émotion.

Ni stratège ni idéologue, Tahar Bekri livre ici un journal personnel, traversé de poésie, dans lequel s’esquisse une interpellation morale de l’Histoire.
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Au souvenir de Yunus Emre

Le Tunisien Tahar Bekri, qui a connu la prison dans son pays, chante la liberté et l’amour sans voile et remet sur le métier du désir le destin politique de son pays en souffrance.
Lien : http://www.humanite.fr/cultu..
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